jeudi 30 avril 2009

La corde au cou

Hier et avant-hier j’ai remplacé au pied levé le prof qui était revenu puis reparti aussi vite que l’éclair. Pendant « la récré » d’hier (ouais ça me plait de dire ça !) j’ai demandé si je devais revenir ce matin pour prendre en charge ses cours, le directeur m’a répondu « venez et puis s’il est là tant pis, mais que les élèves ne restent pas sans prof encore toute une journée ! ».

Ben voyons, je rappelle que je suis payé à l’heure, donc s’il est là ben moi j’ai pas de pépettes !

Je suis rentré chez moi après une matinée éreintante. Ils m’ont bien fait chié les petits cons. Mais je me suis monstrueusement bien vengé. Vous allez voir, un prof ça peut être bien vicieux.

Je n’arrivais pas à faire un cours correct à mes 5ème. Après leur avoir dit « je n’ai jamais vu des enfants aussi abrutis que vous ! » ou encore « mais que vous êtes cons ! » et mon préféré « à vous deux vous avez le QI d’une poule naine morte ! », j’ai pris sur moi de m’en foutre.

J’ai donc fait mon cours, dès que je pouvais plus en placer une, au lieu d’hurler, de prendre les carnets, de distribuer des heures de colle ou des punitions, je me suis assis et si au bout de 2/3 minutes le silence n’était pas revenu, je disais le plus calmement du monde « j’estime que cette partie du cours est faite, on passe à la suite ». Au bout de trois paragraphe sautés, certains élèves se sont inquiétés, mais le bordel a continué !

Et à la fin du cours j’ai pris mon plus beau sourire et j’ai dit « au fait la semaine prochaine vous avez un devoir sur table d’une heure sur les deux leçons qu’on vient de finir ». Je dois être sadique, parce que j’ai pris mon pied à voir leur mine défaites. On pouvait lire dans leurs yeux « oh le con, il a osé ». Donc je m’attends à mettre une volée de bonnes notes comprises entre 0,25 et 4 sur 20, mais je m’en fous, au moins j’espère que ça servira de leçon !

Je rentre chez moi complètement usé donc. Le sentiment du devoir accompli, en me disant que s’il le faut c’était mon dernier cours, et que ce grand moment de sadisme ne serait pas suivi d’effet.

Après avoir avalé mes sushi, je vais faire une sieste (oui le mercredi c’est sushi-sieste, un petit rituel qui me fait du bien !). Quand j’émerge, 3h plus tard (oui ben j’étais fatigué, na !), j’ai un message d’un numéro inconnu. C’est le prof que je remplace.

Il m’a annoncé qu’il ne reprendrait pas cette année…

J’en déduis donc que vu la lettre de recommandation longue comme le bras que le directeur m’a fait, qu’il va vouloir me garder ! Et dans ce cas ça veut dire que je suis en poste jusqu’à la fin de l’année.

Et si je me démerde bien, je pourrais être payé pendant les vacances d’été !

^^

Bon on va où en vacances cet été les enfants ? C’est le contribuable qui paie !!!!!!

^^

Je suis content, pas trop flippé, et soulagé d’avoir quelque chose d’un peu plus stable qu’un contrat à la semaine.

Va falloir que je bosse à fond, je vais me taper les brevets blancs, les réunions parents-profs, les conseils de classe, les voyages scolaires (oui le prof d’histoire, il est toujours dans tous les voyages linguistiques, c’est un poste de planqué !), et le brevet tout court…

J’adoIre !

Appelez-moi Monsieur le Professeur !


Ps : au moment où j’écris cet article, je n’ai pas encore eu la confirmation du rectorat que je suis bel et bien en poste jusqu’en juillet. Il y aura peut-être un démenti, mais j’y crois pas trop !

mercredi 29 avril 2009

Mais bien sûr!

Cette nuit, à 3h42 je me suis réveillé en sursaut parce que j'avais perdu mon serre tête! Je l'ai cherché dans mon lit pendant 5 bonnes minutes avant de me dire que je pouvais dormir sans...

Ndlr: je ne porte pas de serre tête, j'étais juste en train de rêver!

Ce matin, j'ai ouvert les yeux à 7h11. Il faut que je parte à 7h20 pour être à l'heure.

J'aime déjà cette journée...

mardi 28 avril 2009

Karma pourri

Ce matin, je me lève à 8h pour ramener mes livres, copies corrigées et notes diverses et avariées au prof que j’ai remplacé. Je passe 2h dans les couloirs du collège à finaliser tout ce que j’ai à finaliser. Bien sûr tout ça sera pour la gloire aussi.

Je repars quand même avec une lettre de recommandation des plus élogieuses en me disant que tout compte fait, même si certaines classes vont me manquer (2) les autres n’ont qu’à aller se faire foutre (4). J’appelle le rectorat pour dire que je suis libre et que je veux bosser.

Ndlr : les chiffres entre parenthèses correspondent au nombre de classes que je regrette ou abhorre.


Je passe une heure à discuter avec le prof qui me pique mon boulot en décidant de sortir de sa dépression. Si je l’ai trouvé si froid avec moi de prime abord c’est parce qu’il avait de quoi m’en vouloir, mais moi je le savais pas. Figurez-vous que le directeur l’a reçu à son retour par un magnifique « mais pourquoi vous êtes revenus ? On préfère vraiment garder M. Gauthier ! Heureusement qu’il était là pour rattraper toutes les conneries que vous avez faites depuis le début de l’année ! Prenez exemple sur lui ! »

Tu m’étonnes qu’il n’ait pas envie de tailler la bavette avec moi après ça…

Bref donc on sympathise, et je me casse chez moi le cœur léger, embarquant au passage un dernier tas de copies à renvoyer par la poste dans la semaine.

14h, je suis chez moi, coup de téléphone :

- Gauthier, c’est le secrétariat du collège.
- J’ai oublié quelque chose ?
- Non, tu es où là ?
- Ben chez moi !
- Tu peux être là dans combien de temps ?
- 1h30, il faut que je mange, c’est quoi le problème ?
- Il est parti manger et il n’est pas revenu, tu peux assurer les cours, au moins aujourd’hui et demain ?
- …


Non seulement il ne m’a rien dit ce matin, mais en plus il a juste passé un petit coup de fil alors que les élèves étaient déjà en classe à l’attendre pour dire qu’il prenait deux jours et qu’il verrait s’il reprenait après ça.

