samedi 30 septembre 2006

Putain, 1 an

Voilà, cette semaine ça fait un an que je vis à Paris. Et pour fêter ça, je rentre une semaine à Toulouse. Alors quoi, la capitale n’est pas faite pour moi. Oh que si !!!! Je pense même que Paris a été créé pour moi…

Je m’y sens bien, pourtant je n’ai pas de travail, je vis dans un placard, mes amis ne sont pas tous avec moi, je suis loin de ma mère (non ça en fait c’est un point positif ;) ). Mais je sais pas, ça doit être l’ambiance (je ne parle pas du parfum d’ambiance dans le métro !). Je suis aller à Londres le week-end dernier, et je ne m’y suis pas senti bien. Londres pour le shopping, boire un verre, flâner le long de la Tamise, ok, et Paris pour y vivre. Oui je vis dans un musée à ciel ouvert, c’est sympa non ? Bon il faut impérativement faire quelque chose pour tous ces touristes… Mais à part ça, c’est plaisant…

Bon outre le fait que je me sente bien ici, il va falloir assurer côté tune si je veux rester. Parce que Paris oui, banlieue plutôt mourir. Je vais pas aller me prendre un HLM dans une tour à la Courneuve, non, je veux un T3 dans le 7e ! Et accessoirement, j’assume complètement mon côté bobo. Oué le 7e c’est quand même la classe intégrale… Ou l’île Saint Louis, ça ne me déplairait pas non plus, ou le 8e, et même, soyons fous, le 6e ! En tout cas ça sera rive gauche !

Bon outrepassons ces circonvolutions mentales, et mes plans sur la comète, pour parler de l’essentiel : les parisiens ! Tout un poème ça aussi. Un parisien, c’est pressé, même à minuit le samedi quand il est saoul, il est pressé, il faut le savoir. Ami provincial qui vient en visite dans la capitale sache ceci : si tu te trouve sur le chemin d’un parisien et que tu n’avances pas/lui barre le passage, et que ça lui fait donc perdre plus d’une milliseconde, tu finiras la gueule dans le mur/caniveau, mais le parisien passera sans ralentir… La première fois on se demande où on est tombé, et surtout comment font les grands-mères dans le métro, ben en fait elles font comme tout le monde : elles courent !

Un parisien, ça ne sourit pas, quelque soit la circonstance, quelque soit la personne ! Au début je pensais qu’ils avaient des amendes s’ils souriaient, mais non, alors me suis dit qu’on leur avait tous sectionné les zygomatiques, non plus, un parisien ça fait la gueule, point barre…

Mais bon, je peux me moquer d’eux, parce que je fais exactement pareil, et franchement, j’ai peut-être mis 15 jours à adopter ce genre de comportement, donc c’est que ça doit être contagieux ;) Mais je garde quelque chose du sud en moi, parce que vous ne le voyez pas, mais au fond de moi je souris !!!!! (Ok c’est nul, mais j’ai rien trouver d’autre…)

Par contre, il y a quelque chose que je n’ai pas remarqué de suite, que ne m’a pas choqué de prime abord. Non il a fallut attendre de revenir deux ou trois fois chez moi, à Toulouse, pour comparer, avant que ça ne me saute vraiment au yeux. A Paris, suivant le quartier où tu vis, le niveau de vie que tu as, ou que tu veux faire croire que tu as, et tes origines, tu suis un code vestimentaire très strict. Les gars des banlieues, les pouffes du 16e, les pédales du marais, les étudiants du 20e, etc… C’est vraiment frappant, et ce n’est pas autant marqué chez moi.

Et je ne parle pas des relations humaines, à Paris elles sont vraiment exagérées. Dans le sens où les gens sont plongés au milieu d’une agglomération de 10 millions d’âmes, si je me souviens bien, mais sont souvent seuls. Et ce à cause de ce comportement typique du parisien « ignore moi autant que je t’ignore et nous vivrons heureux ! ». Bref du coup, dans ces relations, le parisien se comporte comme s’il habitait un petit village du Gers. Tout se sait, tout le monde se connaît, et si on regarde le fonctionnement de ces petits groupes, on se retrouve face à quelque chose que l’on a voulu fuir en arrivant ici ! Je ne prendrais pas d’exemple, mais je vais juste citer des banalités : « un tel à couché avec bidule, c’était nul », « machine est grosse », « bidule en veut à mon cul, et ça me stress »… Et toutes ces infos circulent à une vitesse folle. Ah, les cancans et les ragots ne sont pas l’apanage des petits bleds, loin de là…

MAIS QU’ON NOUS FOUTE LA PAIX BORDEL !!!!!! Voilà, ça c’est fait…

Bon, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve ce bilan plutôt positif moi ! Si on rajoute à ça la quantité de sexe, d’alcool et de produits illicites que je peux m’envoyer dans cette ville, ça en fait presque un paradis sur terre ;)


Gauthier in Hell-Paris.


Ps : pourquoi je me prends la tête là dessus ? J’ai encore 3h de train, voilà pourquoi, et je peux pas fumer, ni manger, ni boire, alors je vous emmerde, voilà ! Alors heureux ?

jeudi 28 septembre 2006

Bilan du stage = Je signe un contrat…

Voilà, demain c’est la fin de mon stage, un bilan s’impose ! (J’adore les bilans…) Donc que vais-je retenir de ces deux mois de stage ? Des tonnes et des tonnes de choses :

- Les militaires sont des gens consciencieux et compétents.
- Les militaires sont des gens bizarres qui s’appellent « Ma chérie » alors qu’ils sont même pas pédés !
- Je suis capable de travailler sous pression, et je dois avouer que je travaille beaucoup mieux comme ça.
- Je suis capable de me déclencher des réactions épidermiques inconnues jusqu’à présent sous le simple fait du stress.
- Malgré mes solides connaissances dans les domaines où j’ai été amené à travailler, je peux et je dois apprendre beaucoup de choses encore.
- Je suis beaucoup moins productif l’après midi, surtout si j’assiste à une réunion, surtout si j’ai bien mangé et surtout si j’ai baisé toute la nuit ! Mon chef a très vite compris que de 13h30 à 14h30 je dormais la tête dans un bouquin/dossier/pc…
- Les militaires sont des gens disponibles et bienveillants envers leurs stagiaires.
- Tout l’étage se demande pourquoi je suis enrhumé uniquement, et constamment, du lundi matin au mardi soir (temps nécessaire à la cicatrisation de mes croûtes nasales dues à un abus de poppers pendant le week-end).
- Je suis fait pour le secret défense.
- Je dois impérativement arrêter de boire ou d’avoir des amis qui aiment m’écouter raconter mes journées de travail, je perds très vite la notion de « je peux dire/je peux pas dire ».
- Ce stage a été très formateur, j’en retire un maximum de bonnes choses, j’ai eu droit à des cadeaux (dont un merveilleux bout de papier qui stipule, je cite, que « Monsieur Gauthier (…) a fait preuve d’une rare compétence dans son travail au sein de notre équipe (…) ses travaux sont d’une rare qualité (…) », je suis si « rare » que ça ?
- Ce qui est plus rare que moi ici, c’est les contrats de travail, je n’en ai toujours pas vu la couleur ! (euh ils savent que je pars demain ? Il faudrait peut-être me le faire signer mon contrat maintenant…).

