samedi 29 septembre 2007

SDF

Aujourd'hui je suis allé visité un appart. J'aurais pu en visiter d'autres, mais l'annonce était alléchante et la proprio semblait très intéressée par mon dossier. J'ai donc joué à quitte ou double, je ne peux en visiter qu'un, ça sera celui là et je l'aurais.

Et bien non je ne l'ai pas eu, vous savez pourquoi? Parce que je fume...

Je suis donc SDF parce que je fume...

Je n'ai plus le temps de voir d'autres appart avant la fin de mon bail vendredi. Je ne peux même pas poser une journée pour déménager, je vais donc faire ça la nuit. Et puis de toute façon j'ai nulle part ou aller, donc je sais même pas pourquoi je me ferais chier à vider mes meubles...

Je vais peut-être rester ici jusqu'à ce qu'un huissier m'expulse...

Ou aller m'ouvrir les veines dans la baignoire... Comme ça ils jetteront mon cadavre en même temps que le reste...


jeudi 27 septembre 2007

Angoisse

Je suis au taff, et aujourd'hui encore c'est plutôt calme. Je le précise comme ça on ne va pas me dire que je glande au lieu de bosser, blablabla, je bosse vite donc forcément j'ai des moments de creux dans la journée. Je me suis donc mis sur msn (bouh pas bien), pour discuter avec 7h48, qui est elle aussi au taff (bouh pas bien et en plus il cafte !).

Et là je lui raconte mes petits malheurs, mes bourdes et autres bêtises qui me font sentir très mal à l'aise devant mes collègues ou mes chefs. Après l'énumération de toute mes fautes professionnelles graves, je conclue par « je vais me faire virer au bout d'une semaine » et mon adoooooooraaaaaable 7h48 de répondre « c'est normal de faire des gaffes au début, t'inquiète! ».

Oui mais voilà, moi j'aime pas faire des « gaffes », ni des erreurs, ni des bêtises, j'aime l'excellence !!! La dernière fois que j'ai fait quelque chose d'intéressant, c'était mon stage. Il s'est terminé il y a un an, mais j'en garde de très bon souvenirs, et surtout une très grande satisfaction : j'ai bien fait mon travail et on m'a chaleureusement félicité !

Je ne sais pas d'où vient ce besoin de bien faire tout et tout le temps, mais il est bien là. Le problème c'est que je ne suis pas une machine, ou alors si mais une machine sous windows, donc je ne suis pas infaillible (oui je sais ça n'a rien à voir, mais windows me gonfle alors voilà, me venge comme je peux…)

En fait s'il y a une chose que je fais bien dans mon travail, mais alors très bien : c'est de m'angoisser. Vous savez la crise d'angoisse qui vous réveille à 2h du mat' parce que vous avez oublié de rappeler pierre paul ou jacques, ou pour aucune raison apparente si ce n'est vous rappeler que vous faites un boulot stressant ! Ben moi c'est presque tous les soirs…

Et ça use !

Mais dans le fond c'est pas plus mal, parce que je me réveille toujours 3 minutes avant mon réveil, et quand j'arrive au taff j'ai tellement cogité toute la nuit que j'ai tous les dossiers en tête avant même de sortir du métro.

Mais il faut pourtant que je me calme, parce que jamais je tiens jusqu'au bout, non jamais ! D'ici Noël on m'aura foutu dans une maison de fous (oui ça se dit encore non mais…). C'est ce que j'appelle « les crises d'angoisses existentielles irrationnelles ». Pour ça je suis le champion.

Si à mon nouveau travail vous rajoutez ma prochaine condition de SDF de luxe (oui un SDF en costume, pompes vernies, manteau de marque qui vaut plus qu'un smic, iPod et iMac c'est plutôt rare quand même…), ya de quoi en faire de la crise d'angoisse machin-chose…

Allez, on se reprend, on jette le stock de lexo pour ne pas être tenté et on avance sereinement, ou pas…

mercredi 26 septembre 2007

Vu de l'intérieur

J'en rêve depuis deux ans, cette fois j'y suis pour de bon : je bosse avec un homme politique. Je n'ai pas vraiment envie de vous donner plus d'indications parce que je ne voudrais pas qu'on puisse faire le lien entre lui et ce blog ou je ne parle que de sexe drogue et alcool... (oops je l'ai encore dit)

Bref, ce que je peux faire en revanche c'est vous dire comment ça se passe dans les couloirs feutrés du pouvoir ! Intéressés? J'en étais sûr...

J'ai une vision très romantique de la politique, j'ai beau l'étudier depuis des années et des années, je ne me suis toujours pas fait à l'idée que les hommes et les femmes politiques étaient aussi des êtres humains. Capables de sentiments, capables de ressentir la fatigue ou la peine. Non pour moi c'est tous des super héros, qui travaillent pour les électeurs, qui ne font jamais rien de travers dans leur vie parfaite, et qui sont parfaits.

Sauf le Président de la République, mais ça c'est une place pour un pourri. Plus pourri tu es, plus tu y arrives jeune et plus tu y restes longtemps. Non je ne parle pas que pour Sarko, regardez Chichi, et Mitterrand, des saints peut-être?

Bref...

Je m’égare encore et toujours… revenons à nos moutons : moi !

Je passe mes journées dans le bureau accolé à celui du dir’cab (tu comprends pas « dir’cab » ? muarf, la teu-hon, ça veut dire directeur de cabinet), je le vois donc assez souvent, ou pas. Oui un dir’cab c’est plutôt occupé comme personne. Et de temps en temps je vois le big boss (appelons le comme ça, ça évite de donner sa fonction précise). Il est toujours gentil et prévenant avec moi, il me demande toujours comment ça se passe et si je vais bien. Bref il est pas obligé, mais il le fait, et puis moi ça me rend heureux.

Le dir’cab par contre est moins tendre, en même temps il m’avait prévenu qu’en m’engageant il s’offrait un esclave. Ça a le mérite d’être clair. Donc à chaque fois que je le vois c’est quand il me jette une pile de dossier version Twin Towers à boucler pour avant-hier.

La journée d’hier fut particulièrement sympathique à ce niveau là. J’ai bossé comme un débile, tant et si bien que je ne savais plus si ça faisait 10 min, 10h ou 10 jours que j’étais derrière ce bureau ! Et à la fin de la journée il me lance « bien tu as rattrapé tous le retard accumulé depuis 15 jours, demain ça devrait être plus cool ».

En effet, ce fut beaucoup plus cool aujourd’hui, la preuve, je vous écris du bureau… « Bouh c’est pas bien, il blog le deuxième jour, bouh » et alors ? Je fais ce que je veux na…

J’en étais où moi ? Ah oui, bref le dir’cab il va finir par me faire pleurer. Mais l’avantage c’est que je le sais, donc la dépression sera moins douloureuse !

Sans vous dire précisément ce que je fais, je vais vous parler d’un des aspects de mon métier qui me porte peine d’office.

Pourquoi je veux pas vous dire ce que je fais ? Mais c’est pas que je veux pas, c’est que ça n’a aucun intérêt, j’assiste le dir’cab, point barre, on va pas disserter trois heures sur les attributions d’un assistant ! Un assistant ça fait tout ce que le chef ne veut pas faire, c’est aussi simple que ça !



J’en étais où ? Ah oui, l’aspect qui fait chier. Mon bog boss est invité partout, et quand je dis partout, je dis bien partout. En moyenne 10 par jour. Bon alors se taper 10 vernissages à la con tous les soirs, je peux comprendre que ça saoule. Mais un élu ça se doit de répondre oui de temps en temps pour rester en liaison avec ses administrés.

