mercredi 30 juin 2010

Truc de dingue

J'ai une amie qui a la chance de bosser dans les nuages. C'est un métier sympathique qui offre quelques avantages. Régulièrement, après avoir pris un verre ou deux, on s'imagine profitant des tarifs réduits pour aller faire un plongeon dans une mer turquoise ou la teuf sur une plage... 

Bref, on rêve en se disant "bon ok, le voyage coutera pas grand chose, mais après y a l'hébergement, et il faut des vacances en même temps, et il faut prévoir longtemps à l'avance, mettre des sous de côté". Et moralité on se reprend une vodka en se disant que "ouais un jour faudra le faire".

Et puis il y a quelques semaines, elle m'annonce que si elle ne prend pas des billets avant le 30 juin, elle les perd et il faudra attendre un an pour pouvoir en profiter à nouveau.

Alors notre cerveau malade s'est mis en branle. Où est ce qu'on a des amis suceptibles de nous accueillir pour quelques jours de vacances pendant l'année qui vient? Là je me rends compte que j'ai des amis partout autour du monde, mais que c'est pas si simple que ça de les appeler en disant "salut, on débarque à 4 pendant les fêtes de fin d'année! Comment ça tu n'as pas la place et tu avais prévu de faire autre chose?"

Alors le 30 juin approche, et on a toujours pas de destination. La destination rêvée aurait été le Japon, mais mon MisterBig à moi rentre en France dans 1 mois, pas le temps de s'organiser en si peu de temps. Et puis j'ai eu un flash, un vrai, un douloureux. Et si je regardais du côté des ex.

Parce que bon à force d'aimer baiser en anglais, j'ai un passeport bien rempli moi. Je fais un rapide tour dans ma tête, l'évidence s'impose. Comment ai-je pu d'ailleurs ne pas y penser de suite?

En fait si, j'y ai pensé de suite, et aussi tôt zappé parce que d'abord je ne suis pas sûr qu'il veuille et en plus je ne suis pas sûr qu'on puisse y débarquer à 4. Mais j'ai quand même pris mon téléphone.

Au final ça a pris trois coups de fils, dont deux où on était tous les deux complètement saouls donc ça ne compte pas. Le troisième coup de fil c'était hier soir, je lui reparle du truc, lui dit qu'on est 4, qu'on veut s'amuser et visiter et qu'on est partiellement fauché...

Il a validé, mes amis aussi, moi aussi.

Voilà donc comment je me retrouve à planifier un voyage d'une semaine ou deux à Sao Paulo et Rio entre octobre et janvier de cette année.



Notre guide sera Baby Boy, of course.

Hier soir en raccrochant il m'a dit "Je t'aime", j'ai répondu "moi aussi".

Ça, c'est fait !

mardi 29 juin 2010

Aux armes !

J'appelle à la révolution nationale, prenez les armes citoyens, montez au créneau, égorgez-les tous, que cela cesse...

Allez, j'attends !

On se sort les doigts et on y va !

Hein ? Quoi ? Tu veux savoir pourquoi tu te bats et surtout contre qui ? Mais moi je vais te donner une raison qu'elle est infaillible : j'ai pas la clim dans mon bureau...

ALORS ON VA FOUTRE LE FEU A CE PUTAIN DE PAYS ET CHANGER TOUT CA !!!!!!!

...

Oui, quand j'ai trop chaud, je peux pas réfléchir et j'ai du mal, mais alors beaucoup de mal à me concentrer, quant à ma capacité à être clair et à avoir des priorités, on comprend aisement à la lecture de ce post qu'elle est plus qu'altérée.

J'en peux plus, je vais fondre...

Bon sans ça, je flippe un peu, je suis censé avoir un rdv avec Ze big chef today, enfin quand il aura le temps, je ne sais pas trop ce qu'il va me dire. Faire un bilan de ces trois premières semaines ? Parler de mes objectifs ? De mes idées ? Me recadrer ? M'encourager ? Me virer ? Me flageller avec des orties fraîches en place publique ? 

Tout ça à la fois ?

Je sais pas, et avec un royal 32°C dans mon bureau, ça me fait coller le pantalon aux mollets, ce qui me rend pas très à l'aise. (oui ça peut paraitre con, mais avoir les mollets au frais, ça permet de mieux réfléchir !)

Bref, je n'ai rien à raconter d'intéressant, enfin si, je pourrais vous faire un résumé de la Gay Pride parisienne qui s'est tenue ce samedi. Alors c'est parti pour le résumé : samedi après midi, sous un soleil de plomb, des centaines de milliers de tafioles et autres se sont déhanchées sur du Vilaine Fermière dans les rues de Paris (de Montparnasse à Bastille pour être précis).

Voilà, fini...

Ben quoi, y a pas grand chose d'autre à dire ! Comme chaque année, je me suis mis dans un parc sur le trajet, j'ai bu de la bière (si si si si, une fois par an, je bois de la bière, et c'est le jour de la gay pride, comme si ce moment d'hétérosexualité éthylique pouvait atténuer un peu cette effusion de tafiolitude intense!), j'ai pris des photos des chars rigolos et salué celui de GayLib par un très littéraire "bouh ! à bas les pédales de droite! bouh ! bouh !". C'est pas constructif pour deux sous, mais ça me fait plaisir de les insulter chaque année (après tout c'est un jour de fête et je célèbre la Saint Pédé comme je veux, na!). Ensuite je suis rentré avec mes z'amis, on a picolé un peu, pris des douches beaucoup (on sentait mauvais quand même, faut le dire), puis direction le Banana pour clore cette journée culturelle comme il se doit !

Et l'année prochaine ? Ben on refera pareil !


samedi 26 juin 2010

Bonne Saint pédé !


Aujourd'hui, une fois que j'aurais repris forme humaine, j'irais boire de la bière chaude dans le cortège de la Gay Pride.

Viendez donc vous amusez avec nous, et à ce soir dans les boites à tapette de la capitale !

Sinon, bon week-end à vous tous. 

vendredi 25 juin 2010

Petit guide à destination des hétéros

Je viens de parcourir le blog de Matorif que je n'avais pas lu depuis trèèèèèèèèèèèès longtemps, et je suis tombé sur une rubrique destinée à nos amis les hétéros mâles. Oui parce que le mâle hétéro quand il rencontre un pédé pour la première fois il se pose tout plein de questions, et il faut vite le remettre sur les rails sans quoi on peut l'effrayer et/ou le perdre.

J'avais déjà penser à faire un abécédaire du genre, mais comme celui là est particulièrement bien fait (quoi qu'incomplet) je vous propose d'aller vous y perdre si vous voulez en savoir un peu plus sur tout cet univers de strass et de paillettes.

(Et en plus ce blog il est vachement bien !)

(Il faut cliquer sur le titre, vous serez rediriger vers le blog de Matorif)

Stress

Ce nouveau boulot, c'est un peu le boulot dont je rêve depuis 2 ans, alors j'essaie de bien faire. Mais voilà, quand on a passé les deux dernières années soit au chômage, soit à donner des cours à des ado boutonneux, on est plus vraiment dans le rythme "jeune cadre dynamique".

Je suis extrêmement fatigué. Me lever tous les matins entre 6h et 6h30, passer 3h par jour dans les transports, prendre 25 min pour manger, rentrer chez moi vers 20h, me coucher vers minuit. Voilà une journée type, et ce 5 jours par semaine.

Pour vous c'est normal, pour moi ça l'était il y a deux ans, mais là j'ai plus le rythme. Je suis crevé, je suis débordé par les taches ménagères. Alors je pourrais me coucher plus tôt et me reposer, mais en plus je dors mal.