Et donc ce fameux contrat je le signe où ? A l’ANPE bien sûr… Comme tous les bac+5 je commence ma vie active comme chômeur avec option RMIste… TU LA VOIS TA FRACTURE SOCIALE DUCON ? ? ? ? ? ? Putain, 11 ans, 11 ans qu’il est au pouvoir et j’ai pas vu beaucoup d’améliorations de ce côté moi… Pardon je m’emporte, je parle politique… Déformation professionnelle…

Bref, bref… Voilà donc une belle page de ma vie que je m’apprête à tourner demain soir. Pour ce faire, je rentre à Toulouse, Mister Big à prévu une orgie orgiaque à tendance dionysiaque… Je vais avoir mal à la tête pendant 15 jours minimum ;)

Je suis devenu une machine à candidature spontanée, et à inscription aux concours. Je crois que j’ai postulé partout où c’était possible de le faire. Et je me suis inscrit à tous les concours, y compris les catégories C (vous savez, pour les bac-12 ! ! !) Mais bon avec le pot que j’ai, je ne vais rien trouver, enfin disons pas assez rapidement, et je vais devoir rentrer vivre chez maman le temps de mettre tout ça en place… Légère envie de mourir…

Bon, comme je n’ai strictement rien à raconter, je vais arrêter le massacre ici. Ah si quand même, il faut que j’avoue quelque chose : je ne déprime toujours pas, et je ne comprends pas pourquoi… Bon ok j’ai décidé de ne pas déprimer, mais bon d’habitude ça ne se passe pas aussi bien. Regardez par exemple quand je décide d’arrêter de boire… j’arrête pas du tout ! Et là, pour la déprime, ça marche ? Ben merde alors, j’aurai du faire ça avant, j’aurai réduit de moitié le trou de la sécu (et fait fermé pas mal de distilleries)… Anyway…

Je vais donc faire mon petit tour de bocal, je vais finir de trier tous ces dossiers que j’ai foutus en bordel en deux mois dans ce bureau (j’ai une capacité à foutre le bordel moi, inimaginable !), mais avant ça je vais me faire une petite sieste, ou une petite clope, j’hésite…


Gauthier, militaire périssable.


Ps : je veux devenir fonctionnaire, finir à 17h, au pire à 17h30, et à 16h/16h15 le vendredi, et les RTT, et les congés, et la bouffe, et le salaire… Et je vais devoir faire du télémarketing si je veux bouffer en novembre ☹ Vie de merde…

lundi 25 septembre 2006

London-therapy

Bon ce n’est un secret pour personne, j’ai passé le week-end à Londres. Que je vous raconte un peu tout ça quand même… Donc mercredi, je me prends mon mur, le gaugau il a un peu beaucoup bobo à son petit cœur, c’est pas la forme, mais alors pas du tout.

Pour situer, j’ai avalé quatre lexo en 24h, là je peux vous dire que j’étais bien stone, on m’aurait craché dans la bouche que j’aurais dit « merci ». Bref, je ne vais pas travailler jeudi, forcément. J’invente une indigestion. Là il faut quand même que je tire mon chapeau à mes amis, je les ai tenu au tel la moitié de la nuit, à tour de rôle, et pour éviter que j’ai trop de problème ils se sont relayés à 7h30 du matin pour faire sonner mon tel, que je puisse appeler mon boss et lui dire que je ne viendrais pas… Même Océane qui a juste reçu un texto de Mister Big au milieu de la nuit « Harcèle Gauthier demain matin à partir de 7h30 jusqu’à ce qu’il réponde, c’est important », et elle m’a laissé un message du style « bon je te harcèle, mais je sais pas trop pourquoi, tu me raconteras ? » Arf… Sont gentils quand même… Vous aime…

Bref, le jeudi, je fais plein de trucs que j’avais pas eu le temps de faire depuis des mois : envoyer mes feuilles de sécu, résilier Noos, classer mes papiers… Bref c’est le bordel dans ma tête, ça ne le sera pas dans ma vie (ouép je suis un peu bizarre, le rangement de mon appartement est inversement proportionnel au rangement dans ma tête…). Le jeudi soir, je suis encore pas bien du tout, donc le vendredi je ne suis pas en mesure d’aller bosser, mon indigestion devient donc une gastro contagieuse…

Le vendredi soir, c’est pas la joie, mais je ressens un soulagement. Oui je suis libéré, je ne vais plus me prendre la tête pour ce mec, mais je vais me la prendre pour quoi alors ? Parce que 5 ans à penser qu’à ça, ça créé des habitudes difficilement résiliables… Ben non je vais profiter de la vie, des gens que je rencontre, et la prochaine fois que je rencontre un mec bien, je ne le fous pas aux chiottes au bout d’une semaine parce qu’ « on sait jamais conard d’ex pourrait m’appeler ! ».

Donc vendredi 23h48 : je me dis que je partirais bien de Paris, parce que si je reste là, je vais sortir, dépenser 100€ que je n’ai pas, avoir très mal à la tête, coucher avec un gueu, et avoir honte toute la semaine… Et ça, c’est pas bien ! Je suis donc sur mon site préféré www.barretoialaderniereminute.com (eheheh suis trop fort en non-publicité, je suis sûr que vous n’avez pas reconnu le site dont je parle…), et je ne trouve rien du tout à moins d’y mettre une fortune forcement. Je passe sur www.jeprefereletrain.fr et là que vois-je ? Un aller-retour Paris-Londres en Eurostar à 55€ !!!!! Donc ça existe vraiment !!!!

Non parce que j’ai vu les pubs partout dans Paris. Mais je n’ai jamais réussi à trouver un billet à ce prix, je pensais même que c’était de l’intox !!!! Ben en fait il faut aller sur le site à minuit pour partir 8h après, et c’est bon ;)

Bon me voilà à commander un billet, ne sachant pas trop ce que je vais foutre à Londres. J’en parle à un ex sur msn, il y vit, et il me propose de venir dormir chez lui, j’accepte, quand tout à coup, j’ai un flash ! Mon brazilian boy vit à Londres !!!!!

Je l’appelle de suite et je lui dis que je débarque le lendemain, il est tout content (moi si on me fait le coup je le prends moyen, sauf si c’est lui ou mon américain, mais bon je ne savais pas trop ce qu’il pensait de moi, maintenant je suis fixé !)

