lundi 26 juin 2006

Le grand saut

Je suis amoureux depuis mes 20 ans d’un homme qui me torture. Il m’a brisé le cœur, il me le brise encore, il me le brisera toute ma vie ? Non, mais je ne peux m’empêcher d’entretenir cette « relation » autodestructrice. Je suis consumériste parce que ma vie est vide. Ma vie est vide d’amour. L’amour est à sens unique et je sais très bien que je ne peux rien attendre en retour. Mille fois j’ai voulu mourir, mille fois j’ai voulu le tuer, mille fois j’ai pleuré, mille fois je me suis promis que c’était la dernière fois.

Je l’aime tant. Mais pourquoi ? Il y a une raison à tout amour. Les miennes sont mauvaises, ou tout du moins l’étaient. Il était mon anti-dépresseur. Je sortais de l’adolescence, je découvrais mon homosexualité, je découvrais la vie, j’avais tant de problèmes à régler. Et il arrive sans crier gare, il entre dans mon cœur, et plus jamais je n’ai pu l’en déloger. Pourquoi l’ais-je laisser faire ? J’avais besoin de lui, comme on a besoin de lexomil. Il est parti et mon monde s’est effondré, j’ai mis du temps à comprendre que ce n’était pas lui le problème, mais bel et bien moi. Pourquoi lui, pourquoi à ce moment précis ? Concours de circonstance ? Coup de foudre ? Je ne sais pas. Mais je suis incapable de l’arracher, sans arracher mon cœur.

Cœur qui ne fonctionne plus. Il est parasité, telle la maladie chronique, il se rappelle à moi, il me fait saigner de l’intérieur, il me fait souffrir… Paradoxalement je ne me sens jamais plus vivant que dans ces moments-là. Le cœur saigne, la raison s’effondre, mais le cœur bat, et la raison se tait. Je suis vivant donc je souffre, je souffre donc je suis vivant ! Lequel vint en premier ? Dans mon cas, la question reste sans réponse…

Masochisme ? Sadisme ? Lequel a tort, lequel a raison ? Celui qui part, celui qui reste, celui qui revient, celui qui repousse ? Le jeu dure depuis trop longtemps. On est exsangue, on ne sait même plus pourquoi on joue… Les raisons étaient là il y a 4 ans. Aujourd’hui il ne reste que l’évidence d’un amour toujours vivant. Un amour qui va, peut, nous détruire tout autant que nous construire. Mais construire quoi, et avec qui, et dans quel but ? Trop de questions qui doivent rester sans réponses pour que la chose reste belle, adolescente, innocente. Un contrat ? Non !

Il souffre, il est en attente, mais il ne sait pas de quoi. J’ai tant à lui donner ! Mais j’ai tant à lui prendre, peut-il me donner ? Il doute. Je ne peux pas le rassurer. Je l’aime, seul l’amour compte. Pourtant il y a 4 ans, ça ne suffisait pas. Mais nos vies ont changées. Je n’ai plus besoin de lui, j’ai envie de lui. Il n’a plus peur de moi, mais a-t-il envie de moi ? Il ne sait pas ce dont il a besoin. Je lui demande ce dont il a envie.

Il me sert dans ses bras, je pleure. Sa peau est toujours aussi douce, ses lèvres sont toujours sucrées. Son corps semble dessiné pour épouser le mien. Ses mains sont confiantes, elle connaissent, elles savent, les miennes aussi. Mes lèvres redécouvrent ce corps qu’elles ne connaissent que trop. Tout est parfait, tout est magique. La douceur, la passion, la puissance, la fébrilité, la tendresse, la complicité, tout est là ! J’ai l’impression d’avoir dormi dans ses bras la veille. Rien n’a changé. Mais tout est différent.

Je sais pourquoi je suis là, je sais avec qui je suis. A-t-il compris lui ? Vais-je pleurer ? Vais-je vouloir mourir ? La nuit que j’attends depuis 4 ans se déroule comme dans un rêve. Mais il faut déjà partir. Il faut recommencer à se poser des questions, les mêmes questions. Mais cette fois les choses seront clairement dites, la lumière sera faite, les aveux seront signés.

Un contrat, oui peut-être, mais pas n’importe comment, pas à n’importe quel prix. On souffre chacun de notre côté, on mérite de savoir ! Et si ça marchait ? Mais si ça ne marche pas, on ne se posera plus la question. 4 ans de questions qui prennent fin, pour s’ouvrir sur un milliard d’autres, encore plus inquiétantes.

Mais ce soir, je suis heureux, heureux de me poser ses questions, de ne pas m’y attarder, parce que je sais que je le vois après-demain, et que je vais le serrer dans mes bras.

Je t’aime, tu es l’homme de ma vie, tu m’as rendu heureux autant que tu m’as rendu malheureux, je veux me perdre dans tes yeux et avancer avec toi sur ce chemin tortueux qu’est la vie. Est-ce le grand saut ? Peut-être, mais ça sera à notre rythme, et je sais que ça sera beau…

samedi 24 juin 2006

Tous des connards

Vendredi soir, minuit quarante, je suis seul chez moi devant un verre de coca et le film X de Pinktv. Je dis du mal des hommes avec Nina sur msn. Vous avez dit vie pathétique ? Je réponds : bienvenue chez moi…

Aujourd’hui Nina a essuyé une (grosse) déception sentimentale. Une de plus, une de trop ? À force de lui briser son petit cœur, je ne suis pas sûr qu’elle arrive à recoller les morceaux et qu’il refonctionne. Tous des connards.

Je suis « revenu », comme certain l’ont dit dans les com’ de cette semaine. Oui, mais pourquoi ? Je suis alcoolique ? Je suis un baiseur invétéré ? Je suis dépendant de la consommation excessive ? Oui mais je me consume plus qu’autre chose. Je ne veux pas repartir dans une fuite en avant, mais des fois c’est nécessaire, une heure, une nuit, une semaine, mais c’est nécessaire. Tous des connards

Je veux rencontrer le prince charmant ? Je veux baiser tous les mecs que je croise ? En fait j’en sais rien. Je ne sais qu’une chose, en ce moment il y a deux hommes que je veux voir : l’un vit à 10000km, l’autre ne daigne même pas répondre à mes coups de fils. Tous des connards.

Je plais, je séduis, je fascine, j’intimide, mais que voient-ils ? Une épave qui permet de se faire limer ? Une star que l’on veut accrocher à son tableau de chasse ? Le plan cul parfait qui permet de s’abandonner quelques heures ? L’anxiolytique gratuit ? Je suis superficiel, je traite les hommes comme des objets, j’utilise, je jette quand j’ai fini, je ne m’ouvre pas, je ne montre que ce que l’on veut voir, mais des fois j’ai envie que l’on me surprenne, que l’on m’étonne, que l’on me touche. Tous des connards.