Et bibi lolo il fait quoi ? Il avale une pizza en deux minutes et il fonce faire cours aux classes les plus chiantes de la création.

Forcément je lui ai laissé mes cours, forcément je lui ai laissé mes notes, forcément j’ai pas pris la peine de vérifier où ils en étaient. J’ai donc complètement improvisé cette après-midi (j’ai quand même les cours que j’ai tapé chez moi, mais je les modifie ne permanence en fait).

Et puis il y a eu le plus produit : l’alarme à incendie qui se déclenche deux minutes après le début de mon premier cours, j’adIore !

Bilan : demain, j’y retourne. Jeudi, je sais pas. Vendredi, c’est férié.

Et moi je fais quoi alors ? J’attends qu’il veuille aller chez le coiffeur et qu’il me laisse faire cours une heure de temps en temps ?

Non mais oh !

Moi je veux un vrai contrat…

Donc je laisse pisser cette semaine. Si par contre lundi j’ai pas l’assurance que j’ai un vrai contrat de plus de 4h par-ci par-là, je demande au rectorat qu’ils me mettent ailleurs (oui je suis devenu croyant dans la nuit, et alors ?)

Petit Jésus se venge d’une façon qui lui est propre, ça doit le faire hurler de rire, mais moi, ça m’épuise…

J’aurais pas dû coucher avec un mineur, je le paye…

^^

Fight for Kisses

C'est'y pas trop mignon ?



Franchement ils se surpassent en ce moment les marketeux ! C'est bien, j'aime ça...

lundi 27 avril 2009

Pour la gloire

Depuis que je suis rentré de Toulouse, je prépare consciencieusement mes cours pour ma rentrée. Je ne suis pas sûr d’avoir encore un poste, vu que le congé maladie du prof que je remplace prenait fin au début des vacances. Mais dans le doute, je ne peux pas arriver comme une fleur au collège sans avoir rien fait des vacances.

Je me suis mal organisé, et puis je suis un peu fainéant. Du coup je n’ai pas eu le temps de corriger la montagne de copies que j’ai sur mon bureau. Je me suis plutôt concentré sur la préparation des cours.

Moralité, hier soir à 22h j’avais suffisamment de cours pour tenir tout le mois de mai dans toutes mes classes.

Si c’est pas le pied ça ?

En plus y a pas mal de ponts en mai, donc ça me laisse du temps pour bien gérer ma semaine.

Pourquoi j’ai plutôt privilégié les cours ? Parce que autant je peux corriger des copies sans être réveillé (oui c’est pas très demandant en connexions synaptiques !), autant je dois être bien en forme pour pondre un cours structuré, compréhensif et vivant.

Hier donc, à 22h, mon téléphone sonne, c’est Bradshaw « on va au Queen ? ». Bon j’ai vu personne depuis 5 jours, je suis un légume vidé de toute substance à force de passer mes journées à pondre, par exemple, un cours sur le printemps du peuple, donc je ne bosserai plus ce soir.

Banco, allons au Queen.

En plus le lundi, je commence à 14h30, elle est pas belle la vie ?

Soirée tranquille chez Bradshaw avec vodka et consort. On arrive au Queen un peu après 2h du mat’, c’est un festival de Sous-Préfètes, on boit, on danse, on s’amuse quoi !

Je reviens chez moi à 7h, le temps de manger et de retrouver mon lit, il est 8h. Je suis chargé comme une mule, donc je dors 40 minutes en cumulé (en plus quand je dors je rêve du Pape, va comprendre…)

J’arrive comme je peux au collège (et en avance s’il vous plait !), je croise deux de mes élèves « Ah monsieur vous êtes encore là ! Chouette, l’autre n’est pas revenu alors ? ». Je me rends compte que je ne suis peut-être pas censé être là si toutefois « l’autre » est revenu. Je passe la tête par la porte du secrétariat et la secrétaire me dit avec un sourire gêné « ah ben, il est revenu, il est là depuis 2 minutes, je n’ai pas eu le temps de vous prévenir ! »

Youpi…

Je suis toujours déphasé, mais je vais voir celui à cause de qui je ne vais pas travailler aujourd’hui. Il est fatigué et largement sous lexomil (ou autre). Le pauvre, il va se faire bouffer, les élèves l’attendent au tournant…

Je lui file mes cours, il me répond « ah ben c’est bien, ça m’arrange, j’avais rien préparé moi ! ». Ah putain, mais un élève me dit ça, je le flingue et là c’est le prof ?

Bon de toute façon, thanks to me, il a des cours tout prêt pour un petit moment.

Et là, j’ai un éclair douloureux « mais je fais quoi des copies ? ».

Verdict : je dois les corriger !

De toute façon si je les lui laisse, je suis pas sûr qu’il les leur rendent un jour, vu qu’il y a dans son casier des copies qui datent des vacances de Noël…

Voilà comment j’ai passé l’après-midi à corriger des copies. Je remets ça demain et sûrement après-demain. Je vais aller au collège à 8h demain matin pour lui demander si je peux faire la correction moi-même ou tout du moins rendre les copies moi-même si les élèves ont des questions.

Si on ajoute à tout ça les vacances passées à préparer mes cours…

Je fais tout ça pour quoi ? POUR LA GLOIRE !

Ben vi, je suis payé à l’heure (joie d’être vacataire). Mais j’ai une conscience, qui sort de je ne sais où d’ailleurs, qui m’interdit de lui envoyer par la poste tout ce que j’ai chez moi avec un post-it « demmerde toi ! ». Non, je veux le faire moi-même.

Et pis j’ai aussi envie d’avoir l’occasion de leur dire au revoir. Parce que même si certains m’ont fait chier, ben je me suis attaché quand même !

Je crois qu’en fait petit jésus m’a puni pour ma nuit de débauche (et toutes celles des dix dernières années).

MAIS J’AIME ÇA, OH OUI VAS-Y PETIT JÉSUS, PUNI-MOI !!!!!!!!!