Me voilà donc dans l’Eurostar (je m’abstiendrais de vous raconter l’épisode où je loupe mon train, ça c’est normal, on va pas en faire un plat ! Juste une précision : c’est gratuit de prendre le prochain Eurostar, moi je vous dit Air France à du souci à se faire !!!!).

Je passe sur la journée, Londres c’est quand même une ville bizarre pour un Parisien, quand on voit le quartier où est construit le Parlement on se dit que c’est une blague qu’il soit à coté d’immeubles aussi moches, je vous parle même pas de Saint Paul… Nous n’avons pas la même conception de l’urbanisme, ni du ramassage des ordures (des montagnes de sac-poubelles partout, et il paraît que c’est normal !). Je comprends mieux pourquoi les Anglais prennent Paris pour un musée à ciel ouvert, ici au moins c’est beau ! Bref on en va pas à Londres pour voir des vieilles pierres (ni pour la cuisine d’ailleurs, je vous raconte pas l’horreur de resto dans lequel mon baby boy m’a emmené, à vomir ! Le tout pour 20£ le repas…)

Ah oui ça aussi, peuvent pas passer à l’euro comme tout le monde non ? Nous font chier ces roosbeefs… Et le métro londonien… Tout un poème, j’avais l’impression d’être dans un métro Disneyland (les couleurs, mais surtout la taille, si tu mesures plus d’1m50 tu te sens pas à ta place…). Bref j’arrête de critiquer…

Sinon il faisait super beau, donc je me suis promené avec mon baby boy jusqu’à ce qu’il bosse sous un magnifique soleil, au bord de la Tamise. C’était monstrueusement romantique… J’ai passé le reste de l’aprèm dans Soho avec mon ex, puis le petit ami de Mister Big nous à rejoint pour manger et boire un verre dans un bar gay.

Tout un poème ça aussi, les Anglais ils boivent, moi à côté je suis un petit joueur. À minuit ils sont détruits bourrés pétés éclatés ravagés… Pour exemple un groupe de jeunes (genre 18 ans et 15 min), avachis par terre devant le bar, à se rouler des pelles, à sniffer du poppers… Ben elle est belle la jeunesse ! Moi dans ce pays je serais déjà mort je pense, vu ce que je fais ici ;)

Bref soirée ethnologiquement intéressante… Je me suis amusé comme un fou malgré la fatigue de la journée (levé à 6h, marché toute la journée), Dans le bar où on était ils ont passé du Spice Girls sur l’écran géant !!!! Si, c’est Londres, donc tout est possible ;)

Ensuite mon baby boy nous rejoint, et on part se coucher chez lui. La suite est censurée (si j’ai vu des mineurs au fond, c’est leur faute si je raconte pas !). Mais c’était magique. Vraiment, et franchement j’avais besoin que de ça…

Voilà, le retour le lendemain, dans la froideur parisienne, Lefroid me chope à la sortie de la gare du nord, on va bouffer (de la viande YEEEEEEEEEEEEES). On se raconte nos week-end respectifs, on se promet de faire ça ensemble la prochaine fois. Du coup elle vient avec moi à Toulouse dans 15 jours, ça va dégoiser les enfants…

Donc voilà le week-end prochain, je suis à Toulouse pour 10 jours, je vais profiter de ma famille, de mon filleul, de mes amis, et tout et tout. Cette semaine je bosse pour la forme (je passe mes journée à taper mon rapport de stage). Et pis j’ai décidé de pas déprimer ! Vous en pensez quoi ? Moi j’aime bien l’idée…


Gauthier International (DIVA !)


Ps : Excusez-moi par avance si vous n’avez pas beaucoup de mes nouvelles d’ici fin octobre, mais ma vie sera (est) un peu à 3000 à l’heure depuis ce matin ! Vous aime…

mercredi 20 septembre 2006

Le soir où j’ai compris

Je viens de balancer mon téléphone à travers la pièce. J’ai avalé une barrette de lexo. J’ai allumé une clope. J’ai changé mon pseudo msn. J’ai raconté ma soirée à Nina. Et j’ouvre une page word (tout en allumant une deuxième cigarette) pour vous parler…

Ça fait trois mois que je me voile la face. J’attends que connard d’ex me donne de ses nouvelles, qu’il me dise qu’il m’aime, qu’il veut revenir pour de bon avec moi, qu’il a repéré un super petit T3 rive gauche et qu’il m’attend pour signer les papiers… Mais j’ai beau insulter mon téléphone dans toutes les langues pour qu’il affiche « Connard d’ex appelle », rien ne vient…

Alors ce soir je décide de prendre ce maudit moyen de communication entre mes frêles mains, et j’appelle. Répondeur ! Ben voyons… Il filtre forcément, je l’insulte 30 sec, et je raccroche. Il rappelle dans la minute. Là c’est clair ce bâtard filtre ! Merde j’ai promis de pas appeler pendant 2 mois, je tiens 3 mois, et encore il trouve le moyen de pas prendre mon coup de fil…

Je lui demande de me dire ce qu’il doit me dire parce que j’estime que je mérite de l’entendre, je mérite qu’il prenne 2 min de sa vie pour me dire qu’il ne m’aime pas et qu’il ne veut pas se remettre avec moi. Comme c’est un garçon poli il le fait, dans des termes d’une froideur et d’un détachement que je ne pensais pas possible chez l’homme que j’aime.

Tout s’effondre. Absolument tout. On parle une heure. Je pleure à moitié, je ris un peu, comme d’hab on parle de tout mais surtout pas de ce qui fâche. Je finis par lui demander de ne pas me rappeler avant le nouvel an. Que j’ai besoin de plus entendre parler de lui. Lui, le seul homme qui m’a brisé le cœur trois fois.

Je m’en veux pour ma naïveté, je lui en veux pour sa façon de me traiter, je nous en veux de n’être capable que de nous faire du mal, alors qu’on ne veut que le bonheur de l’autre.

Il ne changera jamais, je ne changerai plus, je l’ai suffisamment fait. Je vais pas me faire greffer un vagin pour qu’il puisse me présenter à sa mère. Il ne va pas devenir gentil pour me faire plaisir…

L’amour et la haine se mélange, et il en ressort un sentiment étrange, un sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis très longtemps, un sentiment que je déteste par-dessus tout : l’envie d’en finir.

Je me suis juré de ne jamais mettre fin à mes jours, pourtant si je pouvais mourir ce soir j’en serais heureux. Dieu si tu m’entends, la rupture d’anévrysme c’est quand tu veux…

Alors voilà, c’est fini, 5 ans de ma vie qui prennent fin en un coup de fil de 52 min, sans larmes réelles, sans cris, sans joie, sans rien d’autre que d’avoir l’impression que le monde est trop difficile à supporter, que plus rien n’est beau ici bas, que la nuit est partout où je regarde, que mon regard n’accroche que du vide, que je ne suis que du vide, que je ne suis rien. Je ne suis rien à tes yeux, je ne suis rien aux yeux du monde, je dois faire correspondre cet état de fait avec la réalité.