Mais il y a les « grosses invitations » que j’apparente à des pots-de-vin, exemple : 4 places pour deux soirs différents au concert de l’année au stade France. Avec à chaque fois cocktail, open bar et voiture avec chauffeur. Le tout envoyé par des grosses multinationales. Là c’est carrément de l’indécence finie.

Il ne peut pas accepter, même s’il avait envie d’y aller, et ça se comprend ! Tout le monde n’est pas sarko sur son yatch !

Maintenant devinez qui appelle la multinationale pour lui dire de se carrer dans le fion ses invit’ de la mort qui tue sa mère en string ? Bibi !!!! Et bibi ça le déprime grave, parce qu’il s’entendrait presque dire « mais moi je suis dispo ! ». Malheureusement je fais beaucoup moins rêver que le big boss, mais bon qui ne tente rien… (non non je n’ai rien tenté, je suis pas complètement cramé non plus)

Mister Big ne me donne pas un mois pour que j’essaie de me placer partout où il refuse. Moi je dis que je peux tenir plus (genre un mois et demi…) Qui dit mieux ?

Voilà, j’ai fait le tour de ce dont je voulais causer ce soir. De toute façon il est presque temps de renter, et puis j’ai besoin de garder des trucs à vous raconter pour demain et les autres jours. Oui parce qu’en dehors de mon boulot actuellement il se passe … rien !

mardi 25 septembre 2007

En passant

Je vais bien, tout va bien. Que vous dire de plus ? Ça prendrait des lustres que je ne peux vous accorder ce soir pour cause de fatigue relativement méritée.

En bref : mon taff est super, je m’éclate, je suis trop heureux, je dégouline de bonheur, c’est bon, c’est suffisamment clair ?

Bon je suis toujours SDF le 5 octobre au soir, et en fait je l’ai réalisé aujourd’hui (oui ben je sais il était temps).

Vous n’avez toujours pas d’appartement vide dans les 7er arrondissements de Paris ? Nan ? Snifff…

À bientôt, sous le Pont-Neuf ou Alexandre III (j’hésite).

lundi 24 septembre 2007

On prend les mêmes et on recommence

Sur certains points je suis d’une constance affolante : l’alcoolisme, la fête, mes dépendances diverses et variées. Pour la plupart je les assume, les cultive, les chérie, alors que d’autres sont vécu de façon plus subie qu’autre chose.

Et puis il y a la dépendance que je ne sais toujours pas classer : malédiction, bénédiction, je ne sais pas. Il s’agit de mon incontrôlable attirance pour les garçons étrangers, si possible américains.

La semaine dernière, alors que je traînais sur un chat, un garçon vient me parler. Il est étudiant à Paris, il arrive des states, il est là depuis un mois, il connaît personne, il veut se faire des amis, sortir, visiter, bref normal quoi ! Je lui dis que je le sortirais avec plaisir et qu’on e tenait au courant.

Vendredi soir, je suis avec quelques amis chez moi en train de boire du champagne pour fêter mon nouveau job, et je parle par intermittence sur msn avec quelques gens, dont lui. Sous une impulsion vodkaique je lui dis que je suis seul pour manger le lendemain (Emma devant voir des amis à elle), et lui demande de m’appeler dans l’après midi.

Le lendemain, je me lève tard et après avoir soigné ma gueule de bois à coup de maillet, je file aux Halles pour m’acheter tout pleins de choses (costumes, cravates, chemises, pompes, etc). Je repars les bras chargé et le compte léger quand mon téléphone sonne. Numéro inconnu, je décroche, et là quelqu’un tente d’entrer en communication avec moi dans une langue que je ne reconnais pas. Je raccroche en disant « c’est une erreur », oui je suis pas très poli en général et je ne cherche pas trop à comprendre. Le téléphone re-sonne deux minutes plus tard, cette fois ça parle en anglais et ça cherche à joindre quelqu’un qui porte presque le même prénom que moi mais pas tout à fait, je raccroche directement.

Cinq minutes passent, et je me mets à réfléchir « mais s’il le faut l’américain il te parle en français sur le net mais il le parle peut-être pas suffisamment pour le faire au téléphone ! » , je rappelle donc ce numéro inconnu, et je demande à qui j’ai à faire. Effectivement c’était lui ! Oooooops !!!!!

Je m’excuse platement en lui expliquant que je ne m’attendais pas du tout à parler anglais avec lui ! On prend rdv pour un resto le soir même. Je l’emmène dans un truc à viande (moi aimer viande), il commande un steack tartare pour faire genre plus qu’autre chose. Sur le coup je n’avais pas compris qu’il voulait juste m’impressionner, mais au vue de sa tronche à chaque bouchée, c’est clair qu’il n’avait jamais mangé de viande crue ! À mes questions, il a juste répondu « c’est intéressant ! », y a pas à dire, un américain c’est poli !

On parle beaucoup, il est intéressant, gentil, et terriblement mignon ! Je lui propose de finir la soirée avec mes amis, il accepte. Je le présente à la dream team, tout le monde s’entend bien. D’après lui je bois comme un américain, quand je lui ai demandé ce que ça voulait dire, il a juste répondu « comme un trou ». Proud !

Bref, je vous passe les détails, mais on s’est revu le dimanche, on a fait des bébés, et je suis fan, voilà !

Alors je vous demande : pourquoi ça tombe toujours sur moi ? Depuis que je suis à Paris je ne me suis jamais retrouvé en couple avec un français ! Toujours des « sans-papiers » comme dit Mister Big !

Je suis amoureux du drame, et toujours d’après Mister Big du coup je suis amoureux de moi-même… No comment… Bon sauf que là il en a des papiers, qu’il reste au moins deux ans, et qu’il a un chez-lui (ce que ne sera plus le cas pour moi très bientôt !)

Et puis pourquoi je m’enflamme ? Je le connais depuis 48h, s’il le faut il refusera de me revoir, et je vais passer à autre chose en moins de temps qu’il faut pour le dire… ou pas…

Ce qui est sûr c’est que ce mois de septembre est riche ! Et moi j’aime quand c’est riche ! (ça me fait penser : je vous ai parlé de la taille de son appartement ? Non ? C’est indécent…)

Bon Lundi à toutes z’et tous !


Ps : il a 20 ans… oui je sais je suis pédophile !


samedi 22 septembre 2007

Batavia power !

Bien le bonjour ma brave dame ! Hier après midi je me suis fait livré une frisée en provenance directe de Toulouse. Et ce fut bien bon…

Arrivée à 14h30 par le Toulouse-Paris rugby express (c’est ça de voyager en seconde aussi, on tombe sur du rugbypède bruyant, sympathique, mais bruyant !). elle arrive donc quelque peut fatigué et déconfite, mais heureuse (ben vi la civilisation ça émeut toujours les pauvres !)

Elle ne pu s’empêcher de remarquer la nouvelle déco de mon appart (j’ai scotché les murs pour éviter que la peinture ne me tombe sur la tronche !).

Moi je rentre du boulot à 18h et je la retrouve donc bien fatiguée. Ça tombe bien, je suis déconfit vu que j’ai fêté mon départ au travail. Je suis encore bourré. Oui parce que pour 20 personnes j’ai prévu 4 bouteilles de champ, c’est pas énorme ! Mais quand la moitié de la boite fait ramadan et que l’autre moitié ne boit jamais, ça donne que seulement 6 personnes boivent du champ, bon on a bu 2 bouteilles avant de manger, donc complètement bourré.

L’après-midi fut rude, l’après midi fut longue. Mais dieu que la libération fut exquise. Je me suis senti léger comme tout en repartant vers mon rer à 17h (malgré le sac avec trois bouteille dedans !).