Ahem…

Allez, je vais manger, ça me fera du bien…




Ps : je n’ai toujours pas été payé, par contre on m’a bien supprimé les allocs. La semaine prochaine je suis en prison pour cause de prélèvements impayés. J’aime pas les oranges, envoyez plutôt du chocolat, merci !

vendredi 24 avril 2009

Le retour du héro, part. 3

Suite et fin de mes aventures toulousaines (le début et )



Océane et moi-même décidons de rentrer (oui parce que même si dans les faits on pouvait plus sortir, ben c’est quand même notre décision de rentrer ! Na !). On prévoit de passer par un quick ouvert 24/24. Je suis un peu cuit, voire complètement, et je me sens pas de passer par la route pleine de flic (une autre nouveauté ça, les contrôles routiers, avais jamais connu ça moi de mon temps).

Et afin de conserver mon permis, je décide de prendre la route touristique, sans quick donc, comprenez que je me suis engagé sur des chemins de traverses moins larges que la voiture. Même les flics ils les connaissent pas ceux-là, il faut être né dans le coin pour maîtriser !

Bref nous voilà donc vers 6h30 sur une petite route tortueuse. Océane dort à l’arrière (dans la même position que son fils la veille en rentrant de chez ses grands parents, ce qui me fait pensé que la génétique est quand même formidable !). Au sortir d’un virage plutôt serré, je remarque quelque chose dans le fossé. Oui ce sont bien 4 roues qui regardent vers le ciel. Sur la route il y a des traces de dérapage et de terre. L’accident semble frais.

Je pile des 4 fers, et j’engage une marche arrière. Je sors de la voiture un peu tremblant en me disant que je vais trouver des gens morts, ou pire en train de saigner dans ce qu’il reste de l’épave.

Océane se réveille et me passe commande pour le quick. Elle mettra 5 minutes à raccrocher et à réaliser qu’on est en rase campagne et que non elle n’aura pas son Quick’n’Toast. Vous auriez vu la déception sur son visage, la fin du monde…

Je jette un coup d’œil furtif dans l’habitacle, personne. Bon, ben y a plus qu’à rentrer. Quand tout à coup j’entends « youhou, on est là !!!! ». Je lève les yeux et je vois deux garçons un peu plus loin sur la route. Arrivé à leur hauteur je leur demande « c’est vous qui avez fait ça ? » en parlant de la voiture retournée, en réponse j’aurai « il y a eu des sangliers… et après trou noir… et la twingo de ma mère… elle est sur le toit ! ».

Je propose de les ramener, ils nous demandent de rester boire un café avec eux. En fait il n’y a jamais eu de sanglier, ils étaient bourrés les petits. Je dis « petits » parce qu’ils ont à peine 20 ans. Les parents sont en déplacement, et ils ne savent pas comment leur annoncer la nouvelle.

Je suis à 1km de chez mes parents, il est 7h du matin et je babysitte deux petits qui viennent de faire des tonneaux. Oui je dis bien babysitte, parce qu’ils nous ont demandé de rester avec eux. On leur a fait à manger, on a examiné les blessures, on a pesé le pour et le contre d’une intervention des pompiers, d’un médecin, de l’assurance et tout ce genre de choses.

Finalement au bout de deux heures, on les laisse aller dormir. La phrase de la soirée sera du conducteur de la twingo morte « putain je suis content d’être en vie, mais lundi quand mes parents vont rentrer, je vais me faire DÉ-FON-CER ».

Ndlr : Océane et moi-même on l’aurait bien défoncé le petit en question, mais pour des raisons plus bassement sexuelles… Oui je sais, il faut que j’arrête de fantasmer sur les mecs de 20 ans à peine, mais bon, moi, un petit cul rose et imberbe, ça m’émeut !


Ça nous a bou-le-ver-sé. J’ai repensé à toutes les voitures que j’ai moi-même explosé dans ma prime jeunesse…

Notez que bon, les parents ne sont pas à plaindre, une putain de barraque j’vous jure : ferme rénovée, deux patios dont un avec un arbre qui pousse à l’intérieur, piscine, parc de je ne sais combien d’hectares. Le tout dans le village de bourges du coin. Océane n’a pas osé chercher les toilettes de peur de ne jamais retrouver la cuisine. Cuisine équipée d’un merveilleux piano de cuisson.

C’était le moment « coté maison » du blog de Gauthier.

Bref, je finis par rentrer, mes parents sont debout, on leur raconte notre sauvetage, ma mère explose de rire, apparemment elle connaît bien les parents qui vont commettre un infanticide lundi !

Dimanche il ne se passe rien. À part un repas gargantuesque à base de chevreau aux morilles pour fêter mon anniversaire en famille (et avec les copains).

Lundi, j’ai corrigé le mémoire de mon petit frère (alors que j’ai fait exprès de pas prendre les copies de mes élèves, il faut qu’il me fasse taffer ce con ! tss tss tss). Le soir avec Océane on fini la bouteille abandonné au B le samedi après une séance au cinéma.

À ce propos, je vous conseille d’aller voir Monstres contre Aliens si ce n’est déjà fait. À 12,60 euros la place ça m’a fait mal au cul, mais en fait c’est parce que c’est en 3D. Sur le coup j’ai pas trop vu l’intérêt de la chose, mais finalement un film en 3D ça roxxe sa mère la pute grave. J’étais complètement dans le film, limite à se reculer sur son siège au début quand on a l’impression que le mec qui joue au jokari va t’en foutre une dans la tronche !

Impressionnant.

Fatiguant pour les yeux, mais impressionnant.

Il me tarde d’aller voir le prochain Pixar qui devrait utiliser la même technologie d’après ce que j’ai compris !

Voilà donc des vacances bien remplies comme on les aime. Retour à Paris mardi soir, et je plonge dans mes copies et mes cours. Youpiiiiiiiii !!!!!!




Ps : + 4kg en 4 jours, un record. Je mange plus avant 2010 !

Pps : première fois depuis que je vis à Paris que je ne vois pas MisterBig lors de mes vacances à Toulouse… Je m’étais pas vraiment rendu compte qu’il n’était plus là. Mais là tu m’as manqué sale con ! Grave… T’as intérêt à faire en sorte que j’imagine que tu ne peux pas vivre sans moi là-bas pour que je puisse un peu mieux supporter tout ça… Nonméo !

jeudi 23 avril 2009

Rase toi partout!

Un message pour nos amis hétéros mâles...