Oui parce qu'il faut rajouter le stress. Je tourne et retourne toutes les nuits jusqu'à 3 ou 4h du mat' en pensant à ce que je dois faire au bureau, ce que je dois dire, comment le dire, comment le faire... Bref, je stress comme je n'avais plus stressé depuis que j'étais entré au service d'un homme politique de premier plan en 2007.

Même quand je suis devenu prof, ça ne m'avait pas foutu un tel coup de stress.

Là il faut que je sois bon pour deux raisons : garder mon job (y a une période d'essai) et prouver que je peux le faire et bien le faire.

Je dois d'abord me le prouver à moi-même, je n'ai jamais été en charge d'un tel projet, autant je peux être motivé et avoir envie de réussir, autant je ne sais pas si je vais y arriver. Je doute de mes capacités, et ça c'est pas bon pour bien avancer dans le job. 

Mais je dois aussi prouver à mon patron que je suis le bon. J'ai obtenu ce job par cooptation. Alors certes ils ne m'auraient pas engager s'ils ne pensaient pas que je pouvais le faire, mais j'ai quand même bénéficié d'un bon coup de pouce, et je ne peux pas decevoir la personne qui a pris le risque de me recommander.

Tout ça mélanger fait que je ne dors pas... Et je suis donc crevé, et donc je cogite encore plus et donc je dors encore moins... Le sympathique cercle vicieux quoi !

Il faut que je prenne mes marques, que j'accomplisse quelque chose dont je serai fier et qui attirera peut-être l'attention du PDG, après je serais plus détendu, plus en confiance, et je pense que je retrouverai le sommeil.

En attendant, je continue à naviguer à vue en espérant n'être pas trop mauvais...

Un truc est sûr, le week-end qui s'annonce (Gay Pride + potes de province + grosse soirée) me fera le plus grand bien pour oublier un peu tout ça. Par contre lundi je vais avoir des cernes de compèt, ça c'est sûr !











jeudi 24 juin 2010

Grève

Jour de grève nationale.

Il fallait bien que je marque le coup !

Donc pas d'article aujourd'hui...

Voilà.

NO PASARAN !!!!!!!!!!!

mercredi 23 juin 2010

C'est pô juste


Bon, je viens d'avoir ENFIN un conseiller Orange au bout du fil, ils m'offrent (presque) un iPhone 4 (ça va me coûter 50 euros au final), je suis tout content...

Mais, parce qu'il y a toujours un mais, ils en ont plus.

Alors que ma TL s'affole à coup de "ah ça y est je l'ai commandé" blablablabla, et moi je vais devoir faire mon kosovar pour en avoir un !

:'(

(oui je compare le pauvre petit enfant meurtri par la guerre qui doit faire la queue 5 jours pour avoir une patate et ma petite personne qui doit attendre 24h pour commander un téléphone portable dont je n'ai évidemment pas besoin puisque le mien a moins de 6 mois. Je suis ignoble et sans morale, je le sais déjà)

mardi 22 juin 2010

Les lecteurs de Gauthier et le sexe

Après la publication de l'article d'hier, je me suis empressé de prévenir mes amis que la lecture de mon blog pourrait les déranger. Petit florilège de réponse :

  • MisterBig: C'est vrai que jusqu'à présent, tu nous avais franchement épargné, limite je croyais que t'étais vierge... -_-'
  • 7h48: ben le problème c'est que si on me dit de ne pas y aller, forcement je vais y aller ..... Je n'aurai qu'un mot : haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!! Oui ça fait mal de s'arracher un œil!
  • lefroid: boulot, sex... gauthier, je te retrouve ENFIN! re-vival 2006/2007 ;)
  • Emma: J'ai lu. Je pleure des larmes de sang.

Au final, j'ai relu certains de mes articles passés, en fait j'ai écrit des choses beaucoup plus trash que ça et en abondance en plus. Alors que s'est-il passé pour que je me sente gêné à ce point ? Ben en fait j'avais oublié...

Oui, ça fait quand même 5 ans que je raconte ma vie sur ce blog, et en 5 ans c'est dingue, mais je crois que j'ai tout dit ou presque. Alors bien sûr il me reste à mettre à jour, mais ceux qui me suivent depuis des années savent déjà tout ou presque de moi, et surtout au niveau du sexe.

MisterBig de rajouter que même si je n'étais pas entré dans les détails de mes nouvelles expériences du moment, il se doutait depuis belle lurette qu'il y a avait quelque chose de changé. Même à 10 000 km il arrive à me percer à jour, c'est usant.

Alors voilà, je ne sais pas si je vais me remettre à tout raconter comme quand j'avais 24 ans, mais je sais que je peux le faire en tout cas !

Je me suis même rappelé qu'un jour pour vous faire plaisir je me suis essayé à écrire une histoire cochonne, réelle ou fantasmée, je préférais laisser planer le doute. Je viens de la relire, et je dois reconnaitre que c'était pas si mal, allez, comme je suis gentil je vous la colle ici.


20h, je rentre chez moi après une journée de travail. La clé coince dans la serrure, je ne peux pas ouvrir, il semble qu’une autre bloque de l’intérieur. A travers la porte j’entends « chéri c’est toi ? », c’est mon homme, il a mes clés et me fait souvent la surprise de venir cuisiner chez moi quand il sait que je rentre tard. Il me demande de patienter un petit moment, il me dit que tout n’est pas prêt.

Mon homme est adorable, on est ensemble depuis 8 mois, et après quelques problèmes au début de notre relation, tout roule à merveille. Il est de taille moyenne, 1m80 pour 75 kg, musclé mais pas trop, avec des poignées d’amour que j’affectionnent. Il a un visage très doux, et quand il sourit sa bouche s’orne de deux magnifiques fossettes qui me font littéralement fondre. Son corps est sublime et presque entièrement dépourvu de poil ce qui me rend encore plus amoureux de sa peau si douce. Je l’appelle « mon ange » parce que tout dans son corps, ses attitudes, son visage, est angélique.

Au début de notre relation il était sexuellement novice, et j’ai dû tout lui apprendre, aussi bien comment dégrafer un pantalon d’une main que quelle position stimule le plus la prostate pendant l’acte. De ce fait il est devenu un excellent amant, un de mes meilleurs, nous n’avons plus besoin de parler pour savoir ce qui plait à l’autre. La complicité est telle que l’on sait contrôler l’orgasme de l’autre à la perfection, ce qui permet des joutes amoureuses d’une durée olympique.

Enfin il ouvre la porte, et alors que je m’attends à le trouver en panique avec un plat en préparation dans chaque main, il se tient juste devant moi limite sur le palier, nu comme un vers. Il me prend par la main et, en me faisant un clin d’œil, m’invite à entrer. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qu’il se passe exactement, il pose sa main sur mes lèvres et me dit « à partir de maintenant tu ne dis plus rien, et tu te laisse faire ». Soit, ce n’est pas pour me déplaire.

Il me colle contre le mur pour m’embrasser, et alors que nos langues se cherchent je laisse courir mes mains sur son dos et descends vers ses fesses, il les retient et les plaque contre la cloison en me disant « tu te laisse faire j’ai dit ». J’acquiesce et m’abandonne à son bon vouloir.

Il m’enlève ma veste, mon pull, et mon tee shirt, il commence à dégrafer mon jean et le tire vers le bas. Pendant toute la manœuvre il se tient à quelques centimètres de mes lèvres, et dès que je m’avance pour l’embrasser il recule la tête en souriant et faisant « non » de la tête. Il continue à me déshabiller pendant que je le regarde, je suis nu maintenant, et il se colle enfin à moi.