J’aime le contrôle, j’aime la facilité, j’aime la quantité, j’aime la distance. Mais pourquoi je dissocie tant les choses ? Quelle force me pousse à fermer mon cœur au fur et à mesure que j’ouvre ma braguette ? Et pourquoi suis-je incapable de voir autre chose que le cul d’un mec ? Pourquoi je ne m’intéresse pas à lui ? Pourquoi ça me saoule quand il me raconte sa vie ? De toute façon je ne me souviendrais pas de son prénom dans 4 jours, alors pourquoi se sent-il obligé de me parler de sa tante Berthe qui a vomi sur son cousin pendant le mariage de sa sœur ? Mais suce-moi, au moins tu as la bouche occupée. Tous des connards.

De toute façon je m’en fous. Je n’ai pas besoin d’amour. J’ai mes amis, l’alcool, le sexe, les sorties, le tourbillon de la vie… Alors pourquoi je ressens un vide ? Je veux m’accomplir dans ma vie professionnelle, je suis insatisfait, malgré ma réussite incontestable, je n’arrive pas à me sentir complet. Il manque quelque chose. Un diplôme de plus ? Un salaire plus conséquent ? Des amis supplémentaires ? Une paire de bras (jambes) de plus dans lesquels m’abandonner quand j’en ai besoin ? Non c’est autre chose… Mais c’est dans ma tête ou dans mon cœur ? Tous des connards.

Anastacia a dit « I’m not that kind of girl », moi oui, et alors ? J’ai fait un énorme travail sur moi. La trithérapie, la fin de ma vie étudiante, l’accomplissement d’un projet professionnel ambitieux, tout ça m’a poussé à me remettre en question. Je ne peux pas rester ado toute ma vie, il va falloir commencer à vivre comme un grand un jour, et si ce jour était arrivé ? Aïe, je pensais qu’on me préviendrait. Je ne suis pas sûr ! Et si j’arrêtais de vivre trop tôt, et si je pouvais encore repousser quelques limites ? Et si je me perdais et que j’étais incapable de revenir… Il faudrait que quelqu’un me retienne. Mais tu n’es pas là. Tous des connards.

Les gens se réjouissent de me revoir tel qu’ils m’imaginent, tel qu’ils me connaissent. Pour moi c’est facile d’être cette personne-là. Les encouragements ou les félicitations quand je raconte que je me suis bourré la gueule à oublier où j’habitais, à baiser un mec qui gueule « vas-y baise-moi la chatte, hum elle est bonne ta queue », ça me fait gerber… Oui je me suis amusé ! Mais pourquoi je ne suis pas applaudi quand je fais pénitence, quand je me retiens, quand je change, quand j’avance… Tous des connards.

Je suis futile, je suis fatigué, je suis attiré par le fond. Je regarde en haut, je fais un effort, je regarde en bas, je me complais. Ce soir Nina m’a dit « Je bois, je suis malade, je dors, comme ça je touche le fond, un coup de talon et je remonte ». Moi je ne veux pas toucher le fond, je ne veux pas que les gens que j’aime touche le fond. Tous des connards.

Je suis un connard. Moumour je t’aime. Je suis incapable d’écrire un article aussi beau que celui que tu m’as écrit, alors je ne tente même pas. Je t’aime, je suis là, tu es là, et un jour tous ces connards ne nous toucheront plus. Ta vie sera plus belle que dans tes rêves les plus fous, parce que s’il y a bien une chose que tu mérites, c’est ça.

Je t’aime.


Gauthier.

vendredi 23 juin 2006

Recette pour une bonne vieille régression

Bon je vous avais promis un article pour raconter mon week-end de débauche, c’est parti !


Ingrédients :
85 kg de Gauthier
15 litres de Vodka
15 litres de Champagne
1 bonbonne de coca
6 paquets de cigarettes
2 paires de draps
1 boite d’anxiolitiques
6 préservatifs
2 hommes (pédésexuels si possible)
1 tonne de figurants
1 mère de Gauthier
1 meilleure amie
1 plan « craka-miaou »
1 ami toulousain de passage
1 boite de nuit pédé
1 taxi
1 abonnement RATP
1 CB avec découvert autorisé


Laissez mariner le Gauthier dans une longue semaine de travail bien monotone, saupoudrez d’une pointe de manque de sexe et d’alcool et réservez jusqu’au Vendredi.

Pendant ce temps, faites monter à Paris 1 ami toulousain de passage pour le week-end. Prévenez le Gauthier 2 h avant qu’il est en galère de logement, et qu’il doit s’incruster pour la nuit. Sortez le Gauthier de sa marinade de boulot et faites lui faire le ménage du sol au plafond dans son appartement, attention, vous avez 2h pour que tout soit nickel !

Mélangez le Gauthier et l’ami toulousain de passage pendant une soirée, laissez reposer les médisances qu’il en ressort, et savourez ce grand moment langue-de-pute !

Le samedi, laissez partir l’ami toulousain de passage, pour qu’il puisse préparer son oral de Lundi. Pendant ce temps, envoyez le Gauthier (sans l’avoir nourri), avec 1 meilleure amie à un apéro blogueur à 15h. Installez tout le monde dans l’herbe, en ayant pris soin d’habiller le Gauthier avec un panta-court blanc ! Puis réservez dans un bar, arrosez généreusement de vodka. Il est 18h30, le Gauthier et la Meilleure amie sont fin saoules, vous avez 1h30 pour les amener en banlieue sud (option tiers-monde) pour le reste de la soirée.

Pendant ce temps, faites faire des galipettes sexuelles à l’ami toulousain de passage. Reproduisez l’expérience pour qu’il est une heure de retard à son rdv avec le Gauthier et la meilleure amie. Réservez dans un RER B préchauffé à 45°C, laissez cuire 30 min.

Démoulez le tout dans le 94. Et servez dans une soirée taffioles. Vous aurez pris le soin de n’inviter que des homos entre 15 et 30 ans, surchauffés sexuellement, et relativement alcooliques. Remarquez la gêne (relative et très passagère), de la meilleure amie, quand elle s’aperçoit qu’elle est la seule vaginalement équipée de la soirée.

Arrosez généreusement de vodka et de champagne jusqu’à 3h du matin. Faites monter l’excitation en créant des couples qui forniquent dans les buissons, sur les bancs, dans les chambres, sur le canapé, dans la salle de bain… Pensez à arroser régulièrement pour ne pas risquer de laisser le Gauthier se dessécher, puis laissez le parler. Remarquez à quel point il bave sur le plan « craka-miaou » qui l’a invité à cette soirée. Souvenez vous que ce plan faillit se concrétiser, il y a 3 ans, et marrez-vous en sachant que le Gauthier va ronger son frein toute la soirée. Admirez avec quelle dextérité il hurle à qui veut l’entendre qu’il a fait une trithérapie préventive, il y a quelques semaines. Admirez enfin sa classe quand il vomit pendant 15 min dans les chiottes.

Envoyez la meilleure amie, l’ami toulousain, et le Gauthier prendre un bus de nuit pour rentrer. Mais pensez préalablement à laisser un message de sa mère sur son répondeur (message déposé impérativement après minuit). Installez le Gauthier sur un trottoir avec son téléphone pour qu’il écoute le message de sa mère, et réservez le temps que les autres en aient marre de l’attendre et qu’ils partent sans lui.