Les marketeux ont pensé à vous avec ce site super bien fait. Bon d'accord c'est principalement fait pour vous faire dépenser des sous, mais quand même les poils ça pue, c'est moche, et c'est bien quand y en a pas !

Hein les filles que j'ai pas raison ?

Tu as beau sucer Brad Pitt, si tu t'étouffes avec des poils qui restent coincés entre les dents (ou comme moi cette semaine qui s'entourent dans mon piercing à la langue !!!!!), ben ça te fait vachement chuter la libido !

Alors une 'tite vidéo et pis un 'tit lien rien que pour vous (et puis moi le monsieur je lui ferais bien l'amûr, pas vous ?)


Le retour du héro, part. 2

Suite de mon week-end de fol'ail !


La soirée de samedi fut tout aussi riche en rebondissements divers et variés (même plus). Ça commence donc par un resto délicieux, il est tenu par un ami, et putain que c’est bon ce qu’il fait.

On file en boite. Arrivé à à peine minuit on se dit qu’il est de bonne augure de prendre une bouteille, histoire de pas passer la nuit à courir après un serveur. Et puis à 60 euros, pas besoin de se priver.

On s’installe et on boit. On sort fumé à tour de rôle pour éviter de se faire piquer la vodka (et surtout la place). Comme je suis en minorité sexuelle, les filles y vont ensemble et moi je reste tout seul à la table. Là dans la fumé (pas de cigarette, mais la fumé de la machine, comme on faisait il y a 10 ans, ben là bas ça existe encore !), j’aperçois un mec qui semble me dévisager.

Il fait trop sombre, donc je le fixe pour tenter de voir s’il est mangeable. Le verdict tombe au bout d’une interminable minute : il a deux fois mon âge et le charme d’un alcoolique qui brûle son RMI au PMU du village.

Je retourne donc à mes occupations (vider mon verre), là dans la pénombre, le viel alcoolique semble s’agiter. En fait il m’a refait le sketch du loup de Tex Avery, sauf qu’en plus il a fini par s’allonger sur le dos en levant les jambes et en les gesticulant dans tout les sens. Tout en me faisant son plus beau sourire (édenté).

Là j’ai pas su si je devais rire ou pleurer. Je me suis donc tourné dans l’autre sens et j’ai attendu que les filles reviennent. Quelques instants plus tard, Océane m’informe que le vieil alcoolique manifeste un grand intérêt pour ma personne. Je la remercie en lui expliquant que je suis au courant. Mais ça n’empêche pas mon nouvel ami de venir me taper la discut’.

Il a tout tenté pendant 5 minutes pour me décrocher autre chose qu’une réponse monosyllabique. Je dois quand même reconnaître la performance. Parce qu’il n’y a pas pire que moi qui ne veut pas adresser la parole à un prétendant. Le pauvre quand j’y pense… Bref il est reparti comme il est venu, il tentera trois fois dans la soirée de renouer le contact, sans succès bien sûr !

Vers 2h52 du matin, la musique s’éteint et la lumière se rallume. On pense à un problème technique. Le barman prend le micro « merci d’avoir passé la soirée avec nous, veuillez vous diriger vers la sortie en prenant vos vestiaires, et à demain dès 21h ! ».

WHAT THE FUCK ?

Après avoir demandé audit barman, effectivement le bar où j’ai passé toute ma jeunesse, celui qui fermait à 2h en semaine et à 5h le week-end, dont je sortais respectivement à 3h30 et à 8h au plus tôt pendant plus de 5 ans, ce bar où une fois la porte fermée, avec les habitués, on finissait les bouteilles en faisant des chorés endiablées au milieu du personnel qui picolait en faisant le ménage, ce bar, donc, ferme maintenant à 3h le samedi !

Bon, kékonfé ?

Une fois sur les allées Jean Jaurès, les filles veulent aller à l’Opus, haut lieu de la perdition rugbypède du coin. Elles ne savent pas où c’est, elles me tannent pour que je les y emmène. Je refuse. Ce qu’elles ignorent c’est qu’on est précisément à 100 mètres de l’Opus à ce moment-là, je crois même qu’on voit l’entrée. Mais elles sont trop bourrées pour s’en apercevoir.

Elles insistent, je bouge pas. Elles me cassent les burnes, je craque et lâche : « mais je n’ai pas du tout envie d’aller me faire chier dans une boite pleine d’hétéros cons comme leur pieds ! Je veux m’amuser moi aussi ! ». À ce moment précis 4 mecs dans la force de l’âge sont en train de croiser notre route. Vous le croirez ou pas, mais je me suis fait traité d’hétérophobe, et ils m’ont dit que « c’était pas gentil pour eux, qu’ils étaient gentils et qu’il fallait pas juger les gens sur leur sexualité ! ».

Mondeàl’envers.com bonjour !

Ndlr : tout ceci c’est fait dans la bonne humeur la plus totale, il n’y a pas eu pugilat ou d’acte a proprement parlé hétérophobe…


Bref je lâche rien et j’obtiens ce que je veux : direction le kléo, la boite où y a tout la planète tafiole du sud-ouest. Ce fut affligeant. Il faisait au bas mot 75°C sur la piste, je n’ai survécu qu’en m’accrochant au ventilateur. On a bu, les filles se sont fait peur quand elles se sont rendu compte que des lesbiennes hors d’âge leur tournaient autour. J’ai croisé un ex à MisterBitch (anthologique, y a des ex à MisterBitch partout !). Et à 6h du matin rebelote « allez hop, dégagez bande de cons ! ».

Le kléo j’en suis jamais sorti avant 8h, et souvent même on partait vers 10/11h… Et là à 6h il faut dégager ?

Toulouse est morte les enfants, morte…

Ça m’a fait mal au cœur. Mal au cœur pour moi et mes vacances à venir, mais surtout mal au cœur pour mes amis, et puis également mal au cœur pour toutes ces soirées qu’on a fait et qu’on ne pourra plus faire…

Et dire qu’on doit ça au nouveau maire PS. C’est un truc à te faire rendre ta carte ça !!!!!!



Suite et fin demain...

mercredi 22 avril 2009

Le retour du héro, part. 1

Me voilà dans le train du retour après 4 jours mémorables dont voici le résumé. Je ne vais pas vous faire ça dans le détail, on va aller vite sur certains points et s’étendre plus que de raison sur d’autres. C’est parti.

