jeudi 16 mars 2006

Le petit garçon

C’est l’histoire d’un petit garçon ordinaire. Il grandit dans une famille normale. À 2 ans, ses parents décident d’aller vivre en banlieue parisienne. Le petit garçon est sage et gentil. Il est peut-être plus timide que les autres, plus calme que les autres. Mais ses parents sont si fiers de tout ce qu’il peut faire, ils l’encouragent tout le temps. Le petit garçon est plus éveillé que ces camarades de classe, et au lieu de jouer avec ses copains de maternelle, il reste pendant les récréations pour dessiner avec la maîtresse. Très vite la maîtresse demande aux parents de venir, et devant le refus de leur fils de s’intégrer, ils décident de le faire passer dans la classe supérieure.

Dans sa nouvelle classe, il se lie d’amitié avec une gentille petite fille plus âgée que lui. Il la suit partout, il veut la protéger. Un jour un « grand », un méchant « grand », décide de soulever la jupe de la gentille fille devant tout le monde pendant la récréation. Le petit garçon s’enflamme en un quart de seconde, il fonce tête baissée, et envoie le « grand » dans le grillage. Le grand saigne et pleure devant tout le monde. Les maîtresses qui assistent à la scène convoquent encore une fois les parents du petit garçon. Tout le monde s’inquiète de ce geste. Alors les parents du petit garçon ont une idée…

Quelque mois plus tard, à l’orée de ses quatre ans, le petit garçon hérite d’un petit frère. En voilà une idée de génie ! Le petit garçon ne sera plus tout seul… Mais cette « nouveauté » se révèle très vite être très embarrassante. Un petit frère ça pleure, ça réclame l’attention toujours grandissante de ces parents, ça grandit et ça vient dans la chambre du petit garçon, ça déplace ses jouets, ça utilise ses jouets, ça gêne…

Un soir, la maman monte dans la chambre du petit frère, alors âgé de 3 ans, et surprend le petit garçon en très mauvaise posture. Il tient fermement la tête de son petit frère entre ses petites mains, et il a un genou posé sur sa nuque. La maman se fige, elle sait que si elle ne réagit pas convenablement l’aîné de ses fils peut, dans un geste qu’il ne contrôlera pas, qu’il ne comprendra pas, briser la nuque de son petit frère. Elle hurle… Le petit garçon lâche prise ne comprenant pas les cris hystériques de sa maman, et la baffe démesurée qu’il reçoit une fois que son petit frère touche le sol.

Outre ses petits problèmes domestiques, le petit garçon comble ses parents. Il réussit très bien à l’école, il n’a pas beaucoup d’amis, mais il est sage, il est poli, il est la fierté de ses parents. Alors que son petit frère est turbulent, agité, mauvais élève. Les parents ne se rendent pas compte, mais ils disent à leurs amis et à la famille que l’aîné est très intelligent et que le second est très beau. Dans la tête d’un enfant, ce genre de discours se transforme très vite, et devient « l’aîné est moche, le second est bête ». Les deux petits garçons en souffrent, chacun de leur côté, mais ils continuent à se détester, pour la forme tout du moins. Le petit garçon ne s’entend pas avec les autres petits garçons de son école, il ne joue qu’avec des filles, les filles sont plus gentilles avec lui, elles le comprennent. Le petit garçon ne sait pas jouer au foot, il joue à la marelle, le petit garçon ne sait pas jouer aux billes, il joue à la corde à sauté, le petit garçon ne sait pas espionner les filles dans les vestiaires, il joue à papa-maman.

Le petit garçon a une nouvelle petite copine, ils se font des bisous, à 7 ans il sait déjà qu’il faut introduire sa langue dans la bouche de la fille et tourner. Il ne comprend pas trop pourquoi, mais ça lui fait plaisir de le faire. Il ne comprend pas non plus pourquoi son zizi s’obstine à devenir tout dur quand il fait des bisous à sa copine. Ils promettent de se marier, ils auront trois enfants. Ils s’enfuiront tous les deux quand ils auront fini le CM2, pour éviter que le papa de la petite copine ne tue le petit garçon. Le papa est un ex-taulard, plein de tatouages, et un jour il a dit au petit garçon qu’il ne laisserait aucun garçon toucher sa fille. Le petit garçon a très peur, il touche déjà sa fille tous les jours.

Un matin pas comme les autres il arrive à l’école et la maîtresse vient lui dire que sa petite copine est parti vivre très loin. Le petit garçon pleure… Il se sent seul, il n’a que 8 ans, et il a le cœur brisé. Après ça le petit garçon ne sera plus jamais le même pense-t-il.

Il rencontre un petit garçon dans un repas d’entreprise de son papa. L’autre petit garçon n’est pas comme les autres, il vient lui parler, ils jouent ensemble, ils rient. C’est la première fois que le petit garçon s’amuse avec un autre petit garçon de son âge. Il est heureux. Les parents des deux petits garçons sont tellement contents de voir leurs progénitures, d’habitude si solitaires, s’amuser ensemble qu’ils décident de se revoir. Les parents se lient d’amitié, les petits garçons aussi. Les petits garçons grandissent ensemble, ils se voient très souvent, ils jouent au docteur ensemble, ils jouent à papa-maman, ils ont 8 ans et ils s’embrassent. Ils sont heureux.

Un soir, les parents du petit garçon entrent dans la chambre où les deux enfants dorment ensemble, ils sont tous nus dans le lit, ils ont 8 ans. Ils ne comprennent pas ce qu’ils font. Ils jouent, ils apprennent, ils sont innocents. Les parents hurlent, pleurent, donnent des baffes…

Les petits garçons ne seront plus jamais les mêmes, surtout un. Un jour, ils discutent, ils ont 12 ans maintenant, l’ami du petit garçon lui dit :
- Moi j’aime pas les pédés
- Mais on a été pédés nous ! répond le petit garçon.
- Non, on s’amusait juste…
- …
Le petit garçon pleure. Il ne comprend pas, il ne se comprend pas. Son corps change, il découvre l’excitation sexuelle, le désir, et ce désir, il ne l’éprouve que pour son ami, pourquoi ? « Les pédés, ils sont pas normaux, les pédés ils sont malades dans leurs têtes ». Le petit garçon n’est pas pédé, il est normal, il n’est pas malade dans sa tête, il est normal… Il aime son ami, il le désire, mais il doit se taire, il doit taire se qui le brûle de l’intérieur, ça passera.

Le petit garçon a 16 ans, il est en terminale, il est populaire, il a bien changé depuis son enfance, il est devenu beau, il n’a que des amies mais il s’en moque, les garçons sont toujours trop bêtes. Il sort avec la plus belle fille du lycée. Sa petite amie, plus âgée, lui demande de lui faire l’amour. Le petit garçon hésite, il ne l’a jamais fait encore. Mais il a envie. Il a oublié son amour pour l’autre petit garçon. Il franchit le pas, mais, après quelques semaines, quelque chose ne va pas. Le petit garçon se sent sale, il a envie de vomir, il ne supporte pas de toucher cette fille, si belle, si douce, si tendre. Non il ne peut pas. Il ne peut plus. Pourquoi ? Alors que tout se passait si bien, pourquoi il a tant envie de mourir ?

Une nuit le petit garçon se réveille en sursaut, il est en sueur, il tremble, et son cœur va exploser. Il vient de faire un rêve. Dans son rêve, il faisait l’amour à l’autre petit garçon, et il ne peut pas chasser cette idée de sa tête. Il doit savoir, il le faut, sinon il va devenir fou, il le sent, il est en train de franchir une autre ligne. Cette barrière qu’il avait refermé et tenté d’oublier lors de cette discussion, alors qu’il n’avait que 12 ans.

Le petit garçon décide d’attendre d’être à la fac. Il choisit un inconnu sur le net, et après plusieurs mois d’échanges, et deux séances de psy hebdomadaire pour le convaincre qu’il est « normal », il saute le pas. Il le fait. Il couche avec un homme. Il vient d’avoir 18 ans.

Le petit garçon est gay ? Non ce n’est pas si simple, il faut encore quelques années d’errances, quelques excès, tous les excès, il frôle la mort tant de fois, mais il a besoin de se mettre en danger pour savoir où sont ses limites. Il finit par les trouver, et il peut fièrement annoncer au reste du monde, ses parents, sa famille, ses amis, qu’il est gay. Il en est fier, il est normal. Mais à force de se consumer, il a détruit la seule chose qui faisait de lui ce petit garçon si formidable : son cœur.

Ce soir le petit garçon pleure. Il vient de regarder une série. Dans cette série, deux hommes s’aiment et se le prouvent de la plus belle façon qui soit, l’un d’eux renonce à vivre sa vie, pour sauver celle de l’autre. Le petit garçon avait oublié ce qu’était l’amour ? Non, il a tenté de le faire, comme il a tenté d’oublier ce qu’il ressentait pour l’autre petit garçon à l’âge de 12 ans.

Le petit garçon a peur, il sait qu’il doit refaire battre son cœur. Mais il ne sait pas comment s’y prendre.

samedi 11 mars 2006

J’ai le melon

Comme vous le savez peut-être, ou peut-être pas, je ne suis pas un model de modestie, ni d’humilité, et encore moins de compassion. Bref mes amis les plus proches peuvent vous le dire, je suis plutôt puant comme mec quand je m’y mets. Alors forcément comme je suis bien élevé, je fais des efforts pour « bien passer » en société. Je ne peux pas décemment cracher mon fiel ou me mettre en avant 24/24h 7/7j, sinon je serais bien seul.

Oui parce que comme tout spécimen d’homo insupportabilus (Mister Big si tu nous regardes des fleurs…), je suis aussi hyper sociable, j’ai besoin d’avoir un milliard d’amis, d’être complètement overbooké, bref ça me permet de me sentir encore plus important.

Pourquoi je vous parle de ça aujourd’hui ? Parce que j’ai atteint des sommets ces derniers temps. Oui j’ai une chance insolente, tout me réussi, ça en devient indécent. Par où commencer ?

Vous le savez sûrement, mais je suis encore étudiant, et je passe beaucoup de temps à sortir, à baiser, bref à m’amuser. Mais j’ai quand même validé mon semestre avec brio (j’ai loupé la mention, mais comme la moitié de la promo s’est fait recaler, ben ça donne de la valeur à mes notes). En plus, pour la petite histoire, quand je me suis retrouvé devant ma feuille d’examens j’ai été super déçu par les sujets. Je suis en bac + 5, le minimum c’est, à mon avis, de vérifier si l’on sait réfléchir, analyser, synthétiser, bref si on a un cerveau suffisamment développé pour devenir des cadres supérieurs. Perso j’attache très peu d’importance et de crédit aux gens qui sont capables d’apprendre par cœur et de le recracher pendant un examen. Ça va, on est plus au lycée. Ben nos profs nous ont simplement demandé de recracher le cours, du par cœur, à la virgule près. Le truc bête et méchant, n’importe quel couillon avec un QI suffisamment élevé pour pouvoir nouer ses lacets tout seul est capable d’apprendre par cœur et de réciter. Donc au lieu de passer 3h dans la salle pour chaque examen, j’y suis resté entre 1h30 et 1h45, juste le temps de remplir deux copies doubles, c’est quand même très scolaire tout ça… Donc le fait que tous ceux qui sont recalés sont resté les 3h à se prendre la tête sur des sujets niveau bac (pour moi) ben ça me regonfle encore plus le melon démesuré qui me sert de boite à cerveau ces temps-ci.

