vendredi 24 février 2006

Débauche

DÉBAUCHE. n. f. Excès dans le boire et dans le manger, et quelquefois Habitude, goût de ce genre d'excès. Faire la débauche. Faire débauche. Aimer la débauche.

Il s'applique, dans un sens moins défavorable, à l'Action de se livrer un peu plus que de coutume aux plaisirs de la table. Nous avons fait hier une petite débauche. Ce sens est familier.

Il signifie aussi, d'une manière générale, Dérèglement des moeurs. C'est un homme qui a sombré dans la débauche, abruti par la débauche, perdu de débauches.

Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

*Début de parenthèse*
Je trouve que les vieilles définitions, il n’y a rien de mieux pour bien prendre la mesure et la portée des mots que l’on emploie aujourd’hui, souvent à tort et à travers…
Pour le coup, je ne vous apprends rien, mais avouez que les académiciens, ils ont l’art et la manière quand même, ça en jette !
*Fin de parenthèse*

Pourquoi je commence l’article comme ça ? Pour vous annoncer le retour de Gauthier le débauché, le vrai, le seul, l’unique, celui que tout le monde aime.

Actuellement je suis dans une phase de transition, entre les années bénies de fac, et l’âge adulte. Adieu soirées apocalyptiques, adieu insouciance permanente, adieu alcoolisme chronique… Et je dois dire que plus j’y pense, plus ça me fait mal !!!! Alors quoi, parce que j’approche du quart de siècle et de la fin de mes études, je dois forcément devenir adulte ? Mais c’est marqué où cette connerie ? J’ai jamais rien signé d’abords…

Fort de cette constatation je m’en vais vous conter mes excès du précédant week end. Oui quitte à entrer dans l’age adulte, autant le faire en beauté !!!!! Me voilà donc invité à une soirée tout ce qu’il y a de plus conventionnelle avec mes camarades de promo. Mais il y a dès le départ hippopotame sous cailloux. En effet la demoiselle qui nous reçoit si gentiment est en fait russe, et de surcroît sibérienne. Et qu’est ce qu’une russe de Sibérie fait mieux que quiconque sur cette planète (y compris moi mais avant cette soirée j’en doutais encore) : boire des litres et des litres de vodka importée !

Fort de mon alcoolisme latent, alimenté par des litres d’Absolut depuis ma plus tendre enfance, je me rends confiant à ce que je considère comme un petit défis personnel. Résultat des courses ? Je me rappelle plus trop de ma soirée. Je me suis laminé en profondeur, j’ai atteint des sommets (gouffres ?) que je ne soupçonnais pas pouvoir un jour touché du doigt. Pour faire court : j’ai sorti des phrases dont seul moi ai le secret à des gens avec qui je le rappelle (toujours pour les deux du fond qui suivent pas) je suis en cours encore jusqu’au mois d’avril : « je t’adore, tu es formidable, tu es fantastique, c’est toi que j’aime le plus ici » *deux sec plus tard à quelqu’un d’autre* « je t’aime, tu es formidable, tu es fantastique, c’est toi que j’aime le plus ici » ; etc…

Bref je vous laisse imaginer l’épave… Mais je suis digne, et j’assume, et après avoir récolter quelques échos (oui j’ose retourner en cours la semaine qui suit et demander ce que j’ai fait de ma nuit), en fait tout le monde ne m’apprécie que bien plus… (je ne suis pas sûr que cette phrase soit en français correct). Comme quoi, comme dit l’adage : « Vodka connecting people »

Mais le mieux reste à venir, oui parce qu’une fois au fond, je continue à creuser. Donc me voilà effondré sur un canapé à la périphérie de Paris, il est 1h30 du matin, je suis morte poule comme jamais de ma vie, et la pièce se met à tourner à une vitesse folle autour de moi. Que faire ? Partir dans le centre pour aller en boite bien sûr ! (qui a dit va te coucher vieille outre pleine ? Attention j’ai les noms…). Donc je descends les deux étages et j’atterris en rouler-bouler sur l’avenue. Là déclenchement de l’opération « toi aussi trouve un taxi quand tu as 4 grammes 50 », je me concentre, je franchis un passage piéton, déjà 10 minutes se sont écoulées depuis que je suis sorti de l’immeuble, ça me semble de plus en plus dur mais j’y crois encore. Le prochain passage piéton je peux le faire en mois de 7 min, je me le promet (tu as déjà essayer de voir quand le feu est vert alors que tu dois fermer un œil pour vérifier que tu as encore tes deux bras ? Je te le dis, la mise au point prend du temps..). Mais comme dieu est un grand farceur, il me lance immédiatement un défi.