Sa peau est douce, il sent bon, il me dit qu’il a pris un bain avec les huiles aromatisées que je lui ai offerte « je sens bon n’est ce pas ? Tu as envie d’y goûter ? », « oui » répond-je dans un souffle.

Il m’embrasse dans le cou, il mordille le lobe de mon oreille. Il sait que je suis sensible, et il m’arrache facilement un soupir d’aise. Je sens son sexe raide frotter contre ma cuisse. Etant plus grand que lui, la mienne grossi contre son ventre, je commence à être très excité et je mouille son nombril. Enfin il se décide à m’embrasser à nouveau. Nos lèvres s’effleurent doucement, puis il vient chercher ma langue en gémissant. Il passe ses mains sur mon torse et cherche mes tétons qu’il excite.

Il délaisse ma bouche pour venir lécher un de mes tétons. J’ai toujours les mains contre le mur derrière moi, il ne me les maintient plus, mais je n’ose pas les bouger sans son consentement. Je suis soumis, et ça m’excite de plus en plus.

Il continue à courir avec sa langue sur mon corps, et fini par trouver mon pubis, il survole mon sexe tant engorgé qu’il me donne l’impression d’être sur le point d’exploser. Il m’embrasse l’aine, puis les testicules, puis les cuisses, il s’attarde tant que je fini par me demander s’il va finir par remarquer mon érection.

Enfin il pose sa main sur mon sexe, et passe sa langue sur le méat, délicieuse sensation qui me fait ressentir des décharges électriques dans le dos. Il joue quelques instants avec mon gland, tantôt il le lèche, tantôt il pose ses dents, tantôt il le frotte contre ses lèvres. Je n’en peux plus, je veux qu’il me suce, mon sexe est prêt à exploser, il en devient violet. Il me regarde dans les yeux et me sourit, il sait qu’il a le pouvoir, il décide quand et comment, et moi je ne peux que supplier du regard. Il est accroupi devant moi, je suis toujours coller à mon mur que je ne peux plus quitter sous peine de voir mes jambes se dérober. J’ose bouger une main et caresse son visage d’ange, il embrasse ma paume et tout en continuant à me fixer dans les yeux, il avale d’un seul coup mon sexe.

La sensation est renversante. Sous l’effet de l’attente tous mes sens sont décuplés, la chaleur de sa bouche et la douceur de sa langue me transportent. Il enfonce mon sexe au maximum, le l’encourage en posant ma main derrière sa tête. Puis il commence des vas et vient, à chaque fois je butte contre le fond de sa gorge, je m’abandonne totalement.

Sentant que je suis en extase il décide d’accélérer, il prend mon sexe dans sa main et me masturbe tout en maintenant mon gland dans sa bouche. Je sens sa langue tourner et son souffle chaud. De l’autre main il me caresse tantôt le ventre, tantôt les fesses, et fini par me malaxer les testicules. Je suis au bord de l’explosion, je veux ouvrir la bouche pour lui dire d’arrêter, mais j’ai promis de ne rien dire.

Après quelques minutes seulement de ce traitement de faveur, j’explose. Il avale tout et s’applique à nettoyer mon sexe avec la plus grande délicatesse. Il lève les yeux et me dit « et bien je trouve que tu t’es bien battu, je pensais te faire jouir plus rapidement, vient avec moi, on va passer aux choses sérieuses » et m’arrachant à mon extase il me traîne à travers l’appartement…



L'article original ici.


Bon sur ce, je vais retourner au travail, en fait, oui, j'avoue, j'avais rien à dire aujourd'hui...

lundi 21 juin 2010

Attention les yeux !

Petite mise en garde qui s'adresse à tous les gens qui me connaissant dans la vraie vie et qui ne veulent pas lire les détails de ma vie sexuelle, surtout ne lisez pas cet article, il va vous faire saigner les yeux, les oreilles, le cerveau, le foie, enfin vous risquez de mourir d'hémorragie interne et/ou de ne plus pouvoir me regarder en face ensuite...

Voilà, ça c'est fait, maintenant parlons bien, parlons peu, parlons cul ! Je sais que certains d'entre vous sont nostalgiques de la période où je racontais tout en détail de ma vie sexuelle débridée ici. Je ne me suis pas calmé, loin de là, c'est juste qu'il y a des gens qui me lisent qui n'ont pas à savoir tout ça. Mais bon je suis un gentil blogueur, je cède aux pressions de la foule.

Attention, ça va être trash...

Il y a encore peu, je m'insurgeais de la recrudescence des propositions hard et crades qu'on pouvait me faire sur les différents sites de rencontre pédé. Je n'envisageais pas de foutre un baffe à un mec ou de lui pisser dessus, pour moi ça ne relevait pas du sexe, ni du désir, c'était quelque chose d'effrayant et d'écœurant.

Force est de constaté qu'en vieillissant on change...

Depuis quelques années, j'entretiens une relation purement sexuelle suivie avec quelques garçons qui n'ont pas froid aux yeux et qui m'ont amené, doucement, mais surement, vers le côté obscur.

Au début, c'était soft : je reçois le mec complètement nu et je le dessape dans mon entrée (ou vice versa) et on je me retrouve avec mon pénis dans son anus en moins de 2 min (le temps de faire voler les fringues). Ensuite j'ai commencé à me pencher de plus en plus sérieusement sur l'utilisation des jouets sexuels.

Au départ je les voyais comme des "concurrents", étant moi même actif, je trouvais vexant qu'un mec me demande de lui enfoncer un truc en plastique dans le cul. Déjà parce que le truc en plastique en question était souvent bien plus gros que mon propre sexe, et aussi parce que quand il y a le gode, il n'y a pas ma queue.

Je suis tombé sur un passif très gourmand, qui m'a appris à utiliser ces divers objets, sans me sentir de trop, il m'a fait prendre mon pied en me montrant que ce qui lui plaisait c'était pas tant la taille du truc en plastique dans son cul, mais le fait que MOI je m'amuse avec ce truc en plastique dans son cul.

Et je dois dire qu'en quelques séances j'ai été conquis. Petit à petit on est venu, avec lui et d'autres, à envisager la dilatation, jusqu'à jouer aux marionnettes (comprenez le Fist Fucking). Alors ça peut paraitre bizarre comme ça, mais en fait non, avoir ma main plongée dans un mec qui se tort de plaisir jusqu'à me supplier de le prendre sans retenue, ça a tendance à me rendre complètement fou...

Bien entendu, on atteint là des limites où l'hygiène doit être irréprochable, ainsi que le coté safe de la chose...

Le but n'est pas de faire mal ou de faire prendre des risques, non le but c'est de s'amuser...

En même temps j'ai découvert que l'utilisation de certaines drogues récréatives (comme la c ou la md) pouvait considérablement améliorer le coït. A faire, bien entendu, avec quelqu'un en qui on a une extrême confiance. Il est facile de perdre pied quand on est défoncé et de se dire "au diable la capote". Donc ça je le fais, mais avec des mecs triés sur le volet, avec qui je sais que je ne vais pas me retrouver avec ce genre de question. Capote obligatoire, point à la ligne...

En fait je me suis découvert un coté dominateur insoupçonné. J'avais des fantasme bien sur. Avoir un mec à mes ordres, le faire me servir à poil, s'occuper de moi, et uniquement de mon plaisir, me faire appeler Monsieur... Mais j'avais jamais trouvé la personne avec qui franchir le cap. Il faut que je sois en confiance, que je connaisse bien le mec. Parce que mon plaisir passe par le plaisir de l'autre, soumettre un mec qui ne voudrait pas n'a aucun intérêt, sinon je serais violeur.