Je vais plonger dans la nuit, me perdre en elle, et ne plus jamais accrocher la lumière qui m’est, dorénavant, insupportable.

La fin est là, je la touche, je la frôle, je la sens, elle m’appelle, je vais lui répondre. Les sentiments humains ne sont rien quand ils sont happés par un trou noir, tout est mâché, aspiré, détruit, et tout devient vide. Je suis vide. Sans mon amour pour toi je suis vide.

Sors de ma vie, sors de ma tête, sors de mon cœur, va-t-en et ne reviens jamais. Laisse-moi ici, vide, déjà mort, laisse-moi crever dans ton souvenir, me vautrer dedans jusqu’à ce que l’écoeurement de mon insignifiance me permette de me libérer.

Oh non bien sûr tu n’as rien à te reproché, je n’ai malheureusement rien à ne me reprocher non plus. Et le vide prend toute sa place.

Plus rien n’est beau, plus rien n’a de goût, plus rien ne me donne envie d’ouvrir les yeux, je vais donc les laisser fermer.

Je vais vider mon corps de tout ce qui l’attache sous la lumière pour laisser la nuit entrer dans mon vide.

C’est la fin.

mardi 19 septembre 2006

Si c’était le dernier jour

Voilà, nous sommes lundi soir, je tombe de sommeil, et au lieu de profiter d’un sommeil bien mérité, je cogite… On appelle ça la « descente » je crois (non en fait j’en suis sûr). Ce moment de spleen qui suit un moment d’euphorie intégrale. J’ai passé trois jours dans l’excès le plus total. L’alcool, la fatigue, le sexe, la drogue, tout ça m’a fait perdre pied. Et maintenant je récupère mes facultés petit à petit, et je réalise ce que j’ai fait.

Je n’ai aucune honte, ni par rapport à ceux que j’ai pu voir/rencontrer/baiser, ni par rapport à vous à qui je raconte tout, ni par rapport à moi. Non la honte n’a pas de prises sur moi. Enfin si, j’ai un rapport à la honte très bourgeois, j’ai honte de faire du bruit chez moi et que mes voisins se plaignent, je dois être une Bree en puissance ;)

Bref je viens de faire une longue introduction pour quelque chose que n’en mérite même pas.



Si c’était le dernier jour de ma vie, si je le savais, je ferais quoi ? Pour répondre à cette question, j’ai besoin de fouiller en moi. Je dois me disséquer, m’autopsier… Pourtant je ne suis pas encore mort, mais j’emploie machinalement, instinctivement des mots en rapport à la mort. Dès que je pense à ma fin tout est noir, si noir. Il n’y a pas de lumière, il n’y a pas de sentiments, il n’y a pas de vie. Juste un trou noir dans lequel mon corps et mon âme sombrent.

Une fin sans aucun sens, reflétant ma vie : noir, sans fin, sans buts, sans suite. Juste la nuit.

La vie sans but, quelle ironie pour quelqu’un qui vit autant que moi. Mes buts, je me les suis fixés, et je les atteins pour la plupart. Il m’est arrivé de me résigner, mais ces défaites sont immédiatement transformées en nouveau défis, et ça repart pour un tour. L’épicurisme dans toutes ces contradictions : se fixer des buts pour bâtir une vie sans savoir quoi faire de cette vie. J’ai l’impression d’être un amoncellement, une compilation, sans début, sans fin, et sans fil rouge. Un amas… vide.

Je suis vide de sens. Je suis vide. Et aujourd’hui il ne reste plus grand-chose, que des impressions de victoires, des goûts de défaites. Je n’ai que 25 ans, qu’est ce que je sais de la vie ? Trop pour en attendre que du bien, pas assez pour vouloir fermer mes yeux et sortir de la lumière.

La lumière m’aveugle, me trompe, m’empêche de discerner le vrai du faux. J’ai l’impression de devoir toujours avancer à tâtons. Ma vie n’a pas de sens, oui mais personne ne me guide. Alors quoi ? Je ne suis pas capable d’avancer tout seul ? Non, mais je ne veux pas que l’on me traîne par la main, la vie n’aurait plus de sens. Mais elle n’en a pas quand même…

Toutes ces contradictions s’entrechoquent. Et il n’en ressort qu’une seule chose : si je dois mourir ce soir, et si je sais que je meurs ce soir, je ne suis capable de faire qu’une seule chose.

Pourquoi, alors que je ne crois en rien, que je n’attends que du vide et du noir, je voudrais danser une dernière fois dans la lumière. Quel intérêt ? Qu’est ce qui me pousse à vouloir laisser quelque chose derrière moi ?

Oui il s’agit bien de ça, je laisserai quelque chose derrière moi, ça ne serait-ce pas plutôt quelqu’un ? Non… quelque chose.

La plus belle chose dont les hommes sont capables, c’est l’amour, et je veux laisser de l’amour derrière moi. Un sentiment auquel je crois, et dont je suis incapable de faire preuve de la façon qu’il conviendrait. Un amour pur et unique, voilà ce que je veux laisser.

Les ados sont capables de passer à l’acte en se disant « Il saura que quelqu’un l’aimait tellement qu’il a donné sa vie pour lui, c’est le plus beau cadeau qu’il puisse recevoir ». Je trouve ça pathétique. Mettre fin à ma vie par amour, c’est tellement contradictoire ! Mettre fin à mes jours parce que cette personne me refuse son amour ? Mais quelle abdication, je ne suis pas faible.

En revanche savoir que l’on doit partir, et faire preuve du plus éclatant des amours juste avant, oui, je peux faire ça, je veux faire ça.

Alors je te le dis, ce texte est pour toi, et je sais que tu l’as compris depuis le début, si ce soir je sais que je vais mourir, je viendrais sonner à ta porte et je te dirais juste ceci « Je t’aime, et je suis heureux de t’aimer toi, tu m’as permis de vivre et d’avancer, et si la nuit n’est pas aussi sombre que je le pense, tu seras ma lumière pour l’éternité ».

lundi 18 septembre 2006

Là je dis non !

Je hais le lundi, ça ne fait pas de moi quelqu’un de profondément original, mais le fait est que je déteste ce putain de jour de merde de mes fesses ! Ah oui au fait, je vais être vulgaire aujourd’hui…

Un fois un gentil garçon m’a dit cette magnifique phrase « mais pourquoi tu lui en veux autant au lundi, c’est pas sa faute s’il arrive juste après le dimanche ! ». Mouais, j’ai beau être à fond niveau théorie vaseuse, celle là mériterait un oscar…

Donc voilà aujourd’hui c’est humeur digne d’un grizzli qui se réveille une lune trop tôt parce qu’un groupe de putois a envahit sa grotte : PUTAIN DE BORDEL A QUEUE ! ! ! ! Mais pour bien prendre toute l’ampleur du désastre revenons un peu sur mon week end.