Prenez une CB (celle du Gauthier de préférence), et renvoyez le Gauthier demander au plan « craka-miaou » d’appeler un taxi pour lui (parce qu’il ne sait plus comment fonctionne son tel). Réservez sur le trottoir le temps que le taxi arrive, saupoudrez d’un vomi dans le caniveau.

Livrez un taxi incapable de rejoindre Paris avant que ça ne coûte 35€, et déposez le Gauthier dans une boite de nuit pédé. Arrosez de champagne, et réservez jusqu’à l’ouverture du métro. Admirez comment le Gauthier se ridiculise devant tout le monde en se cassant la gueule, et déclarant son amour à son ex-plan cul débile, ou à son ex-plan cul chéri. Notez que le Gauthier ne remettra plus jamais les pieds dans cette boite de toute sa vie.

Laissez mariner le Gauthier dans sa confusion mentale, et servir sur à un plateau à un homme en manque (mais alors très en manque) de sexe. Faire sortir le Gauthier de la boite, et le ramener chez lui, mettre sur la route de l’homme en manque « besoin d’aide ? », « je ne sais plus où j’habite », « je t’accompagne ».

Réservez dans un métro plein d’odeurs suspectes. Observez le self-control du Gauthier qui refuse de vomir en public, et qui ignore (oublie ?) l’homme qui l’accompagne. Servez le couple dans un appartement surchauffé, et mélangez jusqu’au coma éthylique. Remarquez la tête du Gauthier au réveil quand il se rend compte qu’il a enculé un métis toute la journée (grande première). Sortez du lit à 16h, lavez, et virez l’homme sans avoir oublié d’avoir regardé sa carte d’identité pour vérifier son âge et son nom (le Gauthier est encore saoul, mais il n’aime pas qu’on lui mente, il aime avoir raison, mais comme il est encore saoul il se fait piquer « Tu as regardé ma carte d’identité ? » « Non, tu me l’as dit hier soir… »).

Laissez reposer le Gauthier 2h devant Internet, puis faites sonner son tel. 7h48 lui propose un repas avec son petit frère et Nina. Faites enfiler au Gauthier un panta-court blanc (le même, mais taché, il ne s’en apercevra qu’une fois arrivé à destination), et envoyez le dans le Marais. Remarquez sa démarche chaloupée (les claquettes c’est pas fait pour marcher quand on est bourré de la veille). Réservez le groupe d’épave dans un resto rose, et arrosez de vodka et de bouffe grasse. Remarquez que le Gauthier ne peut s’empêcher de s’enfiler 4 litres de coca à la minute : la cuite, ça dessèche… Ecoutez la conversation, tout le monde flotte encore dans ses vapeurs d’alcool, la vie est triste (belle ? simple ? on s’en fou, on ne se rend plus compte là…)

Pendant ce temps, préparez la vengeance divine. Les intestins du Gauthier lui rappelleront ainsi qu’il n’a plus 20 ans. Et observez avec quelle dextérité il traverse deux arrondissements en courant pour ne pas salir son panta-court (encore blanc ?). La malédiction de la chiasse post-cuite sera t elle fatale ou pas ?

Réservez aux toilettes pendant 40 min. Admirez le talent du Gauthier qui a réussi son défi divin. Ensuite mettez la viande dans le torchon. Mais avant, changez les draps maculés des restes de la journée (non ce n’est pas du sperme, non ce n’est pas du vomi… Vous avez trouvé ? Maintenant vous pouvez vomir ;) )

Faites sonner le réveil à 8h, et plongez le Gauthier dans une nouvelle semaine de monotonie anxiolisée. Laissez mariner jusqu’à la Gay Pride.

Vous obtenez une magnifique régression marinée dans son jus de vodka et de sperme vomitif, à servir chaud avec un bon champagne lexomilé.

Ps : relisez les ingrédients, quelque chose doit vous choquer, allez, je vous mets sur la voie, il s’agit du nombre d’hommes. Ça vous parle ? Oui, le Gauthier a eu un homme dont il n’est pas fait mention dans cette recette… Les paris sont ouverts… (qui, quand, où, comment, pourquoi…). La réponse quand j’en aurais envie ;)

lundi 19 juin 2006

Si seulement…

… j’avais le temps de vous raconter ma folle vie de ces trois derniers jours… Vous en rougiriez ! Mais promis, je prends le temps avant la fin de la semaine pour vous raconter tout ça.

Et peut-être que je devrais censurer. Je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur gentil lectorat que j’aime temps ;)

Le bisou là où ça fait du bien.

Gauthier over-tendu-du-slip.

dimanche 18 juin 2006

Drame domestique

Mon sitcom familial


Aujourd’hui, je reçois le coup de fil quotidien de ma chère et tendre génitrice ! Elle m’informe qu’un de mes chats a manqué à l’appel pendant 2 jours, elle a fini par revenir, mais elle ne voulait pas m’en parler de peur que je me mutile sous le poids de la contrariété (oui ma mère me préserve un peu trop !). Il se trouve que j’aime énormément mes chats et s’il devait leur arriver quelque chose, surtout en ce moment, ça me mettrait un bon coup au moral ! C’était donc une bonne idée de ne rien me dire.

On enchaîne sur le résumé du week-end pascal, mes parents étaient en famille (oncles tantes, grands parents, cousins, cousines…), et il s’en est passé de bonnes ! Je vais vous épargner ici le récit Sunset-Beachien de mes histoires de familles : en gros des larmes, des cris, des pleurs, des histoires de fric et d’amour… Ma vie est un sitcom de toute façon, mais ça on le savait déjà !

Nous voilà à parler du petit frère, en ce moment il vit une période difficile avec son ex-petite amie, il est malheureux et on ne peut rien y faire, sauf l’aimer… Mon frère a un certain penchant pour la drogue qui se fume, et en ce moment il n’en a pas assez. Ce qui crée des problèmes de « manque ». ma mère s’en inquiète. On reparle de mes errances passées, et je la rassure en lui rappelant que moi j’ai dit non de façon définitive à toutes substances illicites ! Bon ok je fume encore un peu, mais plus de cachets, plus de poudres, c’est déjà ça !