Parlons du reste. Je suis dans un master professionnel, il me faut donc un stage pour valider mon année. Je suis quelqu’un de très pragmatique quand il le faut. Donc ma recherche de stage, ça donnait à peu près ça : « bon ça c’est bien, mais tu seras jamais pris ! ça aussi c’est génial, mais tu n’as pas le niveau ! oh là ! alors celui-là il est parfait, mais il y a 700 candidatures, comment peux-tu être pris ? tient, je vais postuler là, c’est nul, je devrais y arriver ! ». Donc j’envoie mes dossiers de candidature, je fais un beau CV, de belles lettres, je mets une belle photo de moi, bref je fais les choses bien. Et puis je me dis « et merde, après tout, ça te coûte qu’un timbre, postule pour le stage parfait où il y a 700 candidats pour un poste, on sait jamais ». Eheheheheh, donc je peux officiellement l’annoncer, j’ai un stage, et lequel à votre avis ? Ben oui mesdames z’et messieurs, j’ai écrasé 700 personnes pour l’avoir : JE SUIS TROP FORT ! Bon par contre j’en ai presque pleuré, et j’ai pas encore tout à fait réaliser, mais bon le fait est que je vais faire un stage de la mort qui tue. J’aimerais bien vous expliquer, mais sous couvert de préserver un semblant de vie privée et d’anonymat, je ne peux pas. Et en plus j’ai pas le droit de parler de ce que je vais faire (les plus perspicace aurons sûrement une piste avec ce que je viens de dire). Donc on refout une couche au melon, là c’est officiel, je passe plus les portes…

À cela s’ajoute ma vie sexuelle, tout le monde a pu lire mon précédant article, mais si… Celui où j’explique que j’ai enculé un futur mannequin américain, qui m’a hurlé du « Djisseus Kraïste » toute la nuit !!!!! Donc oui j’avoue, je me tape des bombes, des mecs à vous faire vous dévisser la tête quand vous les croisez dans la rue. Le genre de mec qu’on voit dans un magazine, et on se dit « mais ça n’existe pas des mecs comme ça, regarde-le, il est trop beau !!! ». Ben si mesdames z’et messieurs, ça existe, et je dois même avouer quelque chose, il est très gentil, et il me fait des compliments par rafales. Moi là c’est officiel, j’en peux plus, c’est plus un melon que j’ai, c’est une montgolfière. Je suis tellement gonflé que je touche plus Terre…

Donc pour revenir au problème de base, je suis puant. Je dénigre et je critique. Je me sens largement supérieur. En même temps, c’est pas ma faute, les gens sont médiocres, et ils se complaisent dans leur médiocrité. C’est affligeant. Vous aussi je suis sûr que vous savez de quoi je parle. Je suis en plus de tout, mais en fait ça va ensemble, complètement élitiste. Regardez derrière vous, et repensez à vos camarades de collège ou de lycée. Je suis sûr que vous ne voyez plus 95% des gens que vous fréquentiez à l’époque. Là vous en recroisez un/une par hasard dans une soirée. Ça fait super plaisir ce genre de truc, perso suis toujours super content de les recroiser, bref. Donc vous commencez à papoter, et ça donne quelque chose comme ça :

- Alors tu fais quoi de ta vie ?
- Je suis en Science po, je vis à Paris, et je suis gay et toi ?
- J’ai arrêté en première, je me suis marié avec marc, on a deux gosses, je suis caissière à Ecomarché, et je fais construire ma maison à côté de celle de mes parents.
- …


Comment peut-on ???? Cet exemple est tiré d’une histoire vraie, et la fille a rajouté « putain je suis bien contente de te revoir, c’est tous des ploucs au village, je les supporte plus, il faut trop que tu viennes boire le café » Et toi t’es quoi ? T’es pas la reine des ploucs peut-être ??? Je rêve… Ma meilleure amie au lycée, enfin mes trois meilleurs amis au lycée sont dans cette situation : bac – 2, marié, presque des enfants, travaillant pour le smic, et super heureux ! Moi je ne comprends pas… Alors je ne choisis pas mes fréquentations selon leurs diplômes, ni leur culture, mais il faut bien avouer que s’ils sont incapables de tenir une conversation je ne vais pas les voir souvent et ils ne deviendront jamais des amis. J’ai essayé de passer outre ça, et ça donne des situations super compliquées, où à la fin on se dispute façon « j’ai 12 ans, t’es plus ma copine, je vais te pourrir ta vie, bouh vilaine ». Perso je trouve ça fatigant à mon age d’avoir encore ce genre de relations humaines.

Donc oui je suis puant, élitiste, et j’ai un melon inimaginable. Et alors ??? Je n’oblige personne à me supporter. Et le plus fort c’est qu’apparemment c’est ce qui me rend si attractif quand on me rencontre. Parce que je suis la personne avec qui tu vas pouvoir t’isoler dans un cocktail pour dire du mal de l’ensemble de la salle. Et ça, c’est pas complètement jouissif ? Pour une plus ample compréhension du phénomène « lange de pute », reportez vous à l’article de Nina. Bref j’assume complètement mes défauts, j’en fais même des qualités. C’est normal, je suis tellement intelligent !!!!

lundi 6 mars 2006

Ma vie est un sitcom porno

Sous titre : Dieu est partout.

Sous la pression générale, je suis obligé d’écrire un article pour vous raconter mon week end, et plus particulièrement ma soirée de samedi. Je n’avais pas vraiment envie, parce qu’à part une ou deux anecdotes, on reste dans quelque chose que vous n’avez que trop l’habitude de lire : de l’alcool, du sexe, de la débauche…

Mais apparemment il faut quand même que je le raconte, alors je m’exécute…

Plantage du décor : semaine de merde, Nina a déprimé toute la semaine, moi je me suis cogné 38 à 39°C de fièvre en continue, ça a démarré par une jolie rhino, puis c’est devenu grippal et ça se termine en bronchite façon cancéreux en fin de vie… Alors pour rappeler quand même, cette semaine je passais un entretien très important pour mon avenir professionnel. Vous imaginez qu’avec la fièvre et 2h de sommeil dans les jambes, j’ai été au maximum de mes capacités intellectuelles !!!!! Si je croise Dieu, je le fume ! Heureusement au milieu de tout ça j’ai appris que j’avais validé mon semestre (ouf !).

Donc me voilà abordant le weed end avec une réelle appréhension, que peut-il se passer après une semaine pareille ? Ben n’importe quoi voyons ! Donc ma collègue de promo russe m’informe que je suis obligé de me rendre à sa soirée de samedi. Oui je trouve aussi qu’on m’oblige à faire beaucoup de choses en ce moment, mais que voulez-vous, je suis faible môa ! Donc je prends Nina sous le bras et nous voilà devant un étal de vodka sibérienne.

Pour être sûr que je vienne ma russe m’avais préciser « on ne sera pas nombreux, il a moins d’alcool, et surtout on ne fête rien, donc ça sera calme ». L’embuscade de folie !!!! Mais comment avec tout mon entraînement j’ai encore pu me faire avoir ? Mais ça sentait le piège à 20 bornes et moi j’y fonce la bouche en cœur !!!! Je suis nul quand je m’y mets quand même… Donc fatalement on se retrouve à une petite quinzaine, avec du champagne parce que son mec a eu son concours de la fonction publique ! ON FÊTE RIEN DE PARTICULIER ? Pfffff Je suis parti à minuit trente avec 4,5 g dans chaque bras… Une épave…

La mère Nina elle était déconstruite, elle a passé une bonne partie de la soirée sur une poire, à bader une étagère fixée à 2m du sol en face d’elle, j’ai des photos, elle est belle, mais plus totalement attribuée (il n’y a plus personne, c’est flippant, elle est floue à force de boire !). Donc elle fini par migrer vers le canapé, ce qui la rapproche de son étagère, et elle lui déclame son amour, et se lance devant une assistance médusée à l’explication du pourquoi du comment qu’elle a une vie sexuelle avec les étagères ! (on l’a déjà expliqué 20 fois, relisez les vieux articles)

Donc direction le métro, et retour dans nos quartiers, je suis quand même très très saoul, et j’ai envie de sortir… Mais pour d’obscures raisons je dois me lever à 11h le dimanche matin, et Nina aussi, alors que faire ? Oui tient avant de continuer, je vais quand même préciser ceci : on l’a fait une fois (de se lever aux aurores un dimanche), on le fera pas deux, la prochaine fois par pitié passe un soir, tu verras on sera en meilleure forme, bref on se refait ça quand tu veux… Mais pas un matin, ok ? Fin du message personnel...

Donc il est plus raisonnable de rentrer, Nina s’exécute, et elle vous racontera, si elle le souhaite, sa nuit tout en triptyque… Moi je décide de partir en boite, forcement, et me promettant de rentrer pour 3h du matin ! Je suis drôle de dire ce genre de connerie, je sais… Donc me voilà au bar, je commande mon verre, et le temps que le serveur me le prépare, je lance un regard bovin à l’assemblée, et je passe en mode radar « le premier qui me sourit je passe la soirée avec ». Personne ne me sourit, forcement, donc désabusé je me retourne vers le barman, je prend mon verre, et là mon regard croise celui de la bombe qui est assise à la droite, je ferme un œil (très classe) pour ne pas le voir en double, il est très beau, je souris, il me sourit, il rougit, je lui propose un verre, il accepte. YES, JE VAIS BAISER CE SOIR ! Non vous n’avez pas loupé d’épisodes, il suffit que le mec accepte quelque chose venant de moi, ça veut dire qu’il est prêt à parler, et donc il se fera avoir et finira avec ma bite dans son cul, c’est mathématique, je transforme toujours l’essaie… N’est pas sex symbol qui veut…

Donc on papote, on papote, et il m’apprend qu’il est américain, il vient de Seattle, il passe un mois sur Paris, il me trouve très beau, il adore la France et les français, je n’ose pas lui demander son age, je ne suis pas sûr qu’il soit totalement majeur en fait… Il me demande s’il peut passer la nuit avec moi, avec un accent très prononcé, je ne peux malheureusement pas vous le reproduire ici. J’accepte, mais le problème c’est qu’il vit avec plusieurs autres américains, bref chez lui c’est pas possible. Qu’à cela ne tienne, allons chez moi !

ET MERDE ! J’ai oublié un léger détail, un détail tout frisé, un détail avec un accent toulousain, un détail qui dort dans mon lit ce soir : Emma ! Que faire ? Rentrer, mettre Emma dans la baignoire, et baiser comme des castors toute la nuit à côté ? Non quand même ça ne se fait pas voyons… Il reste une solution : prendre un taxi et aller à l’hôtel ! Nous sommes samedi soir, nous sommes sur Rivoli, il est 3h du matin, nous cherchons un taxi, et donc nous allons à l’hôtel à pied (note pour plus tard : brûler un taxi pour se défouler de ne jamais en trouver quand c’est important). Et on se couche gentiment dans une chambre double avec deux petits lits côte à côte. Oui ben moi quand j’ai pas de chance j’ai pas de chance, et il n’y avait plus de grand lit voilà. Et je me fais violer…

Oui vous avez bien lu, violer, le petit il était entreprenant, et il savait ce qu’il voulait, voilà ! Il me demande très poliment si je veux bien « aller en dedans de lui ». MAIS BIEN SÛR !!!!! Et là c’est le drame. Oui parce que c’est une fois qu’il a un sexe « au dedans de lui » que l’américain se dévoile. Vous avez déjà vu un film X homo (oui parce que dans les hétéros je sais pas) américain ? Pour ceux qui connaissent pas ça donne à peu près ça : « Oh Yeah, fuck, fuck my ass, fuck da ass, fuuuuuuuuck, oh yeah baby, come on, fuck me, fuck, fuck, fuck, fuck, i’m gonna cum, oh yeah jesus ! », en gros je suis obligé de couper le son sinon j’ai envie de rire ! Je pensais que c’était juste pour les films, une espèce de légende urbaine tirée de je ne sais quel réalisateur tordu… Et bien pas du tout !!!!

Ce charmant jeune homme c’est acharné à hurler le nom de Jésus Christ Notre sauveur tout le long de l’acte sexuel ! Et moi ya des moments où je n’ai pas vraiment envie d’entendre parler de Jésus. Ça donnait quelque chose comme ça « Oh fuck, jesus christ, oh jesus, fuck, fuck, jesus, oh jesus christ, oh yeah, jesus !!!!! ». Là l’alcool m’a beaucoup aidé, oui je me suis concentré sur ce que je faisais pour ne pas rire. Et puis au bout de 5/10 min de « JESUS, OH YEAH FUUUUUCK », j’ai perdu pied, je me suis lâché, j’étais dans mon film X rien qu’à moi, et il en a eu pour ces « fuck » le petit américain croyez moi. Donc, comme dans les films, on change de positions toutes les trois minutes, on fait des trucs acrobatiques, qui relèvent plus de l’exploit sportif que de la recherche simple du plaisir, des trucs à vous filer des crampes pour vos trois prochaines vies, bref des trucs de ouf. Je pensais pas être aussi sportif au passage… Donc après trois portés en levrettes transversales il m’informe qu’il va jouir « oh fuck, i’m gonna cum ». Enfin je peux dormir, merci mon dieu !

Le lendemain on remet ça au réveil, je vous raconte pas, c’est pareil… Et on se met à papoter, et comme je ne suis plus morte poule, je me souviens de ce qu’il m’a dit. La vision qu’un américain a de Paris et des français est très intéressante. Par exemple en parlant de la Tour Montparnasse il me dit « on dirait une noire queue, mais une grande ! », voilà no comment ! J’apprends également qu’il est venu à Paris pour devenir « model », et je dois avouer qu’il a du potentiel ce petit, il est beau, il est beau, il est beau, IL EST BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!

Je viens de recevoir un mail de sa part, il veut me revoir très rapidement, je pense que je vais répondre par l’affirmative, bien entendu je vous tiendrais au courant de ma vie sexuelle avec un futur mannequin.

vendredi 24 février 2006

Débauche

DÉBAUCHE. n. f. Excès dans le boire et dans le manger, et quelquefois Habitude, goût de ce genre d'excès. Faire la débauche. Faire débauche. Aimer la débauche.

Il s'applique, dans un sens moins défavorable, à l'Action de se livrer un peu plus que de coutume aux plaisirs de la table. Nous avons fait hier une petite débauche. Ce sens est familier.