Donc revenons à notre frisée. Une fois revenu à l’appart on est tellement content de se voir qu’on fait une sieste ! (ndlr : elle me demande de préciser quelque chose de primordial du fin fond de sa couette : elle est allé chez l’esthéticienne et le coiffeur exprès pour moi ! heureusement elle ne s’est pas faite épiler la tête, donc je suppose qu’on ne lui a pas fait un brushing à la chatte ! C’est bien de pas se tromper !)

Bref, 19h30 on (je) décide d’organiser la soirée. J’envoie un texto collectif à la bande à neuneu pour proposer un resto suivi d’une orgie de coke et de champagne chez moi ! Bon le shoppy est en rupture de coke, donc ça sera champ’.

Ma frisée fut prise d’un fou rire quand je me suis retrouvé en multi-call sur mes chiottes ! oui parce que quand j’envoie un texto à 10 personnes, elles ne trouvent rien de mieux que de toutes me rappeler en même temps donc ça donne « oui chérie, attends, oui suis en double attends, oui je te reprends, oui bouge pas j’ai encore une autre appel… » c’est drôle mais fatiguant !

On se retrouve à 6 à aller au resto, après avoir bu un peu de champ à l’appart. La soirée fut fort sympathique. Surtout le « merci beaucul ! » de Lefroid au serveur-bogosse-de la mort que tue au resto !

On revient chez moi, on boit on rit, on part dans un bar à Bastille, on boit, on rit, on rentre dormir chez moi ! Voilà, ce fut contre-productif à souhait, mais agréable.

Cette après-midi je vais faire les boutiques pour m’acheter un nouveau costume, des pompes et des chemises, parce que je manque de tout. Et ce soir, ben pour l’instant je fais rien, on verra bien.

Quant à la frisée ? Elle fait sa geekette tout aujourd’hui et tout ce soir… Bon week-end à tous !

Ps: j'estime son implosion pour cause d'indigestion de Britney sous 24h ;)

jeudi 20 septembre 2007

Pourquoi ça tombe toujours sur moi ?

Vous le savez, soit parce que vous me connaissez, soit parce que vous croyez ce qu’on vous dit : je suis beau. Pas une beauté de magazines, mais j’ai un charme, une prestance, un charisme, un sourire, un regard… Bref plein de choses qui font craquer filles et garçons de tous horizons (sauf ceux que je voudrais, bien entendu !)

Mais comment il se la pète ! Oui et alors ? Je suis chez moi ici, je fais ce que je veux, na !

Je m’y suis habitué, j’en joue, et je m’en délecte même. Mais des fois ça tient plus de la malédiction que d’autre chose ! Je m’explique… Je travaille avec des beaufs, vous le savez, et il me tarde de me casser ! Mais ce que je ne vous ai peut-être pas dit, c’est qu’en plus d’être entouré d’andouilles finies, je suis entouré de thons ultimes !

En majorité de filles, donc je m’en fous grave, et pour ce que les mecs présents m’inspirent de toute façon je n’en ai pas été plus malheureux que ça…

Mais, parce qu’il y a toujours un mais, il semblerait que j’ai tapé dans l’œil de quelqu’un, et quel quelqu’un ! Du grand art encore comme toujours avec moi !

Plantage de décor :

Un collègue, digne héritier de Jean Roucas, qui me tape donc bien sur le système, et qui a tout de l’hétéro beauf de base des T-ci (en plus il est couleur locale 9-3 si vous voyez ce que je veux dire !), me fait des avances de moins en moins masquées depuis le mois de juillet.

Ça a commencé tout en douceur : je ne pouvais pas aller quelque part dans la société sans qu’il soit à moins de 2m de moi (et pourtant c’est grand ici), au bout d’un moment je me suis même rendu compte qu’il allait pisser TOUJOURS en même temps que moi ! Mais bon comme d’hab dans ma tête ça a donné « tu te fais des films, laisse tomber ».

Et puis ç a enchaîner sur les repas pris toujours ensemble, sur les pauses ensemble, et sur une magnifique semaine ou on s’est retrouvé que tous les deux dans les murs, j’ai commencé à ressentir un malaise !

Heureusement la production a démarré, et donc il s’est retrouvé très occupé, moi aussi d’ailleurs, ce qui lui laissait moins de temps pour me suivre… Pourtant, il n’était jamais loin. Et une fois que je pensais être définitivement débarrassé de ce sentiment d’oppression permanente, il a repris la charge.

Probablement a t il dû penser qu’il avait été trop subtil pour que je puisse me rendre compte de quoique ce soit… Il est donc passé à la vitesse supérieure ! Tout en finesse d’ailleurs vous allez comprendre.

Tous les jours j’ai eu droit à des « salut beau gosse », « comment ça va beau gosse » ou encore « tu pars en pause beau gosse ? ». Plus clair tu peux pas. Puis voyant que ça ne donnait rien, et tel un pitbull qui jamais ne lâche, il a franchi un autre pas !

Il s’est proposé de me ramener en voiture plusieurs fois, et j’ai toujours dit non (et pourtant vous connaissez mon amour pour le rer). Un soir où justement j’avais refusé de rentrer avec lui je reçois sur mon téléphone portable une chaîne me disant que je suis aimé par quelqu’un et que si j’envoie ce message à 10 personnes que j’aime je saurais qui m’aime en secret, le message pouvant être renvoyé à son expéditeur. J’envoie un magnifique « je veux bien te dire que je t’aime, mais je ne sais pas qui tu es », et la réponse est celle que vous attendez tous, c’était le collègue (vexé au passage parce que je n’avais pas enregistré son tel). Je réponds donc « merci, bonne soirée et à demain au taff »

Ok j’ai pas vomi, mais c’était pas loin. Le lendemain je suis accueilli par un « mais tu l’as renvoyé à qui alors le message ? parce que moi j’ai rien eu », ben voyons… Je souris bêtement et je file à mon bureau m’enfuir sous une pile de dossier !

La semaine dernière, il me demande de lui prêter 10€, et me dis « amène les mois à la gare, je dois rejoindre des amis là bas » (on fini pas totalement à la même heure), une fois à la gare je le retrouve et il me dit « oh tiens voilà Brad Pitt ! Tu sais que t’es un pur beau gosse ? Où tu trouve tes jeans ? J’adore… Il m’en faudrait des comme ça, on verrait bien mon cul à moi aussi ! »

Je lui ai donné la marque de mon jean, j’ai souri, et je me suis enfui… Et ce matin, l’ultime attaque « salut, mais putain que ça te va bien ce manteau (j’ai ressorti mon ¾ de mi-saison parce qu’il fait froid !), bogoss-style ! Et les Ray-ban c’est la touche ultime… Tu en jettes grave » le tout ponctuer par un clin d’œil digne du plus mauvais théâtre de boulevard !

Voilà, je craque, j’en peux plus. Il me reste qu’une journée à tirer ici, il le sait, j’ai peur qu’il me saute dessus dans un coin, en plus il a mon tel, il peut me rappeler, et moi je sais pas comment lui dire que « non c’est pas possible même si je devais choisir entre ça et m’arracher un membre ! »

Mais pourquoi suis-je aussi gentil ??????????????????

Si seulement je pouvais le croiser bourré, parce qu’avec 5g dans chaque bras, j’oublie la diplomatie !

HEEEEEEEEEEELP !!!!!!!!!

Gimme More

Je suis fan, je suis même un hystéro-fan! Normal, je suis pédé, mais là quand même je me dis que l'alcool, la drogue, et la déchéance ça fini par se payer très cher.

Je t'aime toujours chérie, peut-être plus qu'avant, mais franchement tu es ridicule! Pourtant la chanson est géniale, non? Pour ceux qui connaissent pas, je vous laisse découvrir...