Et là, c’est le drame :

- Tien au fait, j’ai fait du tri dans les papiers que tu as laissés chez nous…
- Ah, ben je verrai ce que je veux garder quand je reviendrais !
- Oui, ce n’est pas le problème, il y a de la place ici, mais par contre je suis tombé sur quelque chose de très très intéressant, un texte que tu as écrit, ça raconte une semaine de ta vie à Paris.
- … de quoi ? …
- Oui, tu y parles d’alcool, de drogues, de mecs, de tout ça quoi !
- Mais pourquoi tu as lu ça ?
- Ben c’était pas caché, si je le trouve c’est que c’était pas caché, donc je l’ai lu, c’est tout, mais je suis contente tu dis bien que tu ne touche plus à la drogue, c’était intéressant, mais par contre tu te moques de moi quand tu dis que tu es sérieux, j’ai les preuves maintenant ! Et ça continue ? Tu me mens toujours ?
- Mais bien sûr que non…


Oh putain ! Ma mère a donc lu un article des vingtenaires, que j’avais imprimé pour Océane parce qu’elle était privée de net pendant quelques semaines. Qu’y a t il dans cet article ? Morceaux choisis :

(…) Le dimanche donc Océane me propose une soirée « lâchage complet » dans une boite hétéro très fréquentée le dimanche soir, pleine de beaux gosses rugbypèdes et pétés de tunes ! Je suis nase, je me lève le lendemain pour filer à Paris, ma valise n’est pas prête, je n’ai plus d’argent. Donc je dis oui ! Et là c’est le drame : une bouteille de vodka à trois, je parle aux poteaux, je me fais draguer par la serveuse « parce que mon meilleur ami qui tient un resto est gay et tu es tout à fait son genre », moralité : couché 6h complètement saoul, levé 9h direction la capitale.
À 17h30 dans le RER j’étais encore saoule.
(…)
Donc je monte à Paris dans l’espoir de trouver une fac, une formation, un travail, un appart, bref une nouvelle vie. Donc je me fais un programme d’enfer : passer dans les facs et faire un premier repérage dans les administrations où je serais amené à bosser. Moralité j’arpente 4 arrondissements à pied et je meurs d’une crise d’ampoules aux pieds !!! Là je comprend que je ne peux pas en une semaine trouver des opportunités de travail, encore moins un appart, donc je prend une grave décision : je suis en vacances pour une semaine !!!!
(…)
Elle (Nina) part dîner avec ses parents, et je me retrouve seul devant mon iBook. J’avoue je cherche du cul, oui ça commence à gratter. J’ai passé la nuit avec un beau jeune homme, mais comme on était dans les rues de Paris, nous n’avons pas consommé. Bon ok j’ai un peu mis sa main dans son boxer, ok j’ai un peu mis ma bouche sur son sexe derrière un buisson, mais ça compte pas ! (oui les jardins du Louvres sont très réputés pour ça paraît-il…). Donc je suis en manque devant mon iBook. Et là un charmant motard de dix ans mon aîné m’informe qu’il habite à trois minutes à pied de là où je me trouve. Il est beau, il est motard, je fonce chez lui.

Il est encore plus beau en vrai, il est gentil, délire, presque autant que moi, et il m’excite grave. Forcement il est actif, donc il m’informe que ça restera soft, tant pis j’ai faim. On se dénude après une bonne heure de papotage. Je le chauffe, je le chauffe tellement qu’il se jette sur sa boîte de capote, m’équipe et se met à plat ventre. Pas besoin de répéter l’invitation, je vais pas me faire prier, miam ce cul d’enfer qu’il a !!!!!!! Ce mec est un dieu vivant du sexe. Sisisisi un dieu !!!!!! Normalement, je ne fais aucun bruit quand je baise, donc je dois me forcer. Je trouve ça plus excitant les petits bruits qui rythme l’acte. Ça me permet de gérer mon plaisir, le sien, bref c’est de la « simulation utile » ! Mais là, j’ai dû me contrôler pour ne pas crier, un dieu de la fellation, un dieu tout court. Après un orgasme cosmique, il m’annonce que je suis son meilleur coup depuis x années. Normal, on me le dit à chaque fois, mais pour une fois j’ai été obligé de retourner le compliment…
(…)
Donc nous voilà sérieusement attaqués à la vodka quand nous arrivons dans LA boite pd du coin. La soirée se déroule plutôt normalement, j’embrasse deux hétéros, je me fais offrir à boire par plein de gens (grand moment de solitude quand même quand je me retrouve avec un verre de champagne dans une main, et une Eristoff Ice dans l’autre : je fais comment pour fumer ????).
(…)
Comme il est 10h du mat’ je devrais éviter de rouler à 160, mais bon que voulez-vous, j’ai bu et je ne suis pas quelqu’un de très respectueux en général. Je passe donc à 160 devant la gendarmerie et je coupe la route à une fourgonnette de la gendarmerie nationale ! OOPSSSSSS !!!! J’ai donc droit à une queue-de-poisson de la part d’un gendarme relativement irritable en ce beau dimanche ensoleillé (ou alors c’est peut-être parce que je me suis pas arrêté quand il m’a fait des appels de phares ! Bref nous ne le saurons jamais !). Je baisse la vitre, je ne baisse pas mes lunettes de soleil, je fais mon plus beau sourire. Il m’informe que c’est limité à 50 en ville, je m’excuse, il me demande mon permis, je prie pour qu’il ne me demande pas la carte grise (recouverte de cocaïne), et pour qu’il oublie de me faire souffler. Il me rend mon permis et me dit « ça va pour cette fois, circulez, que je ne vous y reprenne pas ! ». là je n’ai qu’une chose à dire : DIEU EXISTE !!! Bon c’est pas une raison pour faire comme moi les enfants, y a des morts tous les jours sur les routes, mais quand même avouez, y a de la chance que pour les crapules loooooooool


Voilà donc ce que ma mère a lu (entre autres), soit deux articles où je raconte mes excès de la fin de l’été 2005. J’ai très, très honte, je ne sais plus où me mettre, c’est la fin de tout. Je vais m’ouvrir les veines avec ma lime à ongle !

jeudi 15 juin 2006

Triste vie

Je suis en manque de tout, de sexe, d'alcool, de drogue, d'amour, d'argent, de sommeil, de fun... Et j'en oublie!!! Par contre je suis en overdose de pollution, de Paris, de parisiens, de mon boulot, de stress, de manque de tout ;) (en overdose de manque? C'est joliment dit non?). Bref c'est fou ce que je rigole en ce moment... En fait si je rigole. La moindre occasion, je la saisis : Nina qui dit une bêtise, Nina qui fait une bêtise, Nina qui dit qu'elle va faire une bêtise!

Putain je viens de me rendre compte que si j'avais pas ma Nina, je me serais ouvert les veines depuis longtemps... Mais ça on le savait, Sainte Nina priez pour nous pauvres pécheurs (YES C'EST BON LE PÊCHÉ!!!!). Enfin je ne vais pas vous faire l'hagiographie de Nina, faut pas déconner non plus. Parlons de moi... Après tout, nous sommes là pour ça, non?

Bon je voulais faire un article triste, mais en l'espace de 2 min (le temps d'écrire ces deux paragraphes), mon humeur a changé, et je suis tout content (ne me demandez pas pourquoi, je suis lunatique, je suis incapable de savoir pourquoi je suis heureux ou malheureux...). Je vais quand même vous parler de mes déboires sentimentaux.

Présentation des personnages:

L'ex : Une année tumultueuse passée ensemble, je le trompe, je le largue, je l'aime pas, puis je l'aime, il s'éloigne, il revient, mais reste "loin", puis part définitivement. Moralité: je passe 4 ans à déprimer à la simple mention de son prénom (que j'adore, et j'arrête pas d'en rencontrer d'autres en plus, et ils sont tous beaux!!!). Mais on garde contact. La relation se normalise avec le temps, même si de temps en temps je pète un plomb parce que je l'aime.

