mardi 10 octobre 2006

Vous avez dit vacances ?

Une semaine, juste une, alors il faut en profiter !!!

C’est ce que je me suis dit mardi devant la masse de travail que j’avais à abattre dans la semaine. Alors c’est décidé, je suis en vacances, et tant pis pour tout ce que j’ai à faire. J’aurais bien le temps à Paris de me prendre la gueule sur tous ces soucis que je décide d’ignorer.

Oui le travail chez moi c’est un souci ! Un rapport de stage c’est un énorme souci, trouver du travail c’est un souci insurmontable !!!!! De toute façon j’ai besoin de vacances, non mais. Programme de la semaine : je dors, je bouffe, je vois mes amis, je vois mon filleul, je bois. Et un programme, en ces temps de campagne présidentielle, c’est sacré, il faut s’y tenir !

Vendredi soir :

Océane, son homme, et moi-même, décidons d’aller manger dans le resto-boite où Océane a travaillé pendant 10 mois. Le repas est plus proche du restoroute que du 4 étoiles, mais on s’en fout, on n’est pas là pour ça. On fini de manger, on boit du vin, de la sangria, on assiste à des scènes anthologiques (l’enterrement de vie de jeune fille d’un thon obèse avec la tête de shwarzie, comme quoi si elle peut se marier, moi aussi !). Et on fini par se prendre une (demi) bouteille de vodka, juste pour faire passer l’ambiance bodega au second plan, juste derrière la moyenne d’age (45 ans). Et au moment où je me demande ce que je fous là, Océane, dans sa grande mansuétude, décide de nous installer ailleurs.

C’est le début de la fin, la (demi) bouteille de vodka commence à faire son œuvre (elle s’ajoute à deux bouteilles de vins, une de sangria, et deux apéros, sachant qu’il est 1h30 à peine). Je suis morte poule, Océane aussi, son mec pas mieux. On comate, râlant d’avoir oublier le poppers, râlant de ne plus avoir de sous, râlant de ne pas pouvoir baiser, enfin surtout moi, parce que les autres ils vont baiser grrrrrr

Quand tout à coup, surgi de nulle part, mon envie de faire ami-ami avec les gens me retrouve. Je me dirige donc de groupe en groupe, papotant, complimentant des tatouages (la population s’est rajeunie passé 1h), taxant des clopes (alors que j’en avais, mais c’est juste pour communiquer), et puis une fois mon petit tour terminer je retourne dans mon coin, le sentiment du devoir accompli en plus.

Océane se penche vers moi, elle ouvre la bouche, elle commence à prononcer la phrase « Bon, on n’a plus rien à boire, on rentre ? ». Mais elle ne peut finir, car elle est arrêtée par une fille qui se met devant moi avec un immense sourire, et une bouteille de whisky à la main :

- Tu la veux ? On s’en va, je te l’offre !
- Ben non, fais-la marquer, tu la boiras la prochaine fois !
- Non, c’est bon, on n’est pas à ça prêt, je te l’offre, ça me fait plaisir.
- Ok c’est gentil, rentre bien…


J’attrape la bouteille, et je reste con. Le temps que je réalise ce qu’il se passait, la fille avait disparu. La bouteille était pleine ! Pas totalement, elle avait bu deux verres dessus. Et donc elle venait de me faire un cadeau d’une valeur de 100€ !!!!

Océane reste très con aussi devant la scène. On décide donc de ne pas partir de suite. Le seul souci dans l’histoire c’est que je ne bois absolument pas de whisky depuis mes 16 ans (une mauvaise gueule de bois due à cette boisson maudite). Donc me voilà à proposer des verres de whisky à tout le monde, en échange de vodka, rhum, bière, clope, n’importe quoi d’autre en fait…

Dans le quart d’heure qui suit, une fille (une autre), arrive devant moi avec le même sourire, et me tend une bouteille de whisky, une de rhum, une de sweppes lemon, une d’orange et une de pomme. Je commence à penser au complot… Elle me dit qu’elle s’en va et que c’est cadeau, parce que je suis gentil ;)

Océane en tombe du tabouret, son homme décide d’intervenir. Il prend la bouteille de rhum et la donne au premier mec qui passe. Là je dois avouer que j’ai pleuré, parce que le rhum j’en bois, alors que le whisky toujours pas hein ! Le con… Bref Océane planque les autres bouteilles pour qu’ils ne leur arrivent pas le même sort. Sachant que les deux dernières arrivées étaient à moitié pleines (je ne comprends pas les gens, offrir des bouteilles presque pleines, mais jamais j’ai fait ça moi !).

À partir de là, je suis parti un peu en couille, je me souviens avoir croiser un mec que je connaissais du primaire, on s’est raconté nos vies, on a échangé les tel, mais bon personne n’a rappelé… J’ai empêché une fille de se suicider, elle m’a fait pitié la pauvre. J’ai touché le cul de tous les rugbymen qui passaient à proximité. Grand moment de solitude quand j’y repense :

- Bonjour, je fais un sondage !
- Je t’en prie…
- Tu aimes les filles ?
- Oui.
- Tu aimes les garçons ?
- Non.
- Tant pis, je peux quand même te toucher les fesses ?
- …
- Merci, t’es choux toi !!!!!