Défi de la mort qui tue : trois mecs du style « échappé du 9-3 en conditionnel pour le viol de 45 lycéennes dans une cave » me croisent lors d’un de mes grand moment de solitude (j’essayais désespéramment de m’allumer une clope alors que je n’avais plus aucunes coordinations de mes mouvements). L’un deux, le plus mignon de surcroît, me dit :

- Eh, qu’est ce que tu as là ? (montrant l’extrémité de ma main gauche)
- C’est un appareil photo !
- Chouette, tu nous prends en photo ?


C’est quoi ce mec ? Là s’engage une discussion, il me présente ces potes, ils m’informent qu’ils vont dans un bar à hôtesse, et me demandent de les suivre « pour s’éclater entre mecs ». étant à 45 grammes je le rappelle, je leur dit fièrement « pour moi s’éclater entre mecs, c’est forcement sans filles, je suis gay ! ». Ni une ni deux je me prends en pleine face : « ouais c’est cool, viens avec nous ya des mecs aussi, tu vas t’amuser ». Mais pourquoi je ne suis pas encore mort ? On se posera la question plus tard…

Donc on papote, le petit mec mignon me drague ouvertement, devant ces potes, et ils me proposent de m’embarquer en caisse. Je ne les connais pas, je suis morte poule, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas où ils vont, donc j’accepte. On traverse Paris à 160km/h. On boit, on papote, ils sont adorables, me posent pleins de questions sur ma vie, moi j’en fais de même. On se gare. Je suis très fier de moi, je n’ai pas vomi dans la voiture (une trois portes et comme j’étais à l’arrière, ben j’avais pas le droit de vomir quoi !). Ils insistent pour que je vienne en boite avec eux, je refuse poliment et je leur laisse la carte de l’endroit où je vais au cas où ils veuillent me rejoindre. Je m’éloigne de la voiture et je remarque un détail troublant « putain, ils sont immatriculés 93 ! ». Je remonte une rue glauque, un mec m’apalgue :

- Eh mec, viens chez moi tu vas t’amuser !
- Non merci, je suis attendu (complètement faux mais bon il me faisait peur)
- Mais tu verras, il y a plein de filles super belle, tu vas t’amuser, je te le garantis !
- Je suis gay…
- Super, il y a des mecs aussi, tout aussi beaux, viens je t’ouvre la porte, tu vas pas regretter…


Mais qu’est ce que c’est que ce bordel (c’est le cas de le dire) ? Il y a des mecs dans les bars à hôtesses maintenant ? Promis dès que j’ai 500€ à cramer dans une soirée, je vais y faire un tour, l’idée me plait. Je m’enfuie en lui rétorquant que je suis fauché…

Je ne sais pas du tout où je suis, je m’approche d’un taxi pour lui demander comment je me rends au Louvres de là, il me dit « je vous y emmène ! ». Je pensais pas être si loin que ça… Je monte, 1 min après il me débarque. « mais attendez, on était où là ? » « ben à Châtelet, 7,50€ svp » PARDON ????????????? L’encufoiré (© Muriel Robin), je le crois pas, je me promets de brûler deux ou trois taxi si je m’en rappelle encore le lendemain !

Me voilà donc en boite, enfin, il est quelque chose comme 2h du matin (enfin j’imagine puisque je suis incapable de lire l’heure…). Je m’approche du bar, commande un verre, le bois, et je m’effondre sur un tabouret, et me rends compte que je n’aurais pas dû prendre un verre. Les gens me parlent, je me rends compte de rien, très vague souvenir… Tout ce que je peux dire c’est que j’ai galoché des mecs, à mon avis au moins 5 ! Dont un que j’ai tenté de violer dans les toilettes (quand je bois je suis encore plus chaud que d’habitude) mais le pauvre il était dans le même état que moi et n’arrivait pas à bander. Moi frustré, moi en colère, moi vouloir homme qui bande. Je sors des chiottes en furie, et je me mets à hurler « mais pauvre con, tu bande même pas, t’es une épave, et tu veux mon numéro de téléphone et me revoir ? Mais tu crois quoi, que j’ai du temps à perdre avec des vieux moches impuissants ? ». Oui quand je suis saoul, en général, je suis gentil, en général… Là je sais pas pourquoi mais je me suis transformé en putasse hystéro ! Bref normalement c’est là que tu te fais vider, et ben non !

