lundi 8 mars 2010

Dans la série, ça n’arrive qu’à moi

Après une semaine de vacances bien méritée chez ma mère, je pars passer le vendredi soir chez MisterBitch à Perpi. Et forcément, comme Gaugau vient de loin, petit Jésus ne peut s’empêcher de lui préparer des surprises.

J’arrive en fin d’après-midi, j’ai très envie de faire un nouveau tatoo, mais voilà, mon tatoueur préféré ne peut pas, il est débordé. Qu’à cela ne tienne, je vais donc me faire reposer un percing à la lèvre. J’en avais déjà eu un à cet endroit il y a quelques années. Mais suite à une opération j’avais du l’enlever et je ne l’avais jamais refait.

J’adorais ce percing, donc je suis très content d’avoir replongé. Bon, ça fait mal, mais je suis content (cf photo). Je repars avec un joli bijou pour ma langue. Oui je suis pédé et j’aime les trucs kawai, et alors ?

Bref, après ce moment douloureux, MisterBitch et moi même décidons de faire les courses (vodka, vodka et re-vodka), on est pas nombreux, donc 2 bouteilles suffiront.

On boit des cocktails made in MisterBitch tout en jouant à la PS3, tout va bien dans le meilleur des mondes. Angie nous rejoint, on continue à boire, à boire, à boire.

Je suis cramé sans m’en rendre compte. Ben vi, je ne fais que boire, donc ça monte beaucoup plus vite !

Au moment de nous diriger vers le Potchic, tout le monde est mort. Mais c’est pas grave, Perpi le vaut bien. La soirée se passe bien. La tafiole de province sort peu au final, donc la boite est pleine d’hétéro-bourrin-sudiste. Le genre qui me colle la culotte de suite.

Alors que je fantasme sur tout ce qui porte un caleçon à petit cœur (oui vu leur gout vestimentaire, ils ont forcément ce genre de caleçon ignoble), j’accroche avec une cagole.

La cagole, c’est la putafrange du sud. Vulgaire à souhait, habillé comme une pute en solde, mais elle boit du wisky ou du ricard, parce que perde, c’est pas une tapette !

Moi bourré qui croise une cagole ça donne ça :

- Moi: Roh, j’adore, chérie t’es ma cagole de la soirée, je peux t’adopter ?
- Elle (énervée) : Euh, t’as dit quoi ?
- Je te demande si je peux t’adopter pour la soirée, j’adore les cagoles !
- NON MAIS ÇA VA PAS, TU VEUX TE BATTRE ? POURQUOI TU M’INSULTES CONNARD ?
- Mais je t’insulte pas connasse, je te dis juste que t’es une cagole… L’équivalent sudiste de la putafrange parisienne… Une jolie fille quoi !
- Ah, ok, fais moi un bisou alors !


Et voilà, emballé, c’est pesé.

En même temps, pour sa défense, elle était cramée aussi. On papote donc, je lui demande par lequel des rugbypèdes présent elle se fait sauter le plus souvent, elle me désigne son mec. Il est au milieu d’un attroupement de mâles alpha typiques. Elle m’introduit, je papote avec eux, ils sont gentils. Mignons, stupides, mais gentils.

La soirée se passe. Je fait du grand Gauthier (comprenez que je vais parler à toute la boite comme si c’était des potes de régiment). Mais voilà, la soirée se termine (je crois que je me ferai jamais à cette habitude de fermer les boites à 5h du matin, moi je commence à me sentir bien à 5h du matin, c’est pas du tout l’heure où je veux aller dormir !).

En arrivant sur le parking, on tombe sur une bagarre générale. Je vois passer ma cagole avec du sang sur son tee-shirt. Je l’arrête et lui demande ce qu’il se passe. Elle m’explique qu’un de ses potes s’est fait arracher la tronche.

En fait il y a avait deux groupes d’hétéros-bourrins, et l’alcool aidant ils se sont foutus sur la gueule sur le parking.

Note pour plus tard : mais dieu que c’est con un hétéro, dès que ça boit, ça doit montrer que c’est un mec, un vrai, avec des poils et tout et tout, et donc ça se fout sur la gueule… Pathétique…


Alors que MisterBitch et ses amis veulent rentrer là maintenant de suite, je me sens concerné par ce qu’il se passe. Oui moi à 4g je me sens concerné par tout ce qu’il se passe. J’enclenche donc le mode « mère juive » et je vais voir combien il y a de morts.

Je reconnais un des mecs avec qui j’ai papoté, il est sacrément amoché, genre fracture ouverte au visage. La cagole lui verse de l’eau sur la fracture, et lui dit « allez, dépêche toi, on doit rentrer… » Je demande alors de façon tout à fait innocente lequel de ses potes l’amène à l’hosto.

Là, j’ai senti comme un flottement de la part des 10 personnes qui regardaient l’autre se vider de son sang par la mâchoire. Je leur dit donc qu’il faut l’amener à l’hosto, qu’il ne peut pas rester comme ça ! Et là, il s’est passé un truc que je pensais pas que c’était possible « ouais mais l’hosto, il est à perpi, nous on va à Banyuls, c’est pas notre route… ».

Je les laisse à leur conversation, après tout, ils sont potes, moi je vais dire à MisterBitch que je le suis (on avait deux caisses). Le temps de faire ça, le mec en sang était tout seul. Oui, vous avez bien lu, tout seul, ces potes l’ont laissé là.

Apparemment ils avaient envie de rentrer, et ça les faisait chier de passer le poser à l’hosto. Vous devinez la suite ?

Voilà comment votre serviteur s’est retrouvé à déposer un inconnu en sang à l’hosto en rentrant de boite.

Alors je pose la question, parce que bon, ça m’a un poil choqué, vous vous auriez laissé votre ami avec un os qui dépasse de sa mâchoire à 5h du mat’ sur un parking de boite parce que ça vous saoule de faire 30 km de plus ?

Non, parce que c’est peut-être moi l’anomalie au final…

Une chose est sûre, je suis fait pour bosser dans le social moi, je m’occupe toujours de tout le monde ! Même des inconnus !

Sinon, moi ça allait, du coup ça m’a fait grave dessaouler toute cette histoire…

3 commentaires:

Tambour Major a dit…

Quelque soit l'endroit du monde où l'on se trouve, un hétéro bourré reste toujours un hétéro bourré, avec la testostérone qui démange. Hein ...? Oui oui... les pédés aussi ont la testostérone qui démange, mais pas aux mêmes endroits :D

Bastoche a dit…

AAaaah, Gauthier, le sauveur des hétéros en perdition !
(Pour ma part, bien sûûûûûûr que je l'amène aux urgences, et comme je suis un ami aimant et dévoué je fais les sutures moi-même pour être sûr que ce soit bien fait !)

Anonyme a dit…

Tu peux pas dire que t'es un ami et laisser un ami crever dans sa mâchoire ouverte. Testostéronés et indignes. Ca fait beaucoup pour une seule soirée ...