Il signifie aussi, d'une manière générale, Dérèglement des moeurs. C'est un homme qui a sombré dans la débauche, abruti par la débauche, perdu de débauches.

Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

*Début de parenthèse*
Je trouve que les vieilles définitions, il n’y a rien de mieux pour bien prendre la mesure et la portée des mots que l’on emploie aujourd’hui, souvent à tort et à travers…
Pour le coup, je ne vous apprends rien, mais avouez que les académiciens, ils ont l’art et la manière quand même, ça en jette !
*Fin de parenthèse*

Pourquoi je commence l’article comme ça ? Pour vous annoncer le retour de Gauthier le débauché, le vrai, le seul, l’unique, celui que tout le monde aime.

Actuellement je suis dans une phase de transition, entre les années bénies de fac, et l’âge adulte. Adieu soirées apocalyptiques, adieu insouciance permanente, adieu alcoolisme chronique… Et je dois dire que plus j’y pense, plus ça me fait mal !!!! Alors quoi, parce que j’approche du quart de siècle et de la fin de mes études, je dois forcément devenir adulte ? Mais c’est marqué où cette connerie ? J’ai jamais rien signé d’abords…

Fort de cette constatation je m’en vais vous conter mes excès du précédant week end. Oui quitte à entrer dans l’age adulte, autant le faire en beauté !!!!! Me voilà donc invité à une soirée tout ce qu’il y a de plus conventionnelle avec mes camarades de promo. Mais il y a dès le départ hippopotame sous cailloux. En effet la demoiselle qui nous reçoit si gentiment est en fait russe, et de surcroît sibérienne. Et qu’est ce qu’une russe de Sibérie fait mieux que quiconque sur cette planète (y compris moi mais avant cette soirée j’en doutais encore) : boire des litres et des litres de vodka importée !

Fort de mon alcoolisme latent, alimenté par des litres d’Absolut depuis ma plus tendre enfance, je me rends confiant à ce que je considère comme un petit défis personnel. Résultat des courses ? Je me rappelle plus trop de ma soirée. Je me suis laminé en profondeur, j’ai atteint des sommets (gouffres ?) que je ne soupçonnais pas pouvoir un jour touché du doigt. Pour faire court : j’ai sorti des phrases dont seul moi ai le secret à des gens avec qui je le rappelle (toujours pour les deux du fond qui suivent pas) je suis en cours encore jusqu’au mois d’avril : « je t’adore, tu es formidable, tu es fantastique, c’est toi que j’aime le plus ici » *deux sec plus tard à quelqu’un d’autre* « je t’aime, tu es formidable, tu es fantastique, c’est toi que j’aime le plus ici » ; etc…

Bref je vous laisse imaginer l’épave… Mais je suis digne, et j’assume, et après avoir récolter quelques échos (oui j’ose retourner en cours la semaine qui suit et demander ce que j’ai fait de ma nuit), en fait tout le monde ne m’apprécie que bien plus… (je ne suis pas sûr que cette phrase soit en français correct). Comme quoi, comme dit l’adage : « Vodka connecting people »

Mais le mieux reste à venir, oui parce qu’une fois au fond, je continue à creuser. Donc me voilà effondré sur un canapé à la périphérie de Paris, il est 1h30 du matin, je suis morte poule comme jamais de ma vie, et la pièce se met à tourner à une vitesse folle autour de moi. Que faire ? Partir dans le centre pour aller en boite bien sûr ! (qui a dit va te coucher vieille outre pleine ? Attention j’ai les noms…). Donc je descends les deux étages et j’atterris en rouler-bouler sur l’avenue. Là déclenchement de l’opération « toi aussi trouve un taxi quand tu as 4 grammes 50 », je me concentre, je franchis un passage piéton, déjà 10 minutes se sont écoulées depuis que je suis sorti de l’immeuble, ça me semble de plus en plus dur mais j’y crois encore. Le prochain passage piéton je peux le faire en mois de 7 min, je me le promet (tu as déjà essayer de voir quand le feu est vert alors que tu dois fermer un œil pour vérifier que tu as encore tes deux bras ? Je te le dis, la mise au point prend du temps..). Mais comme dieu est un grand farceur, il me lance immédiatement un défi.

Défi de la mort qui tue : trois mecs du style « échappé du 9-3 en conditionnel pour le viol de 45 lycéennes dans une cave » me croisent lors d’un de mes grand moment de solitude (j’essayais désespéramment de m’allumer une clope alors que je n’avais plus aucunes coordinations de mes mouvements). L’un deux, le plus mignon de surcroît, me dit :

- Eh, qu’est ce que tu as là ? (montrant l’extrémité de ma main gauche)
- C’est un appareil photo !
- Chouette, tu nous prends en photo ?


C’est quoi ce mec ? Là s’engage une discussion, il me présente ces potes, ils m’informent qu’ils vont dans un bar à hôtesse, et me demandent de les suivre « pour s’éclater entre mecs ». étant à 45 grammes je le rappelle, je leur dit fièrement « pour moi s’éclater entre mecs, c’est forcement sans filles, je suis gay ! ». Ni une ni deux je me prends en pleine face : « ouais c’est cool, viens avec nous ya des mecs aussi, tu vas t’amuser ». Mais pourquoi je ne suis pas encore mort ? On se posera la question plus tard…

Donc on papote, le petit mec mignon me drague ouvertement, devant ces potes, et ils me proposent de m’embarquer en caisse. Je ne les connais pas, je suis morte poule, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas où ils vont, donc j’accepte. On traverse Paris à 160km/h. On boit, on papote, ils sont adorables, me posent pleins de questions sur ma vie, moi j’en fais de même. On se gare. Je suis très fier de moi, je n’ai pas vomi dans la voiture (une trois portes et comme j’étais à l’arrière, ben j’avais pas le droit de vomir quoi !). Ils insistent pour que je vienne en boite avec eux, je refuse poliment et je leur laisse la carte de l’endroit où je vais au cas où ils veuillent me rejoindre. Je m’éloigne de la voiture et je remarque un détail troublant « putain, ils sont immatriculés 93 ! ». Je remonte une rue glauque, un mec m’apalgue :

- Eh mec, viens chez moi tu vas t’amuser !
- Non merci, je suis attendu (complètement faux mais bon il me faisait peur)
- Mais tu verras, il y a plein de filles super belle, tu vas t’amuser, je te le garantis !
- Je suis gay…
- Super, il y a des mecs aussi, tout aussi beaux, viens je t’ouvre la porte, tu vas pas regretter…


Mais qu’est ce que c’est que ce bordel (c’est le cas de le dire) ? Il y a des mecs dans les bars à hôtesses maintenant ? Promis dès que j’ai 500€ à cramer dans une soirée, je vais y faire un tour, l’idée me plait. Je m’enfuie en lui rétorquant que je suis fauché…

Je ne sais pas du tout où je suis, je m’approche d’un taxi pour lui demander comment je me rends au Louvres de là, il me dit « je vous y emmène ! ». Je pensais pas être si loin que ça… Je monte, 1 min après il me débarque. « mais attendez, on était où là ? » « ben à Châtelet, 7,50€ svp » PARDON ????????????? L’encufoiré (© Muriel Robin), je le crois pas, je me promets de brûler deux ou trois taxi si je m’en rappelle encore le lendemain !

Me voilà donc en boite, enfin, il est quelque chose comme 2h du matin (enfin j’imagine puisque je suis incapable de lire l’heure…). Je m’approche du bar, commande un verre, le bois, et je m’effondre sur un tabouret, et me rends compte que je n’aurais pas dû prendre un verre. Les gens me parlent, je me rends compte de rien, très vague souvenir… Tout ce que je peux dire c’est que j’ai galoché des mecs, à mon avis au moins 5 ! Dont un que j’ai tenté de violer dans les toilettes (quand je bois je suis encore plus chaud que d’habitude) mais le pauvre il était dans le même état que moi et n’arrivait pas à bander. Moi frustré, moi en colère, moi vouloir homme qui bande. Je sors des chiottes en furie, et je me mets à hurler « mais pauvre con, tu bande même pas, t’es une épave, et tu veux mon numéro de téléphone et me revoir ? Mais tu crois quoi, que j’ai du temps à perdre avec des vieux moches impuissants ? ». Oui quand je suis saoul, en général, je suis gentil, en général… Là je sais pas pourquoi mais je me suis transformé en putasse hystéro ! Bref normalement c’est là que tu te fais vider, et ben non !

Donc après ça, tout le monde a dû se dire « je vais pouvoir me faire sucer par l’épave là bas », l’épave étant moi pour ceux qui suivent toujours pas. Et donc je me suis retrouvé à me faire draguer par des bombes, et des moins bombes… Le fait est que je me souviens plus trop, sauf qu’à un moment je violais tranquillement un beau black contre un miroir sur la piste, et là un mec me tape sur l’épaule :

- Euh excuse moi de te déranger, mais après c’est à moi, ok ?
- Pardon mais de quoi tu parles ?
- Ben une fois que tu as fini avec lui, tu t’occupes de moi, d’accord ?
- …


N’ayant aucune dignité, je me suis gentiment exécuté une fois que mon beau black s’est éclipsé, non sans avoir précisé au préalable « attend moi au bar avec une vodka-get chouchou, j’en ai pas pour longtemps ». Vous avez dit pute ?

Voilà je pense que j’ai fait le tour, une dernière chose toute fois avant de vous laisser à vos tristes vies, en partant je demande au barman combien je lui dois, sachant que j’ai bu comme un enculé toute la nuit, et il me répond « 16€ ». Soit deux verres. L’histoire ne retiendra pas qui m’a offert les 10 autres, je n’ai même pas voulu le savoir…

jeudi 16 février 2006

Un article pour rien

Lectrice, lecteur, autre, je m’adresse à toi pour t’informer que je n’ai strictement rien d’intéressant à dire. Alors je vais pondre un article (forcement !). Le but premier de ce blog c’est d’être une sorte de journal intime, t’es d’accord ? Donc c’est parti…

Je m’en vais te conter mon escapade toulousaine de ce week end, tu vas voir lecteur c’est folklo !

Mercredi 3h02 (du matin pour les deux du fonds qui suivent pas) :

Je prends une décision mûrement réfléchie au vue de mes finances catastrophiques : ce week end je rentre à Toulouse. Comment payer un billet d’avion quand on bouffe des pâtes ? « Allo maman, oui je vais pas bien en ce moment, j’accumule les merdes, j’ai besoin de vous voir, que tu me dorlotes, que tu me fasses des madeleines, que tu me disse que je suis ton fils aîné préféré, tu me payes un billet d’avion ? » *Insérer ici le sourire le plus hypocrite de votre répertoire* « Bien sûr mon chéri, tu arrives quand ? » (ndlr : je n’ai pas appelé ma mère à 3h02 mais le lendemain matin, je ne suis qu’un demi-monstre, quand même…)
Et voilà je suis ignoble, je sais, surtout que ma mère sait très bien que je viens pas pour la voir mais pour me biturer avec la bande à neuneu qui me sert de groupe d’amis. De plus Nina sera sur place aussi, tu rajoutes à cela une présentation officielle du Yome à la troupe, je me devais d’en être…

Vendredi 8h00 :

Mon réveil sonne…

Vendredi 9h00 :

Mon réveil sonne toujours…

Vendredi 10h00 :

JE SUIS EN RETARD !!!!! Je me prépare en 2 min, je fais ma valise, j’oublie mes magazines pour l’avion. Je me baisse pour les prendre (ils sont « rangés » sous ma table basse), et là c’est le drame : mon genou gauche m’informe que je devrais passer le week end sans lui (traduction il implose sous mon poids). Là je dois dire que comme je suis un homme et que je suis grand et fort, je me mets immédiatement à pleurer sous la pression (et la douleur surtout).
Résultat : je ne peux donc plus marcher sans ressembler à un GIG/GIC !!!!
Seule solution : prendre un taxi (centre de Paris ---> Orly = je n’ose même pas l’imaginer le prix !)

Vendredi 11h00 :

Oui rapidement pour moi ça veut dire 1h, et alors ???? Je boite jusqu’à la station de taxi la plus proche (impossible de remettre la main sur cette foutue carte de taxi que j’avais « rangé là parce que si un jour j’en ai besoin je la trouverai rapidement »). Là un type est avant moi dans la file, un taxi se profile à l’horizon, le monsieur me lâche un généreux « tu as l’air presser, je t’en pris prend le ! » avec un sourire qui voulait dire quelque chose comme « tu me suce salope ? », mais bon pas le temps… Je demande au chauffeur s’il va à Orly (ben oui j’ai pas l’habitude de sortir de Paris en taxi môa), et le charmant jeune homme me lâche un « tu parles il doit bander pour le coup ! ». Là tu rajoutes le chauffeur de taxi qui me raconte toute sa vie (viiiiiiiiiiiiiite opération iPod, c’est pas poli, mais ça fait du bien !)
Qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu pour attirer tous les tarés de la Terre ? 23,80€ plus tard je suis à Orly… avec une heure d’avance !!! J’aurais peut-être dû boiter dans le métro et j’aurais été à l’heure quand même ! Non je souffre trop (limite hélitreuillage pour sortir du taxi).