Samedi je vous ai pondu un résumé succinct de ma soirée de vendredi et de ma journée de samedi, je vais donc résumer le résumé : alcool, flic, fatigue, baise, fatigue. Samedi soir je suis convié à l’anniversaire d’un ami toulousain qui vit à Poitiers et qui fête ses 26 ans à Paris (vous suivez ?). Je me retrouve donc, avec une bonne heure de retard, à boire du champagne dans un bar du 19e arrondissement. Je m’arrête un peu ici pour vous faire ressentir ce grand moment de ma vie.

Mon ami n’a que peu d’amis sur la capitale, par contre son mec lui en a plein, donc nous voilà entouré de 25 personnes que nous ne connaissions pas, à boire et à danser. Ce sont des gens très gentils, très fêtards, mais très underground. Il y a de tout : la blonde à forte poitrine à qui on donnerait le bon dieu sans confession, mais qui dés qu’elle ouvre la bouche tient un langage qui ferait rougir un charretier ; le rmiste avec une moitié de tête rasée, qui ne tourne qu’au champagne et à la coc (faudra m’expliquer comment il paye), le producteur de court métrage prof de yoga, la styliste bijoux de renommée mondiale habillée par JPG, l’étudiante en psycho… et moi !

Et là, si je n’avais pas ingurgité des litres de champagne saupoudré avec des substances illicites, je me serais bien assis dans un coin pour prendre des notes. Mais non j’ai choisi l’observation participante, et quand je participe, je fais pas semblant… Bref je ne suis pas sociologue, donc on s’en fout ;)

Pour rentabiliser le déplacement, je prend le numéro de tel du barman, craquant, drogué mais craquant. Et je monte dans une voiture pour me rendre en boite. Enfin, je pourrais le résumer ainsi, mais je me dois de vous raconter la partie « voiture ». Je cherche désespérément un taxi, yen a pas, comme d’hab. donc je marche sur le boulevard de la Vilette, iPod au oreilles, déhanché sur les fesses, bref so glam, so tafiole, vive le 19e !

Quand, subitement, venue d’une Audi sport qui coûte au moins tous pleins d’euros, j’ouie un sifflement. Je m’approche, et j’adresse la parole à un gros monsieur tout noir :

- Excuse moi de te demander ça, ne te vexe pas surtout, mais pourquoi tu bouge ton cul comme ça ? On dirait une fille, tu veux exciter les mecs ?
- Je suis pédé, je suis bourré, et je cherche un taxi, donc oui je bouge mon cul, une autre question ?
- Oui, tu me montre ton cul ?
- Non ! Mais je veux bien le poser sur ton siège si tu me dépose dans le centre.
- Ok tu me file 10€ et je t’embarque…


Pour le prix j’ai eu un joint en plus… Je crois que j’ai fait mon quota de choses illégales pour la soirée, je décide donc de passer le reste de la nuit sagement en boite, puis de me faire un kebab, puis dodo. J’arrive en boite et là que vois-je ? Une erreur avec qui j’ai brouetté il y a de ça 5 ans maintenant… Apparemment la susdite erreur est très heureuse de me voir, et pour le signifier me propose de boire sur sa bouteille de champagne ! Ce que j’accepte volontiers, vous me connaissez, je suis très poli comme garçon. Bon après j’ai perdu le fil de la soirée. Ben vi, après 6 bouteilles offertes par la susdite erreur, je ne suis plus une source très fiable…

Là je sais que j’ai récupérer tout plein de numéros de téléphone. Je me suis fait draguer par trois mecs en même temps. Les trois étaient stratégiquement positionné dans la boite, et j’ai donc navigué entre eux… Et malgré une pause « je vomi mes tripes aux chiottes pendant 1h » pour faire un peu de place, je trouve que je suis resté très digne !

Au moment de partir mon ex (pas l’erreur, un autre ex, un bien, mais pas connard d’ex, c’est bon vous suivez ?), donc mon ex me fait comprendre qu’il passerait bien la nuit (enfin journée) avec moi. Je suis poli, donc j’accepte…

Et me voilà donc à 7h du matin, en train de finir une crêpe fromage chèvre, pendant que mon ex se déshabille et se jette sur mon lit.

Je vous passerais les détails, mais bon sachez juste que c’était très bien ! On fini par se lever, il rentre chez lui (oui il est débordé ce jeune homme , un dimanche à 15h il a plein de rdv !). ET je scotche toute l’aprèm sur les Sims 2. Oh joie de ne rien faire quand tu nous tiens.

21h12 je décide de me faire à manger (il commence à faire faim, depuis ma crêpe je n’ai mangé que du coca !). Le tel sonne :

- Salut c’est le barman de samedi soir, tu viens boire un verre ?
- Euh… Je suis en train de me faire à manger, je suis pas encore passé par la douche, et par dessus tout je suis explosé ! Donc oui avec plaisir ! ! ! !


Et me voilà hors de chez moi dimanche soir à 22h, alors que je ne méritais qu’une chose : dormir ! ! ! ! Je rejoins donc mon serveur, et on boit un verre (vodka, parce que le champagne je peux plus !). On papote, et il me fait comprendre qu’il aimerait bien brouetter. En fait non il ne me le fait pas comprendre, il me le dit carrément. Comme ça les choses sont claires…

J’insiste lourdement sur le fait que je suis crevé, nase, détruit, mort, out, désattribué, vidé et neurasthénique. Il semble parfaitement comprendre ce que je lui dis, et donc je le ramène chez moi, persuader de faire ça en 10 min et de pouvoir dormir. QUE NENNI ! ! !

On a baisé de minuit à 3h du mat’, ‘en pouvais plus, il avait décidé de me faire jouir, chose dont j’étais complètement incapable, et même après une grosse panne (c’est moi qui ait eu la panne) il s’est acharné pour que je termine… Mais moi je voulais pas terminé, j’étais bien, j’avais déjà eu deux mecs ce week end, je voulais juste dormiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir !

Petit(s) fait(s) marquant(s) : je n’ai pas l’habitude de raconter mes cochonneries en détails, mais là il faut que je vous raconte. Il m’a fait mal, mais vraiment, je ne saurais pas expliquer, mais j’ai rarement fait ça de façon aussi bestiale, il m’a tellement traumatisé que j’en ai eu une panne… Ce monsieur a des tendances sexuelles borderline, à la question « veux-tu prendre une douche ? » il me répond « ouais, vite fait, c’est toujours un plaisir… » Au vu de ma tête il comprend que je ne comprend pas pourquoi il s’extasie comme ça devant l’idée de prendre une douche, et donc il rajoute « attend tu parles peut-être d’une douche d’eau toi, non ? » AAAAAAAAAAAHHHHHHHHH je suis tombé sur un uro… Damned !

