mardi 23 février 2010

Achat compulsif


Il se peut que j'ai craqué et que je me sois mis dans la merde financièrement. Mais ça y est, je suis moderne, j'ai une tv écran plat !!!!!

Bon c'est une petite (82cm), mais ça change ma vie...


Faut vraiment que je me remette a baiser, je compense avec la bouffe et les achats inutiles.


Des volontaires ?


^^

dimanche 21 février 2010

Parce que c’est facile de se moquer…

Je pourrais vous faire tout un article sur les boulettes et conneries de mes élèves. Mais non, c’est trop facile de se moquer de nos chères têtes blondes, alors je vous propose de rire de quelqu’un d’autre : moi !

Parce que je ne suis qu’un être humain, et des fois (souvent) je suis crevé, pour tous pleins de raisons (principalement parce que je suis en gueule de bois). Oh jetez-moi la première pierre si vous n’êtes jamais allé bosser en rêvant d’une perf’ de Dafalgan et de lexo… Sans quitter vos lunettes de soleil !

Je boulette assez souvent, la plupart du temps les grumeaux ne relèvent même pas. Il s’agit souvent d’erreurs dont j’ai très honte (genre dire que la bataille de Stalingrad a fait 200 000 morts ou encore de dire « l’Axe du mal » au lieu de « l’Axe »… et j’en passe). Dieu merci, ils sont trop incultes pour relever ce genre d’erreurs.

Mais des fois, j’en fait des belles. Comme mardi matin par exemple. J’ai été malade tout le week-end dernier. Au fond du lit avec de la fièvre et tout et tout. Donc quand je suis retourné au taff mardi, j’étais pas frais-frais. Mais bon conscience professionnelle (et surtout porte-monnaie) mon amie s’est rappelée à moi en me disant « sors toi les doigts et va taffer espèce d’épave ».

Je suis pas avance avec mes 3ème, on en est à la seconde guerre mondiale, et alors que j’essayais d’expliquer le pourquoi du comment de l’Armistice français, devant une classe pas du tout passionnée (tu m’étonnes), j’en suis venu à parler de De Gaule.
Italique
Je voulais qu’ils pigent bien le fait que notre cher Général était un peu tout seul sur son île en 1940. Alors, au milieu de rien, comme ça, j’ai bouletté. Tu veux savoir quoi j’ai dit ami lecteur ?

« Il faut bien se rendre compte que le Général De Gaule, il est parti à Londres avec sa bite et son couteau ! »


Forcément au moment où je sors ça, on aurait entendu une mouche péter dans la classe. J’ai donc 28 paires d’yeux de merlans fris devant moi. Une évaporée du premier rang me reprend et dit « mais Monsieur, vous avez dit « bite » ! ».

Tu veux savoir comment je m’en suis (pas) sorti ? Allez, je te lâche la suite parce que je suis gentil (et que c’est un peu le but de l’article) :

« C’est une expression un peu familière qui veut dire qu’il est parti tout seul. Je m’excuse pour mon écart de langage, il est 8h40, et je suis en manque de caféine ».


S’en est suivi un rire étouffé de toute la classe qui a duré une bonne minute, puis mon élève modèle (mais si, on en a tous un, au premier rang, qui se prend pour l’assistant du prof), s’est retourné pour faire face à la classe et a dit « vous avez quel âge ? vous savez tous ce qu’est une bite, certains en ont même une, on peut continuer ? ».

^^

J’aurais pas mieux dit !

A vrai dire, j’en ai des tas comme ça, alors, histoire de pas me sentir seul, chers collègues, racontez moi vos hontes ! Je demande ça parce que je remarque dans les commentaires, et surtout dans les mails, que vous êtes nombreux z’et nombreuses à me lire. Alors j’attends vos com (ça fait pas trop skyblog ? LACHEEEEEEEZ VOS COOOOOOOM’ !)

Sur ce, je vais me faire un bon verre de vin pour fêter la fin de mon week-end. Bonne reprise à tous ceux qui bossent (c’est-à-dire pas ces fainéants de profs ! ^^)

samedi 20 février 2010

De la joie, encore de la joie !

Ça y est, c'est les vacances dans ma zone. Ça veut dire quoi ? Ben que je vais passer 15 jours loin du collège, à m'occuper de moi tout en étant scandaleusement payé ! Rah que c'est bon...

...

Mais en fait pas du tout ! Tu me prends pour qui ? Un vrai prof ? Nanananananan, je fais le même travail, mais je n'ai pas DU TOUT les mêmes avantages (encore qu'on puisse parler de réels avantages, mais bon c'est un autre débat).