Jeudi, je débarque donc à pas d’heure à la gare après 5h à mon contorsionner sur mon siège de 1ère. Y a pas à dire la 1ère c’est supportable quand c’est vide. Sinon c’est juste une 2nde remplie de gens qui se la pète et qui bouffent quand même mon espace vital.

(J’aime pas les gens)

Donc 5h à manger mes genoux parce que la pouffiasse d’en face avait décider que le tarif lui permettait de mettre ses pieds quasiment sous mon siège. Je ne dois mon salut qu’au départ précipité de mon voisin, visiblement dérangé parce qu’il ne pouvait pas profiter de TOUT le compartiment à son aise. J’ai ainsi pu m’allonger en prenant deux sièges.

Non mais !

Bref, ceci n’a aucun intérêt, si ce n’est vous montrer qu’en descente je suis toujours autant de mauvaise humeur. Ben vi après 5 jours non-stop d’élagage de neurone, il faut bien redescendre, et moi j’ai amorcé la mienne dans le train.

La soirée de jeudi n’a pas grand intérêt si ce n’est le repas que mon petit frère m’a amoureusement préparé, et le joint des enfers qu’il m’a fait fumé en accompagnement. Minuit jeudi soir, je rigole tout seul devant un clip de Khaled qui passe en boucle sur une chaîne musicale à la con !

Ça commence bien !

Vendredi, je passe la journée avec mon filleul et sa mère, le soir je mange en famille, et après un éclatage de panse à grand renfort de confits et de foies gras, on se met minable chez Emma en vue d’une sortie en boité hétéro.

Ndlr : je passe volontairement sous silence les deux heures où je me suis lamentablement perdu pour aller chez les grands-parents de mon filleul. Parce que deux heures pendu au tel avec Emma qui m’a fait traverser des bleds aux noms improbables sur une départementale moins large que la twingo maternelle, ça n’a aucun intérêt (et surtout ça entache mon image de maître de l’orientation et de la conduite)


Le soir donc après une cuite apocalyptique chez Emma, je décide de faire découvrir le Purple à Océane. Le Purple, pour ceux qui connaissent pas, c’est la boite prout-prout du coin. J’y sortais de temps en temps quand j’étais étudiant, je retrouvais tout Science Po, on buvait du champ’ dans le carré VIP. Il n’y avait que la jeunesse dorée et les gens de la nuit, c’était bien sympa. Pas de quoi fouetter un chat, mais sympa quand même.

Et ben ça a bien changé. Comment vous expliquer sans dénaturer ? Tu vois la boite dans laquelle ta cousine Berthe, caissière du Auchan de la zone indus’ de Dunkerque, a enterré sa vie de jeune fille quand elle a épousé son mécano de fiancé, rencontré lors d’un colloque de Tunning sur la plage de Berk s/ mer ? Tu sais la boite qu’elle t’a assuré être « à la pointe de tout » parce qu’ils ont reçu en guest le DJ vedette du Métropolis il y a 10 ans et que depuis il y a toujours son autographe au vestiaire. La boite où quand tu enterres ta vie de jeune fille on te fais boire de la bière à l’entonnoir ! La boite classe quoi !

Ben là c’était pire. J’ai vu des parades nuptiales sorties de nulle part. Même les paysans du Cantal qui vont en boite avec le tracteur draguent avec plus de distinction que ces gens là. Il y avait de tout : un clone de Sean Paul, des mecs en Eden Park, des filles en Mango, des putes et des macs…

Bref le haut du panier de Toulouse…

J’en aurai ri si on avait pas mis beaucoup d’espoir dans cette sortie (genre s’amuser en dansant, en buvant et en discutant avec des gens intéressants). Moralité on a décidé de boire quand même et de dire du mal. Ça a été un florilège. Toutes les 5 minutes, on avait droit à un sketch. Du petit lait…

Le pompon ? Quand Sean Paul et pute numéro 2 se sont finalement rentrés dedans et on fini par s’embrasser. Oui, ils ont le droit de se reproduire ! Et qui c’est qui doit éduquer ce qui sort de ce genre de truc ?

Bibi-lolo !

Ça m’épuise…

Bref, on rentre pas trop tard, on dort, on se fait réveiller par mon filleul qui veut jouer à tout pleins de choses bien bruyantes, on s’enfuit à 20h pour aller au restaurant.



La suite demain...

Sweden's got talent !

Et on en redemande !



Merci MonsieurF...

vendredi 17 avril 2009

Enième interrogation

Ces deux derniers mois n’ont pas vraiment été du meilleur cru. Je ne parle pas de ma vie de façon général, même s’il y aurait beaucoup à redire, mais de ce blog. Je suis passé par tous les états, et à chaque fois, à chaque émotion, à chaque histoire, à chaque ressenti, il n’y a eu qu’une seule constante : ma non-envie de l’écrire.

Alors quoi, ça y est, c’est comme ça que doit prendre fin ma vie de blogueur ?

Je me suis toujours dit que j’étais incapable d’arrêter. En fait c’est surtout que je suis incapable d’arrêter quelque chose que j’aime ou tout de moins quelque chose dont j’ai besoin.

Il n’y a pas que le blog. C’est pareil avec tout ce qui peut engendrer une addiction : clopes, alcool, drogue, sexe, bouffe…

J’ai déjà réussi à arrêter de fumer, mais pas longtemps. Pareil pour la drogue, ça a duré plus longtemps que mon arrêt de la clope, mais à l’inverse quand j’ai repris ce fut pire (ben vi je m’en rends compte quand même, je suis presque lucide des fois).

Hormis le blog, il y a autre chose que je ne fais pas en ce moment et qui me manque pas, c’est le sexe.

Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je n’ai plus envie de tirer mon coup à droite à gauche avec tout plein d’inconnus.

Trop fait donc plus envie ?

Non, je pense que j’aurais pu m’en écoeurer bien avant si ça avait du être ça ! Je ne suis amoureux de personne, donc je ne fais pas ça pour de la monogamie. De toute façon je n’ai pas forcément envie d’être avec quelqu’un.

Quoique…

Disons surtout que je n’ai pas envie de me faire chier à trouver quelqu’un, maintenant si c’est lui qui me trouve, pourquoi pas ! (on va pas cracher sur Brad Pitt s’il s’offre la rosette à l’air sur mon lit !)