Je passerais les autres détails à connotation scato (eurkh, j’aime pas quand ya des fuites !). Bref c’était le coup de trop, le coup qu’il ne fallait pas, et j’en prends toute la mesure. Au delà de ça ce garçon est adorable, c’est indéniable, mais nous ne sommes (dans l’état) pas du tout compatible niveau sexe.

Résultat des courses : j’ai mal partout, mon chef n’arrête pas de me demander ce que j’ai fait ce week end en rajoutant « non ne répondez pas, je ne veux pas de détails… ». Je suis amorphe, cuit, détruit, déconnecté, hors-service. Bref comme un lundi, amis avec en plus un mal de dos d’enfer (les reins en miettes), des semi-remorques sous chaque œil, un mal de ventre digne d’une tourista fulgurante, et un léger arrière goût indéfinissable au fond de la gorge…

Je me pointe à l’heure ce matin, je jette mon sac, je me dirige en mode radar jusqu’au distributeur de coca (il est 9h02 précisément), et il n’y a plus de coca AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH je prends un thé glacé, je migre vers la zone fumeur, je m’installe de façon stratégique (devant l’écoutille qui sert de fenêtre), et j’allume ma cigarette. Là quelque chose dans mon champs visuel me dérange, que dis-je, m’agresse, et ce quelque chose c’est ça :


AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH
JE VAIS TOUT BRÛLER ! ! ! ! ! ! !
AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH

Lundi de merde !

mardi 12 septembre 2006

Gauthier, le mirand’esclave…

Je reprends ici une réplique culte du cultissime « Le diable s’habille en prada » (tu connais pas lecteur ? Change de blog, HONTE À TOI !). Bref je vais vous raconter pourquoi je me sens réellement une merde aujourd’hui.

Et pas une petite merde, non non, la vrai de vrai, ze big merde ! Je m’explique. Je passe mon mois d’août tout seul au bureau à gérer les dossiers de trois personnes qui se prélassent en vacances. Arf les joies du stagiaire ! Comme je suis bien formé (une journée en tout et pour tout), j’assure à donf !!!!! Moralité : j’ai pas dormi pendant 15 jours, sueurs froides à 2h du mat’, réveil en sursaut, angoisse permanente, bref je m’en suis même fait une éruption cutanée !!!! So glam’

Mais je gère. À l’heure actuelle, deux des trois permissionnaires sont revenus, donc je n’ai plus beaucoup de travail. Mon boss en chef (celui qui m’a officiellement comme stagiaire, que nous appellerons boss1) m’a félicité pour ma gestion de ces dossiers, mais il ne me délègue plus grand chose depuis qu’il est rentré. Bon je ne peux pas lui en vouloir, je serais lui, je ne laisserais pas un stagiaire gérer ce genre de chose, mais peut-être devrais-je faire du forcing pour participer !

Le second (qui sera donc logiquement boss2) m’a encouragé le temps de son absence par mail, et lors de ces coups de fils, bref il a fait un suivi de tous ces dossiers que je traitais pour lui. Mais depuis qu’il est rentré (lundi), il s’est enfermé dans son bureau, et ne me demande plus rien. Pour moi je ne suis donc pas « son » stagiaire, et je retourne à mes moutons (à savoir boss1, c’est bon vous suivez ?).

Aujourd’hui, j’ai rien à faire, enfin pas grand-chose. Je suis censé aller à une réunion d’information l’après midi, donc je me fais un peu violence le matin… en traînant dans les couloirs… No comment ! Et ma réunion tombe à l’eau (prévenu à 11h, pour un rendez-vous à 14h, sympa non ?). Donc je traîne les pieds l’après midi, parce que j’avais pas du tout prévu d’y être (ben vi je m’étais préparé psychologiquement au fait que mardi 12 septembre 2006 je partais du travail à midi !!!!).

Boss2 déboule dans mon bureau pour m’informer que le dossier sur lequel j’ai pris des sueurs pendant 15 jours est extrêmement mal ficelé. J’accepte la critique, que je sais constructive. On en discute, et là il me dit :

- Mais regarde là, tu as tout de préparer, dans ce dossier, tu n’avais pas besoin de tout faire toi-même, j’avais tout fait !
- Oui, merci, mais comme personne ne me l’a dit, je ne pouvais pas l’inventer…
- C’est exact, mais bon tu as travaillé pour rien, c’est dommage !
- J’ai appris, je suis là pour ça…


Bon à vrai dire je l’ai super amère, parce que je suis quelqu’un de très fier, et de me faire dire que j’avais mal fait, ça me mine rapidement le moral, ou ça me fout en boule, ça dépend de comment c’est dit aussi ! Bref, je prends sur moi en me disant que je n’ai pas complètement perdu mon temps, parce que j’ai « appris » !

Une heure après, coup de fil d’un service avec lequel j’ai monté le dossier inutile. On fait le point, et là j’apprends qu’au lieu d’accueillir 4 dignitaires d’un pays étranger, j’en accueille 14 ! MAIS ILS VONT PAS RENTRER DANS LA SALLE DE RÉUNION !!!!!!!!! Branle bas de combat ! Il me reste 2h pour trouver une salle suffisamment grande.

Sachant qu’au ministère, les salles de réunion sont réservées deux mois à l’avance et que ma réunion est… jeudi ----> Légère envie de mourir…

Après avoir couru dans tous les sens, j’ai fini par régler le problème en parti avant de quitter le taff ce soir, même si je vais passer ma journée de demain dessus ! Et pourquoi ça m’a foutu en colère ? Parce que le boss2 m’a interdit de gérer tout ça avec boss1, et de tout faire passer par lui. De façon assez sèche. Mais moi j’ai boss1 sous la main toute la journée, dans mon bureau, il est gentil et quand je lui pose des questions (voire même sans lui poser la question) il m’aide. Alors que boss2 est à l’autre bout du couloir, et qu’à chaque fois que je suis allé lui demander quelque chose il était absent !

Bref, boss1 m’a soutenu moralement, et je m’en suis sorti ! Je me pointe au bureau de boss2 pour lui rendre compte de mes prouesses (oui ce sont des prouesses), et là que vois-je ? Il est rentré chez lui…

Tout le monde s’en fout ? Ok ben moi aussi, alors je me casse !!!!!!


Gauthier, pyskologiquement tafigué…


Ps : chose pas du tout prévue, j’apprends aujourd’hui, au milieu de rien, que j’accompagne la délégation. Alors ok, c’est des gens importants, suis super content, mais je ne parle pas leur langue !!!!!! ----> Deuxième légère envie de mourir…

vendredi 8 septembre 2006

Et de deux !