J'ai donc un compte sur un site un peu borderline où j'expose (avec photos svp) mes envies de FF, godes, bondage, sm... Alors qu'il n'y a que 3 ans j'aurais JAMAIS pu envisager faire ça. Et je rencontre des mecs, les plans peuvent être tout aussi pourris que les plans classiques, mais quand ça se passe bien ça peut être très bien. Et de temps en temps j'apprécie de faire des câlins avec un gentil garçon aussi.

Je pense que ce besoin de me lâcher sexuellement colle avec ma non-envie de me caser en ce moment. Il est impossible dans ma tête de tomber amoureux d'un mec à qui je fous des baffes ou sur lequel je vais pisser... (oui je fais ça aussi, bon c'est encore rare, mais je le fais).

Et puis il y a le coté vraiment obscur du Gauthier. Le côté passif qui se découvre. J'ai toujours été jaloux du pied que prenait mes partenaires quand j'étais au fond d'eux. Moi j'ai essayé quelques fois, mais ça fait mal, ça me met mal à l'aise, bref le blocage est plus psychologique qu'autre chose.

Ayant bien exploré le coté dominateur de ma personne, récemment j'ai demandé à un actif avec qui j'ai l'habitude de partager des passifs s'il pouvait me soumettre, gentiment, petit à petit, juste pour voir ce que ça donne.

Bon, ben j'ai pas été déçu... Je me suis fait prendre comme une princesse et j'ai adoré ça (j'en redemandais même!)

Alors bon, je n'en suis pas encore à aller offrir ma rondelle à 45 pompiers dans les sous-sols du dépôt (quoique), mais il me tarde de recommencer et de voir ce que ça donne, avec un autre mec peut-être ?

Voilà, je m'appelle Gauthier, j'ai 29 ans, et je suis en train de devenir un (gentil?) hardeur...

Qui l'aurait dit ?





PS: si tu es mon ami en vrai, que tu as lu ça, et que tu viens de vomir partout, sache que c'est ta faute, je t'avais prévenu merdoum !!!!!!!



vendredi 18 juin 2010

Sur les rotules

Manifestement l'adage "le travail c'est la santé, ne rien faire c'est la conservée" se vérifie encore de nos jours.

Entendez que je suis on ne peut plus heureux d'avoir ce job et que pour rien au monde je n'en changerais (enfin pour l'instant tout du moins). Mais voilà, ça fait un peu plus de 2 ans que je n'ai pas bosser comme vous.

Oui vous qui vous levez tous les jours à 6h et qui rentrez le soir après 20h, et ce 5 jours par semaine.

Un prof ça bosse 18 à 21h par semaine dans l'établissement, le reste du temps ça travaille à la maison. Moi j'avais mes habitudes. Déjà j'avais un emploi du temps de folie, 2 après midi de libre plus tous mes mercredi.

Moralité depuis 2 semaines, j'ai de plus en plus de mal à me lever. On rajoute à ça que ce week end je ne me suis pas vraiment reposé, je suis arrivé à un état de fatigue proche du coma. Je n'ai plus le temps de faire mon ménage, mes course, je n'ai même pas ranger ma valise, elle trône à coté du lit depuis dimanche.

Bref, la déchéance...

Je vous parle pas de l'état de calcairisation de ma salle de bain et de ma cuisine. Je croule sous le linge sale et ça fait 15 jours que je n'ai pas descendu les poubelles du tri sélectif !

Je vis dans une porcherie, mais l'avantage c'est que j'y suis 6h par jour, enfin par nuit, pour dormir.

Il faut que je réapprenne à m'organiser, après tout j'y arrivais bien avant. Il faut que j'apprenne aussi à me coucher plus tôt en semaine et à ne pas trop sortir le week end (non c'est de la SF là, faut que je trouve autre).

Mais comment je faisais avant?

Le pire c'est que ce soir j'ai un anniversaire, je serais très triste de le louper, mais je vais passer la semaine prochaine à regretter d'être sorti. Demain je ne pourrais pas faire le ménage et les courses si je pionce jusqu'à 20h.

AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH

Me faut une femme de ménage !

ndlr: en fait non, c'est inimaginable, je repasserais derrière elle, et en plus laisser quelqu'un que je ne connais pas fouiller dans mes affaires? Plutôt mourir en faisant un cuni à Maïté !

Sinon dans la série "je vais perdre mon bloulot plus rapidement que prévu", je dois prendre une décision très importante suite à une grooooooooooooooooooosse erreur commise par un de mes subordonnés (erreur involontaire ou pas, là est le problème). Et je ne sais pas quoi faire... Mais alors vraiment pas.

Je n'arrive pas à imaginer qu'on puisse faire ce qui a été fait, moi j'en serais mort sur place d'y avoir pensé, alors je n'arrive pas à trouver une parade pour, premièrement punir de façon juste, et ensuite faire en sorte que plus jamais au grand jamais cela ne se reproduise...

Y a pas un "le management pour les nuls" ?

Vais passer à la FNAC en rentrant au cas où !





Ps : et oui je me plains, encore et toujours, mais je ne sais faire que ça, pas la peine de m'envoyer des messages pour me le faire remarquer, arrêtez de lire mon blog si ça vous gonfle, nonméoh !



jeudi 17 juin 2010

J'ai la carte qui me gratte

Comme à chaque fois que je change de boulot, j'ai envie de tout refaire dans ma vie pour être "assorti". En général ça se concrétise par une fièvre acheteuse scandaleuse. Déjà la semaine dernière j'ai fait un réassort niveau costume, cravate et chemise. 250 euros tout de même, ce n'est pas rien pour mon budget.

Depuis une semaine, j'ai une irrésistible envie de changer mon ordi. Bon, deux choses m'en empêche : il faudrait vendre l'ancien, et ça me saoule de vendre un ordi qui va avoir 3 ans et qui pourrait ne pas fonctionner encore très longtemps (même si j'ai changé le disque dur cet hiver). Et puis surtout, il parait que les iMac 27" ont des problèmes d'écran assez conséquent pour qu'Apple le reconnaisse. Donc je me dis que c'est peut-être plus sage d'attendre les prochains (qui sortent dans l'été en général ou à l'automne).

ndlr : m'enfin si jamais ça intéresse quelqu'un, j'ai donc un iMac 20" 2.4Ghz, 1To, 3Go de RAM, acheté en aout 2007. Peut-être qu'un fétichiste pourrait y voir son bonheur, genre "rah l'ordi de Gauthier!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" (je peux même laisser les 50Go de films X ^^)


Revenons aux choses sérieuses, donc j'ai envie d'acheter tous pleins de choses inutiles. Pourquoi ? Parce que je suis un enfant de la société de sur-consommation, déjà, ensuite j'ai toujours eu du mal avec le "non mais c'est pas raisonnable, tu n'en as pas besoin". Pourquoi je devrais avoir besoin de quelque chose ? J'ai besoin de manger, mais ça ne me procure aucun plaisir de passer 1h à carrefour.

En revanche, j'ai un mini orgasme à chaque fois que je ressors de la Fnac, des Galleries ou du Printemps, oui, parce que je n'ai pas besoin d'une paire de pompes immettables, non, j'en ai envie !

Remplacer le besoin par l'enviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !!!!

ndlr: nous vous présentons toutes nos excuses, maintenant vous allez avoir Daniel Balavoine dans la tête pendant au moins 12h (c'est sadique hein?)

J'ai envie d'un iPad, j'ai envie du nouvel iPhone, j'ai envie d'une autre déco chez moi, j'ai envie d'une Fiat 500C, j'ai envie de repartir en vacances en Egypte, j'ai envie d'une paire de lunettes solaires Prada...

Mais j'ai pas de sous.