Vendredi 12h30 :

« Je vous mets sur un autre vol ? Vous êtes en avance… » « Non, mon billet n’est pas modifiable » « Ah tant pis, il va falloir attendre alors »
Je hais le personnel d’Air France !

Vendredi 13h50 :

« Votre commandant vous informe que nous survolons actuellement la Creuse » « … »
Je prends l’avion assez souvent, et je dois dire que c’est la première fois qu’on me fait le coup ! Quand je le raconte hilare à mon père, il me dit hilare aussi « mais c’est pour vous dire que si vous vous écrasez vous ne tuerez personne ! ». Je rappelle à l’assistance que j’ai peur de l’avion, heureusement que je n’ai pas penser à ça là haut, sinon je me petit suicidait.

Vendredi 16h00 :

Je souffre trop, je décide d’aller voir mon kiné, qui me connaît depuis que j’ai 10 ans. C’est pratique ça permet de débarquer sans rendez vous. Là tu rajoutes un merveilleux « je souffre, tu peux regarder vite fait ? ». et ça marche, non sans que je me prenne un merveilleux « alors le parisien, ça va bien sous ta pollution ? ». Mais bon ça c’est autre chose.
Il m’annonce, qu’en fait, je n’ai aucun problème au genou, pas de problème aux ligaments, pas de problèmes aux muscles, alors pour lui ça vient des os. Il ne me manquait plus que ça ! Je promets de consulter un docteur, et je me sauve (à l’heure actuelle je n’ai toujours pas vu un docteur et j’ai encore mal, mais c’est mon côté maso qui ressort). Et puis de toute façon le généraliste va encore me dire « mais Gauthier, tu sais très bien que tu es hypochondriaque… » OUI ET ALORS ?

Vendredi 22h00 :

Je suis à la bourre à mon rendez-vous avec Emma, Yome, Lucie, Mister Big et Nina.

Vendredi 22h30 :

J’arrive à mon rendez vous, au passage je greffe une ancienne collègue de promo de l’année passée. On part dans un bar pourrave de notre belle ville. J’avais oublié qu’Océane avait fricoté avec le serveur, ce qui nous fait une tournée à l’œil (parce que lui il m’a reconnu, moi je m’en suis souvenu en moins de 5 min, c’est un record perso).
Et avec Mister Big on se fait engueuler par un Yome qui nous trouve « bien sage ». Eheheheh le coquinou, qu’est ce qu’il a pas dit ! Deux tournées plus tard je me souviens juste que je lui tripotais les oreilles. Mais je vous rassure, on est resté soft !
Bon peut être qu’en fin de soirée je l’ai embrassé sur la bouche au milieu d’une boite bondée, mais comme je suis poli, j’avais demandé la permission, et je l’ai obtenue (tu te demmerde comme tu peux Yome maintenant pour sauver ta réputation)

Épilogue :

Voilà je ne vous raconterai pas la soirée de samedi, elle est totalement inintéressante (j’ai bu, j’ai mangé, j’ai fait l’andouille en boite), ni celle de dimanche (j’ai dormi). Je suis donc rentré à Paris le lundi soir (en taxi = 29€ ; note pour plus tard, le taxi le soir c’est plus cher), et depuis je glande en attendant de reprendre les cours vendredi.
Et je t’informe ami lectrice, lecteur et autre que je viens de taper un article de 1132 caractères pour ne RIEN DIRE ! Et je suis sûr que je t’ai fait sourire au moins trois fois. Ce n’est pas la peine de nier, je t’ai vu.

vendredi 20 janvier 2006

L’homme que j’aime

(article écrit par Nina)

Comme je suis un peu exhibitionniste, j’ai décidé de faire une déclaration d’amour sur mon blog. Bien sûr, j’aurais pu aller chez Bataille et Fontaine demander au monsieur s’il veut ouvrir le rideau ou pas mais faut pas déconner non plus ! Manquerait plus que j’aille faire le guignol chez Arthur avec son jeu de boîtes que j’ai quand même du mal à saisir (enfin, j’ai pigé le concept, je comprends pas pourquoi y a des gens qui restent là longtemps et pourquoi ils pleurent tout le temps). Bref, il faut savoir dire aux gens qu’on les aime et moi, je le fais en public, en plus, mais avec classe.

J’aime, donc. Mais pas comme vous le pensez : juste un amour pur et chaste, une amitié très forte car l’amitié, c’est de l’amour. Hé oui, car l’homme de ma vie, c’est Gauthier.

Gauthier, je l’aime quand on parle politique étrangère
Gauthier, il m’énerve à trop boire et à conduire après
Gauthier, je l’aime quand on est sur la même longueur d’onde et qu’on dit les choses en même temps
Gauthier, il m’énerve quand il est en retard
Gauthier, je l’aime quand il prend des délires avec moi
Gauthier, il m’énerve quand il gâche ses possibilités en faisant l’andouille
Gauthier, je l’aime quand on passe des soirées à se vider la tête devant des conneries qui ne font rire que nous ou à peu près
Gauthier, il m’énerve quand il me dit que je vais me prendre un mur alors que je le sais très bien et que je fais semblant de pas voir. Et puis il m’énerve à avoir raison quand il me dit que je vais me prendre un mur.
Gauthier, je l’aime parce qu’on peut parler de tout sans tabou.

Mais surtout, Gauthier, je l’aime parce que quand je l’appelle à minuit et demi en larmes, il m’écoute, il me réconforte et même il m’engueule quand je tombe dans le trop mélodramatique. Oui parce qu’il faut le savoir, le Gauthier est équipé d’une fonction « coup de pied au cul ». Exemple, discussion que nous avons eu l’autre soir.
Nina, mode « je chiale » : « Bouhouhou, j’en ai marre, y a rien qui va, je vais rentrer chez mes parents !
- Pourquoi ?
- Mais je leur coûte trop cher !
- Mais enfin, tu vas pas rentrer chez toi ! Tu vas faire quoi, là-bas ? En partant, tu vas juste donner raison à ceux qui attendent que tu te plantes ».
Oui, pour la petite histoire (pourquoi je voulais rentrer), mon proprio refuse de me rembourser ma facture de plombier (800 euros), quand même, sous prétexte qu’il fallait que je fasse juste faire le devis, lui demander et après, faire les travaux. C’est vrai, après tout, qu’est-ce que je fais chier à chouiner pour une fuite dans la salle de bain ? Comme a dit la secrétaire du proprio : « mais une fois que le réservoir aurait été vide, y aurait plus eu d’eau ». Oui, c’est vrai, j’aurais pu patauger une semaine de plus dans ma salle de bain, ce que je suis exigeante, quand même… Donc voilà, mes sous de Noël sont partis chez M. le plombier, mes parents vont sans doute m’aider mais j’en ai marre de leur coûter du fric. Au passage, si un lecteur s’y connaît un peu en droit des locataires, qu’il me fasse signe.

Donc, Gauthier (désolé pour la digression moumour). On passe plus de temps à rire qu’à pleurer, quand on est ensemble, mais de savoir que je peux l’appeler au milieu de la nuit et qu’il m’écoutera, j’avoue qu’il y a peu de mecs qui feraient ça pour moi. Et c’est le seul que je peux écouter au milieu de la nuit parce que même si j’aime pas qu’il m’appelle 36 fois par jour, quand c’est grave, j’écoute. Tous les deux, on conchie la terre entière, on emmerde nos concierges et nos proprios, nos profs incompétents et nos tuteurs de stages esclavagistes. On dit du mal des gens qu’on n’aime pas et qu’est-ce que c’est bon ! On va manger des fois au McDo ou alors dans notre chère cantine du Marais, on fume, on rit. Gauthier, c’est le seul mec avec qui je peux délirer sur la vie sexuelle des huîtres. Oui, en fait, la semaine dernière ou celle d’avant (peu importe), je fais : « Pfffff, j’ai la libido d’une huître en ce moment… Quoi que je ne connais rien à la vie sexuelle d’une huître.
- Mais attends, les huîtres, ça passe son temps à partouzer sur des poteaux et puis c’est SM, une huître, ça passe sa vie accrochée à un filet. »
Ben voilà, y a que Gauthier pour me répondre ça et me faire rire avec la vie sexuelle des huîtres. Parce que même quand je pleure, il arrive à me faire rire. Hé oui, un Gauthier, c’est magique.

Laissez-moi vous raconter notre rencontre (de toute façon, c’est moi la chef du blog, je fais ce que je veux). Tout commence en 1999, fin janvier ou début février, je ne suis plus très sûre. Ce jour-là, il faisait gris et froid et je me gerçais les fesses sur le banc en béton devant l’UFR d’histoire. Je discutais avec Sandrine, notre amie nymphomane amatrice de 106 verte, et Rachel, mon ex meilleure amie frustrée et aigrie. J’avoue que je me souviens pas du tout de quoi on discute quand Sandrine nous ramène soudain un grand gars en faisant : « Ben, voilà les filles, moi je vous ramène un mec ! Gauthier, Nina, Rachel. »

J’avoue que je l’avais déjà croisé deux, trois fois, sans lui parler, mais il était difficile de pas le repérer : 1m94, un peu rond (mais pas plus que ça, ça faisait plus rondeurs de la fin de l’enfance qu’autre chose) mais surtout, une doudoune bleu EDF avec deux bandes jaunes fluo sur les manches. Moumour, je suis sûre qu’à l’heure actuelle, tu me détestes d’avoir révélé ce détail. Donc, on commence à discuter, je ne me souviens pas du tout de quoi. On sympathise bien et le lundi suivant, au lieu d’aller en cours de géographie, on va à la cafétéria avec Sandrine et Silvia, une amie andorrane. On retrouve sur place Guillaume, un ami du lycée de Gaugau et on parle de cul, de cul, puis de cul. Petit à petit, je me dis qu’il est plutôt mignon, Gaugau et on dirait bien qu’il me drague, à m’appeler « amour » et à me regarder droit dans le seins. Puis un jour, il découvre mon intérêt pour lui grâce à la finesse de Sandrine et il m’explique : « non mais là, je veux pas de relation sérieuse alors…heu… non. » Ce n’est que six mois plus tard que j’ai appris la vérité : le problème n’était pas tant qu’il ne voulait pas une relation sérieuse, le problème était que j’étais une femme. J’avoue que le jour où j’ai su ça, le râteau que je m’étais pris devint soudain le plus facile à digérer de toute ma vie amoureuse ! Evidemment, certains argueront qu’il aurait pu me le dire avant mais à cette époque, Gauthier était encore officiellement hétéro donc ne le lui reprochons pas.

Curieusement, ce vent nous a rapproché et nous sommes devenus inséparables. Ce qui a quand même pas mal aidés fut Internet : à l’époque, on était les seuls à l’avoir et on passait nos week-ends (oui, je ne l’avais que le week-end, chez mes parents, à l’époque) à s’envoyer des mails. Curieusement, notre amitié a dérangé Rachel. En très gros, cette fille était ma meilleure amie mais je pense qu’au fond, elle me détestait. Dès qu’un mec semblait s’intéresser à moi, elle en tombait amoureuse pour mieux me reprocher après le fait qu’il s’intéresse à moi et pas à elle. Nous étions tous trois en cours ensemble et Gauthier et moi nous passions des mots genre : « bite, couille, je te prendrai nue la tête dans le micro-ondes » et autres joyeusetés du genre. Le problème, c’est que Rachel ne supportait pas qu’on parle de sexe donc on ne la faisait pas participer et elle faisait la gueule, persuadée qu’on disait du mal d’elle. Du coup, en cours, elle se mettait entre nous et se penchait en avant pour qu’on puisse pas se passer les mots (qui passaient quand même dans son dos). Je veux pas dire mais je serai jamais assez garce pour écrire des mots méchants sur une fille qui est à côté de moi. Et forcément, elle tombe amoureuse de Gauthier et me voilà à nouveau la rivale. Sauf qu’à l’époque, j’étais maquée avec Pierre le pervers (enfin, façon de parler) et Gauthier était devenu mon meilleur ami. Brouetter avec lui ? Mais ça va pas, c’est limite de l’inceste !

Dans les premiers temps, Gauthier m’a apporté une chose précieuse : il m’a appris à jouer à la belote. C’est idiot mais quand je repense à ma première année, ce qui me revient avant tout, ce sont les parties de belote sur la pelouse du Mirail, mon petit pense bête à côté (alors, les atouts c’est valet, 9, as, dix, ça faut tant de points…) et notre merveilleuse façon de jouer, pas du tout à la parlante. Genre : « tu prends ? » Gros raclement de gorge qui veut dire : « si tu prends, connasse, je te pends avec tes propres tripes ». « Heu… non, ça ira ». N’empêche que ça me manque, la belote…

Mais notre amitié n’a pas toujours plu mais au fond, on s’en fout : je ne regrette aucune des personnes qui nous a tourné le dos. Hé oui, parler de cul, ça nous fait rire, jouer les pintades, ça nous fait rire. Mais bon, on va pas jouer les sérieux et sages rien que pour plaire. On est comme on est et puis c’est tout.