Aujourd’hui c’est fête, je vous mets deux anecdotes en un seul article, alors, heureux ? Je le savais… Donc attachez vos ceintures, c’est parti pour un petit moment de légèreté, dont seul j’ai le secret ;)

Anecdote numéro 1 :

Je suis une pute, une vrai, et je ne peux même pas le nier ou le cacher, alors je l’assume. Ce constat amer je me le suis arraché lundi soir, vers minuit, tout seul chez moi, en boxer, devant mon cendrier plein (le cendrier n’a rien à voir dans l’histoire, mais bon, je fais ce que je veux de toute façon, alors si je veux vous parler de mon cendrier, je le fais, na !). Donc pourquoi en suis-je arriver là ? Et surtout comment ? Parce que le pourquoi j’ai pas trop envie de m’attarder sur la question, ça pourrait me faire déprimer !

Donc comment me suis-je enfin avouer que je n’étais qu’une pute ? * Flashback * Lundi soir, 19h21, quelque part sur le net :

- Salut, tu vas bien ? On baise ce soir ?
- J’en ai très envie, mais tu comprends je ne suis plus trop célibataire !
- Sucer n’est pas tromper, suis là dans 15 min !
- Ok !


Alors petite explication de texte, ce jeune homme me court après depuis près de deux mois. Je me suis refusé à lui je ne sais combien de fois, pour je ne sais quelles raisons. Mais voilà, au bout d’un moment mes envies primaires refont surface, et lundi soir j’avais envie de cul. Donc quand je l’ai vu dans ma liste de contact msn, je me suis souvenu qu’il y avait moyen d’introduire mon pénis dans son anus !

Et là, mÔssieur a un mec, mÔssieur est fidèle, mÔssieur me rappelle que j’avais qu’à me libérer plus tôt ! Non mais je suis tombé sur le seul pédé fidèle de toute la capitale en plus ? ? ? ? Ah ça non, je le veux (juste parce que je peux plus l’avoir, mais bon je le veux quand même), donc je l’aurais. Le Gauthier il a toujours ce qu’il veut, c’est mathématique, rien ne lui résiste ! ! ! !

Donc déclenchement du plan « Je te colle la trique, et tu me supplie de te baiser, sale chienne » (ouh lalala, je suis un poil vulgaire aujourd’hui ! Les enfants, sortez ! De toute façon vous n’avez rien à faire sur mon blog !). Je suis plutôt doué en plus à ce petit jeu là. Et voilà donc comment j’ai passé 30 min à expliquer à ce jeune homme pourquoi il vaut mieux qu’il s’abandonne dans mes bras ce soir, et pourquoi il ne va pas le regretter ;)

Tout y passe :

La fidélité est un concept dépassé.
Ton mec n’en saura rien.
Je suis un dieu du sexe, jamais tu prendras ton pied comme ça !
Sucer n’est pas tromper.
La vie est trop courte


Et ça c’est terminé par un « De toute façon tu bandes, j’arrive… ». Et le monsieur m’attendait en boxer. Voilà comment on revisite le concept de fidélité en 30 min. Bon après il m’a quand même fait des nouveautés : « Non on baise pas dans le lit, j’aurais vraiment l’impression de le tromper encore plus ». Ben voyons, c’est tellement pratique la brouette sur canapé non déplié, avec table basse dans les fesses… Puis j’ai aussi eu droit à : « je me sens coupable… hmmmm c’est bon … oh lalala que je me sens coupable … hmmm t’arrête pas ! ». A la réflexion je me demande comment j’ai réussi à garder mon sérieux…

Et là où je suis vraiment une pute ? Ben j’aurais pu le faire jouir en 3 minutes chrono, mais non, j’ai pris tout mon temps, histoire qu’il soit infidèle pendant 1h30 ! Et le pire dans l’histoire : JE SUIS TROP FIER DE MOI ! ! ! ! ! (Enfin ça ne démontre qu’une chose : Tous Des Connards !)


Anecdote numéro 2 :

Mardi matin, je sors de chez moi un poil en retard pour aller taffer. Et quand je dis un poil, j’exagère à peine, puisque je suis sorti à l’heure exacte où je suis censé arriver dans mon bureau (sachant que j’ai 20 min de bus dans le meilleur des cas !). Bref, en retard pour en retard, je me speede pas trop.

Et là, je me prends un vieux retour de bâton dans la face. La concierge était en train de faire les carreaux, elle me salue, je réponds et passe mon chemin. Puis voilà qu’elle me court après. Extrait de la conversation :

- Vous êtes parti en vacances cet été ?
- Oui.
- Vous avez prêté votre appartement à quelqu’un ?
- Non.
- Vous êtes sûr ?
- Oui.
- Non mais quelqu’un à vécu chez vous pendant que vous n’étiez pas là !
- Mais non, je n’ai prêté mon appartement à personne, il y a un problème ?


Et là elle m’explique pendant 10 min, que début août, sur les coups de 3h30 du matin, la femme du président du syndic est venue la réveiller, et l’a amené chez moi. Elles sont restées 10 min à sonner à ma porte, mais personne n’est venu ouvrir. Alors pourquoi ces braves dames ont-elles à se point manquer de respect à ma personne, et venant sonner à 3h30 du matin à ma porte ? Il semblerait que ce soir là, il y avait tellement de bruit qui s’échappé de mon appartement, que l’immeuble entier s’en est plain ! Ooooooppppsss…

Elles sont restées 10 à sonner, et nous, on n'a rien entendu ! Ce soir là il y avait Mister Big, un copain de Toulouse, Nina, 7h48, Larouquine, et moi-même dans mon petit placard, si vous ajoutez des litres de vodka, et de la musique à fond, fenêtre sur cours ouverte, ben ça fait du bruit paraît-il !

Je me suis donc retrouvé cramoisi de honte devant ma concierge. Je ne savais plus où me mettre. J’ai bredouillé un « je suis désolé, c’était exceptionnel, je ne me suis pas rendu compte, ça ne se reproduira plus ». Et je me suis éclipsé, juste après qu’elle m’ait dit « non mais moi je pensais pas que ça pouvait être vous, un petit jeune, gentil, bien élevé… enfin à ce que je pensais, mais bon je me suis trompé ! »

Cette histoire va me coûter cher en étrenne…

lundi 4 septembre 2006

Garde à vous !

Aujourd’hui, histoire de pas trop changer, on va rire un coup. Ouaip je sais, j’ai loupé ma carrière de comique pro à pas grand-chose moi…

Donc comme vous le savez sûrement déjà, je suis stagiaire au Ministère de la Défense en ce moment. Et qu’y t il au Ministère de la Défense en surnombre par rapport à la population française ? Des militaires… Oui si je croise deux civils dans la journée, c’est jour de fête. Donc me voilà plongé, moi pauvre petit pédé ignorant de la vie militaire, dans ce monde tout bizarre.

Je dis bizarre pour rester correct, parce que franchement, ça décoiffe ! Alors outre le fait que tout le monde se dit « Mon… » (ce que je trouve outrancièrement affectueux, mais bon il paraît que c’est comme ça qu’on fait !), et qu’en plus ils connaissent tous par cœur les grades de chaque arme (non mais en 1 mois, j’ai pas encore réussi à voir un exemple de chaque, alors de là à tout retenir, et puis quoi encore ?), ils ont une façon bien particulière de se comporter les uns envers les autres.

