lundi 14 août 2006

J’aime la moutarde

Je suis un personnage public. Comme à chacune de mes amies les stars, cela m’apporte son lot d’inconvénients et d’avantages. Mais les avantages sont bien au-delà des inconvénients (cette semaine tout du moins).

Dimanche, après un mois d’échanges et de tractations en tout genre, je prends un TGV, direction le tiers-monde (Dijon). Pourquoi ? Parce qu’un charmant blogueur, âgé de 18 ans et deux minutes, insiste pour que j’abuse de sa personne pendant tout un week-end. Moi je suis serviable, donc j’accepte forcément…

Mais il faut quand même préciser que tout le monde n’est pas à même de me faire faire 1h40 de TGV un lendemain de cuite, après avoir couché avec deux mecs dans les dernières 24h. Là c’est un cas à part. Quand je dis « cas », ce n’est pas péjoratif !

Ce jeune homme me touche particulièrement. Il est sensible, un peu fou, un peu torturé, mais il a la tête sur les épaules, et, malgré son jeune âge, il sait ce qu’il veut : coucher avec le grand Gauthier.

Ouais, bon j’entends encore les deux du fond qui se marrent en hurlant que j’ai la grosse tête, et que je me sens plus… Mais pas du tout (enfin si un peu, mais j’ai mes raisons). Il a pris contact avec moi pour une raison bien précise, et il a su faire ce qu’il fallait pour l’obtenir, il faut le reconnaître et le féliciter, non ?

Donc la révélation lui est venue après la lecture d’un de mes textes sur les Vingtenaires, il était en couple, ça ne lui convenait pas trop, mais il ne savait pas exactement pourquoi. À la lecture de ma prose, où je devais encore m’étendre sur une de mes soirées de débauche, il s’est dit « mais c’est comme ça que je veux vivre ! c’est ça que je veux ! ». Il m’a donc envoyé un mail pour me dire qu’il me trouvait génial blablablabla, mais que son admiration n’avait pas de but sexuel.

Qu’à cela ne tienne, on ne couchera pas ensemble puisque le monsieur veut juste échanger sur mes débauches ! Dans le même temps, il largue quand même son mec, sans me le dire immédiatement… Et puis un mois après, au milieu de rien, je reçois un mail qui commence comme suis « Finalement j'ai changé d'avis, je veux bien qu'on se voie et qu'on baise. ». Soit, mais j’ai peut-être le droit de donner mon avis non ?

On échange quelques photos, et comme je suis un garçon facile, j’accepte de le rencontrer. Mais problème, il est de Dijon et, contrairement à d’autres, ne veut (peut ?) pas venir à Paris. Je ne prendrais pas le TGV pour baiser un inconnu, j’ai ma fierté !

On discute un peu, et devant le désir qu’il fait naître en moi, je me surprend à commander un aller-retour pour Dijon (en première quand même, vais pas voyager avec les pauvres !). Et me voilà parti ! Mais ça va plus mon pauvre Gauthier… Tu traverses la France (oui j’exagère encore !) pour baiser un inconnu, yen a pas assez des inconnus sur Paris ? Pfff... Me suis surpris aussi à flipper comme quand je prenais la voiture à 18 ans à peine et que j’arpentais la région toulousaine pour retrouver mes plans culs, je pensais que cette période était révolue…

En vrai il est adorable et sexy (pas que j’en doutais, mais bon j’ai plus trop l’habitude de faire ça !). Et donc tout c’est très passé. Je ne vous dirai pas le nombre de capotes qu’on a utilisé, ni le nombre de pièces dans lesquelles on a fait des cochonneries, tout le monde s’en fout. Mais pour un jeune garçon de 18 ans, il a un sacré potentiel ;)

Donc voilà, je ne suis pas plus heureux maintenant, je traîne toujours mes casseroles, lui les siennes, mais au moins on a passé un bon moment. Et ça dans la vie d’un pédé dépravé ça n’a pas de prix (qu’est ce que je peux aimer les compliments quand même, c’est à se demander si j’en ai pas besoin pour vivre !).

Merci pour ce moment petit homme, en espérant que ça débouche sur une suite convenable mais tout aussi intéressante ;)


Gauthier serial fucker.

Ps : au réveil, il m’a dit : « si je m’étais imaginé, il y a un mois, quand je t’ai envoyé ce mail, que tu serais dans mon lit un jour… ».

Pps : je me suis fait mater par un mec dans le train au retour, un truc de ouf, il a passé 1h40 à me regarder droit dans les lunettes de soleil. Il était plutôt mignon, mais j’étais physiquement incapable de l’emmener dans les toilettes… Je vieillis… Mais quand je dis que plus on baise plus on est désirable, j’invente rien…

1 commentaire:

Les Pitous a dit…

Comme il a eu de la chance!
Que tu es altruiste!
Ta beauté est un cadeau fait au monde...

C. Rockwell