Bien sûr, nous eûmes des orages, 7 ans d’amour, c’est l’amour fol. Mille fois tu pris ton bagage, mille fois, je pris mon envol… Il n’empêche qu’un amour de 7 ans, c’est plus que toutes nos histoires d’amour cumulées (j’ai comme la sensation que cette phrase nous fait passer pour des loosers de l’amour). Même quand on se dispute (généralement, les causes sont oubliées et digérées dès le lendemain), même quand il m’écoute pas, même quand je l’écoute pas, même quand il m’impose Priscilla et Lorie, même quand je veux pas aller voir une daube au cinéma, on s’aime et puis c’est tout. Si un mec n’accepte pas Gauthier, il peut aller se faire voir.

En bref : moumour, je t’aime !

mercredi 18 janvier 2006

La saleté

Minuit : bilan de la journée, levé à 14h, je traîne toute l’après midi en sous-vêtements, nourriture : nicotine et caféine. Je réponds à mes mails. Je passe sur les chats, je vérifie le blog. Je pars manger à l’extérieur. Des gens me regardent dans le métro, d’autres m’ignorent. Tout est normal, Paris est pleine de gens seuls qui ne communiquent qu’à travers des regards dans le métro. Merveilleuse avancée technologique que le portable, on peut parler, mais pas directement, pas avec les gens que l’on croise, uniquement avec ceux de notre cercle. Ces gens-là, assis en face de moi, ce sont les « autres », je ne les regarde que pour avoir matière à analyser, ou critiquer, ou montrer mon indignation. Ils sentent mauvais, ils ne sont pas beaux. Les « autres » c’est la saleté.

Cette saleté me poursuit, s’insinue partout en moi. Elle me dérange. Je dois encore mettre ma main sous mon nez pour respirer du parfum. Je dois détourner le regard, la saleté est visuelle : les SDF, les pauvres, les cons, tout sent mauvais, tout est saleté.

Je passe la soirée sur le net, je ne parle qu’aux gens qui m’intéressent, les gens beaux, les gens que je connais déjà, mes amis. Je zappe les autres, toujours ces autres, ils sont partout, la saleté est chez moi. Je me sens agressé, j’ai la nausée. Comment puis-je retrouver le sourire ? Comment pourrais-je avoir envie d’aller vers les autres ? C’est impossible. Je dois conserver ce que je suis, ceux que j’aime, je dois me protéger.

Je me sens seul. Personne ne me regarde chez moi, personne ne me parle, personne ne respire mon air, je me protège trop ? Non si j’ouvre la porte les autres vont entrer, et je serais sali.

Un homme veut venir se faire baiser. Encore un, c’est le quatrième ce soir qui me le propose. J’accepte, j’ai besoin d’un miroir dans lequel me trouver beau, me trouver important, même si ça ne dure qu’une heure. Je prends une douche, je dois me débarrasser de la saleté, des odeurs, des sensations, je dois être neuf, presque vierge, pour supporter que quelqu’un me touche, me sente, me baise… Je frotte, je commence déjà à me transformer, je le sens. Je suis beau, je suis désirable, je suis cet homme à qui j’aimerais tant faire l’amour, à qui j’aimerais tant donner, sans rien attendre en retour. Comment pourrait-il résister ? J’ai besoin d’être sûr qu’il soit séduit au premier regard, qu’il me déshabille avec ses yeux, qu’il me regarde avec ses mains.

La sonnette retentie, avant d’ouvrir la porte je regarde une dernière fois ce visage dans le miroir, j’aime ce reflet. Je mouille mes lèvres quand j’ouvre la porte. Mon cœur s’emballe quand je pose mes yeux sur lui. Il entre en me souriant, il me regarde, il a une lueur dans les yeux. Mais il ne me voit pas, il ne voit que cet homme que j’offre à tous ces amants de passage. Je suis devenu celui que j’aspire à rencontrer, celui que je ne suis pas. Il flatte un étranger, il lui dit les choses qu’il a besoin d’entendre pour se laisser aller. Je deviens complètement l’autre, je sais qu’il est à moi, je l’ai séduit, je le tiens. On s’étend, on se caresse. Nos transpirations se mélangent, nos râles se synchronisent. L’odeur de sa peau, l’odeur de son sexe, l’odeur de son excitation, l’odeur de son plaisir, tout m’envahit et me transporte. Je lui donne tout, je viens en lui, le voile se déchire et je retombe.

Je me retire, fébrile, et tel un puceau découvrant l’orgasme je m’effondre sur le lit, je ne le regarde pas, il me parle encore, il me flatte toujours. Je ne suis plus là, je ne veux plus être là. Je touche mon ventre, mon torse, mon sexe, tout est moite, tout est sali. La saleté, elle est encore là, elle vient de moi, elle vient de lui, elle vient de nous. Je ne la subis pas, je l’ai désiré, je la chéris. Pour la première fois de la journée je ressens et j’exalte, bref je vis.

Qui sont les autres ? Cet homme dans le métro qui me sourit, cette femme qui rajuste le blouson de son bambin dans la rue, ce SDF qui parle tout seul avec sa bouteille de vin à la main, cet homme que j’invite chez moi à 2h du matin, ce reflet dans le miroir de ma salle de bain ? La saleté c’est les autres, oui, mais c’est moi aussi, elle m’empêche de m’ouvrir, mais j’en ai besoin pour me sentir vivant. Je dois devenir ces « autres » pour la supporter.

La vie n’est-elle qu’un cercle où je suis en train de me perdre ?

mardi 10 janvier 2006

Un article triste

Nina m’a dit aujourd’hui « je n’écris que des trucs sur ma loose en ce moment, il faut impérativement que je fasse un article drôle cette semaine ». Ben moi j’ai le cafard ce soir, je devrais donc me forcer à aller au lit comme ça ? Non je vais en faire profiter tout le monde, tant pis pour les stats de drôlerie du blog. J’ai le blues et je vais le crier haut et fort…

Alors par quoi commencer ? Ah ben non en fait, il n’y a pas besoin de faire de chronologie, je suis lunatique, je passe du rire aux larmes en moins de 5 min. Bon ce trait de caractère est accentué par la fatigue, la déprime, ou la faim, mais bon même quand tout va bien dans le meilleur des mondes, je peux avoir envie d’aller me cacher sous ma couette en me répétant « mais pourquoi personne il ne m’aime ? ».

En plus là forcément mon mac m’aide bien puisqu’il ne me passe que des musiques inscrites sur la playliste « à écouter avant mon suicide » technologie aléatoire de merde…

Je vais quand même essayer de m’auto analyser. Ouais ça coûte moins cher qu’un psy et c’est surtout beaucoup plus rapide… Alors je suis à Paris après 15 jours chez mes parents. Ils m’ont pris la tête, mais ça vous le savez déjà. J’ai revu mes amis mais pas tous et pas autant que je l’aurais souhaité. J’ai mes examens dans moins de 15 jours et j’ai strictement rien préparé. Je n’ai pas de stages en vue, et l’échéance se rapproche. Je dois me rendre chez un médecin pour évaluer un pretium doloris. Je sors avec deux mecs en même temps, mais celui qui m’intéresse vraiment se détourne un peu trop de moi à mon goût. Voilà en gros, mais j’oublie le problème récurrent : je manque cruellement d’argent pour terminer mon année malgré un prêt étudiant (que j’ai joyeusement gaspillé à tort et à travers).

Donc prenons les problèmes dans l’ordre de priorité :

1/ L’argent, problème : il m’en manque, solutions : arrêter de me cuiter tous les week-ends (je me pends), ne plus faire de shopping (argh les soldes commencent cette semaine), arrêter de fumer (mais ça va pas non ?), faire cracher l’assurance au maximum (ben voilà j’ai trouvé).

Ça c’est fait, la suite maintenant.

2/ Mes parents, problème : ils me prennent pour un ado attardé incapable de gérer sa vie, solutions : gérer ma vie et leur prouver que j’ai tort (ahahahahah et puis quoi encore ?), me plaindre des mauvais traitements auprès de SOS Enfance maltraitée (là j’aurais un peu honte quand même), ou pire auprès de ma grand-mère (je garde l’héritage… à méditer…), les faire culpabiliser à mort parce que le pauvre gaugau il est tout seul dans la grand’ ville et il a besoin d’un soutien familiale sans faille (ben voilà !)

Je suis ignoble je sais…

3/ Mes exams, problème : j’ai rien préparé, solutions : payer les profs (j’ai dit que j’étais faucher, faut suivre…), coucher avec les profs (ah non là même avec la meilleure volonté du monde ce n’est pas humainement possible, un jour je vous ferais passer un trombinoscope de mes profs vous comprendrez..), croire en Dieu et compter sur ma chance insolente le jour de l’exam (ben ça marche depuis que j’ai passé mon bac, alors on va pas s’arrêter en si bon chemin).

Oui il n’y a de la chance que pour les pourris…

4/ Le stage, problème : j’en ai pas, solutions : faire jouer mes relations ( si seulement je couchais utile ça pourrait aider, mais non il faut toujours que je me tape le petit peuple pfff), postuler partout (ça c’est déjà fait, et manifestement il me manque le petit truc en plus, communément appelé PISTON), croire en Dieu un peu plus longtemps que durant la semaine d’exam (après tout du moment qu’on m’oblige pas à bouffer une ostie).

S’il existe, je vais me prendre un retour de bâton dans peu de temps moa…

5/ Les mecs, problème : j’en ai deux, solutions : attendre que l’un des deux s’en aille (et ça ne sera pas le bon), les larguer tous les deux parce que c’est pas bien la bigamie (oui ben c’est mieux que de baiser tous les soirs un mec différent), en choisir un et me consacrer à ses beaux yeux (oui et puis il me larguent le lendemain, ou il me dit « ah bon tu pensais qu’on été ensemble ? C’est mignon »), en prendre un troisième pour passer le temps et laisser décanter tout ça (et en plus je sais qui, ben voilà).

Bon ben, je crois que j’ai fait le tour, que de solutions je peux pondre en moins de 15 minutes, je suis très fier de mon cerveau de plus en plus tordu avec l’age ;)

Bien sûr si vous avez des suggestions je suis preneur. Parce que ça ne va absolument pas se dérouler comme prévu donc je prévois de me reprendre tout en pleine face d’ici à 10/15 jours. C’est le temps qu’il faut pour que je refoute toute ma vie en l’air en général.

Comment ça je suis superficiel, et je ne sais pas ce que c’est que d’avoir de vrais problèmes ? Et alors ? Je déprime avec ce que j’ai… Dans le fond je suis un garçon tout simple ;)

Ah oui j’oubliai, LA solution globale à tous mes problèmes : Saint Léxomil ;) J’adore le progrès… Comment ils faisaient avant ? Un jour je vous écrirai un article sur les vertu de la médication dans ce domaine typiquement français : le mal-être au quotidien…. (ou autrement dit je-ne-sais-pas-pourquoi-mais-je-vais-pas-bien-alors-je-me-shoote)

mercredi 28 décembre 2005

Temple solaire quand tu nous tiens…

Une fin d’année 2005 à la hauteur de l’année écoulée. En effet il reste encore 3 jours avant 2006 et je ne sais toujours pas si on va y arriver. Océane vous a expliquer dernièrement que par sa faute, et son entière et exclusive faute, l’année 2005 fut longue, extrêmement longue… Je ne vais pas revenir sur le pourquoi du comment, mais il n’empêche que je ne comprends toujours pas comment en ce 28 décembre 2005 je suis encore en vie. Pour ceux qui ont pris le blog en route vous pouvez toujours vous reporter à mes articles précédents. Rien que cet été ce fut mémorable…

Donc que se passe t il dans ma vie actuellement pour que je n’en vois pas le bout de c’te putain d’année de mes deux … Je suis actuellement en vacances, et pour fêter ça, je suis redescendu dans ma belle ville rose. Je vis donc chez papa-maman (ouais je sais ça fait bizarre mais mes parents n’ont toujours pas divorcé, je sais je ne suis pas normal), et ce pour 17 long jours. J’ai eu du mal à m’habituer à Paris, mes amis me manquaient, mes parents aussi quelque part, mais là je dois vous dire quelque chose de très sérieux, la prochaine fois que je reviens à Toulouse, je vais à l’hôtel !

PUTAIN MAIS QU’ILS ME GONFLENT LES VIEUX !