Alors je ne sais pas trop si j'ai ENFIN intégrer que je ne pouvais plus dépenser sans compter, ou si je fais juste une pause dans la connerie. Mais, la preuve, je n'ai toujours pas d'iPad !!!!!

Hier en rentrant du taff, je suis passé au BHV, j'en ai marre de me raser en me faisant mal le matin, donc je me suis offert un rasoir Philips avec la crème Nivea qui va bien. En ressortant, j'étais en face du BHV Homme. Là quelque chose de naturel chez moi c'est produit. Une voix à résonner dans ma tête : "mais vas-y, entre, regarde, touche, hume, frotte ton corps et ressors sans rien dépenser!"

Genre, on y croit tous...

Moi pas peur, ou moi faible, comme vous voulez, mais moi entre dans le BHV Homme. 10 minutes plus tard j'en ressors avec 125 euros de moins sur mon compte en banque et ça à la main.



Non mais il est pas magnifique ???????????????

J'en suis tout ému à chaque fois que je le regarde...

Je sais, je sais, ça fait pédale, mais que voulez-vous, j'aime ça !

Le truc marrant par contre, c'est qu'il faut impérativement que MisterBitch et moi-même coupions la connexion permanente établie entre nos deux cerveaux de pétasse-qui-dépense-sans-compter. 1h après avoir acheté mon sac, et alors que j'étais en extase lors de sa présentation officielle à maman 7h48, je reçois un texto de la bitch "il faut lui trouver un nom" accompagné de la photo de son nouveau sac acheté dans l'heure.

On aurait voulu, on aurait pas pu. Le pire c'est qu'ils se ressemblent (sans être les mêmes). Tout ça à 1000km sans se concerter, c'est beau la fusion des âmes...

Je vais donc vous laisser à votre pause déjeuner, moi je vais me sustenter à la cantine. Si vous pouvez, écoutez donc le podcast de Daniel Morin daté d'hier. Il est juste ENOOOOOOOOOOOOOOORME, j'en ai pleuré de rire pendant 5 min (à ne pas écouter si vous n'avez pas de casque, c'est un poil cru quand même Daniel Morin).

Allez, au revoir les pauvres (on peut tous être Palace chez soi !)


mercredi 16 juin 2010

Truc(s) de ouf

Plusieurs choses.

Vous avez vu les pubs qu'il y a sur mon blog ? Elles sont censées s'adapter au contenu, je vous parle d'Égypte, et hop une pub pour faire une croisière sur le Nil apparait. Ou alors, je vous parle de mes élèves, et hop une pub pour des cours privés. Magique non ?

Hier je vous ai parlé de mon inconditionnel amour pour la religion catholique... Vous devinez la suite ? Ben vi, 24h que mon blog est devenu un relais pour les pub de cul bénis (voyage en terre sainte et autres joyeusetées du genre).

AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH

Il faut que je pense à configurer ce truc, parce que je sais que je peux empêcher certains thèmes d'apparaitre. Il est hors de question que mon blog devienne une filiale de Christ Corp (c) !!!!!!

A part ça, il faut que je vous raconte ma soirée d'hier. Ma bosse m'a emmené à une "rencontre partenaire". Je n'avais pas vraiment saisi ce que c'était. Pour moi on allait boire un coup dans un cocktail chiant pour dire bonjour à un de nos clients. Voilà en gros.

Mais en fait non. Alors tu sais ce que c'est toi ce genre de chose ami lecteur ? Non ? Gauthier va t'expliquer...

Le lieu déjà : une patinoire dans Paris, le thème : antillais. Déjà ça commence bien, on bouffe des acras en faisant du patin à glace ? Ben vi c'est exactement ça. Quand j'en ai parlé à Océane, elle était jalouse de pas avoir eu une idée pareil (et puis a toute fin utile je rappelle que nous sommes en juin).

Bref, après moultes pérégrinations sur la route (ma chef roule comme une dingue), on arrive sur place presque en vie. Là elle me remet le nœud en place (de cravate le nœud, pas d'autres chose ! Obsédés) tout en me disant "sois beau, sois bon, il nous faut ces contacts".

Gné ?

ndlr: c'est donc à ce moment précis que notre héros comprends qu'il n'est pas là pour se bourrer la gueule à l'oeil, mais pour ramener des clients !


En fait elle m'a envoyé au turbin façon "je te regarde et je te note". Il fallait que je score avec plusieurs sociétés qu'elle veut avoir. Moi grand, moi pas peur, moi peux le faire. Je prends donc 4 verre de punch, et je commence à me balader au milieu des gens. Les 3 qui m'intéressent vraiment sont forcément harcelés et impossibles à atteindre.

Et puis on fait comment "bonjour, je m'appelle Gauthier de la société bidule-truc, sympa le punch non ? Et sinon ça vous dit pas de signer un contrat avec nous ?"

Nan, ça marche pas comme ça, il faut le faire sans donner l'impression qu'on le fait. Ma chef me dit "mais c'est comme quand tu dragues en boite, tu n'arrives pas en disant "salut, on baise?" alors que c'est la finalité du truc, tu vas juste engager la conv sur quelque chose de banal, amener l'autre à rire, tu offres un verre et tu amène la conv à ce que tu veux, à savoir le sexe !"

Ok, je suis bon pour draguer, mais uniquement quand je suis complètement saoul... Qu'à cela ne tienne, il y a des saladiers de punch dans tous les coins et le serveurs nous a déjà repéré comme ayant une bonne descente. En fait on n'a pas le temps de voir le fond de nos verres, qu'il se matérialise à nos cotés avec un pichet de punch et nous rempli en souriant !

Bref, c'est facile à dire, mais pas facile à faire, et même ma chef qui est apparemment une bête dans ce domaine, fini par me dire "bon écoute, on va passer à autre chose, parce que là ça marche pas ce soir".

Et voilà comment votre serviteur, passablement éméché, se retrouve sur un kart dans une patinoire à faire la course avec des gens dans le même état que lui.

N'empêche ça fait dessaouler, et surtout ça fait mal aux cuisses (c'était pas un truc à moteur, mais à pédale). Avec la chef on s'amuse donc à pédaler comme des débiles sur des machines vraiment trop petites pour nous. Tant et si bien qu'elle se pète un talon.

Alors qu'elle récupère sur le bord de la piste, un mec engage la conversation avec elle. La soirée se termine, et elle lâche plus ce mec, qui est visiblement en train de la draguer. Moi je lui fais comprendre que j'aimerais rentrer. Mais non, Madame continue à faire ses œillades, et vas y que je me touche les cheveux, et vas y que je rigole à une blague pourrie.

Moi, je pige pas trop. Surtout que ma chef elle est en couple...

Et pis, à la faveur d'un déplacement vers le buffet, je remarque le badge du gars un peu lourd qui dragouille. Je ne peux pas vous dire ce qu'il y avait marqué réellement dessus, mais c'est un peu comme si, alors que tu cherche des champignons, tu tombes sur un lingot d'or !

JAAAAAAAAAAAACKPOOOOOOOOOOOOOOOT !!!!!

Elle est bonne ma chef ^^

Je la laisse donc finir d'établir le contact. Entre temps elle me montre un groupe de gens et me lance un magnifique "je veux leurs cartes, vas chercher !". Oui chef, à vos ordres chef ! Après le punch et le kart, je suis plus détendu, donc j'attaque. J'aurais la carte et en plus il semblerait que le projet les intéresse.

Au final c'est pas si mal pour une première non ?

De l'avis de mon chef, il faut faire ce genre de choses régulièrement dans notre métier, je le savais, mais je n'imaginais pas y plonger aussi vite. Prochaine étape : un client nous invite à un week end de sport en septembre dans un club.