L'américain : Il passe un mois dans ma vie, un mois de rêve, un mois d'insouciance, il ne fallait surtout pas penser au lendemain, puisque il repartira à Seattle... Un mois à me promener main dans la main avec LE mec parfait, beau, intelligent, qui fait des études de Sciences Politiques et de journalisme, et surtout qui me dit qu'il "m'aime beaucoup"...

Le Gauthier: névroso-psycho-socio-déprimo-alcoolo-sexo-pathe (en remission? nan...)

Donc les personnages sont plantés, le décor aussi, passons au déroulement de l'action... Le Gauthier se retrouve en phase d'intense réflexion post-traumatique (je rappelle donc l'incident de préservatif et la trithérapie préventive d'un mois qui s'en suivit pour ceux qui prennent le blog en route), il a du temps pour réfléchir, puisqu'il ne baise plus. Oui conscience de merde qui m'interdit de baiser avant d'avoir les résultats définitifs en juillet grrrrr

Et là il se repasse ses films. Je suis sûr que vous faites pareil. On s'ennuie, on trouve la vie triste et morne, et on se repasse les moments de joies et d'extases (réelles ou pas...). Moi je me repasse donc successivement de folles nuits de sexe, et de fous moments de romantisme... Alors j'avoue que quand je repense à mes folles nuits de sexe c'est plutôt le soir avant d'aller au lit, quand je vois que le mien est complètement vide, et que je n'ai que ma main droite pour me faire du bien. Les moments de romantisme surgissent plutôt quand je passe le long de la Seine la nuit et que je me rends compte que personne ne tient cette foutue main justement, et que je suis seul à profiter de la fraicheur de la soirée et du romantisme de la ville de Paris (à la tombée du jour cette ville devient un décor pour film!!!! C'est flippant!).

Bref le gaugau il est tout seul, tout seul, tout seul... Et ça lui pèse... Alors il déconne! L'américain ne donne pas de nouvelles. Il m'envoie un mail au moment de mon anniversaire, pour me demander mon adresse postale "au cas où il ait quelque chose à m'envoyer", ça sent le cadeau à plein nez ça!!!! Depuis je dors dans ma boîte aux lettres, alors ok j'ai l'habitude de vivre dans un petit appartement, mais passer un mois dans une boîte aux lettres, ça laisse des traces... Bref comme vous pouvez le soupçonner à ce jour je n'ai toujours rien reçu :( Et en plus je n'ai plus de nouvelles. Trois semaines sans le moindre mail, et c'est long. Alors ok on ne s'est rien promis, il n'y avait rien à promettre, 10 000km c'est de la SF... Mais il devait (peut-être) revenir passer quelques jours cet été, et (sûrement) venir faire une année d'étude à la Sorbonne à partir de cet automne. Alors moi qu'est-ce que je fais? Je joue ma pénélope... Mais bon comme je sais pas tricoter c'est beaucoup moins glamour... Enfin je reçois un mail pour me dire "je vais bien, je travaille beaucoup, je sais pas si je pourrais venir te voir, on en reparle, bisous, tu me manques", je résume mais à peine... Moralité: je suis remonté dormir dans mon lit, je déteste ma boîte aux lettres...

L'ex s'est beaucoup inquiété quand il a su pour mon état de sérologie incertaine... Il m'a fait (un peu) la morale, et il m'a dit qu'il était là si je voulais en parler, si j'avais besoin d'aide, blablabla... Moi pas bien, moi malheureux, moi tout seul, moi vouloir câlin de mon ex... (si en fait il y a une logique dans l'enchaînement psychologique de ces faits, mais cet enchaînement est très personnel, ça c'est sûr!). Donc je commence à l'appeler, le texter, le mailer, bref lancement du plan "harcèlement de l'ex". Je l'aime beaucoup, c'est un garçon adorable, mais il a un énorme défaut: quand il bosse, il bosse. Et donc je peux passer 3 semaines à l'appeler tous les jours, s'il n'a pas le temps/envie de répondre, il ne le fera pas, quelque soit la raison de mon appel (j'ai déjà essayer le chantage au suicide dans des grands moments de déprime, ben ça marche pas non plus... Peut-être qu'il me connaît suffisamment pour savoir que c'est du bluff!). Donc voilà je passe 15 jours sans news... Et un matin je sors de boîte complètement bourré, et le gentil ex overbooké m'avait laissé un message "désolé de pas avoir répondu, je suis en week-end, on se voit bientôt", quelque chose dans le style... Gentil, pas trop froid, mais certainement pas chaud... Et là j'explose, et je l'insulte par texto! Bon certes il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas top garder, sinon ça sort n'importe quand, et moi je me suis retenu pendant 1 an de l'insulter, mais c'est vrai que depuis j'ai plus rien à lui reprocher. Mais il a fallut que ça sorte là, à ce moment-là précisément... Il s'en est pris plein la gueule le pauvre. Et moi j'ai eu très honte pendant 4 jours. Puis après réflexion je me suis dit "vaut mieux tard que jamais", donc ça tombe pas du tout dans les temps, mais au moins il sait ce que j'ai eu sur le coeur pendant des mois et des mois. Bon je ne suis pas sûr de le revoir tout de suite, mais il semblerait qu'il ne m'en veuille pas, et qu'il mette ça sur le compte de l'alcool... Tant mieux pour moi...

Voilà donc je pars un peu en vrille... Et pour couronner le tout, je me fais draguer par des hommes... Si si si si, des hommes, c'est dégueulasse non? (Je crois que je déraille...). Enfin pas tant que ça non plus. Mais bon ça reste virtuel! Ben oui: je peux pas baiser, et je me vois pas tomber amoureux, alors que faire? Il faut attendre Pénélope, il faut attendre...

Gauthier-Pénélope

mercredi 14 juin 2006

Ma mère

J’ai une relation relativement étouffante avec ma mère, enfin c’est plutôt elle qui aurait tendance à m’étouffer. Mais moi ça me plait, après tout je suis pédé et ça restera la seule femme de ma vie ! Donc, on s’appelle tous les jours, la plupart du temps, nos conversations se limitent à :

- Tu vas bien ? Tu as reçu mon colis ?
- Oui, je suis occupé, on se rappelle demain !


Mais des fois elle me raconte des trucs intéressants : les derniers potins de la famille, du village où elle vit, de son boulot… Bref, nous sommes langue de pute de mère en fille ;)

Et ce soir, elle m’a sciée. Je sais maintenant d’où vient mon gène « loose ultime », de ma mère. Elle fume tranquillement sa clope devant son boulot, quand un mec l’aborde, elle se dit que c’est encore pour lui taxer une clope, ma mère doit être croisé avec un bureau de tabac, tout le monde la taxe tout le temps, c’est fatigant… Mais là non, pas du tout même :

- Madame, je viens d’apprendre une très bonne nouvelle, et j’ai envie de partager ça avec quelqu’un ! Je vous offre un café pour que nous puissions partager ce moment ensemble !
- Non merci, je retourne au travail…
- Non mais j’insiste, juste 5 min, j’ai envie de partager ça avec vous.
- Non vraiment je ne peux pas.
- EH CONNASSE, SALOPE, PUTAIN MAIS JE SUIS TROP MOCHE POUR QU’UNE FEMME ACCEPTE DE BOIRE UN CAFÉ AVEC MOI ? PUTAIN SALOOOOOOOPE, CONNASSE, PUTE !