J’en parlais à Océane cette semaine et elle me répond « mais Gauthier, en fait là tes parents considèrent que tu as encore 15 ans, ils t’empêchent de sortir, de prendre le voiture, de te coucher tard, de vivre ta vie comme tu veux, et ça te fais chier ? Ben écoute réagis comme si tu avais 15 ans, tu vas voir ça va les calmer.. » Ben je dois avouer que c’est pas con du tout comme idée, donc me voilà lundi soir à faire… le mur ! Si j’ai 24 ans, et je fais le mur une fois que mes parents sont couchés… Mais où va le monde ?

Pourquoi ça se passe mal avec eux ? Bon vous connaissez ma tendance à l’alcoolisme festif, et donc le week end où je suis revenu ils m’ont prévenu « on te prête les voitures, mais si tu en abime une, c’est fini tu roule à pied ». Ok message reçu… Déjà le soir même Mister Big vomi sur la voiture que j’utilise (à savoir celle de ma mère). Pas bien ! Mais ils ne disent rien. Le jeudi de la semaine suivante je vais en boite, la boite où Océane travaille, et on se met complètement minable. Je fini à parler à des gens dans une langue qui m’appartient, je suis tellement saoul que je ne sais pas ce que j’ai fait 70% de la soirée (ça fait un gros trou ça quand même). Et en sortant sur le parking un gentil monsieur me parle, on papote de je-ne-sais-plus-trop-quoi, et en même temps je me retrouve à fumer un joint qui sort de je ne sais où ! Là je suis fini. Mais encore faut-il traverser Toulouse, qui conduit ? Personne ? Bon tant pis c’est moi… Et dans une avenue suffisamment large pour passer trois semi remorque de face, j’accroche un rétro… aie… Là Mister Big qui connait mes parents, me dit « tu t’es fait arracher le retro sur le parking pendant que tu étais dans la boite, tu t’es fait arracher le retro sur le parking… » Et il me le répète à peu près 20 fois dans l’espoir que je m’en souvienne le lendemain. Quand j’ai raconté ça à mon père bizarrement il ne m’a pas cru, moralité, j’ai plus droit de toucher aux voitures.

Voilà pour la petite histoire. Mais s’il y n’y avait que ça… Donc je passe mes journées à me faire grave iech dans ma banlieu lointaine (à 20km de Toulouse ya rien à faire…) et pendant ce temps que se passe t il dans la civilisation ? Océane et Mister Big cumulent les problèmes… Surtout Mister Big le pauvre il lui en arrive des vertes et de spas mûres en ce moment, d’ailleurs je profite de notre notoriété pour lancer le grand « Mister-Big-o-thon » Donné, donné, Dieu vous le rendra… Mais il vous racontera ses malheurs mieux que moi.

Donc fin d’année pourrie, pas de zizi. Oui hier je devais retrouver un chouchou pour aller faire des galipettes. Enfin quelque chose de positif pendant mes vacances, on doit se retrouver au sauna vu que chez mes parents on ne peut pas, et chez lui non plus. Donc je me pointe dans un sauna glauquissime de ma belle ville rose à l’heure dite. J’attends, j’attends, j’attends, je fini par rentré parce qu’il fait -15°C, je me retrouve à thon-land. Que des vieux à poils en train de s’enculer dans tous les coins, ça sent le vieux sperme, le vieux cul, bref je suis aux anges… j’attends toujours. Là je reçois un texto « j’ai cassé ma voiture je suis rentré chez moi pour pleurer », ben ma fin d’année pourrie est contagieuse en plus ! Super !!! Donc je suis seul, nu, au milieu de vieux qui s’enculent… Je décide de baiser quoiqu’il m’en coute. Et merde après tout j’ai fait 30 km pour arriver là, je mérite ma pipe. Je cherche un mec de mois de 35 ans, et je fini par en trouver un, il a mon âge, il est beau, il me plaît, et à mon avis je lui plais puisqu’il me suit partout (oui un jour je vous ferez un article consacré aux saunas, ce merveilleux monde à part). Je rentre dans le hammam, il me suit, je m’assoie, un mec s’assoit à coté de moi dans le brouillard et commence à me caresser. Je me laisse faire, il m’embrasse, je me laisse faire, il me prend par la main pour m’emmener dehors et se trouver une cabine, je me laisse faire. Retour à la lumière : ARGH C’EST PAS LE BON ! Et me voilà devant un mec de 35 ans mais bien bien sonnés qui m’entraine dans une cabine, et moi avec mon érection rouge de honte à ne pas savoir quoi dire (il vient quand même de me tripoter pendant 15 min sans que je ne proteste). Je m’esquive prétextant un besoin urgent de me laver ! Et puis je réfléchis « après tout il est bien aussi, un peu âgés, mais bon je le répéterai pas… ». Et je m’enferme dans une cabine, il me fait comprendre qu’il veut se faire sodomiser, je m’exécute, mais ça ne rentre pas, même à grand renfort de poppers ça ne passe toujours pas, il passe sur moi et il s’assoie comme un bourrin sur mon sexe, forcement avec l’élan là ça passe, bon je n’ai pas souvent mal quand je baise, mais cette fois je me suis fait défoncer le pubis, bref il prend son pied, il jouie en deux min et se sauve… Et moi je fais quoi ? Bon ok j’ai compris je me branle et je vais me coucher. SOIREE DE MERDE !!!!

Donc programme de la fin de semaine, je prépare le réveillon, je refuse de rencontrer de nouvelles personnes, je refuse de prendre la voiture, je refuse de baiser, je refuse de boire, je refuse de respirer, bref, en fait je vais peut être me coucher et attendre 2006 sous ma couette… Parce que à notre niveau le suicide collectif n’est pas loin, mais alors pas loin du tout, surveillez votre télévision, si vous entendez parler d’un nouveau « Temple solaire » sur Toulouse, c’était nous ;)

samedi 3 décembre 2005

Gauthier, 24 ans, profession, fieffée salope ;)

Alors pour expliquer un peu je vais vous retranscrire une conversation qui me fit réfléchir quelque peu. Dans la semaine, votre cher Gauthier appelle Océane qui se trouve avec Mister Big :
- Tu as baisé aujourd’hui ?
- Non …
- Moi oui !!!!
- De toute façon je ne passe pas ma vie à baiser… Pffff
- Ah ouais ? Et dimanche, tu t’en n’aies pas fait trois en 6h ? Allez combien de mecs tu as baisé dans ta vie ?
- Mais j’en sais rien…
- Mais essaye…
- Je peux dire une moyenne de 50 différents par ans.
- C’est tout ?
- Là moi j’aurais plutôt dit une centaine par ans !
- Mais non regardez depuis que je suis sur Paris (1e octobre) j’en suis à … (2 min plus tard) … 10 ! Sur 8 semaines ça fait presque un par semaine, c’est ma moyenne ! ça compense les périodes où je baise pas !
- Et quand est ce que tu baise pas ?
- Ben regarde, en septembre … (3 min plus tard) … ok c’est un mauvais exemple j’en ai eu 5 !
- C’est bien ce qu’on disait…
- Ok … (sentiment de solitude intense) … je suis une salope !

Donc pour mémoire j’ai une vie sexuelle active depuis 2000 (j’ai commencé avant, mais avant c’était… avant… bref), ça fait donc 5 ans. Et selon mes calculs et mes stats perso (50/ans) ça me fait donc : 250 mecs !!!! PUTAIN 250 ! Et encore, je suis sûr après cette conversation qu’on peut revoir le chiffre à la hausse. Par exemple 2004 fut soft (mes études me prenaient beaucoup de temps, et j’ai vécu quelques mois chez mes parents), mais ça compense 2003. Sainte année de tous les excès… Sexe drogues, alcool et rock’n’roll ! Là c’est sûr j’ai battu tous les records, et Océane m’a rappelé que ça m’amusais beaucoup de l’obliger à m’aider à me souvenir des prénoms de tous… Suis sadique par moments ! Quand je relis mon journal, je découvre des choses « tiens, j’ai baisé avec lui ! Ouha mais je m’en souvenais pas, c’est de la super bombe en plus ce mec… ».

Donc je suis une salope. Bon ben nous voilà bien avancé… Qu’est ce que je vais faire moi maintenant ? ça me fait doucement rire quand je vois dans un article que la moyenne nationale est de 14 partenaires pour un homme et 3 pour une femme dans toute une vie ! La différence vient du fait que les hommes non contents de gonfler le chiffre ne comptent pas de la même façon que les femmes qui en général ne mentionnent que les hommes qui ont réellement compté pour elles. J‘entends d’ici les mauvaises langues qui disent que je fausse les statistiques, JE NE SUIS PAS LA CAUSE DE TOUS LES MAUX DE CETTE PAUVRE PLANÈTE !

Je me souviens quand je suis arrivé dans le milieu. J’étais tout jeune (19 ans à peine) et je pratiquais déjà le plan cul. Mais pour une autre raison, je pensais être bi (muarf muarf muarf j’en ris encore, bref), et je ne me voyais pas rester avec un mec. Je pensais que ça me passerait, ou que je passerais ma vie avec une femme et que de temps en temps je lui mettrais une ou deux cornes avec un mec de passage. À cette époque donc on me présente un jeune homme (d’un an mon aîné) et il me dit « putain je viens de perdre un pari, je devais me faire 150 mecs cette année et mes amis me payaient une bouteille de champ’, mais j’en suis qu’à 116, j’aurais jamais le temps, il faudrait que j’en baise 34 en 4 jours ! ». Putain, 150 ? Mais comment est ce possible ? Et il n’en a eu QUE 116 ? Mais, mais, mais, mais c’est quoi ce mec ???? Je me souviens que ça m’avait choqué à mort, je ne comprenais pas, surtout pour une bouteille en boite, donc pour 400F de l’époque. J’ai bien changé…

Donc 250, ça en fait des litres de sueur et de spermes… Et de tant d’hommes différents. Qu’est ce qui me pousse à en avoir autant ? Ben déjà j’aime le sexe, et je ne pense pas etre le seul, hein les copains ? Ensuite, ça me permet de compenser pas mal de chose. Je baise à outrance quand je me sens pas bien, pas sûr de moi. Quand je me sens accompli, je n’ai pas besoin de troncher du puceau. Non ! Par contre une semaine comme celle-là, où Marc vient m’annoncer qu’il m’aime encore, mais qu’il ne sait pas vraiment ni comment, ni pourquoi, où je m’ennuie à la fac, où je m’ennuie tout seul chez moi le soir. Ben ça me pousse à multiplier les rencontres. Et j’ai fait fort : 4 en 5 jours, ça calme. Et pas du thon en plus. Et j’ai fait dans le mélange des genres : du 19 ans maqué de l’est de la France, du couple juif, et du beur jeunot bombasse. Toi aussi baise à l’international, ça va t’ouvrir l’horizon !!!!! Bref, mélange de forme, mélange de couleur, 2005 sera (est ?) interculturel !

De toute façon même quand je suis en couple je n’arrive pas à être fidèle, il faut toujours que je couche avec tout ce qui bouge. Pas pour tromper, non je reste fidèle. Comme dit Mister Big « c’est pas parce que j’y met ma queue que j’y met mes sentiments ». Je préfère coucher avec un mec que de penser à lui pendant 2 semaines. Oui une fois que je l’ai eu je m’en fous, et je retourne dans les bras de mon homme. Une seule fois j’ai trompé un homme, enfin de mon point de vue, j’ai mangé avec Marc alors que j’étais en couple avec un garçon que j’aimais beaucoup, et là j’ai vraiment eu l’impression de lui foutre les cornes. Pendant tout le repas, et toute la semaine qui s’en ait suivie, je ne pensais qu’à Marc, je l’aime encore et c’est là que je trompe mon homme. Pas en me faisant sucer dans un coin sombre par une poufiasse dont j’ai oublié le prénom. Chacun son point de vue. Mais ce qui est sûr ce que mon mec s’il me fait ça, je le tue ! Faut pas pousser…

Revenons à nos moutons, 250 !!!! Imaginons, ils m’auraient tous filé 1000€ (et je vaux bien plus que ça !), ça ferait 250 000 € !!! Putain, demain je me prostitue !!!!! Même avec des tarifs de groupe et de réductions pour les étudiants je rentrerais facilement dans mes finances !!!! Quoi je délire ? Meuh nan… Enfin le bilan n’est pas tout rose. Je me demande si un jour je serais capable de me caser, arf et encore pour quoi faire ? Me prendre le chou avec un abruti qui finira par porter des couches à force de se faire sodomiser ? Bof je suis pas sûr que la perspective m’enchante plus que ça… Mais continuer à coucher avec tout ce qui bouge et faisant attention de conserver une certaine distance, ce n’est pas non plus la plus belle façon de vieillir. Et puis ça va un temps, mais mon sex appeal finira par subir le poids des ans.