Sinon, oui, je vais bien, mais c'est juste que j'ai plus le temps de rien, alors voilà j'espère vous occuper! Vous êtes compréhensif, je le sais ;)

mardi 18 septembre 2007

Le grand cycle de la vie

Comme annoncer cette nuit, hier fut une journée de merde de chez de merde. Un truc comme on en a deux dans l’année, parce que plus on s’ouvre les veines avec les dents !

Que je vous raconte.

Dimanche matin, je suis réveillé à 10h par un mal de dos et autant inhabituel que violent. Je ne comprends pas trop, vu que le veille, à part me prendre une boule puante par la fenêtre je n’ai rein fait d’exceptionnel ! Je végète donc tout le dimanche sous médoc, me disant que ça va passer comme c’est venu : tout seul !

Mais chez moi rien n’est simple ! Lundi matin, grâce aux médoc j’ai presque dormi, mais je me suis surtout pas reveillé. Une heure de retard au compteur, je marche difficilement, mais je me dois d’y aller quand même.

Je rampe jusqu’à la douche, je rampe jusqu’à la gare du nord, puis là « tududum pour une raison inconnue, parce qu’on en a rien à foutre que vous bossiez, tous les trains affichent une demi heure de retard, bonne journée bande de bâtards ! ». Et ben ! Ça commence bien…

J’arrive donc au boulot à 10h30 (je commence à 9h hein). Et là une journée de gueudin comme j’aime, je cours partout, enfin quand je dis je cours, je devrais dire : je rampe dans tous les sens pour être partout à la fois !

Entre temps j’ai mon agence qui m’appelle pour me menacer de lancer sur moi les 7 plaies d’Egypte si je ne paye pas mon loyer, ce à quoi je réponds « va te faire foutre par un troupeau de gnous en chaleur connasseuh ! », enfin pas tout à fait, mais c’était l’idée de base !

La journée se termine, et je file, toujours en rampant, prendre mon rer du retour « tududum pour bien vous plomber votre journée de boulot, la ratp est heureuse de vous annoncer qu’un connard tire sur des gens en gare d’Aulnay, donc y a plus de train, on joue à attrape ton taxi bouffon à partir de maintenant ! »

Je rêve !

Moralité, je suis resté coincé en gare une heure, puis une heure de plus sur voix, j’arrive chez moi il est presque 20h, je suis mort, j’en peux plus, j’en peux plus j’en peux plus !

Je me bourre de médocs et je file sous la couette. Ce matin rebelote, je me réveille en retard, je me redresse et là j’entends « clac », tiens aurais-je cassé une latte ? Non c’est une verterbre !

J’attrape le téléphone et j’annonce à mon chef que ça sera sans moi aujourd’hui. Je rampe jusqu’à l’ordi, et je jette un coup d’œil aux annonces immobilières (moi toujours sdf le 5 octobre !). Le téléphone sonne, c’est encore l’agence, elle veut voir l’appartement parce que « d’après vous il est en mauvais état et nous on le savez pas », non bien sûr, si je les ai pas prévenus milles fois ces enfoirés !

Le téléphone re-sonne « bonjour monsieur gauthier, je vous appelle de la part de monsieur machin super important, j’aimerais vous voir très vite, disons ce soir 17h30 ». Ben j’ai bien fait d’être malade.

Je déplace mon rdv chez le kiné (qui était prévu à la même heure), je me fais masser à 15h, j’enfile un costard et je file à mon rdv pour faire connaissance avec cette gentille dame.

En fait non, elle ne voulait pas faire connaissance. Et bien que les 24 dernières heures fussent les plus pourries depuis bien longtemps, bien que je sois toujours virtuellement sdf dans 15 jours, bien que j’ai grossi et que je n’ai plus de vie sexuelle, je dois vous confesser ceci : je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie !

Je suis engagé comme assistant du directeur de cabinet d’un homme politique !!!!!

CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE !!!!!!!

Je commence lundi…

J’ai dit à mon nouveau travail (que je devais commencer le 9 octobre) que je les laissais tomber.

Demain je vais aller faire mes derniers jours à mon bagne le cœur léger.

Je suis heureux.

Sdf, mais heureux !

lundi 17 septembre 2007

AAAAAAHHHHHH

JOURNÉE DE MERDE PUTAIN!!!!!!!

Mais vaut mieux pas que j'en parle maintenant...

Alors à demain, si je survis!

dimanche 16 septembre 2007

Bloqué

Un week-end de plus se termine. Un week-end pas trop différent des précédents dans le fond. Vendredi soir on a inauguré le nouvel appart d’une amie. Ainsi elle a pu se faire un nouvel ami : son gardien !

Ça fait du bien d’aller faire du bruit chez les autres un peu ;)

Rien de bien neuf, si ce n’est qu’on a encore abusé, et que je ne me souviens pas de comment je suis rentré. Si j’ai pris un taxi, et le seul souvenir que j’ai c’est que je dois avoir honte de ce qu’il s’est passé. Mais quant à savoir ce que j’ai fait dans ce taxi, aucun souvenir, ça craint.

De toute façon j’aurai pu mourir, oui j’étais dans le 18e nord, et je dois dire que j’avais du mal à me sentir en confiance en allant chez elle. Et que j’aurai pu me faire agresser mille fois entre l’arrêt de bus et son immeuble (en face dudit arrêt de bus), et que j’ai donc accompli un exploit en sautant dans un taxi (en même temps je ne lui a pas laissé le choix, il était au feu rouge et je suis monté dedans sans lui demander son avis, dieu merci il était libre).

Ça me permet d’être sûr d’une chose : je n’irai jamais vivre dans le 18e nord (non je veux rester dans Paris de toute façon !). Oui je suis snob et je vous emmerde… En même temps c’est pas ma faute si un pédé blanc ne se sent pas en sécurité dans ce genre de quartier…

Le lendemain, on décide de se faire une virée un peu particulière, on est aller bouffer au Black Dog. Pour ceux qui connaissent pas, c’est un resto-bar de métalleux. Mais des vrais de vrais, tout en noir et tout et tout. La serveuse avait même des vrais-faux cros ! Unique.

Ils servent de la viande, et nous sommes carnivores, ça tombent bien ! AU menu il y a la TPSJC (Tant pis si j’en crève), à savoir un morceau de viande d’un kilo, et si tu la fini, tu as ton nom sur le mur ! Moi j’ai fait ma tafiole, j’ai pris une métalleuse, à seulement 400g, gajal lui a pris une peine de mort à 600g, mais c’était déjà énorme !

Bref ambiance spé mais géniale, les serveuses sont super sympa, on a bien rit… Après ça on file chez moi, et on se cale devant des épisodes du Cœur a ses raisons. On rit beaucoup aussi !

Il est à peine minuit, la fenêtre est ouverte, et on ne fait pas beaucoup de bruit, quand tout à coup on entend un « kling », et une odeur ignoble se diffuse très rapidement. On hésite on cherche, mais non, il semblerait bien que quelqu’un vienne de balancer une boule puante par ma fenêtre !

Je vais me les faire tous, ça va saigner.

On est tous au bord de l’évanouissement, et puis ça passe. On boit une vodka pis deux, en faisant du bruit (ben vi mais là fallait pas nous chercher), et tout le monde par se coucher tôt.

Mi je me réveille à 10h avec une douleur bizarre dans le creux des reins qui se diffuse dans mes jambes. Comme je suis relativement hypochondriaque, je me fais tout plein de film (genre j’ai une sclérose en plaque !).

En fait il semblerait que j’ai une sciatique carabinée. Je me bourre donc de médocs pour que ça passe. Je peux à peine bouger, ça me prend 10 minutes pour aller pisser, j’ai la tête qui tourne (peut-être à cause des doses de médocs…). Je suis malade à en avoir la nausée, mais je n’ai pas de fièvre !