Ma mère explose de rire et me dit « Ben tu vois, j’ai bien fait de refuser ! J’en ai marre d’attirer toujours des cas ! ». Maman je t’ai comprise !!!!! Je sais d’où vient ma loose, je vais peut-être lui faire un procès !

Gauthier fier de ses gènes, sauf que là…

mardi 13 juin 2006

Ce n'est pas parce que j'aime le saucisson que je suis obligé de me taper tout le porc © 7h48

Cher vous tous, je peux mourir heureux ! Oui je suis un pédé accompli, enfin. Quand j’ai commencé à bloguer, c’était pour faire plaisir à Nina. Sincèrement au début je trouvais ça même plutôt débile d’aller lire la vie des autres, ces autres que je ne connais pas, et que je ne devais pas rencontrer. Et puis petit à petit je me suis pris au jeu. Tant et si bien qu’aujourd’hui je déplore de ne plus avoir le temps de com’er sur tous les blogs que j’aime, je me sens même exclu de ce monde que j’ai mis du temps à apprécier !

Et puis je me suis tellement pris au jeu que j’ai ouvert mon propre blog, je me suis découvert des affinités avec pleins de gens qui font maintenant partie de mon quotidien, et j’ai mes stars. Oui je suis fan de quelques blogostars. Bon yen a pas tant que ça, Maliki fut la première, puis vint Nicolin et Ced qui sont également très bon. Ensuite j’ai découvert les blog écrits. Et là je suis tombé amoureux, presque en admiration totale, attendant fébrilement chacun de ces post comme une bouffée d’air pur dans ma vie quelquefois bien morne, j’ai nommé l’immense, la splendide, l’unique, la magnifique (euh, j’ai fait pas trop là ça va ?), bref l’incontournable 7h48.

En faisant le tour des blogs je me suis rendu compte qu’elle était en lien partout, tout le monde l’aime, mais c’est normal en même temps. Alors voilà au début j’ai lu en anonyme, puis j’ai commencé à me faire connaître. Elle m’a répondu, et elle est venue chez moi. Je me souviens de son premier commentaire chez moi, j’étais heureux comme un gosse devant le sapin le matin de noël !!!

« ma pauvre coton, ce type est ignoble......j'adore, continue!!! »


Voilà, et ça rien que pour moi !!!! Si c’est pas la seu-cla quand même ? Et puis on s’est promis de se faire une soirée vodka-pomme. Mais nos vies trépidantes ne nous ont pas permis de le faire de suite. Et voilà que vendredi soir, je rentre après une semaine de boulot épuisante et je trouve ce mail :

Salut Gauthier !

Je m’y prends peut-être un peu tard, mais je me demandais si tu étais dispo ce soir pour une petite vodka pomme ? (hein depuis le temps)

Je te laisse mon numéro car je pars du taf et je n’aurais plus le net d’ici là !

06 xx xx xx xx

biz

7h48 !


Nom de dieu ! Je m’y attendais pas du tout… Donc je prends mon courage à deux mains, et je l’appelle. De toute façon si j’avais dû réfléchir j’aurais décliné l’offre. Ben oui après avoir lu sa vie pendant tant de mois, j’ai peur de la rencontre « et si ce n’est pas à la hauteur ? Et si je ne suis pas à la hauteur ? Et si ça cassait un mythe ? ». Des fois il vaut mieux fonctionner à l’instinct, ça marche mieux.

Nous voilà donc à prendre rdv pour manger dans le Marais. Forcement j’ai 15 min de retard (ah le quart d’heure toulousain me perdra !). Mais elle m’attend tout sourire quand même. Bon moi je sais à quoi elle ressemble (comme tous ces lecteurs), mais elle ne m’a jamais vu, elle ne connaît même pas mon vrai prénom d’ailleurs. Et je sais pas pourquoi mais ça me faisait plus flipper que si j’allais à un rdv galant, des fois suis con quand je m’y mets !

Le serveur du resto nous met tout de suite dans l’ambiance :

- Si vous vous installez là, sachez qu’on va vous écouter parler, et on fait nos commentaires, il faudrait pas que ça vous dérange !
- Pas de soucis, on adore avoir un public ;)


On passe la soirée à discuter de nos vies, de nos envies, de nos angoisses, de tous ce qu’on dit à demi mot dans nos blogs, d’une partie de ce qu’on ne veut pas dire. Bref je me sens bien, comme si je revoyais une vieille copine de lycée ou de fac. Alors que « in real life » on ne se connaît pas ! Elle est exactement comme je me l’imaginais : drôle, incisive, décapante, naturelle, citadine, affranchie, rebelle, sociable et alcoolique !!!! Je suis sous le charme. Si tu n’étais pas une fille 7h48… Bref…

On s’est bien marré, on a bien mangé, bien bu, et j’espère remettre ça régulièrement. Pour vous expliquer le titre, on parlait de nos vies sexuelles :

- Gauthier : Comme je dis tout le temps « c’est pas parce que j’y met ma bite que j’y met mes sentiments ! », mais ils ne semblent pas comprendre…
- 7h48 : Moi je dis plutôt « Ce n'est pas parce que j'aime le saucisson que je suis obligé de me taper tout le porc ! »


Elle m’a scié… J’en ris encore ! Alors voilà chère 7h48, ne change pas d’un pouce, et merci pour cette fabuleuse soirée. De toute façon il faut que tu acceptes de me revoir au moins pour que je te présente Nina, elle m’en veut de t’avoir rencontré en juif…

Gauthier under your spell

lundi 12 juin 2006

On va rire

Des fois la vie prend une tournure des plus comique. Je suis sûr que vous avez plein d'exemples de votre propre vie qui vous vienne quand je dis ça... Donc parlons de moi vu qu'on est là pour ça! Il y a quelques mois de cela, je papote avec Océane. Je ne sais plus exactement pourquoi, mais on en vient à parler de notre merveilleux système judiciaire. Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas trop comment ça marche. Même ayant eu recours à la justice, elle reste très opaque pour moi. Et puis de toute façon je n'ai pas étudié le droit, voilà!

Donc nous voilà gaiement en train de disserter sur les avantages et les inconvénients de notre justice, le point de comparaison étant ce que l'on connaît, à savoir la justice américaine (ben oui on passe beaucoup de temps devant la télé nous aussi). Et je lui dis:

- Ben tu vois, j'aimerais bien être juré, juste une fois, pour voir tout ça de l'intérieur...
- Mon père l'a été!
- Et comment il faut faire?
- Je ne sais pas.