Et puis ils est évident que ces deux derniers mois je n’avais que deux obsessions : trouver du taff et me mettre minable avec mes amis. Et l’une comme l’autre ça laisse peut de place au reste. Même que normalement l’une ne devrait pas aller avec l’autre. Mais que voulez vous, je suis toujours autant amoureux des mélanges de genre (et puis l’hyperactivité chérie se retrouve aussi dans ce schéma !)

Du taff, j’en ai un peu en ce moment, même si je ne sais pas combien de temps ça va durer, ni même si j’ai vraiment envie que ça dure (je me laisse le mois d’avril pour tenter un premier bilan de tout ça). Des amis pour faire n’importe quoi, j’en ai aussi (rien que ce week end c’était magnifique). Mais ne suis-je pas à l’abris d’un revirement de situation ?

Est-ce que je ne vais pas me réveiller un beau matin, vers 18h avec une furieuse envie de sexer ou de bloguer ?

Et s’il y a bien quelque chose que je déteste par-dessus tout, c’est me parjurer. Si je décide d’en finir avec ce blog, alors j’en finirai (bon je l’ai déjà fait deux fois, puis j’ai repris, je suis pas crédible je le sais). Et franchement, dire que je ne sexerai plus jamais c’est un peu de la sf, puisque ce que j’appelle « pas de sexe », c’est en fait une bonne baise tous les 15 jours, sachant qu’il s’agit principalement des trois ou quatre mêmes garçons que je rappelle depuis février.

On est loin de la vie sexuelle de sœur Emmanuelle quand même… Mais on est aussi loin de celle de MisterBitch qui était la mienne il y a encore si peu de temps !

Mon dieu, je viens de réaliser… Et si c’était l’âge ?



AH NON !

J’ai toujours dit que je finirai comme Patsy, hors de question que j’arrête de faire n’imp’ de ma vie, et surtout que j’arrête de fantasmer (et de me taper) des mecs qui ont la moitié de mon âge !

Et puis ne suis-je pas en train de guérir un peu après tout ? Je viens de pondre 2 pages word pour dire que je n’avais plus rien à dire, ça ressemble furieusement à du Gauthier dans toute sa splendeur habituelle ça !

Bon, en fait je sais pas…

Je verrais comment se passe les jours à venir. Tout ce que je sais c’est que j’ai pas envie de vous quitter, mais je n’ai pas non plus envie de m’accrocher et de vous inspirer le même sentiment que celui que vous auriez en regardant une boulotte de 75 kg pour 1m50 qui est persuadé que ce petit haut taille 38 est juste mal coupé et qu’elle peut le porter quand même !!!

^^

Non, j’ai ma dignité !


Ps : et si j’en profitais d’être sur Toulouse pour m’envoyer un petit rugbypède passif tout imberbe ? C’est une idée d’accompagnement de soirée qui me déplairait pas après tout…

Pps: je vous ai dit que j'étais à Toulouse ????? YIPIIIIIIIIIII !!!!!!!

jeudi 16 avril 2009

Le retour du démon

Après 3 semaines de travail plutôt intenses, me voilà en vacances pour 15 jours. Alors oui je sais c’est râlant d’avoir autant de vacances tout de suite. Mais pour vous permettre de relativiser sachez quand même que je ne suis pas payé, et que sur ces 15 jours j’aurais bien besoin de bosser au moins 10 jours comme un dingue.

Voilà…

Bref je me suis donc fait un petit programme bien sympathique. Je pars une petite semaine dans le sud. J’emmène de quoi bosser un peu et je profite du soleil et de ma famille que j’ai pas vu depuis noël. Comme il me reste quasiment pas d’amis là-bas (ça a pas mal déménagé ces derniers temps) je sais que je vais pas être débordé par des soirées en tout genre. Ensuite je rentre à paris et je bosse comme un dingue (parce que je sais que je vais quand même un peu glander là bas !).

Dans ce programme de vacances d’adulte (ben oui c’est quand même bien tout sage ça hein !), je m suis ménagé un temps de débauche ultime. Je me suis gardé le week-end de pâques rien que pour moi.

Et là, niveau débauche, j’ai atteint un niveau bien sympathique.

Vendredi soir, je rejoins Connard d’ex pour un petit repas suivi d’un petit verre. Ça devait être tout gentil, forcément ça ne le fut pas trop. On a rejoint la sale môme et son homme. Moralité je suis rentré chez moi à 14h après avoir fait la fermeture du Rexy (si c’est possible de faire la fermeture, la preuve).

Comme ça a fermé trop tôt pour nous on a quand même squatté un bar avec une dizaine de fous furieux rencontrés sur place.

Arf, jeunesse décadente.

Bref je rentre chez moi tant bien que mal et je me couche ?

Non, ça serait trop facile.

Le soir c’est l’anniversaire de 7h48 (entre autres), et je suis chargé du cadeau. Forcément avec mes semaines de psychopathe, je n’ai pas eu le temps de l’acheter. Et forcément si je vais dormir de suite, JAMAIS je me lève à temps pour faire les boutiques.

Il ne reste qu’une solution : moi et ma dignité nous sommes allés nous frotter au peuple qui fait ses courses le samedi après midi !

Et là, même si tu es Brad Pitt, quand ça fait 38h que tu n’as pas dormi, que tu as 4g dans chaque bras, et que tu te tiens à une machine à pain dans un confo de banlieue, ben t’es ridicule !

Heureusement que j’ai résolu mon problème avec la honte il y a bien longtemps.

Le soir arrive, et je me lève comme je peux sur le coup des 19h. un couple d’ami s’est proposé pendant mon sommeil pour venir me chercher. Oui moi, mon alcoolémie et les cadeaux (dont une machine à pain quand même) on était pas capable de traverser Paris en un seul morceau.

Je suis très en retard, as usual, mais mes potes ils sont quand même super sympas, ils m’attendent. Une fois sur place je dois me déguiser (oui on est con dans le vodka club, on ne manque jamais une occas’ de se déguiser). J’aime être ridicule, je serais donc en Patsy au réveil !

Glam’ isn’t it ?