Je sens que ce boulot va finir par VRAIMENT me plaire !

Dommage collatéral : je suis rentré à minuit hier, et ce matin je n'ai pas entendu le réveil. Mais bon, ça en valait la peine.

Dernier truc rigolo du moment : des jardiniers sont en train de refleurir le patio de la boite, y en a un il n'est pas majeur, j'en suis sûr, et je lui croquerais bien le bourgeon ! (classe non ?)

Allez hop, je vais justifier mon salaire.

mardi 15 juin 2010

Pour l'amour de Dieu

Ce week-end j'ai pris le train pour aller au mariage de ma cousine. Dans la famille on est pas très nombreux, en fait on est 9, voilà, c'est quand même vite fait. Donc du coup, quand ma cousine m'a annoncé son mariage, je me suis dit que ça sera l'occasion de voir les parents éloignés et surtout de rencontrer ses amis et la famille de son mec que je ne connais pas.

Pour vous planter un peu le décor, j'ai grandi avec ma cousine, on a le même âge, mais depuis nos 18 ans, on s'est un peu perdu de vue. Avec deux forts caractères de cochon, normal que ça accroche souvent.

Depuis plus de 10 ans, on se contente des banalités d'usages inhérentes à la vie de famille (Noël et anniversaires, point barre).

J'avais pas très envie d'aller perdre 48h de ma vie dans le Cantal pour son mariage. Je pensais m'ennuyer au milieu de ses copines "mariecharlotte" et avec la famille de portos cathos de son mec.

Quand je suis arrivé chez ses parents samedi à 14h, elle était dans l'entrée, dans sa robe, coiffée et maquillée avec grâce et discrétion. La robe bustier était faite de dentelle fine, brodée de perle, un jupon à cerceau et une traine d'un mètre pour rendre tout ça festif. Bref, une très belle robe, simple et recherchée à la fois.

Je suis sous le charme, j'ai limite la larme à l'œil. Je passe 1h à lui dire toutes les 5 min "tu es superbe!".

On file en cortège à la mairie, puis l'église. Avant de continuer, je suis obligé de faire un point "Gauthier et la religion".

Point Gauthier et la religion : toutes formes de spiritualité de masse (c'est comme ça que j'appelle les religions), quelles qu'elles soient, me filent la nausée. Je ne crois en rien, ni dieu(x), ni vie après la mort, ni grand ordre naturel de quoique ce soit. Je reste tolérant envers les (pauvres) gens qui y croient, en essayant de cacher autant que faire ce peut ma condescendance (pour moi croire en dieu ne peut provenir que d'un défaut d'éducation et d'ouverture d'esprit). La religion que j'abhorre le plus est celle que je connais le mieux : la religion catholique. Pour moi, entrer dans une église n'a qu'un intérêt historique, me faire réciter le Notre Père relève de la torture...


Je crois que ça vous donne une idée. Me voilà donc dans une église, je la connais bien pour l'avoir étudiée sous tous les angles pendant mes études, en plus il se trouve que mes aïeux ont offert le bourdon, donc je connais bien le bâtiment. Je suis en charge du film du mariage, je passe derrière l'autel pour pouvoir filmer les mariés.

Le curé me fait descendre de suite en me disant que je n'ai rien à faire là, je lui dis qu'on veut filmer la cérémonie, il me répond "vous filmerez très bien depuis la nef". Voilà, ça y est, il m'a gonflé. Et moi quand je suis énervé, ben ça redescend pas comme ça.

Je file donc sur la tribune pour avoir une belle vue et je filme un mariage de dos et en hauteur, au moins ils seront les seuls à en avoir un comme ça !

Et nous voici à chanter la gloire du seigneur, et vas y qu'il faut réciter les prières, ponctuer toutes les phrase du père Poliakov (il est polonais, donc ça sera son nom, vu que je ne connais pas le vrai) par des "Amen" ou des "avec votre esprit". Et que je te fais te signer, te lever, et bla et bla et bla.

1h que ça dure le supplice ! Mais je vais être sauvé par un évènement heureux. Ma cousine étant chasseur (on dit pas chasseuse hein?) et mon oncle aussi, ils ont fait venir la troupe des cors de chasse pour jouer au mariage. Voilà qu'à un moment, 6 gugus passe derrière l'autel, envahissent le cœur, tourne le dos au public, et commence à souffler dans les instruments.

Vous avez déjà entendu un cor de chasse ? Non ? Cherchez sur youtube, ça doit bien exister... Ben ça fait beaucoup, mais alors beaucoup de bruit, ça ne joue qu'une seule note et tout ça, dans une toute petite église. En fait, j'ai eu peur, je ne m'attendais pas à ça. Donc j'ai sursauté, puis étouffé un rire qui provenait de mon sentiment de ridicule d'avoir sursauté. Et alors que j'étouffais ce premier rire, je me suis dit "mais quand même, c'est pas très romantique et mélodieux ce genre de chose, pour un mariage y a mieux!".

Ce fut l'erreur fatale. J'ai commencer à rire comme un goret. Impossible de me calmer, j'étais tout rouge et je pleurais. Alors que je commençais à me contrôler, j'ai croisé le regard de ma belle-sœur qui était dans le même état hilarant que moi, et là ce fut la fin, je n'arrivais même plus à respirer.

Voilà comment j'ai eu mon plus beau fou-rire de l'année 2010.

N'y tenant plus, je suis sorti avant la fin, là j'ai retrouvé mon grand-père, 85 ans, en train de fulminer. Il se tourne vers moi et me dit "non mais il commence à me faire chier, moi je supporte pas ça, je suis sorti parce que sinon je serais aller lui foutre des baffes! Non mais tu vas pas me dire qu'elle est pas un peu con de se marier à l'église aussi ta cousine ? On en a rien à foutre de dieu et des curés. Sale race..."

Oui, je pense que je tiens mon anti-cléricalisme primaire de mon grand-père maternel qui, comme vous avez pu le voir, porte un amour sans faille à tout ce qui porte une soutane. Il est comme ça depuis qu'il a été élevé par des frères dans un pensionnat très dur où, apparemment, les sévices corporels étaient monnaie courante. Il a tenu à ce que ces enfants et petits enfants ne soient pas scolarisés dans le privé. Quand mon oncle y a mis ma cousine, ça été l'occasion d'une très belle engueulade père-fils dont tout le monde parle encore dans ma famille.

La suite de la soirée n'a pas grand intérêt. On a bu, on a mangé, on a chanté (karaoké mon amour), on a dansé. J'ai fini rond comme un cul de pelle à 5h du mat'. Avec mon frère dans le même état que moi (on a du boire 4 bouteilles de champ chacun après le repas), on a fini sur le parking avec Lady Gaga a fond dans la voiture à danser comme des malades.

LA honte...

Mais je suis ravi d'avoir fait le déplacement. Si on excepte qu'il a fallut que je supporte 1h de bondieuseries, c'était une belle réception. Ma famille au grand complet était là, et c'est plutôt rare. Je crois que la dernière fois c'était pour la communion solennelle de ma cousine.

Petit bémol, mes grands parents on pris un coup de vieux, et je me dis que c'est sûrement la dernière fois qu'on peut faire la fête avant d'être tous à nouveau réuni pour l'enterrement cette fois...

Enfin dernière remarque, j'ai retrouvé la cousine de mon adolescence. Délurée mais pas trop, qui boit du champagne, qui danse, qui chante, bref celle avec qui je m'étais tant amusé il y a plus de 10 ans a refait surface le temps d'un mariage.

Elle m'a envoyé plusieurs message depuis, me disant à quel point elle avait apprécié que je sois venu, je crois que pour tous les deux ça a été une surprise de nous retrouver comme ça et de s'amuser autant.