Non, moi je suis payé à l'heure, donc quand j'enseigne pas, ben je touche rien. Comme en février, en plus des vacances, j'ai eu le bonheur de voir mes 3ème partir en stage, j'ai donc vu mon salaire fondre de moitié.

Malheureusement, j'ai toujours autant de choses à payer. Au début du mois j’en ai donc parlé au détour d’un café avec une collègue qui m’a dit « mais alors, il faut que tu fasse la classe ouverte ! »

C’est quoi encore me demanderas-tu cher ami lecteur ? Et bien, en ZEP, pendant les vacances, les mioches ils peuvent venir à l’école pur faire des trucs que normalement ils ne font pas. Il y a du sport, du théâtre, des sorties ciné, etc.

Moi je leur i donc proposé, sur la base du volontariat, de venir faire une prépa brevet. Je suis lucide, on est en ZEP, déjà qu’ils viennent pas en cours quand ils sont obligés, alors pendant les vacances…

Et ben détrompe-toi ami lecteur, j’ai 10 gamins inscrits, y compris des gamins d’autres classes que les miennes. J’en revenais pas… (il m’en fallait 10 minimum pour avoir le droit d’ouvrir la classe)

Et voilà comment je me retrouve à aller travailler 26h pendant ma semaine de vacances (une semaine de cours je travaille 19h). Mais bon ça va être plus cool, vu que je vais les faire travailler un peu le matin, et l’après midi on va se faire le musée Grévin, un tour à la piscine et au ciné, un tour dans le centre de Paris… Bref, l’après midi on se promène…

Ça fait râler quand même pour une chose. Je me suis pris des réflexions de la part de certains profs sur le fait que je ne suis pas un vrai prof, que je ne sais pas enseigner, que je ne sais pas parler aux élèves, et tout ça de façon à peine voilée (jusqu’à me dénoncer à la direction). Mais n’empêche que le faux prof qui sait pas s’y prendre, c’est le seul, et je dis bien LE SEUL, de tout l’établissement à s’occuper d’une classe ouverte. Les autres encadrants sont des éducateurs et des employés municipaux.

Alors oui au départ je suis motivé par le fric, mais n’empêche qu’aucun des supers profs ne s’emmerde à perdre une semaine de vacances. Ben oui, ils sont teeeeeeeeeellement crevés, eux. Et moi je suis frais comme un gardon, je n’ai pas eu les mêmes semaines qu’eux depuis la rentrée, non, moi en cours, je dors pendant que les élèves regardent du porno sur leurs portables !

Ça, je saurai m’en servir à la prochaine réflexion du genre :

- Mais comment oses-tu dire ça à un élève ?
- Je dis peut-être aux élèves qu’ils sont « chiants » mais moi je fais des heures supp avec ceux qui sont motivés pour s’en sortir !


Et vlan dans les dents !

Allez, je vais aller préparer mon support pédagogique pour la semaine. Oui, ça se fait pas tout seul ce genre de choses… (« support pédagogique » ? mon dieu, je commence à dire des choses qui me font peur…)

lundi 15 février 2010

Ouille

Je me suis fait enculer, et ça fait mal !

Non, non, je parle bien au sens littéral. Je sais pas pourquoi, mais j'ai eu envie, alors j'ai demandé à un de mes fuck-buddies s'il voulait bien me rendre ce service. Bizarrement, quand on dit à un mec qu'on a envie de se faire péter la rondelle, qu'il sait que ça n'arrive que deux fois par décennie, ben même s'il est passif comme pas deux, ça le motive à fond et il peut se transformer en serial actif...

Bizarre non ?

Et moi dans l'histoire ? Ben ça m'a calmé mon envie jusqu'en 2017 (à peu prés). Attendez, je vous rassure, ça été super bien fait, c'était super excitant, comme à chaque fois, mais au final, ça fait plus de mal que de bien.

Quoique cette fois ça m'a quand même fait du bien, ça doit être la première fois, mais après coup, putain qu'est ce que c'est chiant ! (et c'est le cas de le dire!)

Non mais sérieux les mecs, vous faites comment pour supporter ce qu'il se passe après la séance de ramonage ? Le picotement qui devient rapidement une sensation de brulure de plus en plus présente, sans parler du très classe besoin de déféquer pratiquement à la seconde où ça se termine !

Non, c'est définitif, je suis bel et bien actif. Je garde ça pour les années bissextiles et tout le monde est content !

Au fait, ça fait longtemps que je ne vous ai pas demandé votre avis, mais vous, ça vous arrive de faire les choses à l'envers ? Et sinon vous l'aimez comment la chose ? (ni vu ni connu, je m'arrange pour pouvoir classer mes lecteurs par préférence comme ça !)

Faites moi plaisir, pondez-moi des commentaires sympas...

samedi 13 février 2010

Dans la série j'adore ma vie...