7h passe 10 minutes à me faire une choucroute montée digne d’une Victoria Principale après un bombardement atomique. Et me voilà prêt à faire pleurer tous les participants devant ma magnificence.

Ndlr : sur une échelle de 1 à 10, si 10 est la honte la plus ultime de ta vie quand tu te déguise, j’étais facile à 17 !


Moi, ma robe léopard, mes talons, mon fume cigarette télescopique des enfers et ma choucroute garnie avons passé la soirée à boire tout en déambulant sur du Britney avec une classe inégalée !

Non, vous ne verrez pas les photos.

Arrivé à je-sais-plus-quelle-heure, on m’aide à me changer, et on m’emmène en boite. Là ils n’auraient peut-être pas dû. Je n’ai plus vraiment de souvenir. Je sais que j’ai réussi à partir sans mon iPod, mon portable et mes clopes, un record personnel. Et franchement pour oublier tout ça chez mes potes c’est que j’étais quand même bien, bien cuit !

Une amie dira plus tard « de toute façon Gauthier a perdu son cerveau entre ma cuisine, ma salle de bain et mon salon ! ».

Merci chérie !

C’est pas beau de se moquer des alcooliques !

Snifff…

Le dimanche n’existe pas, je me réveille lundi avec une furieuse envie de sortir.

Je déboule chez MisterBitch, on boit, on s’marre, toussa toussa. 1h30 du matin il me dit « ouh là, je vais dormir, on s’appelle ? »

Pute !

Et je fais quoi moi ?

Taxi-boite…

Je fais la fermeture de la boite, je fais connaissance avec des gentils garçons, ils me proposent de les suivre. L’un d’eux bosse dans un resto pas loin, il nous l’ouvre pour nous offrir du champagne et à bouffer. On va chez lui, puis brunché.

Ndlr : je ne m’étendrai pas sur le brunch, j’accepterai juste de dire deux choses : la famille de touristes allemands, qui était là avec enfants et tout et tout, m’ont demandé si j’étais là le lendemain, et je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont tombés amoureux de moi où s’ils voulaient m’éviter à tout prix ! Le personnel devant lequel je me suis confondu en excuse pour le souk que j’ai foutu m’a dit « ah non, mais tu reviens quand tu veux, ça fait du bien de rire ! »


Plus jamais je sors de chez moi…

Bref, à 11h30 du matin je finis par me diriger vers chez moi. Une sale môme en rentrance de taff me rejoint pour boire du champagne et dire du mal (oui « en rentrance », si je veux j’invente des mots !).

Moralité levé 9h lundi matin, couché 23h30 mardi soir. Le mercredi sera flou !

Et aujourd’hui, après avoir pondu cet article, je fais mon sac et je décolle pour Toulouse.

Autant vous dire que je n’ai encore rien fait de mes vacances (je parle du taff) et comme en plus je viens de me rendre compte que mon iBook venait de rendre l’âme (en même temps il a 5 ans, il a le droit, mais quand même, ça m’arrange pas), ben je vais rien pouvoir faire chez mes vieux !

Je sens que je vais passer une fin de vacances bien sympathique moi !

vendredi 10 avril 2009

L'école est finie !



C'est les vacances !!!!!!!!


^^

Le bout du tunnel ?

Bon ben voilà, mon contrat se termine officiellement ce soir à 17h30. Mais étant donné que la personne que je remplace n’a toujours pas donné signe de vie. Tout le monde m’a dit « bon ben de toute façon tu seras encore là à la rentrée ! ».

Ce qui fait que moi je dois bosser toutes les vacances « au cas où ». J’ai des tas de copies à corriger, des cours à préparer, un brevet blanc à mettre en place, bref du bonheur. Sachant que je ne suis pas payé pendant les vacances, et que donc si ducon revient à la rentrée, ben moi j’aurais fait tout ça pour rien !

(sauf bien sûr la correction des copies, ben vi suis pas un monstre, je compte bien les leur faire passer)

Ce soir c’est les vacances ! Enfin…

Je vous préviens, je vais passer au moins 72h complètement saoul. Je commence ce soir, demain il y a trois anniversaires, et dimanche si je suis encore en vie, je sortirais aussi !

Nonméoh !




PS : j’ai postulé pour continuer, je sais pas si j’ai bien fait, seul l’avenir nous le dira ! Merci pour tous vos bons conseils de cette semaine !


Edit:

C'est le 800ème message sur ce blog, merci merci merci de toujours me lire, même si dernièrement je n'ai pas beaucoup donné signe de vie... Vous m'êtes précieux !

mardi 7 avril 2009

Coup de pompe

Bon, alors, je vous délaisse, j’en ai conscience. Mais bon, j’ai un peu une vie de fol’ail quand même depuis qu’il m’a pris de faire prof.

Quelle idée à la con quand j’y pense…

En même temps j’avais pas vraiment envisagé que ça allait marcher hein, je me suis un peu lancé là dedans comme un malade en phase terminale qui se lance dans un traitement expérimental « Ça passe ou ça casse de toute façon j’ai plus rien à perdre »

Mais voilà, j’ai entamé cette troisième semaine avec la profonde conviction que le métier de prof, c’était absolument pas fait pour moi.

Mais j’ai besoin d’argent, et surtout surtout surtout surtout j’ai besoin de faire quelque chose de mes journées et de mes nuits. Quelque chose d’autre que de me poutrer la tronche à pas d’heure avec des inconnus ou pas.

Besoin de remettre en route mon cerveau.

Besoin de me sentir utile.

Et quoi de plus gratifiant que d’enseigner ce que j’aime à des petites têtes blondes bien faites passionnées par tout ce que je raconte ?

Mais les charmantes têtes blondes ne le sont pas vraiment.

Alors oui, ils sont pas tous méchants. En fait il y en a que deux ou trois par classe qui sont bêtes comme leur pied et qui ne méritent même pas que j’use de la salive ou de l’encre pour les foutre plus bas que terre et tenter de les refoutre dans le droit chemin.

Sur 180 élèves c’est pas la mort.

Mais voilà, il y a le phénomène de groupe…

Et puis il y a moi.

Moi et mon manque certain et affligeant de d’autorité naturelle sur l’adolescent des beaux quartiers.

Je suis le prof que je détestais quand j’étais élève.