Bref, je vais passer la semaine à m'en remettre, mais ça valait le coup !


lundi 14 juin 2010

A nouvelle vie...

... nouveau blog !

Bon en fait je ne change pas de blog, je l'ai juste un peu lifté. Voilà, ça vous plait ?

En même temps je sais pas pourquoi je pose la question, parce qu'après tout on est pas en démocratie ici, non, c'est moi qui fait que c'que j'veux sur mon blog, na !

Voilà un article qui restera dans les annales littéraires...

Allez hop, au boulot Gauthier, je vous raconte mon week-end dès que j'ai trois minutes.

vendredi 11 juin 2010

Du riz !

Ce matin, je suis venu au boulot en jean. J'ai décidé d'instaurer le friday wear (ou casual as you want), au moins pour aujourd'hui. En effet, à 19h01 précises je serai dans le train direction Clermont Ferrand pour aller rejoindre ma famille dans le Cantal pour le week end et je n'ai donc pas le temps de repasser chez moi.

Et ça me faisait ch*** de partir en costard.

Alors pourquoi que je vais dans le Cantal ce week end? Ben parce que la seule cousine que j'ai du coté maternel, qui a mon âge à quelques mois prés, vient de trouver chaussure à son pied et passe devant monsieur le maire.

Je suis enchanté, vous n'avez pas idée.

Alors pourquoi que ça me fait chier? Parce qu'après tout, un mariage, c'est sympa. Déjà, je vous répondrai que vous ne connaissez pas ma cousine. Tout va être compliqué et chiant. Cette partie de ma famille représente parfaitement la petite bourgeoisie de province. Des gens chiants qui se compliquent la vie et adorent compliquer celle des autres.

Ensuite, je vais passer 1h dans une église. Et quand on connait mon amour pour toute forme de religion que ce soit, on se doute que l'heure sera longue. D'ailleurs, sur ce point, je pensais tenir compagnie à mon grand-père dehors (oui, il ne rentre plus dans les eglises sans avoir une irrésistible envie de tirer à la chevrotine sur le curé, donc il est dispensé à chaque fois). Mais non, trop facile.

Mon oncle m'a confié la gestion du camescope. Non seulement faudra que je sois dedans, mais en plus devant, et souriant. Bon l'avantage c'est que j'aurai une excuse pour ne pas chanter. Oui, je connais aucun des chants bibliques à la con, donc ça fait tache quand tout le monde te regarde et que tu es le seul à ne pas bouger les lèvres. Mais là je pourrai dire "mais non, c'était pour éviter qu'on entende que moi sur la vidéo".

Et connaissant ma voix quand je chante, c'est leur rendre service que de me la fermer. N'est ce pas le vodka club ? (oui j'ai tendance à chanter quand je suis bourré, et c'est un supplice pour tous mes amis, je profite de cette tribune pour leur demander pardon d'ailleurs).

Bref, le seul avantage de cette mascarade c'est que je vais quitter le taff pas trop tard avec ma valise et un costume flambant neuf sous le bras et que je vais passer 48h à faire une overdose d'oxygène.

Bon, sinon le taff ça se passe pas trop mal, ce matin je m'en suis pris plein la gueule de la part de client mécontents. Mais je gère bien les cons, j'ai de l'entrainement pour ça !

Voilà, voilà, allez j'y retourne, j'ai encore pas mal de chose à faire avant de partir jeter du riz sur le brushing de ma cousine.

See ya

jeudi 10 juin 2010

Gauthier in ze privé

On est actuellement à H+5 de ZE réunion. Ce matin en arrivant j'avais rdv avec ze big chef pour parler de tout ce dont on a pas eu le temps de causer depuis que je suis là. Avec, entre-autres, la partie salaire et prime. Ben vi, je veux bien bosser, mais faut quand même que ça m'aide à combler mon découvert.

ndlr: genre il y a une autre raison de bosser à part la thune ? Arrêtez de faire vos hypocrites !!!!!


Donc, comme raconté dans mon post d'hier, depuis 3 jours je suis un peu paumé. Alors je me suis mal expliqué, je sais ce que je suis censé faire, je sais pourquoi je suis là, le hic c'est que comme personne ne m'a formé et que je suis un peu tout seul, ben je sais pas comment faire les trucs.

Par exemple : je ne sais pas faire un virement pour payer une facture, je ne sais pas où est le bilan comptable, je ne sais pas pourquoi il me manque presque 3 mois de factures, je ne sais pas qui gère le site internet, etc...

Des trucs techniques à la con que je dois assimiler pour pouvoir travailler vite et bien. Mais le cœur de mon boulot, le pourquoi du comment, le développement de projet, ça je maîtrise.

Mais à quoi ça sert d'avoir l'idée d'envoyer des cadeaux à des partenaires si je ne sais pas comment les acheter ni comment les envoyer ?

Hein ?

Voilà...

Mais rassurez-vous, j'en apprends tous les jours un peu plus (j'ai fait ma première commande ce matin presque tout seul), je devrais être opérationnel sous peu.

Le truc compliqué aussi c'est que je reprends un projet qui est sur sa fin de vie. Et avant de monter "le mien" je dois finaliser celui en cours. Et bosser après quelqu'un sur des trucs aussi compliqués sans avoir la personne en question sous la main, ben c'est flippant.

Quand le PDG me demande "mais pourquoi tu dois faire un réassort? C'est le troisième en 15 jours!". Ben je peux pas lui répondre "parce que je reprends après une équipe de branques qui ne sait pas compter jusqu'à 400 !". Non, je dois pondérer et dire "je n'ai pas tous les éléments pour vous répondre sur ce qu'il s'est passé avant que je prenne le poste, mais c'est le dernier réassort, ça c'est sur !"

^^

Toi aussi apprend à parler politiquement correct avec Gauthier.

Mais laissons-là la partie professionnelle pour en venir à la partie qui nous intéresse tous: y a t il zob in job ? Ou autrement formulé "y a t il un anus pour Gauthier?"

ndlr: oui je me sens poète en ce moment que voulez-vous...


Et bien je vais te le dire tout de go ami lecteur : y a que dalle ! Alors ça du vieux, du moche, du vieux moche, de la femme, et même de la femme moche (truc ignoble s'il en est), ça y a ! Mais un choupitro de 22 ans imberbe avec des fesses rebondies et accueillantes y a pas !

Alors moi je dis montons un collectif pour l'obligation patronale d'engager un à deux bogosses mis à disposition des employés pendant les heures de pause pour cravacher sobrement ou sauvagement sur son lieu de travail.

Non mais...

Ah, on me dit dans l'oreillette que la version hétéro existe, ça a été négocié par une convention collective particulière, celle des footballeurs sélectionnés de l'équipe de France !

^^

(roh, ça va, je sais qu'elle est nulle ma blague, mais bon à quelques heures du début du mois de l'enfer, à savoir la coupe du monde, je peux faire de la blague niveau Fogiel)

En fait si, y a un bogosse, et en plus ZE bogosse, mais bon, peux pas toucher, non seulement il est hétéro, mais en plus c'est l'ex d'une de mes collègues, alors bon ça se fait pas. Mais rah que j'en mangerais bien.

Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai du boulot moi.

Au revoir les pauvres !

mercredi 9 juin 2010

Entrer dans la lumière...

... comme un insecte fou !

Voilà un peu à quoi je ressemble depuis 3 jours : un moustique qui s'affole dans tous les sens mais qui ne sait pas vraiment pourquoi.