Aujourd'hui Gauthier se bat contre la gale.

Ça fait 6 ans que j'avais pas chopé cette saloperie, je pensais être avisé et pouvoir reconnaitre celles et ceux (surtout ceux, of course) qui serait susceptible de m'infecter. Et bien il faut croire que non, je peux encore et toujours me faire eu.

De Dieu que c'est une maladie chiante, conne et horrible.

Quand je pense qu'on est capable d'envoyer des robots sur Mars et qu'on ne peut toujours pas mettre au point un traitement simple, sans douleur, et efficace contre ce parasite moyenâgeux, ça me débecte !

Le fait est, donc, que depuis hier je désinfecte tout mon appart, mon linge et je m'éclate à me passer des produits pas du tout corrosif sur ma peau sensible (je vous ai dit que j'avais une peau de bébé, c'est sûrement pour ça que je chope toujours des trucs d'ailleurs).

J'ai une légère envie de tuer des gens (principalement un, parce que je suis sûr que c'est sa faute, mais non je ne dénoncerai pas ici). Et puis faut savoir que la plupart des produits nécessaires ne sont pas remboursés. Alors entre le disque dur à changer la semaine dernière, les produits de cette semaine, ben c'est pas encore cette année que je vais aller skier moi...

Allez, je vais chercher de quoi bouffer et continuer mon ménage, ensuite je passe quelques heures à la laverie (oui j'ai pas la place chez moi pour tout laver et faire sécher en un week-end).

En attendant, mes copies ne se corrigent pas, ben tant pis, ils attendront ces cons, je vais pas m'en faire pour eux...

Bon week-end chers amis lecteurs qui n'avaient jamais eu à vous démener contre le Moyen-Âge ! (c'est là que je me dis, que je n'aurais JAMAIS pu vivre dans une autre époque, tu t'imagines avec ça toute ta vie ? Quelle horreur...)

samedi 6 février 2010

Ça, c'est fait...

Je peux marquer dans mon CV que je sais changer le disque dur d'un iMac !

Trop fier...

Bon, par contre j'ai perdu la moitié de ma vie quand l'ancien a crashé, et surtout j'ai passé 8h entre comprendre comment faire, le faire et tout réinstaller.

Mais bon, maintenant je suis incollable sur le sujet !

22h, samedi soir, il faut maintenant que je prépare mes cours et mes intérros, la nuit va être longue (et je vous raconte pas l'envie de sortir que j'ai là!).

Bonne fin de we les gens.

lundi 1 février 2010

Pédale or not pédale ?

That is the question…

J’ai un souci d’ordre pédagogique. Je ne le couche pas ici pour avoir votre avis (quoique…), mais plutôt pour laisser une trace de ce cas de conscience.

J’ai bossé dans des tas d’endroits, public, privé, comme sous-fifre ou cadre, mais je me suis toujours tenu à une règle très simple : je ne parle pas de ma vie privée, ou très peu et uniquement si on me questionne et que je trouve la question pertinente (je me méfie des fausses copines qui viennent chercher le potin à la machine à café pour mieux te démolir après).

Bref, jusque là ça m’a plutôt bien réussi. Quand je dis ça, je parle principalement de ma vie sexuelle. C’est dingue de se rendre compte à quel point être pédé peut gêner les gens, encore aujourd’hui.

Il semble complètement évident de dire que je ne compte pas parader dans ma ZEP. Mais voilà, il y a toujours un mais. Sinon c’est moins drôle. La semaine dernière, je papotais avec une collègue dans la salle des profs, on était seuls, et la phrase suivante m’a échappée « c’est ma faute aussi, j’ai qu’à pas être pédé ! ».

Bon, là ça paraît difficile à imaginer, mais il y avait un lien direct avec la conversation, je lui parlais de la mauvaise ambiance qu’il y avait dans le cabinet politique où j’ai bossé, tout le monde s’accusait de coucher avec tout le monde, et le fait de sucer des bites m’avait desservi à ce moment-là…

Bref, la collègue tique gentiment « qu’est ce que tu viens de dire ? », et je lui répond, un peu rougissant « j’ai pas l’habitude de parler de ma sexualité sur mon lieu de travail, ça m’a échappé, bref, tu ne m’en voudras pas » et on a enchaîné sur autre chose, comme si de rien n’était.

Ça m’a fait réfléchir dans les jours qui ont suivi. Je ne me sens absolument pas en danger de l’avoir dit à cette prof, de toute façon, même si ça vient à se savoir dans la salle des profs, je m’en contrefous. Mais du coup, je me suis demandé « et si tes élèves le savaient ? ».