Ah lalalala que de réflexion philosophique à l’orée d’un week-end qui s’annonce long et sans sexe. Mais qu’est ce que je raconte ? Je vais être en retard, j’ai un roumain-espagnol à voir ce soir ! Et c’est reparti !!!!!! Enjoy ;)

Ps : petit rajout de dernière minute : je me sens bien seul sur le coup. Avoir autant baisé dans ma vie… J’ai l’impression que ce n’est pas la norme. Donc je demande à tout ceux qui le souhaite de mettre en com’ le nombre de partenaires sexuels que vous avez eu dans votre vie. Merci d’avance. Celui qui me bat gagne quelque chose, à négocier…

mercredi 23 novembre 2005

Une semaine de sexe

Si ce titre ne ramène pas plus de lecteurs, je me fais moine ;)

Donc voilà un article digne de Mister Big, mais à ma sauce quand même. Vous savez à quel point je m’ennuie et à quel point la vie et les sorties toulousaines me manquent. Que faire pour combler ce vide ? Tout simplement combler des anus ! (rho elle est belle celle-là, et oui j’en suis très fier na !)

Donc faisons les choses de façon chronologique, nous sommes mercredi, une grève ratp/sncf m’oblige à sécher (rho zut alors, comme c’est dommage !). Revenons un peu en arrière, mercredi dernier je papote toute la journée sur un chat et je tombe sur un rugbyman de 28 ans, blond aux yeux bleus de 85 kg MIAM. Il me propose de passer chez moi après sa journée de travail, j’accepte. Il m’appelle une demi heure avant d’arriver et me demande tout gentiment « euh je sors du travail, ça te dérange si je viens en costume ? », je réfléchis une milli seconde et je répond « mais noooooooooooon ! Dépêche toi !!!! ». Oui moi les mecs en costards ça me fou en feu… De toute façon qu’est ce qui me met pas en feu moi ? lol bref il se pointe donc sur le coup des 20h. On papote, j’apprends que ce mec bosse dans un ministère, il voyage beaucoup, on parle relations internationales, bref il est super intéressant, et en plus il est très beau. Après une heure de bavardage, on rigole du débile de la situation, se rencontrer pour une brouette et papoter de politique extérieure, on décide donc de se sauter dessus. Je le déshabille, et il est foutu comme j’adore : grand, du muscle, mais grassouillet là ou il faut, enfin bref je suis en train de me faire sucer par un magnifique pilier de rugby (breton de surcroît). Après une heure de brouette conventionnelle qui se termine par une magnifique levrette qui me fait quitter la Terre l’espace d’un instant, il se rhabille et rentre chez lui. Je n’ai pas son tel, en fait je ne connaissais même pas son prénom. Donc pendant qu’il remet son pantalon je le lui demande (oui suis poli quand même), et je sors un merveilleux « enchanté », RI-DI-CUL !!!!! Et je lui glisse que s’il veut me rappeler surtout il n’hésite pas… En fait ce garçon serait un parfait petit copain, enfin disons qu’il a toutes les qualités requises pour que j’aie envie qu’il soit mon petit copain. Mais bon il ne semble pas intéresser par ce genre de chose, alors j’espère qu’il me rappellera pour une brouette, ou pour une discussion politique autour d’un verre (suivi d’une levrette).

Le dimanche suivant, je papote avec un garçon à 5h du matin, il m’informe qu’il a un piercing au gland (diantre, je rêve d’e voir un en vrai, oui je n’ai encore jamais eu ça dans ma bouche…), il est mignon, gentil… Bref on décide d’aller boire un verre le dimanche soir en bas de chez moi. Il est anglais, avec un accent magnifique (moi l’accent anglais ça me met en feu). Il fait des études de droit (4e année), bref le garçon farpait ! Il repart après une heure de discussion fortement intéressante, parce qu’il a beaucoup de travail. On décide de manger ensemble le lundi. Le lendemain donc, je le retrouve encore une fois en bas de chez moi pour un resto gastronomique (Quick), on papote encore de tout et de rien, son accent rhaaaaaaaaa !!!!! je le ramène chez moi pour un café (oops j’ai pas de café, on s’encule ?) et donc on se saute dessus mutuellement. Et quand je dis qu’on s’est sauté dessus je n’exagère pas, j’en ai pété une latte de mon canapé… Je déchire ses vêtements avec frénésie, enfin je le vois : THE piercing !!!! Maman, Dieu existe ! Et en plus c’est beau ! Avec une main timide, je le prends, et je décide d’y goûter, là je suis beaucoup moins timide !!!! Bon à part pour le côté esthétique ça ne sert pas à grand chose. Sauf que le truc sympa c’est qu’avec mon piercing à la langue ça claque ;)

Une chose quand même sur ce garçon, il est bizarre. Moi je suis doux, câlin, tendre, bref je fais l’amour plus que je ne baise en réalité. Après je pète un plomb suivant l’humeur, mais c’est plutôt rare. Donc lui c’est pas tout à fait pareil. En fait il m’a demandé que je lui pince les tétons, bon soit, j’attrape ses tétons et je pince.

- Plus fort…
- …
- Tire dessus plus fort, pince plus fort, vas y tire dessus, MORDS-MOI !!!!


Et ben c’est la première fois qu’on me dit « mords-moi », et en fait ça me plaît !!! Donc j’ai mordu, tiré, pincé, traumatisé ses tétons, et ce jusqu’à l’orgasme… Bon piercing au gland oblige, il a fallu que j’y goûte jusqu’au bout… et niveau goût, ça change rien lol (suis con des fois moi pour penser que ça pouvait changer quelquechose looooooooool). Bref du sperme ça reste du sperme qu’il soit anglais ou français, qu’il soit aéré par un piercing ou pas… Le jeune homme se sauve pour aller à son cours de fin d’aprèm, et moi j’appelle Océane en commençant juste par :

- J’ai pas encore remis ma culotte, il est toujours dans l’escalier…
- Salope, tu viens de baiser ! Racoooooooooonte !!!!


Ouais c’est beau la transmission de pensée ;)

Bref AU SUIVANT (copyright Will and Grace saison 4) !!!!!! Donc hier soir (mardi), après une journée sans cours, je me colle sur le net. Je devais revoir mon anglais, mais manifestement il m’a oublié, qu’à cela ne tienne, je cherche un remplaçant. Ben oui c’est comme dans les équipes de rugby, il y en a toujours sur la touche pour remplacer au cas où. Donc je vais faire un tour sur mon banc de touche pour voir ce qui pourrait faire l’affaire (donc je fais le tour de ma liste de contact MSN). Là je commence à en chauffer 3, oui il fait toujours en mettre plusieurs sur le feu en même temps, on ne sais jamais lequel sera à point à temps, et puis certains peuvent vous claquer dans les doigts. Vous passer pour une allumeuse mais c’est pas grave, puisque ceux qui seront frustrés ce soir-là de pas avoir obtenus vos faveurs resteront sur leur faim. Donc on prochain coup, ils seront chaud beaucoup plus vite, et ils penseront « ce garçon est bien, il attend de connaître un mec pour coucher avec », donc ça tombe deux fois plus vite. C’est une technique mise à l’épreuve depuis longtemps, et grâce à elle je peux coucher avec la quasi-totalité des mecs que je chauffe sans qu’ils aient l’impression de prendre un ticket et de faire la queue ! Oui je suis une pute, et alors… Donc après moultes hésitations, j’invite un gentil cheminot de 25 ans, blond, yeux bleus, imberbe, musclé, passif à souhait. Il est 2h du mat’, mais c’est pas grave, j’ai faim… On se déshabille tout de suite, on se viol. Bon le truc c’est que le garçon aime qu’on lui donne des ordres (c’est fatigant, j’aime pas parler quand je baise moi !), des trucs du style « suce-moi, lèche-moi les pieds, à 4 pat’ trainée… », moi c’est d’un naturel quand je fais ça, j’vous raconte pas ! Et puis si je vous raconte « Euh … Tu peux me sucer s’il te plaît, si tu as envie, enfin ça me ferait plaisir… » ou encore un merveilleux « coquin va ! » MAIS C’EST NUL TOUT ÇA GAUTHIER, T’ES UN MEC BORDEL, TU PEUX ÊTRE VULGAIRE AU LIT !!!!!! Ben non j’y arrive pas…. Mais bon on continue quand même. Et enfin, à 4h du matin, on termine, ouffff. Mais comme je dois me lever à 7h pour aller en cours, je me dis que je vais avoir du mal. Heureusement pour moi monsieur ratp et Monsieur sncf ont conjointement décidé de ne pas faire circuler de train ce mercredi béni !!!!

Voilà donc à quoi ressemble ma vie en ce moment : je visite des anus amis, je multiplie les rencontres, mais toujours avec une cagoule, parce qu’en plus il fait de plus en plus froid. Pensez-y… à la cagoule… ça serait dommage d’attraper la crève les enfants ;)

lundi 14 novembre 2005

Week-end d’intégration

Je vous l’avais promis, le voilà, l’article qui relate les exploits de mon week-end. Donc jeudi soir avec une copine nouvellement apparue dans ma vie nous décidons de sortir. Après un resto jap délicieux, on va chez moi boire un ch’ti verre de cosmo (en fait on en a bu deux). On passe faire un bisous amical à Nina qui passe la soirée à répondre à des interviews croisée avec des blogueurs (perso j’ai pas vraiment compris ce qu’ils faisaient, mais bon moi suis pas un blogueur, suis un exclu, je peux pas comprendre muarf). Et on prend un taxi, direction le Red Light.

Il n’y a pas grand monde devant, on se dit qu’on a vite pouvoir aller danser, grave erreur !!!!!! une heure après nous voici donc sur la piste de danse. Ah vous voulez savoir pourquoi on a mis une heure à payer l’entrée et à prendre un vestiaire ? Ben nous aussi on aimerait bien comprendre comment c’est possible de faire la queue comme des kosovars dans une boite à 20€ l’entrée. Et encore je suis sûr que les kosovars ils sont plus courtois quand ils font une heure de queue, là j’ai vraiment ressenti ce que pouvait ressentir une sardine en fin de vie au moment ou le couvercle de sa boite se referme pour toujours (comment ça les sardines sont mortes quand on les met en boite ? Ah pardon je savais pas…). Bref je suis sacrement remonté, mais mon alcool lui il est bien descendu… On décide de se prendre un verre avant de danser. Cet établissement est rempli de prépubères, c’est affligeant ! Moyenne d’âge : 17 ans… Et là mon quart de siècle approchant se fait ressentir grandement. Bref je compte bien m’amuser quand même. Avant de piller le bar je vais aux wc, chouette les portes ne ferment pas à clés (pour éviter les mecs qui baisent dedans je pense) donc je suis dérangé pendant que je pisse (suis pudique ça me coupe tout, si je vais pas aux urinoirs c’est qu’il y a une raison bordel, j’ai besoin d’intimité moi dans ces moments-là). Je me lave les mains … à l’eau chaude, ben vi s’ils mettaient de l’eau froide aux wc, les gens n’achèteraient pas les bouteilles d’Evian vendues 7€ au bar !!!! Con d’abruti de patron de boite de merde qui pense qu’au profit, là suis en rogne (je comptais pas boire aux chiottes mais c’est pour le principe voilà, parce que quand je dis qu’elle est chaude, j’exagère pas, c’est limite supportable de se laver les mains !!!).

Un verre plus tard on danse près du podium, après une heure à prendre des coups de coudes dans les reins, et à me faire marcher sur les pieds, je décide qu’il est temps de reprendre un verre. Ma compagne du soir m’informe qu’elle souhaiterait bien rentrer. On décide de rester encore une demi-heure, le temps de vider mon verre, de mater le gogo dancer, et de nous faire marcher sur les pieds. Taxi, dodo. Là je me rend compte que c’est la deuxième fois de la semaine que je dors avec une fille, à forte poitrine de surcroît, et dans mon lit de surcroît, et en petit dessous de surcroît, la première deux jours avant étant Nina… À ce moment présent, combien d’hétéros mâles veulent me voir mourir dans d’atroces souffrances ??? Muarf, moi aussi je vous aime…

Le lendemain, c’est férié, on traîne au lit jusqu’à pas d’heure, on petit déjeune, et je file manger avec le brouetteur de Nina qui est de passage sur Paris pendant une heure. On dit du mal de Nina, il monte dans son train, et je me mets sur le net. J’allume la star ac pour voir Madonna, et là je me dis que ma fin de week end s’annonce morose. Un charmant jeune homme m’accoste sur un chat pour me proposer de passer une soirée riche en vodka à son domicile. Je ne le connais pas, il habite à l’autre bout de paris, je ne suis pas sûr de ces intentions, donc j’accepte avec plaisir ! On picole, on picole, on picole, je loupe le dernier métro, il me propose de mater un film con qu’il adore « Serial mother ». Si vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre, je vous le conseille, c’est à tomber, je ne dirai rien de plus ! On devait aller en boite mais il me dit qu’il préfère dormir, je répond que je vais rentrer chez moi, il insiste pour que je reste. Ok ! on câline, on dodote. Le lendemain, on brouette (brouette du matin, journée avec entrain !!!). je retraverse Paris dans l’autre sens, et je me mets dans un bon bain. Oui j’ai oublié un détail, important pourtant. Vous avez déjà vu « C’est du propre » sur M6 ? Ben son appart pourrait très bien passer dans cette émission ! Et moi, ben moi, je suis maniaque, enfin pas complètement, mais là quand je vois un appart comme ça, je redouble de maniaquerie !!! Donc je me sens sale, et con d’avoir dormi chez lui juste pour baiser, arf l’appel du sexe me fera vraiment faire n’importe quoi. Mais pas prendre une douche chez lui, là suis pas fou quand même, je voudrai pas attraper des maladies !