Le prof gentil, un peu trop gentil, qui n’a aucune autorité, qui n’arrive pas à faire cours, et qui n’arrive à rien d’autre que de passer pour complètement impuissant tout au long de la journée. Je détestais ce genre de prof parce que moi j’aimais (et j’aime toujours) apprendre. J’aimais travailler à l’école. J’étais plutôt un bon élève, mais faignant, alors j’avais besoin d’un prof qui me canalise et qui me tire vers le haut.

Oui quand on a des facilités on a tendance à s’endormir quand on ne nous secoue pas.

Je crois que mes bulletins scolaires peuvent se résumer par cette phrase « peut mieux faire » ou encore mieux « nonchalance ».

Alors moi j’apporte quoi à ces gosses ?

Pas grand-chose de constructif.

Aux éléments perturbateurs j’apporte un grand sentiment de puissance. Ils empêchent le cours de se dérouler, ils ont l’impression qu’ils peuvent me faire craquer.

Un élève m’a dit aujourd’hui, droit dans le nombril (oui ils sont pas grands encore à c’t’âge là) « je vous ferais craquer, vous démissionnerez, comme les autres ».

Le pire c’est que je sais qu’il en est persuadé le con.

P’tit merdeux va !

J’aimerais bien voir les parents, juste pour pouvoir faire une photo et la coller en face de la définition de « échec parental » dans le Gros Robert.

Aux bons élèves, je ne peux pas apporter une bonne ambiance de travail, ils finiront par être pénalisé et sûrement par chuter, en tout cas ils décrochent rapidement, certains ne prennent pas le cours correctement à cause du bordel. L’effet de groupe joue aussi. Ils savent qu’ils auront des bonnes notes, alors ça ne les motive pas trop.

Au ventre mou, à ceux qu’on doit aider et qui peuvent faire quelque chose de bien, à la grande majorité, je n’apporte pas grand-chose non plus. Ils ont tendance à se ranger du côté de ceux qui perturbent. En revanche ce sont ceux que je peux recadrer le plus rapidement. Ils ont encore un certain respect des profs, et surtout de leurs parents (le mot sur le carnet reste l’arme ultime quand même).

Bref, je suis pas mal démoralisé.

À vrai dire, je pense m’enfuir très loin pendant les vacances et ne pas revenir à la rentrée.

Ouais je sais, c’est lâche, mais je peux me justifier.

Prof, c’est pas le métier que tu fais sans avoir ça au fond de toi. Tu peux pas aller taffer juste pour le fric. J’ai eu des profs comme ça, qui nous détestait, ça se sentait, je n’ai jamais compris comment l’éducation nationale pouvait garder en son sein des anomalies pareilles qui n’apportent plus rien à leurs élèves.

En plus ça coûte une fortune en psy et lexomil à la sécu…

J’ai voulu être prof pendant 10 ans, puis je me suis ravisé à la veille (ou presque) de passer le CAPES et je me suis trouvé une voie qui me correspondait mieux. Attention j’adore enseigner. J’adore transmettre. J’adore les enfants. Je suis vraiment passionné par la connaissance et j’adore raconter tout plein de choses à mes amis (aller au musée avec moi c’est toujours une aventure !).

Mais voilà, moi je sais pas faire le gendarme. Je ne sais manifestement pas m’imposer devant des ados. Je ne sais pas gérer la pression que cela engendre. Et surtout je n’arrive absolument pas à relativiser.

J’entends leurs moqueries, à la limite de l’insulte chez certains.

J’ai fait comme si je n’entendais pas, tout simplement parce que je ne savais pas quelle attitude prendre. Je me suis dit que mal répondre à ce genre de chose serait pire que de les ignorer. J’ai sûrement fait une énorme bêtise.

Aujourd’hui j’ai dû piquer une colère parce que j’ai reçu plusieurs fois des stylos ou des boulettes de papier sur la tronche.

J’en revenais pas moi même qu’ils puissent faire ça.

Cette après-midi, j’ai passé 40 minutes assis derrière mon bureau à regarder une de mes classes faire ce qu’elle voulait : se lever, parler, se battre, s’embrasser, se jeter tout et n’importe quoi. Je n’ai rien dit, je n’ai rien tenté, je suis juste resté assis et attendant que ça sonne pour enfin pouvoir rentrer chez moi.

En sortant de cours, je suis allé prendre conseil auprès de mes collègues, ils m’ont servi la soupe habituelle « il faut punir, coller, mettre des mots, et surtout faire ce que tu dis que tu vas faire ».

Oui et bien si ça marchait, je le saurais…

En rentrant chez moi, j’ai essayé de réfléchir à l’attitude à adopter en revenant demain pour ne pas revivre le même enfer.

La seule réponse qui me vient c’est « trouve un autre travail ! ».

Je pensais avoir quelques semaines devant moi pour réfléchir (merci les vacances), mais en fait il faut que je rende un dossier d’inscription pour l’année prochaine jeudi. Jeudi, je dois donc avoir décidé si je veux continuer ou pas.

Et je ne sais toujours pas quoi faire…

J’en suis arrivé à m’entendre dire « si seulement ils pouvaient me virer… »

Ouais, si seulement…

jeudi 2 avril 2009

Petits bonheurs de la vie

Deux jours de suite que je mange en terrasse à midi...

Et de dieu que ça fait du bien...

Paris sous le soleil c'est un peu mon Byzance à moi !

ET VIVE LE PRINTEMPS !

mercredi 1 avril 2009

Que je suis con...

Dans la série "truc important quand on est prof" : ne jamais ouvrir la gueule en grand pour vociférer sur ses élèves !

Pourquoi ?

Parce que sur 6 classes j'en suis à 3 où j'ai entendu un gamin hurler "ah mais vous avez un piercing à la langue?", une où je me suis pris un "mais c'est quoi ce truc sur votre langue?" et enfin j'ai eu le droit à un élève d'une autre classe qui m'a couru après dans le couloir pour me demander "monsieur, y a bidule de l'autre classe qui dit partout que vous avez un piercing à la langue, on peut voir?"

"Et la dernière classe alors ?" vous vous demandez, "ils sont tous aveugles ?" Non ils sont en voyage scolaire, ils rentrent demain, donc ils devraient rapidement apprendre la nouvelle...

Allez la semaine prochaine je leur montre mes tatouages ! On va rire...