Et demain ? Je dois bosser… Oh joie !

Je pense que si ça ne se calme pas je vais les laisser tomber un peu plutôt que prévu ! Oui, je ne vous ai pas dit, mais j’ai démissionné, j’arrête définitivement vendredi 21. Mon chef en a presque pleuré, mais bon j’ai trouvé mieux, ils ne se sont pas alignés, donc je me casse. Il semble sincèrement désolé pur moi, et très attaché à ma personne, il m’a même conseiller d’attaquer la boite au prud’hommes ! Mais j’ai autre chose à foutre.

Verdict : j’ai 2 semaines de « vacances » pour trouver un appart ! Oui je suis toujours sdf au 5 octobre… Ma mère n’arrête pas de me dire « mais tu peux le faire », sauf que là j’ai des doutes… Vais me reprendre une boite de pilules et aller au lit ! J’en ai besoin !

jeudi 13 septembre 2007

Je suis beau

Vous le savez, je suis bourré de qualité, parfait même. Et ma plus grande qualité reste ma modestie naturelle (oui ça va pas être ma maîtrise de l’ortaugrafe). Et c’est pas facile de garder les pieds sur terre et la tête froide quand on est MOI.

Aujourd’hui j’ai eu une journée de guedin, de celles qui me font presque regretter le temps béni où j’étais un rmiste désoeuvré qui occupait ses journées en faisant le ménage dans son placard/grotte. Mais bon, on est une star ou on l’est pas !

Aujourd’hui donc disais-je, je devais rencontrer mon boss N+3 (pour ceux qui parle pas la langue des RH, le boss du boss de mon boss) afin que celui-ci me fasse une proposition claire nette et alléchante. Proposition que je compte refuser de toute façon. Non, je dis ça mais bon, en fait, je ne regarderais que si le chèque mensuel est au dessus de 2000€, sinon cassos !

Evidemment un boss N+3 c’est relativement occupé, donc lapin dans ma face. Au passage je l’ai su en partant :

- Il est où M. Machin ?
- Il est coincé en province…
- Je le vois demain ?
- Non plus, on est en call conf avec lui, on parle de toi, je t’explique tout ça demain !
- Ok je me casse alors…
- …

Là j’ai vu comme un point d’interrogation dans le regard vitreux de mon N+2. Je lui précise donc que j’ai pris mon après midi, et que j’avais validé ça avec N+1 lundi. N+1 qui forcement avait oublié… Je les aime, mais ils me saoulent…

Là s’en est suivi un magnifique « mais non, c’est pas possible, il faut boucler ça, ça et encore ça ! », oui mais non et je suis parti quand même sous les hués de la foule hystérique, mais bel et bien parti.

Et pourquoi donc me sauve-je à 14h30 un jeudi ? Ben parce que j’ai rendez-vous avec un député. Alors bon c’est pas tout à fait un entretien d’embauche, mais c’est un prélude à la construction de ce qu’il me manque cruellement pour entrer dans le petit monde fermé de la politique : mon réseau.

J’ai rendez-vous à 16h30 à côté de chez moi, j’estime donc qu’en partant à 14h30 j’ai le temps de rentrer chez moi, me raser, me laver repasser ma chemise et arriver avec le quart d’heure d’avance des winners.

Mais c’est sans compter sur mon amie la RATP (TA MÈRE LA PUTE SUCE DES VACHE-KIRI EN ENFER À POIL SALOOOOOOOOOOPE !). Forcément mon train s’arrête sur la voie, forcément une grand-mère en déambulateur doublerait mon train, forcément il y a en plus des cons qui puent de partout (oui ça n’a rien à voir avec le timing mais bon ça m’énerve toujours autant !)

Moi maître du monde, la première chose que je fais ? Je brûle tous ceux qui ne se lave pas tous les matins minimum (oui quand on ne prend qu’une douche par jour, on se lave le matin, pas le soir, parce que sinon on pu quand même ! Qu’on se le dise !)


J’en étais où ? Ah oui, le train. Donc fatalement, alors que je pensais avoir de l’avance, je me retrouve cruellement en retard. Et me voilà à 15 minutes de mon rdv en train de sauter dans un taxi à Bastille, pour me rendre 2 rues plus loin, oui mais voilà, il fait chaud, je suis en costume, rasé, dans une chemise approximativement repassée, donc je ne peux pas courir ni prendre le bus ou pire le métro.

Bref, j’arrive à l’heure. Et là c’est le drame, il y a foule dans la salle d’attente, genre 15 personnes. Je lâche un timide « euh vous êtes tous là pour voir le député ? et vous aviez rdv ? » Et je me dis que je vais y passer la nuit. 5 minutes après m’être écroulé sur la seule chaise libre, le député sort de son bureau « monsieur Gauthier ? » je me lève, et là je me fais huer, le député de répondre « j’ai rdv avec monsieur Gauthier, je m’occuperais de vous après, je vous en prie suivez moi »

Ah ben merde alors… Mais je ne vais pas m’en plaindre…

La suite du rdv restera confidentielle pour le moment, sachez juste que s’il tenait à me voir ce n’est pas grâce à ma lettre (Dieu merci), mais grâce à autre chose, et que s’il m’a reçu ce n’est pas pour juger de mes qualités, mais pour autre chose. Et si vous patogez grave, sachez que c’est normal, je patoge aussi. Mais bientôt j’espère pouvoir en dire plus.

Voilà, je sors de là plutôt complètement heureux, et en passant devant mon coiffeur j’ai décidé d’aller me faire couper la mèche rebelle. Et je dois dire qu’avec les cheveux court je suis tout simplement magnifique, je me draguerais si je me croisais…

Je suis tout simplement beau, et heureux !

Comment ça va se passer demain au taff ? Franchement je ne sais pas, et je m’en fous, mais d’une force… La suite bientôt !

mardi 11 septembre 2007

Un Michalak on the rocks plise

Je suis désolé, mais je suis obligé de vous délaisser en ce moment. Voilà, je me suis excusé, je peux donc retourner à mes dossiers.

Aurevoir.




Ouais bon vu que je suis là, je peux bien vous pondre un petit quelque chose, ça va me prendre 3 minutes et ça va irradier votre morne journée (qui a dit « salop » ?). De toute façon, vu mes journées, je suis mal placé pour me moquer de qui que ce soit !

Aujourd’hui j’ai couru dans tous les sens, un truc de guedin ultime, rien que d’y repenser je fatigue. Ça fait 10 jours que je pleure pour que mon chef engage. Oui parce que tout faire tout seul c’est peut-être gratifiant, mais tant que les journées de travail se borneront à ne durer que 7h, et pas 48h, ben je pourrais pas tout assumer. Donc hier soir je suis revenu à la charge de la façon la plus directe que je connaisse « si tu n’engage pas très vite, et quand je dis très vite je parle pour demain, il va falloir réécrire le droit français pour que je puisse faire des journées de 18h avec mon équipe, ou alors annoncer au client qu’on prend une semaine de retard toutes les semaines, tu choisis ».

Ce matin j’arrive fièrement à 9h01, mon chef me fond dessous comme la misère sur le pauvre monde et me dit « tu as trois nouvelles personnes rien que pour toi, deux sont arrivées aujourd’hui, l’autre demain ou jeudi, qu’est ce qu’on dit ? ». Là je me rends compte à quel point je peux être persuasif par moment. Mais pourquoi je suis toujours aussi mal payé bordel ?