Et là, je me suis étonné moi-même. Au final, je m’en fous. J’ai 28 ans, et j’ai passé toute mon enfance, adolescence et jeune vie d’adulte à prendre du « pédé » « tapette » ou « tafiole » dans les dents à tire-larigot.

Je pense d’ailleurs que si, aujourd’hui, je suis capable d’encaisser ces cons d’ados au quotidien, ça vient aussi de là. Je me suis forgé une espèce de carapace qui m’aide à dissocier. Quand ils me font tourner en bourrique toute la journée, ce n’est pas parce que je suis quelqu’un qui le mérite, ou que je suis un mauvais prof, c’est qu’ils sont en détresse (et stupides aussi, mais ça c’est autre chose, et pis c’est pas autorisé par le rectorat de leur dire qu’ils sont cons, bref…).

Je sais que beaucoup d’entre eux me détestent déjà, certains me font même des doigts d’honneur quand je me retourne pour écrire au tableau, d’autres m’insultent dans leur barbe (ce n’est qu’une expression, ils n’ont que de l’acné sur le visage), ils se font passer des mots, je ne peux pas tous les attraper, sur certains je dois en prendre plein la gueule…

Et puis j’ai moi-même été élève, et je n’aurais pas assez d’une semaine pour lister toutes les horreurs que j’ai pu dire sur tel ou telle prof…

S’ils me traitent de pédé, ça ne sera même pas pour ma sexualité, c’est l’insulte de base là-bas (je vous rassure, aucun n’a encore osé le faire, je n’en pleurerais pas, mais il aura mal au carnet de correspondance celui qui osera ça !).

Mais s’ils en viennent à vraiment se moquer de moi pour un mot, une attitude, un geste équivoque que j’aurai fait/dit par fatigue et énervement (on atteint très souvent ses limites en ZEP, plusieurs fois par jour même) ? Qu’est ce que je fais ?

J’en parlais ce week-end à quelques membres du vodka club. Tous m’ont dit de surtout faire en sorte qu’ils ne s’en rendent pas compte. Ne serait-ce que pour éviter qu’un élève ne m’accuse d’avoir voulu le toucher ou pire (en même temps, quand tu vois leur gueule, je vous ai parlé de l’acné ? oui, bon, passons…)

J’ai sagement (et professionnellement) répondu que de toute façon je ne m’en cacherai pas, je vais certes pas arriver avec un string en plume rose le jour de la gay pride, mais si jamais ça doit sortir, ça sortira.

L’année dernière, une gamine de 6ème m’a demandé si j’avais un petit copain, puis elle s’est ravisée avant que j’ai le temps de répondre par un « ben non, suis-je bête ! » et elle est partie, me laissant pantois, la bouche ouverte, et une grosse goutte de sueur sur le front…

Ce matin, j’ai surveillé les DS de deux de mes troisièmes. Alors que j’étais en train de m’énerver (comprenez « hurler comme un putois ») pour avoir le silence avant de distribuer les sujets, un abruti (je n’ai pas d’autres mots, je sais que ce n’est pas approuvé par le rectorat, mais là je peux pas faire autrement), un abruti donc je disais, se fend la poire et répète « Silence », en m’imitant.

Toute la classe a étouffé un rire, ne sachant s’ils pouvaient réellement rire ou pas, comprenant aussi sûrement que l’abruti en question avait peut-être exagéré un chouïa…

Je me suis figé et j’ai fusillé du regard l’abruti en question. J’ai obtenu le silence instantanément. Alors vous me direz « mais pourquoi il nous parle de ça ? genre on a que ça à foutre ? »

Déjà je vous répondrai que vous êtes ici parce que vous le voulez bien, alors si je veux faire un article de trois pages pour ne rien dire, je le fais na. Mais en fait non, j’ai une réflexion qui suit. Le fait est donc que le débile en question (oui j’en ai marre de dire « abruti »), m’a imité d’une façon plus qu’efféminée.

Zaza Napoli en ZEP !

On y est donc. Je n’ai rien dit. J’attends de voir ce que ça donne cette semaine. Mais je me suis promis que la prochaine fois que ça arrivait, je relèverai. Et après avoir demandé, avec insistance, pourquoi il avait fait ça, il aurait le droit à un sermon sur la chose, et le (ou les) coupables prendraient une punition exemplaire.

Il est évident pour un adulte que je suis gay, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, mais franchement, ces gamins sont trop cons pour le trouver tout seuls…

Alors voilà, si vous entendez parler d’un prof remplaçant brûlé dans une ZEP parce qu’il était pédé, c’était moi !



OUI, MAIS JE MEURS LIBRE ET FIER DE CE QUE JE SUIS !






Ps : j’en fais pas trop non ? ^^