Et bien figurez vous que maintenant je sais. Ma mère a reçu à son domicile un dossier me concernant. Il faut que je le remplisse et que je le renvoie pour être potentiellement juré en 2007. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, comment cela se fait-il que ma mère reçoive ça? J'ai une adresse moi aussi! C'est tout simplement parce que je suis inscrit sur les listes électorales dans le village de mes parents, et en fait les jurés sont tirés au sort sur les listes électorales!!! Voilà, je me coucherais moins con ;)

Donc je pense que je vais accepter, après tout c'est pour 2007, je ne sais pas où je serais à ce moment-là. En plus quand on est appelé l'employeur doit vous donner un congés. C'est un devoir civique!!! Donc ça me permettrait de redescendre à Toulouse en 2007 si je suis appelé, et ça, ça m'arrange!

Je verrais la justice de l'intérieur, mais je ne sais pas exactement ce que je risque de voir ou d'entendre : pédophilie, meurtre, grand banditisme, affaires politiques? Il faut que je me renseigne... En fait je suis trop curieux, et ça me jouera des tours! Oui parce que si j'accepte c'est pas pour remplir mon devoir citoyen de façon désintéressé, non c'est parce que je meure d'envie de voir comment ça se passe. Mais je suis quelqu'un de sérieux, et je le ferais de façon sérieuse et appliquée. Après tout même si la peine de mort est abolie en France, envoyer un innocent 20 ans derrière les barreaux, ou relâcher un coupable dans la nature, ça va me contrarier fortement!!!!

Gauthier sous serment.

mardi 6 juin 2006

La sève qui monte

Je suis tout en poésie en ce moment, je m'émeus moi-même... Le printemps fut quand même très hivernal par chez nous. La semaine dernière encore, au lever, il ne faisait qu'un très tropical 6°C. Pas de quoi faire péter le tee-shirt moulant bleu ciel que je me suis offert en prévision du retour des beaux jours. Donc j'ai dû patienter, comme toute la région parisienne, pour voir le soleil, et surtout sentir sa douce chaleur printanière.

Ben voilà, il est sorti de son trou ce week-end. Et quelle sortie!!! On passe de 12°C maximum à 26/28°C en l'espace de 3 jours... Moi je dis ça défrise! Mais ça fait du bien. Donc voilà début juin = début officiel du printemps pour le Gauthier parisien. Et qui dit début de printemps, dit sève qui monte. C'est une catastrophe, parce que pour monter elle monte la sève, et même elle tourbillonne, voire bouillonne carrément, et ça me met dans un de ces états...

Je suis tout simplement en pleine floraison, je suis une belle fleur ouverte sur le monde qui attend de se faire butiner par un gros bourdon!!! Comprenez donc que tous ce qui a un caleçon et qui passe à moins de 2 mètres de moi me fout en chaleur (c'est moins glamour quand je le dis comme ça, non?). En gros ça donne ça : je tombe amoureux toutes les deux minutes. Ils sont tellement beaux, c'est à se demander s'ils ne font pas exprès de croiser ma route, de se retrouver dans le même ascenseur que moi, de faire la queue devant moi pour manger, de s'asseoir à côté de moi dans le RER, d'habiter sur mon palier, de travailler dans ma société... Bref les beaux gosses sont partout, c'est le débarquement, et moi je suis au taquet!

Aujourd'hui, par exemple, je téléphone à Mister Big pendant ma pause clope du matin, on parle de choses primordiales (à savoir : on part à Londres ou à New York pour manger à midi et faire du shopping dans la journée si on gagne à euromillion, ben vi depuis l'arrêt du Concorde, New York parait tellement loin!). Et là je croise le regard d'un beau militaire, que dis-je, d'une bombe en treillis!!!! Nom de dieu, qu'il était beau. Brun, peau mat, regard de braise, bonne taille, plein de muscles, la malice dans les yeux, et moi ça me fout le feu au cul... Je le regarde discrètement (bouche ouverte, yeux écarquillés derrières mes lunettes de soleil Gucci, bras ballants, bave aux coins des lèvres!), il me regarde aussi, je tente un sourire en coin, il me sourit, je le suis du regard en bégayant à Mister Big "Il est beau...", il se retourne pour me jeter un dernier regard, je suis une flaque...

Là pour la première fois de ma vie, j'étais prêt à suivre un mec dans la rue et lui demander son numéro de téléphone! Il suffisait qu'il me fasse un clin d'oeil, et je le suivais au bout du monde... Il était parfait... Arf saloperie de fantasme, saloperie de printemps, saloperie de sève qui monte, saloperie de vie sexuelle inexistante!

Oui parce que pour rajouter à mon malheur, en ce moment je n'ai de vie sexuelle qu'avec ma main droite... Et c'est pas que je l'aime pas, mais j'en ai marre de la voir tous les soirs... J'aimerais bien m'amuser avec une autre main (et pas ma main gauche, je ne suis pas ambidextre), voire une bouche, un anus, une oreille, un nez... Bref n'importe quoi!

Bon je suis encore au taff, je parle de sexe, et me voilà de nouveau en nage. Du coup je me mets à loucher sur le rugbyman de service, il a 20/22 ans (je ne suis pas trop sûr) et il s'obstine depuis hier à venir bosser avec un tee-shirt moulant rose... Si c'est pas de l'appel au viol ça????

Bref, je vais aller me mettre la tête et le boxer sous l'eau, et reprendre mon taff...

Gauthier open*

*ouvert

lundi 5 juin 2006

Je suis vieux

Il y a des moments dans la vie où tout vous pousse au suicide, au massacre, à l'amour, ou dans mon cas à la chirurgie esthétique. Bien sûr vous me direz, avec raison, que je ne suis pas assez vieux pour envisager la chose. Pourtant il semblerait que le monde entier se soit senti investi d’une mission sacrée: envoyer le Gauthier chez un chirurgien esthétique. Je m'explique.

Vendredi dernier, je me rends dans une pharmacie, profitant de ma pause déjeuner pour faire quelques emplettes. J'avais besoin d'un bain de bouche (je suis un maniaque de l'hygiène bucco-dentaire!). Et je me souviens que j'arrive en fin de stock de compléments alimentaires. Oui je me bourre la gueule tous les week-ends, je fume, je me drogue, je mange du fast-food, mais je prends des compléments alimentaires pour avoir une belle peau. De toute façon, ça ne peut pas me faire de mal, alors autant essayer de limiter les dégâts. Quelques jours avant j'ai vu une pub dans laquelle la marque de compléments que j'achète habituellement propose un produit hydratation + bronzage. Impeccable! Je ne ressemblerais pas à un vampire en fin de vie à la fin de l'été! Donc je demande à la gentille pharmacienne mon produit miracle "belle peau, bonne mine" ;)

Et là c'est le drame:

- Monsieur, je vous propose plutôt ce produit-là, il y a une promotion, 2 mois pour le prix d'un, et ça lutte contre le vieillissement.
- Mais je veux juste hydrater et bronzer, donc ça ne m'intéresse pas...
- Mais il faut aussi lutter contre le vieillissement monsieur!
- Je ne suis pas assez vieux pour ça, vous voulez que je passe mon week end sous la couette à déprimer en me disant des choses pareilles?
- C'est pas une fois qu'on ressemble à un vieux sac en croco tout fripé qu'il faut agir, c'est maintenant!
- Va pour l'anti-vieille peau alors...