J'ai donc pris mon job comme d'autres vont acheter du pain, sans me préparer d'aucune manière. On pourrait penser que je suis en doublon sur le poste le temps d'apprendre les 47 642 petites choses que je suis censé maitriser pour ne pas passer pour un guignol, mais non.

Trop facile !

Penses-tu...

Depuis que je suis là, j'ai vu, et en cumulé s'il vous plait, mon PDG 42 sec. Autant dire qu'il a eu du mal à me dire ce qu'il attend de moi. Encore mieux, je n'ai pas signé de contrat, je ne sais toujours pas comment et combien je vais être payé.

Bref, pour le moment, c'est le flou artistique complet.

Heureusement pour moi, j'ai un collègue informaticien. Depuis trois jours il se retrouve informaticien/formateur/assistant, bref je le presse comme un citron pour combler mes lacunes. Le pauvre, à ce rythme là, je vais l'user, et avant la fin de la semaine il faudra que j'aille en chercher un autre au SAV.

ndlr: ben quoi, les informaticiens, c'est comme les PC non ? Quand ça tombe en panne, on le fait réparer !


Je tâtonne donc, mais avec classe. Genre quand on me pose une question, j'ai forcément trois réponses possibles, donc je dois confirmer avant de donner la mienne (et comme ça, ça me laisse le temps de chercher).

Dès que quelqu'un passe devant mon bureau, je me mets à taper au kilomètre ou à décrocher le tel, genre "je suis trop occupé, passe ton chemin !", ça m'a permis d'éviter pas mal de demandes jusque là...

Mais ça ne pourra pas durer éternellement, en fait ça a même fini de faire illusion il y a précisément 12 minutes. Plantage de décor : je suis assis à mon bureau en train de commenter des photos débiles de mes amis sur fessebouc quand tout à coup la comptable arrive :

- Je te transfère combien ?
- Tu veux me donner de l'argent ? C'est gentil (tentative d'évitement par l'humour)
- Uh, non, je te fais un transfert sur les comptes de ta société, mais il me faut le montant, tu te souviens, le chef t'en a parlé lundi quand j'étais là !
- Oui bien sûr... Je te dis ça le temps de retrouver ma compta... (grand sourire)


Là, elle sort, et moi je dois prendre la décision suivante : combien que je demande à la madame pour payer tout ce que je dois payer ? Mais je dois payer quoi déjà ? Et quand ? Et après est ce que je n'aurais pas besoin de plus ? Et si je prends trop ça se passe comment ? Pourquoi suis-je sous mon bureau et quand est ce que je suis tombé de ma chaise ?

Autant dire que je ne peux pas improviser, donc j'ai dû retourner la voir et lui dire ce que j'ai réussi à éviter de dire pendant presque trois jours "je ne sais pas, il faut que je vois avec les chefs".

FAIL !!!!!

Bon, au final, si on tente de retenir le positif, j'ai quand même tenu trois jours dans l'illusion la plus totale, et les gens se sont peut-être dit que j'étais compétent. Maintenant il faut que j'évite de sortir la phrase qui tue trop souvent pour sauvegarder l'illusion...

A venir : la réunion avec le PDG demain matin aux aurores pour mettre en place le fameux business plan et parler de mon embauche et de comment que je vais faire pour pas planter sa boite !

Joli programme non ?

Le hic c'est que je sais pas trop quoi lui répondre sur le dernier point... Dois-je improviser aussi ?

mardi 8 juin 2010

Du changement !

Depuis peu, j'ai été contractualisé par l'éducation nationale. Alors, je vous rassure, je ne suis toujours pas un vrai prof, mais en fait, maintenant, je peux bosser toute l'année, à temps plein, et même me faire payer les congés payés et autres primes de précarité. Je peux même, et là on tombe dans le grand luxe, cotiser au chômage.

OUHOUHOUH

Si c'est pas la classe ?

Bon le souci c'est que maintenant, je bosse à plein temps, et quand je finis un contrat, ben on m'en repropose un d'office. C'est plus confortable pour moi, c'est sûr, mais ai-je vraiment envie de faire ce métier encore pendant un an ?

Oui, parce qu'à partir du moment où je suis contractualisé, ils ne sont pas obligés, mais ils vont forcément me rappeler en septembre dès qu'un prof commencera sa dépression...

Voilà, je me pose donc plein de questions depuis mon retour d'Égypte et depuis que j'ai retrouvé mes chères têtes blondes...

Mais tout à une fin, j'ai appris lundi dernier que le prof que je remplace depuis janvier reviendra finalement prendre ses classes le 7 juin. Je suis donc au chômage le 4 juin au soir. Je n'ai pas trop eu le temps de contacter le rectorat ou de chercher ailleurs, vu que je voulais terminer mes corrections de copies et bien avancer le programme. Je me suis dis que je verrai en temps voulu.

Entre temps, une amie me contacte et me dit qu'elle a un poste qui se libère dans sa société. Elle a pensé à moi sans savoir si j'étais disponible, c'était juste "au cas où".

Et ce "au cas où" tombait plutôt pas mal au final... Me voilà donc en entretien pour un poste de chef de projet dans le privé.

La dernière fois que j'ai passé un entretien c'était en 2008 (en fait tout début 2009, mais c'était le 5 janvier). Depuis, je n'ai pas eu l'occasion de me cravater et de transpirer dans le bureau d'un DRH en me disant "mais qu'est ce que je fous là? je comprends même pas l'intitulé du poste!".

Alors j'y suis allé détendu du string, un truc de folie, j'ai passé plus de temps à me faire beau qu'à peaufiner mon entretien. Il faut dire que je ne suis pas vraiment qualifié pour ce job, il y a beaucoup de points techniques que je ne pige pas. Ma force, c'est mon bagoo et ma capacité à proposer 47 idées nouvelles à la minute pour booster la marque, mais pas de comprendre un bilan comptable.

Une fois assis devant le PDG, ma confiance en moi a fondue comme neige au soleil. J'avais envie de partir en courant et en hurlant "RENDEZ-MOI MA ZEP".

On a discuté une petite demie-heure, et il m'a demandé de pondre un business plan dans les prochaines 48h.

Normal.

Facile.

Fingers in the ass.

J'ai fait ça toute ma vie !

...

Et sinon, c'est quoi un business plan déjà?

Je suis donc rentré un poil paniqué, j'ai envoyé un message à Grenouille (lui il sait ce que c'est ce genre de choses), et j'ai passé mon samedi à essayer d'être crédible devant un tableau excel.

J'ai rendu ma copie samedi soir avec 12h d'avance, et je suis sorti fêter ça.

Contrairement à d'autres jobs que j'ai pu louper ces trois derniers années, là je ne m'étais mis aucune pression. Pourquoi? Premièrement parce que je savais que je n'étais pas crédible dans ma démarche, et ensuite parce qu'entre temps le rectorat m'avait trouvé une autre place dès lundi matin à 10 min en bus de chez moi.

Donc pas de chômage en vue avant un mois, pas de stress, tout va bien.

Dimanche matin, je suis en after avec des potes de province, mon iPhone est en train de passer en boucle du Lady Gaga, il fait un bruit bizarre, je vais voir ce qu'il me veut, j'ai reçu un mail :

Félicitations Monsieur Gauthier, votre business plan a retenu mon attention, je vous attends demain dans nos locaux, nous avons de grandes choses à accomplir ensemble, mais je sais que les défis ne vous font pas peur !

Ben tient...

J'en ai pleuré, un truc de ouf...

Je suis chef de projet, et je n'ai toujours pas compris comment j'ai pu réussir un truc pareil !








lundi 7 juin 2010

Teaser

Il s'en est passé des choses dans ma vie, bientôt lecteur je te raconterai tout...

Patience...