Arf

Bref, je me retrouve donc avec des nouveaux à former, les clients sur le dos qui passent la journée à me dire « mais pourquoi vous faites ça ? et si vous faisiez comme ça ? et sinon vous pouvez pas reprendre tous les dossiers des 3 dernières semaines mais différemment ? ». J’ai du self control à revendre alors j’ai tenu jusqu’à midi, mais avant d’aller manger j’ai explosé « vous savez, vous êtes en train de démarrer, mais nous aussi, vous inventez tout ce que vous faites au fur et à mesure, moi aussi, vous avez 20 ans d’expérience dans le métier, moi 2 mois, vous suivez des guides de procédures, moi je les écris, donc il va falloir me donner des instructions plus précises, ou alors accepter que je prenne des libertés et que j’innove ! »

Je sais pas pourquoi j’ai dit ça, ni quelles en seront les conséquences, mais je dois dire que ça fait un bien fou !

Cette après midi j’ai appris que j’aurais un entretien avec un grand ponte jeudi, il me fera peut-être une proposition, ou pas, pour contrecarrer mon nouveau job, et peut-être que je resterais, ou pas.

Mais jeudi, j’ai également rendez-vous avec le député qui doit m’aider , ou pas, en me recommandant, ou pas, pour devenir assistant d’un élu, ou pas. (souvenirs souvenirs, va voir )

Bref il va se passer plein de choses dans ma vie encore cette semaine (et là pas de ou pas), mais bien malin celui qui pourra dire si ça sera bénéfique, ou pas.

Ce soir en rentrant, j’ai donc décidé de donner un coup d’arrêt à mon régime en passant au Quick, et j’ai pris un pied pas croyable en disant « je prendrais un Michalak à emporter s’il vous plait », oui un Michalak ça ne se consomme pas sur le bar, ça se respecte et s’honore dans l’intimité !


Je vais craquer, ou pas. Mais au moins je vous fais rire, non ?

lundi 10 septembre 2007

De la vodka et du travail

Il faut que je vous raconte ma journée de samedi et la nuit qui s’en est suivie. Mais ça va être long, il y a tellement de choses que je ne sais par où commencer.

D’abord le boulot. Samedi matin, après une grosse semaine, je me suis levé à 7h pour aller à un entretien d’embauche dans le 7e. Je suis claqué, mais je ne veux pas passer ma vie là où je suis (surtout au tarif où je suis payé), donc je me fais violence… À 8h40 je suis devant l’hôtel particulier où j’ai rdv. J’ai sorti le costume et la cravate qui pètent tout, je suis rasé de prés et malgré ma tête dans le cul j’affiche un joli sourire.

L’entretien se passe bien, mais ne dure que 10 minute, la DRH m’explique qu’elle m’a pris entre deux réunions et qu’elle demandera à son assistant de me rappeler mardi.

Je sors, il est 9h15, je marche jusqu’à l’arrêt de bus pour rentrer. Je passe devant Matignon (enfin derrière), je déboule bd St Germain, le prochain bus est dans 20 minutes, je décide donc d’aller prendre le métro aux Invalides, je passe devant l’Etat Major des Armées, derrière le Ministère de la Défense, et je continue par longer l’Assemblée Nationale pour débouler derrière le MAE.

Déprime…

« Putain mais c’est dans un de ces bâtiments que je veux bosser, pas là où je suis, ni là où j’ai passé l’entretien… »


J’achète Le Monde et Têtu, et je me mets à une terrasse de café en face de l’entrée de service de l’Assemblée (donc derrière dans la rue de l’université pour ceux qui connaissent un peu). C’est une jolie place, calme et ensoleillée en plus. Là quelque chose s’est cassé en moi. J’attrape mon portable :

- Allo mami, ça va ? (je lui raconte mon entretien…)
- Je suis contente pour toi mon petit.
- Merci, mais j’ai besoin d’un service, tu peux entrer en contact avec machin-chose (un secrétaire d’état), tu m’avais dit que c’était un ami de mon oncle, il peut m’aider ?
- Oui, probablement mais ton oncle lui ne veut pas, il faudrait que j’arrive à le contacter moi même !
- Pourquoi il veut pas ?
- Il estime que ta carte au PS n’est pas du plus bel effet pour t’obtenir un emploi de cabinet dans un gouvernement UMP…
- Je suis d’accord, mais merde on peut toujours essayer ! J’ai vraiment envie de faire ça tu sais, j’ai beaucoup travaillé…
- Envois moi ton CV et je m’en occupe…

Voilà, j’ai retourné ma veste… J’ai trahi Ségo comme dit Mister Big… Mais merde, j’en ai marre de trimer parce que je suis à gauche et que le gouvernement ne l’est pas…

Alors voilà, riez tant que vous voulez, mais moi je peux dire un truc : je pensais ne pas en être capable, mais non seulement je l’ai fait, mais en plus je ne me suis jamais senti aussi serein de toute ma vie. Je sais que même si ça ne donne rien, et ça ne donnera sûrement rien du tout, je ne passerais pas ma vie en me disant « mais merde et si t avais essayer ? »
Voilà…

Parlons du reste maintenant. Pour comprendre le pourquoi du comment de ce qui va suivre, il faut que je conclue la partie boulot par cette news : samedi à 17h40 j’ai apprit que j’étais retenu pour le job que je convoitais. En gros je suis engagé à partir du 9 octobre pour travailler dans une banque, c’est pas Byzance, mais c’est 600€ brut de plus par mois que ce que je fais, et ça c’est bien !

Lundi je l’annonce à mon chef, ils ont la semaine pour s’aligner, sinon je pars. Moi content, moi vais avoir un vrai salaire qui me permet de vivre, si c’est pas de la bonne news ça, je sais pas ce que c’est !

Moralité, le soir j’avais prévu une orgie pour oublier ma semaine, ça sera donc une double orgie. Rdv pris avec 7h48 chez moi, on boit une coupe de champ et on file retrouver la bande à neuneu, d’abord un bar, puis un resto auvergnat avec de la bouffe bien grasse comme j’aime, puis retour chez moi à 12 pour boire de la vodka, puis, après la visite du président du syndic (meurs dans d’atroces souffrance connard), direction la Back To Paris.

La Back To Paris, c’est la soirée des pédéblogueurs qui se retrouvent pour comparer leur bronzage. Le problème c’est que si je n’avais pas pris de photos je n’aurais aucune certitude d’y être aller…

Shame…

Mais putain on a encore bu comme des enculés, je n’ai aucune idée de quand je suis parti, de qui j’ai vu, ni de ce que j’ai pu dire/faire/hurler/montrer… Faut vraiment que je me soigne…

Aujourd’hui mon tel n’a pas arrêté de sonner, que des num que je connais pas, je suppose donc que je l’ai distribué à tout le monde hier (d’ailleurs, il faut laisser des messages, si je réponds pas ça veut pas dire que je suis mort, mais que je filtre), bref peut-être les courageux retenteront leur chance dans la semaine (ou pas).

Et puis il y eu le plus produit. En arrivant chez moi, et après un détour par la superette, 7h48 et Lefroid ont ramassé un mec dans la rue. Mignon et désoeuvré apparemment. Elles le ramènent chez moi, le mec ne connaît personne mais semble s’acclimater à l’ambiance vodkaique. On discute un peu, j’apprends qu’il vit dans le même immeuble que moi, qu’il est momosexuel, et qu’il est gentil.

Bon forcément, je suis rentré avec lui (on habite dans le même immeuble !), et puis il m’a montré son appart, et puis il est venu dormir chez moi. Voilà, je suis vraiment un garçon facile putain… alcoolique et facile…

Promis je vais me faire soigner…

Là il est minuit et je décuve à peine, j’en peux plus, il faut que je dorme, que je bouffe, que je me repose, tout ça pour affronter ma semaine de négociation intense. Mais je vais y arriver, je vous le dis !

jeudi 6 septembre 2007

Du fin fond de ma cave…

… je vous tiens rapidement au courant de ma vie ! Aujourd’hui j’ai fait mes 7h de travail. Une journée classique en somme. Mais j’ai été un peu débordé quand même. Enfin bref, rien de bien grave.