Donc après ça, tout le monde a dû se dire « je vais pouvoir me faire sucer par l’épave là bas », l’épave étant moi pour ceux qui suivent toujours pas. Et donc je me suis retrouvé à me faire draguer par des bombes, et des moins bombes… Le fait est que je me souviens plus trop, sauf qu’à un moment je violais tranquillement un beau black contre un miroir sur la piste, et là un mec me tape sur l’épaule :

- Euh excuse moi de te déranger, mais après c’est à moi, ok ?
- Pardon mais de quoi tu parles ?
- Ben une fois que tu as fini avec lui, tu t’occupes de moi, d’accord ?
- …


N’ayant aucune dignité, je me suis gentiment exécuté une fois que mon beau black s’est éclipsé, non sans avoir précisé au préalable « attend moi au bar avec une vodka-get chouchou, j’en ai pas pour longtemps ». Vous avez dit pute ?

Voilà je pense que j’ai fait le tour, une dernière chose toute fois avant de vous laisser à vos tristes vies, en partant je demande au barman combien je lui dois, sachant que j’ai bu comme un enculé toute la nuit, et il me répond « 16€ ». Soit deux verres. L’histoire ne retiendra pas qui m’a offert les 10 autres, je n’ai même pas voulu le savoir…

jeudi 16 février 2006

Un article pour rien

Lectrice, lecteur, autre, je m’adresse à toi pour t’informer que je n’ai strictement rien d’intéressant à dire. Alors je vais pondre un article (forcement !). Le but premier de ce blog c’est d’être une sorte de journal intime, t’es d’accord ? Donc c’est parti…

Je m’en vais te conter mon escapade toulousaine de ce week end, tu vas voir lecteur c’est folklo !

Mercredi 3h02 (du matin pour les deux du fonds qui suivent pas) :

Je prends une décision mûrement réfléchie au vue de mes finances catastrophiques : ce week end je rentre à Toulouse. Comment payer un billet d’avion quand on bouffe des pâtes ? « Allo maman, oui je vais pas bien en ce moment, j’accumule les merdes, j’ai besoin de vous voir, que tu me dorlotes, que tu me fasses des madeleines, que tu me disse que je suis ton fils aîné préféré, tu me payes un billet d’avion ? » *Insérer ici le sourire le plus hypocrite de votre répertoire* « Bien sûr mon chéri, tu arrives quand ? » (ndlr : je n’ai pas appelé ma mère à 3h02 mais le lendemain matin, je ne suis qu’un demi-monstre, quand même…)
Et voilà je suis ignoble, je sais, surtout que ma mère sait très bien que je viens pas pour la voir mais pour me biturer avec la bande à neuneu qui me sert de groupe d’amis. De plus Nina sera sur place aussi, tu rajoutes à cela une présentation officielle du Yome à la troupe, je me devais d’en être…

Vendredi 8h00 :

Mon réveil sonne…

Vendredi 9h00 :

Mon réveil sonne toujours…

Vendredi 10h00 :

JE SUIS EN RETARD !!!!! Je me prépare en 2 min, je fais ma valise, j’oublie mes magazines pour l’avion. Je me baisse pour les prendre (ils sont « rangés » sous ma table basse), et là c’est le drame : mon genou gauche m’informe que je devrais passer le week end sans lui (traduction il implose sous mon poids). Là je dois dire que comme je suis un homme et que je suis grand et fort, je me mets immédiatement à pleurer sous la pression (et la douleur surtout).
Résultat : je ne peux donc plus marcher sans ressembler à un GIG/GIC !!!!
Seule solution : prendre un taxi (centre de Paris ---> Orly = je n’ose même pas l’imaginer le prix !)