Le soir je me légume devant la trilogie, mon tel sonne :

- Salut, Gauthier ?
- Euh, oui !
- Chouette c’est bien toi, tu fais quoi là ?
- Je regarde la tv…
- Et tu compte sortir ?
- Non pas vraiment…
- Tu sais pas à qui tu parles, hein, avoue…
- Exact, qui es-tu ?


Oui parce que quand je reconnais pas une voix, je fais semblant au cas où ça me revienne plus tard dans la conv’, et donc en attendant je meuble avec des banalités, ça évite de vexer les gens. Mais aussi c’est pas ma faute s’il est pas dans mon répertoire !!! Donc pour expliquer c’était un ami qui vit sur Paris, je le connais parce qu’il a fait quelques années d’études sur Toulouse et qu’on avait des amis en commun. Il me propose donc de l’accompagner avec ses potes en boite, surtout qu’une autre amie toulousaine exilée sur Marseille depuis est avec lui sur Paris pour le week-end, donc il fait en profiter !!!!!
Direction la soirée Finally à l’Elysée-Montmartre. Même topo qu’au Red Light, un peuple pas croyable, on passe une heure avant de rejoindre la piste (ça vous rappelle quelque chose vous aussi ?) et je ne m’amuse pas vraiment. Il me faut une demi-heure à chaque fois que je veux un verre, on peut pas s’asseoir, nul part… Par contre petit bonus, l’eau aux chiottes est fraîche, ça rend la boite supportable !!! Mes amis rentrent tôt je décide de les suivre.

Voilà donc je suis sorti sur Paris, dans des vrais boites, mais c’est pas terrible, vraiment je suis déçu. Il faut être bourré, ou drogué pour danser 4 h sur de la techno. On peut pas changer de boite pendant la soirée, elles sont trop éloignées géographiquement, et il faut payer 20€ à chaque fois. Il faut prendre une bouteille pour avoir le droit de s’asseoir. Non je crois que ça va pas vraiment le faire tout ça. Par contre avec une amie on a décider de se mettre en chasse d’un petit bar qui deviendrait notre QG. Un truc plutôt friendly, pas trop cher, avec de la musique pop/rock. Voilà si quelqu’un a une adresse, je suis preneur ;)

mercredi 9 novembre 2005

Non je ne changerai jamais…

Bon il se fait un moment que je n’ai pas raconté n’importe quoi dans ce blog, pourquoi ? Ben parce que ma vie est triste sans aucun intérêt. Si si si si si si, c’est vrai, je m’ennuie. Je vais pas faire un article là-dessus, parce que d’abord j’arrête pas de vous en parler, et en plus ça m’ennuie de dire que je m’ennuie. Alors je vais plutôt vous parler de ma vie rêvée, celle que j’imagine le soir pour m’endormir paisiblement, celle qui m’est interdite ? Non pas totalement, explications…

Voyez aujourd’hui par exemple, ma journée type : je me réveille en retard parce que j’ai joué aux Sims toute la nuit, Océane n’a pas réussi à me réveiller (c’est merveilleux je l’utilise comme réveil, vu que son fils la sort du lit tous les matins pile poil à l’heure idéale, je t’aime océane). Donc j’arrive en retard en cours sans petit déjeuné, là je m’endors devant un prof qui se masturbe l’esprit sur des considérations géopolitiques, macro-économiques, sociales et humaines qui me dépassent avant 16h du matin. Mon cours de l’aprèm est annulé parce que le prof à mieux à faire que de venir nous voir, je rentre chez moi, je mange du coca (ben quoi, le coca c’est un aliment pffff), je commente le blog, je réponds à mes mails (uniquement des pubs et des trucs administratifs, mes amis ont pas le temps de m’écrire de beaux mails grrr). Et mes voisins du dessus me poussent à mettre le Best Of de Destiny’s Child que je me suis fait livrer la veille pour couvrir le bruit de leur perceuse. À ce propos je me demande ce qu’ils font avec une perceuse toute la journée depuis une semaine, c’est à se demandé s’il n’ont pas une vie sexuelle avec… Bref, on s’en fou…

Donc j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps pour penser… Mais penser à quoi ? Ben que je suis le prochain gagnant de la super cagnotte d’euro million à 2500 millions d’euros voyons ! Non j’exagère, 1000 millions me suffisent (quoi que je vais devoir me restreindre mais bon il faut savoir être raisonnables). Pour revenir à des choses plus rationnelles, j’ai fait toutes mes études sur Toulouse, j’y vis depuis la petite enfance, je n’ai donc jamais eu de rupture brutale dans mon environnement, je suis passé des amitiés de lycée à celle de fac, puis en même temps je me suis bâtit un réseau chez les pd, puis j’ai mélangé tout ça, et je me retrouve à la tête d’un groupe d’amis éclectique mais suffisamment bien construit pour nous permettre de passer des moments de bonheurs intenses. Et j’avais très envie de faire autre chose cette année, j’ai décidé en Juin de candidater sur la capitale pour « voir du pays » et me forcer un peu à bouger, et puis dans mon domaine il y a pas beaucoup d’opportunité en province aussi, déjà que même pour finir en France ça va être compliquer, bref… Fallait que je bouge. Et ça me faisait plaisir en plus ! Bon le souci c’est que j’ai eu la décision de la commission le jeudi et que la rentrée était le mardi d’après !!! Là donc tu as 4 jours pour déménager, trouver un appart, et changer de vie, même pas le temps de te faire à l’idée.

Donc l’urgence à résider à organiser une fête de départ (alcool + amis + voiture explosée = bonne soirée mémorable), ensuite de me faire loger le temps de chercher un appart (hop on appelle mamie elle connaît tout le monde), et trouver un appart (on drague des agents immobilier pour passer plus vite, visiter en avant première et on met en avant que nos parents sont rentiers, hop ça passe tout seul !). Oui bon ok mes parents sont loin d’être rentier mais j’ai juste menti par omission !

Et puis je me suis dit que j’aurai tout le temps de m’habituer à Paris « après ». Problème je m’habitue pas. Alors je me suis dit, il y 15 jours à peu près, « bon mon coco c’est le moment ou jamais de changer de vie, de te calmer, de mettre de l’ordre et de sortir un peu de tout ce carcan qui t’oppresse ». Résultats de courses : j’adore les carcans oppressants !!!! Et qu’est ce qui me manque en fait ? Sortir, boire, raconter des saloperies, aller dans des endroits connus, voir des gens connus, et surtout c’est vachement crevant de se faire des amis, dans le sens où combien de gens je vais devoir sonder et côtoyer avant de trouver les deux trois personnes intéressantes qui me correspondent ? Et surtout ne vais-je pas changer en essayer de m’acclimater à cette capitale démesurée ?

Non je ne change pas, je suis un peu comme les royalistes pendant la république « je suis plus royaliste que le roi », entendez que je suis encore plus moi qui si j’étais moi à Toulouse. Je n’ai jamais autant parlé avec un fort accent toulousain (accent que je prends quand je veux, je maîtrise très bien ce genre de chose, faut dire aussi que je parle très bien et toc), je suis salace au possible en public. Un ami de passage qui ne m’a pas vu depuis 2 mois m’a fait remarquer Lundi « et ben t’es en forme ce soir », et Nina et moi on se regarde et on fait « ben non depuis qu’on va dans des bars à paris on fait toujours ça » (à savoir on hurle des mots tel « anulingus », « sodomie », « salope », etc… On drague ouvertement le personnel, bref on est sales). Et surtout je regarde avec envie tout contenant vodkaïque que je peux croiser avec cet œil de chien battu « mais, pourquoi je n’arrive plus à me rappeler quand était ma dernière cuite ? ».

Donc le Gauthier parisien ça ressemble à quoi ? Le même qu’avant mais en pire. Et je peux vous assurer que quand il y a soirée ici, il faut que ça dégoise grave, sinon je me jette du 20e étage, le souci c’est que je n’ai pas ce qu’il faut pour dégoiser, donc je fais dans le local (petit verre dans des bars avec Nina n’co, et il faut impérativement qu’on aille en boite). Je ne pensais pas que ça me manquerait autant.

Un truc de plus, vous croyez peut-être que les autres de Toulouse me pleurent ? Mais pas du tout, enfin ils me disent bien que je leur manque, mais eux ils continuent à vivre, ils ne sont pas rentrés en monastère comme moi. Ils se font des soirées, Océane m’appellent quand elle est saoule, elle me réveille parce que moi suis au lit, Lucie pas mieux, Mister Big c’est pire (lui en plus il a une vie sexuelle avec des arrières boutiques et c’est moi qu’il appelle en premier bien sûr, alors que l’autre n’a pas fini d’enlever le sperme de sa bouche). Bref je pourrai m’épanouir sentimentalement. Je suis dans une ville de 11 millions d’âmes, avec 4 millions de célibataires. Là dessus on fait l’abattement des 10%, ça me laisse donc potentiellement 400 000 homos (filles et mecs), donc 250 000 pd, donc 100 000 jeunes pd !!!! Oui ça mérite une petite explication, je me base sur des enquêtes très précises, 6 % de la population mondiale est homo, mais ça passe à 10 % dans des sociétés développées et permissives voire légalistes, il y a plus d’hommes que de femmes, et plus de jeunes que de vieux. Mes chiffres sont super approximatifs, mais vous m’en voudrez pas, ce n’est pas un mémoire de socio !

Donc 100 000 plans cul potentiels, si c’est pas du rêve ça quand même, je me sens presque minable de n’avoir couché qu’avec (environ) 300 mecs. Là, l’approximation tient plus de mon alcoolisme, de ma fainéantise, et de tout un tas de paramètres qui m’empêchent de savoir avec exactitude combien de mecs j’ai tripoté avec mon zizi… Mais je ne suis pas un top model, en province c’est plus simple, on trouve un mec en boite, il est bof moyen, mais baisable, donc on rentre avec, ici ya tellement de choix, qu’on attend toujours que le groupe de connasses bodybuildées qui dansent torse poil et string apparent s’intéressent à vous ! Et forcement comme c’est pas du tout le cas, vous rentrez bredouille. Là je vais sûrement rappeler de bons souvenir à quelques un d’entre vous (n’est ce pas Boulou), mais pour se donner du courage, je bois, un peu, beaucoup, et moralité à la fin suis tellement torché que je suis incapable d’aller voir un mec, et surtout de le ramener. Un soir à Toulouse j’arrive en boite avec un mec qui me plait, je dragouille, je bois, il m’offre à boire, je retrouve le mec que je me suis taper dans les chiottes la semaine précédente, il m’informe qu’il aimerait bien remettre ça, il m’offre à boire, je bois, je vais sur un podium, un mec monte avec moi, il est beau, il est torse nu, il sent bon le cul (poésie quand tu nous tiens), je le galoche (ni une ni deux, je m’approche je le colle et je lui fou ma langue dans son orifice buccal), là le mec que je draguais demande à mes amis de m’informer « une fois qu’il sera moins occupé » qu’il rentre dormir, et mon plan de la semaine précédente me dit qu’il préfère rentrer parce qu’il a trop bu (il a essayé de me suivre), le temps que je me rende compte de tout ça le beau mec du podium était en train de s’enfiler un autre couillon. Résultat des courses ? J’étais bien saoul, mais je suis rentré seul… Bon vu mon niveau d’alcool le manque de sexe ne s’est pas fait ressentir de suite, mais bon ça fait chier quand même. Ben ici c’est un peu pareil, sauf que je n’ai pas d’ex plans, et que je n’ai toujours pas réussi à draguer qui que ce soit… Mais bon c’est pareil !

Bon je voulais en venir où moi dans tout ça ? Ben oui, je me souviens, je suis une ex-pute en repentance, mais je suis toujours une pute du dedans, et je m’assume pas : je suis devenu sage, c’est la loose. Donc si vous avez besoin je me loue pour des soirées, prévoyez juste la dose de vodka, plus il y en a, plus je mets l’ambiance. Nina peut m’accompagner suivant vos thèmes de soirée. ET NON BANDE DE COCHON JE NE PARLE PAS DE SEXE JUSTE DE METTRE L’AMBIANCE !!!! Quoi qu’une petite pipe, ça fait jamais de mal ;)

À bon entendeur…