Toute la journée j’ai couru après mon chef pour lui suggérer deux choses :

1/ Embaucher (je ne peux pas être partout, j’ai besoin d’aide) au moins trois personnes
2/ Me dire que j’étais engagé en tant que cadre avec un salaire scandaleux et ce à partir de lundi prochain…

Sur la première requête j’ai eu comme réponse « oui j’y pense aussi » et sur la seconde, j’ai eu une toute autre réponse.

A l’écouter, la semaine dernière hein, pas il y a trois ans, il me prenait comme assistant le mois prochain et on partait heureux sur les routes de France pour la gloire de la multinationale américaine qui nous embauche tous les deux.

Aujourd’hui ça a donné ça « tu reste ici jusqu’à février au moins, tu fais le même travail, et dans 4 mois on voit si on peut t’augmenter ». Le tout ponctué par un magnifique « mais tu sais c’est pas moi qui décide, je suis pied et poings liés par la RH ».

Ben voyons, je vais te plaindre en plus. Et moi j’ai fait quoi ? Je me suis juste contenté de lui rappeler qu’avec un smic j’avais beaucoup de mal à survivre (aucun commentaire, un smic c’est pas suffisant, point barre, je sais qu’il y a des gens qui vivent avec beaucoup moins, s’ils y arrivent tant mieux c’est pas mon problème).

Je retourne donc faire mon travail (à savoir former ma remplaçante). En fait ce n’est pas ma remplaçante, c’est comme ça que je l’appelais parce que je pensais partir, mais vu que je reste il s’avère qu’elle sera juste ma doublure en cas de coup dur ou d’absence de ma part. En même temps je forme celle que je pensais être mon égale et qui s’avère en fin de compte être ma chef. Faudra que je pense à ralentir sur les blagues graveleuses que je lui sors tout le temps du coup.

Je finis ma journée à 17h (et quelques poussières), et à 16h52 mon chef se pose devant moi, avec son plus beau sourire et me sort « il faut que tu me réécrive toutes les procédure, j’en ai besoin pour demain ». Moi gentil et niais, je réfléchis un peu, et je lui réponds « bon ben écoute demain on met ma doublure à ma place et je me consacre aux procédures, j’aurais fini vers 15/16h demain je pense si tout se passe bien » (sous-entendu si on me fait pas chier toutes les deux minutes avec des « gauthier tu peux venir m’aider là s’il te plait ? »).

Toujours fardé de son plus beau sourire il me rétorque « mais en fait j’en ai besoin pour demain matin 9h, tu m’as pas dit que tu avais besoin d’argent ? Fait quelques heures sup’ ! ».

Mais il se fout de moi en plus ?

Je suis payé au smic alors que j’encadre 5 personne, bientôt 8 voire 9, je supervise la mise en place des procédures, je les écris, je forme, bref je fais un boulot qui mérite plus que le smic et en plus je dois passer la nuit au bureau pour avoir le droit de négocier une après midi de libre pour visiter des appartements (c’est ce qu’il m’a proposé) ? MERDE JE SUIS PAS UN ESCLAVE !!!!!

Donc j’ai forcément dit « non, je ne passerai pas la nuit au bureau » et je suis rentré pour le faire chez moi…

On arrête de rire dans le fond, merci…

Là il est minuit, et je viens de finir, j’ai même pas eu le temps de manger, je suis crevé, déprimé, j’ai fait de la merde en plus, je vais me faire virer, j’en ai marre, je déprime, il me faut un autre travail, ou une augmentation, ou de la drogue…

Ah oui, de la drogue, c’est bien ça !

Voilà, je vais aller me coucher, je pense que c’est mieux, et je réfléchirai à mon amour-propre plus tard, en attendant je vais relire une dernière fois ma prose avant de la valider et la transmettre aux grands chefs (qui eux doivent bien dormir !).


Ps: pas la peine de me dire que l'article est bourré de fautes, je prends même pas le temps de me relire de toute façon ce soir

mercredi 5 septembre 2007

Maaaaaaaaaaaaaaaaaaarre


Je me dis que j'ai peut-être abusé en posant mon préavis comme ça. Je risque de me retrouver dans la merde et je vais le regretter...

Mais j'ai une bonne fée, elle ne m'a jamais abandonné. Je pense que c'est une fée défoncée au crack, mais le fait est qu'elle est là. Pour m'enlever la culpabilité quant à ma rupture de contrat abusive avec mon agence, elle a décidé de me donner une bonne raison de me casser.

Le voisin du dessus m'inonde à nouveau depuis ce matin. Enfin disons que je me suis rendu compte que ce matin il y avait une flaque anormale derrière mes toilettes. Mais rien d'affolant quand on sait que bon ça peut toujours arriver que je-ne-sais-pour-quelle-raison de l'eau se retrouve sur le sol d'une salle de bain. Par contre quand j'ai pris des gouttes sur la tronche en pissant ce soir, là je me suis dit qu'il y avait un tout autre problème...

Alors voilà, j'explose, j'en ai marre, je sature...

Merci la bonne fée sous crack de m'enlever mes doutes, je vais me retrouver SDF oui, mais au moins j'aurais l'esprit tranquille...

Sur ce je ne vous la fais pas plus longue ce soir, je vais me coucher, des journées comme ça, il faut les écourter...

mardi 4 septembre 2007

I’m a poor homeless gayboy

Ne me demandez pas pourquoi j’ai voulu faire une référence à Lucky Luke dans ce titre, je ne le sais pas moi-même, je dois être fatigué!

Ce matin après une énième tentative d’approche de la personne qui s’occupe de mon dossier dans mon agence immobilière, j’ai fini par lui parler. Ce fut très intéressant. Et après 10 minutes d’échanges relativement courtois bien que virulents, j’ai envoyé la résiliation de mon bail prenant effet début octobre.

Ben vi, tant qu’à partir, autant partir vite… Moralité je me retrouve un peu dans la merde. Entendons-nous bien, j’ai une énorme confiance en moi. La dernière fois que j’ai cherché un appart j’ai emménagé en 5 jours. Mais après un rapide tour d’horizon aujourd’hui, je me dis que j’ai peut-être eu énormément de chance.

Parce que le marché du locatif-pas-cher est quelque peu saturé dans Paris en cette rentrée étudiante…

Alors voilà, une fois de plus je me tourne vers vous. Tu es agent immobilier ou tu lâche un appart super-pas-trop-cher-avec-balcon-et-vue-sur-la-tour-eiffel, ou tu connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un ?

Alors à toi je le dis : je paye ma vodka, mon resto, et tout autre chose que tu jugeras utile de recevoir en échange de tous services utiles que tu serais prêt à me rendre…

Voilà, je ne vois pas comment être plus direct que ça, j’ai besoin d’aide, je n’ai pas du tout envie de finir dans la rue ! Oui, j’ai peur que mes fringues de marques et mes lunettes Gucci ça fasse tâche sous un pont de la capitale, et puis merde, on est plus en 2005, SDF c’est plus fashion (kass-dédi à Mister Big, si tu nous regardes, des fleurs…)

Je compte sur vous !

Ps : je sais que ça se fait pas, mais je le dis quand même, si tu estimes que le resto ou la vodka ça suffit pas, je rappelle que je suis fauché… mais que je suce très bien…

(Je l’ai dit ? Mais non, jamais je n’oserai…)

La rentrée

Tu te tiens fièrement sur tes deux pieds. Tu ne chancelles pas. Pourtant j’ai l’impression que c’est encore hier que je t’accompagnais lors de tes premiers pas. Tu te tiens droit, tu souris, et tu jettes un regard par dessus ton épaule. Tu ris, tu semble tellement content.