Je m’explique, la hiérarchie militaire c’est pas quelque chose avec quoi on rigole, quand un général entre dans une pièce tout le monde se lève et dit « Bonjour mon général… » ou « Mes respects mon général… », les filles ne disent pas le « Mon » en général (car ça fait un peu affectueux du coup… Voyez que je suis pas complètement débile, je l’avais dit… bref…), mais les civils doivent faire pareil (en l’occurrence moi). Jusque-là tout va bien, mais il y a une autre façon de s’apostropher dans l’armée.

Et les grades sont remplacés par des « ma poule », « ma chérie », « mon cœur », « mon poussin », « ma caille », etc… Et là la première fois qu’on entend son chef au téléphone dire (avec le haut-parleur) :

- Mes respects mon colonel, c’est le commandant X
- Mes respects mon commandant… Alors, comment ça va ma couille ?
- Bien mon lapin… Dis moi j’t’appelle parce que …


Ben ça fait un choc ! Au début je pensais que c’était genre son super méga giga pote (que c’était donc exceptionnel), mais en fait non c’est plus courant qu’on ne peut le penser, et la moitié de ses correspondants s’adresse à mon chef de cette façon…

Et avec le recul, je les trouve un peu gras, brutes, et pas du tout fins… J’en entends des vertes et des pas mûres, ça se gausse, ça se poile, et moi tout ce que je sais faire dans ces cas-là, c’est deux énormes yeux de merlan frit ! ! ! !

Je pense en fait qu’ils sont resté les mêmes depuis leurs classes, et leurs missions sur le front. Tous ces hommes sont issus des forces armées, et ont un jour été confrontés à la guerre, la vraie, pas celle que l’on voit à la télé… Et ils sont resté comme ça, sauf que maintenant ils décident à des postes très hauts placés. Moi j’attendais d’eux une certaine finesse, ET BEN NON ! ! !

Ces gens sont très intelligents, j’adore discuter de problématiques complexes avec mon chef, j’admire beaucoup sa rapidité d’analyse, et je me dis que j’ai encore du chemin à faire avant de travailler aussi bien que lui… Et ce qui me rassure, c’est qu’en dehors de tout ça, c’est un néandertalien, évoluant au milieu d’autres néandertaliens !

Comme quoi, je peux encore être surpris… Moi qui pensais avoir tout vu ;)

Gauthier, ethnologue.

dimanche 3 septembre 2006

La fin d’une époque

On parle souvent de ces paliers que vous devez franchir pour passer à la suite. Le plus affolant, et certainement le plus sournois de tous, est celui qui vous propulse dans l’âge adulte. Pendant longtemps je pensais que je le verrais, telle une porte, j’entrerai dans le monde des adultes : un boulot, un appart, un chéri, un rêve d’enfant, une feuille d’impôt, des projets pleins la tête, et des sous plein le portefeuille…

Mais ça ne se passe pas comme ça, loin de là. Pour ma part la transition fut (est) longue. Je me dois de parler au présent parce que je n’ai pas fini le voyage. À mon sens, j’ai accompli le plus gros, il me manque à m’en rendre compte, à l’accepter et à « transformer l’essai » comme dirait l’autre. La transition a commencé de façon brutale et relativement imprévisible. Elle a foncé droit sur moi dans une 306 sport sous un tunnel, et m’a laissé avec la moitié du visage sur le tableau de bord, inconscient, au seuil de ma mort.

Le travail a commencé de suite, sans que je ne m’en aperçoive, je me suis transformé, j’ai glissé petit à petit vers le monde adulte. J’ai décidé de ne pas mourir sans avoir accompli des choses, et quand je parle de choses, je parle de choses dont je serai fier au seuil de ma mort.

Plus que deux seuils donc : la vie adulte, puis la mort. Vu comme ça on comprend pourquoi je n’ai pas voulu en finir tout de suite avec l’adolescence… Pourtant aujourd’hui je me rends compte de toutes ces vies adultes qui m’attendent. Ça me donne envie d’y plonger…

Donc petit à petit je suis devenu plus grand dans ma tête. Mais bien des choses me retenaient (retiennent) dans la douce moiteur de l’adolescence, que dis-je, de l’enfance même quelque part… Et puis, de façon progressive mais irréversible, tous ces murs se sont fissurés, et j’ai pu passer outre, tous ces liens se sont cassés, et j’ai pu avancer.

Il en reste encore, et pas des moindres.

Depuis un an, j’ai quitté ma ville, pour me perdre dans la froideur parisienne. Des liens se sont défaits, d’autres se sont resserrés, mais une chose est sûre : je ne suis plus le même. Mes amis font leurs vies, je fais la mienne. Et aujourd’hui on ne peut plus revenir en arrière. Tout le monde quitte Toulouse, tout le monde trouve sa voie. De ce qui faisait notre amitié : proximité, alcoolisme, études, projets, problèmes, que reste-il aujourd’hui ? Rien ou presque… Pourtant l’amitié est encore là. Mais pour combien de temps ?

Tous ces films où l’on voit des amis de 20 ans rigoler comme au premier jour, serait-ce possible pour moi aussi ? Nina, Mister Big, Emma, Lucie, Océane, et tous les autres, serez-vous encore là quand j’aurais 40 ans ? Serais-je encore là pour vos 40 ans ? Je n’ai pas la réponse, et vous non plus…

J’ai dû me détacher de vous physiquement pour avancer vers la vie adulte, mais je vous garde toujours dans mon cœur comme si je vous avais quitté hier. Je sais que c’est pareil pour vous. Tout ce chemin accompli en une année, tout ce travail sur nous-même. Tout ça peut nous rendre fier et confiant en l’avenir. Mais que va-t-il advenir de notre petit groupe ?

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de perdre mes amis, mes chers amis, pour terminer ma transition vers l’âge adulte. Bien au contraire, ce chemin, on le fait ensemble, chacun à notre rythme, et c’est, j’espère, ce qui cimentera notre amitié pour la vie.

Je le dis souvent en rigolant : on finira dans la même maison de retraite ! Mais au fond, j’en rêve…

Alors oui c’est sûrement la fin de ma vie d’adolescent, et le début de quelque chose de bien, de nouveau, d’effrayant, mais c’est certainement pas la fin de notre amitié.

Qu’on se le dise, on ne se débarrasse pas de moi comme ça ! Alors allez-y, traversez des océans, enterrez-vous dans une province sans TGV, vivez sans le net, ne prenez pas l’avion pour venir me voir… Mais continuez à m’aimer à moitié de ce que je vous aime, et je serai heureux.


Gauthier qui ferait mieux de boire le samedi plutôt que de se mettre devant une page word vide ;)