Et ben ça m'a tout déprimé! Non mais sans rire je lui en veux! Vous imaginez, je me suis retrouvé le soir en face de mon nouvel anti-ride par voie orale (qui me fera quand même bronzer!), et j'ai profondément pensé à la mort... Par ailleurs je me suis rendu compte que ce produit ne visait pas forcément les hommes, puisque la notice annonce fièrement "82% de femmes satisfaites", ben voyons, si ça plait à la ménagère de moins de 50 ans, ça plaira au pédé!

Bref je passe le week-end là-dessus. Je pense quand même à me prendre une cuite pour justifier mes dépenses en crème anti-cernes/anti-poches, hydratante, et tonifiante. Et après un Lundi de Pentecôte férié/travaillé, je suis au maximum de ma forme ce matin quand je sors de la gare de La Défense (comprenez "tête dans le cul, radar, mauvais poils, envie de tuer des gens"). Une pintade habillée en orange s'avance vers moi pour m'inonder de tracts publicitaires "M'en fous dégage!" (mais vu que je grogne elle ne comprend pas trop le message, et je me retrouve avec son PQ dans les mains!). Je monte dans l'ascenseur, et je regarde d'un air vide ce que j'ai dans les mains (au cas où ils distribueraient des choses intéressantes). Et là ZE DRAME!!!! Un échantillon de crème anti-ride L'Oréal Men.

Je vais tuer des gens, et ça va faire mal. Je ne suis pas vieux, je n'ai pas besoin d'anti-ride, et JE T'EMMERDE SOCIETE DE CONSOMMATION DE MES DEUX C.....

Gauthier s'injectant du botox.

jeudi 1 juin 2006

Histoire(s) naturelle(s)

Je suis indéniablement dans la culture en ce moment, après avoir cité Diam’s, voilà que je cite Nolwenn, achevez-moi… Je n’ai aucune inspiration, je suis sur les rotules, ma vie est monotone à un point tel que j’envie presque les moines, mais je vais quand même vous emmerder avec mes circonvolutions mentales ;)

Alors heureux ?

Ce soir sur Pédé-tv, un documentaire sur le Gauthier rouge à poil ras, une espèce en voie de disparition (ou d’apparition), mal connue du grand public, nous vous livrerons tous ces secrets. Commençons par une image choc.


Le Gauthier est dépeint comme un prédateur, dans un sens c’est pas faux ! Le Gauthier, il aime manger du petit jeune attrapé dans les fourrés au petit matin. Mais le Gauthier est un sentimental, et un reproducteur. Il cherche SA moitié, pour assouvir son désir de se reproduire. Bien sûr le Gauthier rouge à poils ras n’est pas aidé par la nature, c’est un mâle et il ne souhaite s’accoupler qu’avec un autre mâle, et Madame Nature a décidé (de façon un peu autocratique je trouve), de ne permettre un accouplement qu’entre un mâle et une femelle.

Alors le Gauthier rouge à poils ras se tourne vers le législateur, et oui dans ce monde moderne, où la science évolue à une vitesse folle, le législateur peut permettre au Gauthier de se reproduire sans qu’il ait besoin d’introduire son pénis dans un vagin ami. Encore faut-il que sarko et le brushing disparaisse. Le Gauthier a confiance, au printemps prochain les élections permettront à un candidat plus favorable à sa cause d’accéder au pouvoir (enfin, il l’espère !).

Mais arrêtons là la minute revendications communautaires sur Pédé-tv (minute obligée par le CSA). Et passons aux choses sérieuses. Deux choses pour être précis :

1/ Pourquoi le Gauthier rouge à poils ras nous fait chier à vouloir se reproduire alors qu’il pourrait très bien passer sa vie à baiser tout ce qui dépasse des fourrés au petit matin.
2/ Pourquoi le Gauthier rouge à poils ras est-il rouge à poils ras ? (grande question s’il en est…)

Le Gauthier veut une vie simple ? Non loin de là… Il veut se marier certes, mais il ne veut pas laisser de côté tout ce qui fait de lui un animal si fascinant : les sorties, l’alcool, la drogue, les excès, tous les excès… Il n’est pas prêt à y renoncer, même par amour. Non tout ce que souhaite le Gauthier dans l’instant c’est partager son lit avec un seul et même mâle. Toujours le même, en espérant que ça soit le bon, et que si un jour le Gauthier éprouve le besoin (saugrenu) de construire un nid deux places, ben il puisse y mettre son doudou dedans ! Mais à l’image de l’évolution des espèces, une telle révolution dans la vie de Gauthier ne peut se compter en semaines, ni en mois mais bien en centaine de millions d’années…

Alors penchons nous sur le deuxième problème du Gauthier. Après une semaine de zombiage à son travail le Gauthier en cet veille de week-end se retrouve avec une éruption pileuse sur sa face (cf photo). Oui figurez-vous que du moment que le Gauthier arrête de jouer avec des objets tranchants sur son visage, celui-ci a la fâcheuse tendance à se couvrir de poils. Curieux n’est-il pas ? Peut-être une forme inversé de la roue du paon ? Le paon fait la roue pour attirer une femelle et l’engrosser, la Gauthier se poilise du visage pour écarté tout prétendant à une profanation annale que le Gauthier juge que trop fatigante en c’est temps de pression patronale exagéré…. Et pourquoi rouge ? Tout simplement parce que la génétique est cruelle. Et oui le Gauthier est issu d’une famille de brun, il est lui-même brun. Mais si l’on remonte à trois générations, que l’on prend une branche cadette et que l’on redescend d’une génération, on trouve dans la famille (éloignée) du Gauthier des roux ! Et voilà que la génétique œuvre et rappelle son machiavélisme certain en introduisant quelques poils roux dans la barbe du menton de Gauthier (re-cf photo, mais si regardez bien sur le menton ya des poils roux!!!! On voit que ça bordel!!!!).

Tare génétique présente chez le père et le frère du Gauthier. Ce qui le pousse à admettre que les premiers poils blancs qui orneront dans quelques millénaires sa belle barbe seront les susdits poils roux qui le rendent tellement ridicule en ces temps de pilosité mentonnière.

Toutes ces circonvolutions pour ne rien dire, et surtout ne rien apporter à la compréhension de cet animal à la fois complexe et simple, sociable et misanthrope, prédateur et végétarien (là j’avoue je ne sais plus quoi dire…). Voilà mesdames z’et mesdames, ce sera tout pour ce soir, merci de regarder Pédé-tv, bon week-end et bonne sodomie !

Gauthier mode cerveau éteint.

Ps : le vendredi c’est sodomie ;) Alors allez-y !!!!!!