C’est ton premier jour d’école, ta maman t’accompagnes et tu lâches sa main pour courir vers tes petits camarades. Tu n’as jamais eu peur d’aller vers les autres. Ce trait de ton caractère rend ta maman très fière de toi, en même temps qu’il l’effraie. Comment protéger un petit garçon aussi adorable de tous les dangers qui l’entoure ?

Mais ce matin tu ne risques rien, tu es dans ta cours d’école. Ta première école. Ta maîtresse semble si gentille, elle te sourit, tu attends ce moment depuis des semaines.

La dernière fois que je t’ai vu c’est la première chose que tu m’as dit “parrain, je vais aller à l’école”. Tu étais tout fier, tout content. Tu souriais de toutes tes dents en me disant ces quelques mots qui semblaient signifier tant pour toi.

Comment pourrait-il en être autrement ? Aller à l’école c’est commencer sa vie d’enfant. Un enfant qui est de moins en moins un bébé. Ce bébé qui commence déjà à me manquer. Bien sûr tout est simple avec toi. Tu es encore dans l’âge béni ou tu nous aimes. Je peux te faire rire rien qu’en te regardant (et en faisant une petite grimace).

Je peux te faire rêver en t’offrant une peluche (si possible une grosse peluche, histoire que ça fasse râler mamie !). Je peux te rassurer juste en te serrant dans mes bras. Aucune colère, aucune peur, aucun pleur ne peuvent survivre à une étreinte avec ton parrain…

Combien de temps encore pourrais-je me sentir aussi utile dans ta vie ? Combien de temps auras-tu besoin de moi ? Combien de temps auras-tu envie de me voir ? Combien de temps tout sera aussi facile ?

Trois ans déjà, trois ans que tu es rentré dans ma vie. Que le temps passe vite. En même temps tu as tout fait pour qu’on ne s’en rende pas compte. Déjà il a fallu que tu débarque sans prendre le temps de prévenir ta mère, la pauvre, tu as pensé à elle ? Et puis quelle idée de vouloir affronter le monde avec un mois d’avance ! Quand on voit tout ce qu’il recèle d'effrayant…

Mais toi tu n’as peur de rien, ni personne, sauf le gros scotch de maman, mais c’est passé avec le temps. Ah si, il y a eu la période ou tu étais terrifié par l’aspirateur aussi, ainsi que la tondeuse, mais bon, tu as grandi…

Tout est facile avec toi. Jamais une colère, jamais un pleur n’est capricieux. Tu dors, tu manges, tu ris, tu dévores la vie et tu t’amuses. Tout est facile, mais tellement rapide. Hier encore je te promenais dans la poche ventrale. Tu as tellement grandi…

Aujourd’hui tu fais ta première rentrée, tu es fier, tu es heureux, et ça se voit. C’est un grand jour dans ta vie, sûrement le plus important pour toi jusqu’à maintenant… Et moi je ne suis pas là…

Ce n’est pas la première fois que je rate un moment important dans ta vie, et ça ne sera pas la dernière fois. Je ne serais probablement pas là le soir ou tu ramèneras ton premier dessin, je serais également certainement absent pour ta rentrée au CP, je raterais tes premiers amours, peut-être même la remise de tes diplômes ou la fête pour ton permis de conduire.

Mais tu dois savoir une chose importante : où que je sois, quoi que je fasse, je pense très fort à toi. Je suis la première personne dans les bras de qui tu t’es endormi après ton premier repas, tu avais à peine 2h, tu es resté contre mon coeur, tu ne l’as jamais quitté depuis.

Je t’aime bouchon.

lundi 3 septembre 2007

Bad cop

Il semblerait que je sois obnubilé par mon travail en ce moment, je ne vous parle plus que de ça, en même temps c’est pas comme s’il se passait autre chose dans ma vie que je veuille vous cacher. Enfin bref, je vais donc inaugurer une nouvelle catégorie “le travail c’est la santé” histoire que vous vous y retrouviez un peu (gentil non?)

Note pour moi-même: m’acheter une vie sexuelle avant de perdre tous mes lecteurs obsédés...

Ce soir, je me retrouve dans le bureau des chefs, amicalement rebaptisé l’aquarium par mes soins (pourquoi? Parce qu’il est vitré et que de l'extérieur on a l’impression de voir tourner des poissons dans un bocal, oui je m’amuse comme je peux), et j’ose la question qui fâche:

- Au vu de l’activité d’aujourd’hui, je pense avoir besoin de renfort d’ici le milieu de la semaine prochaine, voire de la fin de cette semaine. La prochaine embauche est prévue pour quand ?
- On n’a rien prévu de plus pour le moment, on vient d’en engager deux autres ce matin…
- Oui mais elles ne sont pas dans mon service, et de toute façon il y a en a au moins une qui ne reviendra pas…
- En effet, mais on en reparle à la fin de la semaine, ok?
- D’accord, mais pour savoir, vous avez prévu d’engager des prix Nobel? Ou je vais encore me retrouver avec des buses? Parce que si, comme je le crois, on reste sur l’idée de s’entourer de buses, il me faut plus d’une semaine pour les former
… grand silence…
- Mais enfin, depuis quand il faut une semaine pour apprendre ça?
- Depuis que je me suis rendu compte aujourd’hui qu’elles n’avaient toujours rien compris, et que j’ai dû passer une heure à tout vérifier! Ça fait 10 jours qu’on fait que ça pourtant...

À la sortie de cette charmante discussion il est ressorti deux choses: de un il va falloir embaucher et vite, et de deux, je ne sais pas manager. Alors là, je m’insurge (je me porte en faux comme dirait l’autre). Je sais manager, mais pas des buses.

Comprenez-moi, je viens juste de passer de l’autre coté de la barrière. Ayant pas mal souffert de patrons tyranniques qui prenaient un malin plaisir à rabaisser tout ce qui bougeait, j’ai pris le parti d’être le chef sympa et cool dont tout le monde rêve.

Moralité: j’ai la prestance d’un bulot cuit, et je les effraie autant qu’une grand mère sénile en déambulateur qui tenterait de piquer leur sac… Mais bon c’est pas ma faute aussi, j’ai pas l’habitude. Ok je sais pas manager… Mais j’essaie, c’est bien ça non?

Il y a quand même deux écoles dans l’aquarium. La première, je n’ai pas à m’occuper de ça, je n’ai pas à crier sur les gens, je note et je rapporte comme un vilain cafteur que je suis, et eux s’occupent du reste. La seconde, je dois quand même un minimum m’imposer, et par exemple, arrêter de sourire bêtement quand je suis énervé par leur travail…

Le fait de dire “ah mais non, ça va pas du touhouhouhouhou” version priscilla folle du désert hilare en pleine montée de popps quand elles font des conneries, ça ne me rend pas crédible? Je ne vois pas du tout pourquoi…

Du coup ma décision est prise: demain je serai le Bad cop. Pas que je vais les attacher et les fouetter. Mais avant qu’elles passent dans l’aquarium, je vais les prendre en tête-à-tête pour leur expliquer que si elles veulent rester, il va falloir faire un sans-faute sur la semaine.

Et si je ne suis pas assez crédible, je leur expliquerai que les deux qui se sont fait virer le jour de leur arrivée, c’était moi (et même que c’est vrai).

Après tout ce sont des intérimaires, et qui dit intérimaires, dit jetable! Il est bon de le rappeler de temps en temps…

Vous avez dit “ignoble”? Non, manager…

My name is Dgeure, Mana Dgeure ;)