Vendredi 11h00 :

Oui rapidement pour moi ça veut dire 1h, et alors ???? Je boite jusqu’à la station de taxi la plus proche (impossible de remettre la main sur cette foutue carte de taxi que j’avais « rangé là parce que si un jour j’en ai besoin je la trouverai rapidement »). Là un type est avant moi dans la file, un taxi se profile à l’horizon, le monsieur me lâche un généreux « tu as l’air presser, je t’en pris prend le ! » avec un sourire qui voulait dire quelque chose comme « tu me suce salope ? », mais bon pas le temps… Je demande au chauffeur s’il va à Orly (ben oui j’ai pas l’habitude de sortir de Paris en taxi môa), et le charmant jeune homme me lâche un « tu parles il doit bander pour le coup ! ». Là tu rajoutes le chauffeur de taxi qui me raconte toute sa vie (viiiiiiiiiiiiiite opération iPod, c’est pas poli, mais ça fait du bien !)
Qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu pour attirer tous les tarés de la Terre ? 23,80€ plus tard je suis à Orly… avec une heure d’avance !!! J’aurais peut-être dû boiter dans le métro et j’aurais été à l’heure quand même ! Non je souffre trop (limite hélitreuillage pour sortir du taxi).

Vendredi 12h30 :

« Je vous mets sur un autre vol ? Vous êtes en avance… » « Non, mon billet n’est pas modifiable » « Ah tant pis, il va falloir attendre alors »
Je hais le personnel d’Air France !

Vendredi 13h50 :

« Votre commandant vous informe que nous survolons actuellement la Creuse » « … »
Je prends l’avion assez souvent, et je dois dire que c’est la première fois qu’on me fait le coup ! Quand je le raconte hilare à mon père, il me dit hilare aussi « mais c’est pour vous dire que si vous vous écrasez vous ne tuerez personne ! ». Je rappelle à l’assistance que j’ai peur de l’avion, heureusement que je n’ai pas penser à ça là haut, sinon je me petit suicidait.

Vendredi 16h00 :

Je souffre trop, je décide d’aller voir mon kiné, qui me connaît depuis que j’ai 10 ans. C’est pratique ça permet de débarquer sans rendez vous. Là tu rajoutes un merveilleux « je souffre, tu peux regarder vite fait ? ». et ça marche, non sans que je me prenne un merveilleux « alors le parisien, ça va bien sous ta pollution ? ». Mais bon ça c’est autre chose.
Il m’annonce, qu’en fait, je n’ai aucun problème au genou, pas de problème aux ligaments, pas de problèmes aux muscles, alors pour lui ça vient des os. Il ne me manquait plus que ça ! Je promets de consulter un docteur, et je me sauve (à l’heure actuelle je n’ai toujours pas vu un docteur et j’ai encore mal, mais c’est mon côté maso qui ressort). Et puis de toute façon le généraliste va encore me dire « mais Gauthier, tu sais très bien que tu es hypochondriaque… » OUI ET ALORS ?

Vendredi 22h00 :

Je suis à la bourre à mon rendez-vous avec Emma, Yome, Lucie, Mister Big et Nina.

Vendredi 22h30 :

J’arrive à mon rendez vous, au passage je greffe une ancienne collègue de promo de l’année passée. On part dans un bar pourrave de notre belle ville. J’avais oublié qu’Océane avait fricoté avec le serveur, ce qui nous fait une tournée à l’œil (parce que lui il m’a reconnu, moi je m’en suis souvenu en moins de 5 min, c’est un record perso).
Et avec Mister Big on se fait engueuler par un Yome qui nous trouve « bien sage ». Eheheheh le coquinou, qu’est ce qu’il a pas dit ! Deux tournées plus tard je me souviens juste que je lui tripotais les oreilles. Mais je vous rassure, on est resté soft !
Bon peut être qu’en fin de soirée je l’ai embrassé sur la bouche au milieu d’une boite bondée, mais comme je suis poli, j’avais demandé la permission, et je l’ai obtenue (tu te demmerde comme tu peux Yome maintenant pour sauver ta réputation)

Épilogue :

Voilà je ne vous raconterai pas la soirée de samedi, elle est totalement inintéressante (j’ai bu, j’ai mangé, j’ai fait l’andouille en boite), ni celle de dimanche (j’ai dormi). Je suis donc rentré à Paris le lundi soir (en taxi = 29€ ; note pour plus tard, le taxi le soir c’est plus cher), et depuis je glande en attendant de reprendre les cours vendredi.
Et je t’informe ami lectrice, lecteur et autre que je viens de taper un article de 1132 caractères pour ne RIEN DIRE ! Et je suis sûr que je t’ai fait sourire au moins trois fois. Ce n’est pas la peine de nier, je t’ai vu.