Et personne ne m’a étranglé… Comme quoi, l’intervention divine ça a du bon ! En partant de la boite, j’avais décidé d’embarquer une des bouteilles, en souvenir… Je passe le bar, le vestiaire, l’entrée, et autant de gens qui travaillent là-bas, avec ma bouteille à la main. J’arrive sur le parking, je m’approche de la voiture, et là le mec du parking (connard !) m’arrête et m’informe que je ne peux pas partir avec la bouteille. Je me mets à l’insulter poliment, en lui précisant que je suis un ami personnel du patron (le patron m’a vu deux fois hein !). Et l’autre ne se démontant pas, m’amène voir le patron. Là grand moment dont j’ai le secret, je lui demande gentiment, il refuse, donc je passe en mode « j’ai deux ans » et je répète à l’infinie « je veux la bouteille, je veux la bouteille, je veux la bouteille, je veux la bouteille, je veux la bouteille… ». Au bout de quelques minutes, il craque. Et hop je pars avec ma bouteille !!!!!

Des fois j’ai honte…


Samedi soir :

Lefroid vient passer le week-end à Toulouse avec moi. Avec Emma le soir on décide d’aller à la crémaillère de mon petit frère. Grosse, très grosse erreur. Pour résumer la soirée, à la fin j’ai dit « bon les filles, on récupère nos déambulateurs garés en double fille, et on rentre ? ». Moyenne d’age de la soirée : 20 ans. Nous on a plus 20 ans… Et ça se sent, vraiment. Voilà je ne détaillerais pas plus, je suis déjà assez déprimé comme ça…


Dimanche soir :

Il faut se rattraper de la soirée de samedi. On va au resto avec Océane, Emma, Lefroid, et moi-même. Petit resto du centre de Toulouse, sympa, mais pas transcendant non plus. Avant et après on boit un verre dans le bar à goudous juste en face. Pendant on mange pas si mal, et on arrose à outrance de Chinon 2003. Après Océane décide de rentrer. Avant ça Lefroid trouve un saladier devant le resto (vous savez, ceux de votre grand-mère, ronds avec le fond plat, blancs avec des petites fleurs dessus), et elle le trouve trop joli ! Elle embarque donc le saladier, après nous avoir fait une scène de « je suis moldo-slave et je fais la manche avec un saladier » mémorable ! La soirée s’annonce mal…

Avec Emma et Lefroid, fort de cette crise de fou rire qui ne nous quitte plus (même quand mon Baby boy m’appelle pour me souhaiter bonne nuit) on file dans une boite à tafioles très connu dans notre Sud-Ouest. Je me gare devant (ou presque), et derrière nous une 206cc prend place. En sort deux mecs jeunes, pas si mal, et Lefroid ne peut s’empêcher de sortir une connerie (que j’ai oublié j’avoue). On engage la conversation avec les mecs, ils vont dans la même boite que nous, forcément…

À l’intérieur, on boit. On sniff du poppers. On rit. Bref c’est la fête ! Les mecs sont là, et ça drague à tous les étages (sauf moi, bien sûr, on est dans une boite gay, donc c’est normal que tous les mecs soient hétéros !!!!!). Lefroid se fait draguer par le conducteur de la 206cc, Emma par le pote du serveur du resto où l’on était le soir même, serveur qui tente de draguer aussi Lefroid. Vous suivez ? Moi pas trop.

Alors pour décoincer un peu cette situation complexe, je décide de lancer un « jeu-du-glaçon ». Tu connais pas le principe lecteur ? C’est simple, je prends un glaçon, je le mets dans ma bouche, et je le fais passer à ma victime (prétexte à faire des bisous en gros). Donc voilà que tout le monde se fait passer des glaçons, et ça roule des pelles à qui mieux-mieux. Au passage, je veux pas rapporter, mais Lefroid et Emma se sont roulé une pelle du coup ;)

Bref, à la sortie, il s’avère que le premier qui a dragué Lefroid était con, et très lourd, mais le second était moche, donc elle est partie avec les tel, mais rien de plus. Quant à Emma, son mec est mannequin (tatoué en plus, trop chouchou !!!!), mais il a 22 ans, et la Emma gérontophile que l’on connaît tous ne peut pas se faire claquer la galette par un mec qui faisait encore pipi au lit il y a à peine 15 ans… EMMA T’ES TROP CONNE !!!!!!!!

Bref, rien n’y a fait, elles sont rentrées sans kekettes (enfin si, la mienne, mais tout le monde sait que ça ne leur sert à rien…). Et moi je suis encore plus dégoûté par les boites homo de c’te ville de merde (pas un pédé baisable, PAS UN !!!! En même temps, une fois qu’on enlève le personnel, on devait être 5 pédés, ça aide pas…).

Après notre sortie de boite (et un petit « pipi dans la rue » made in Lefroid), nous retrouvâmes notre voiture. Et Lefroid (qui n’avait sans doute pas fait assez de conneries ce soir), décide de laisser un souvenir au propriétaire de la 206cc : un merveilleux « Bisous ☺ 06 74 .. .. .. » sur le pare-brise, écrit avec un rouge à lèvre bien sûr !

Là c’est définitif, on a encore fait n’importe quoi…

Voilà pour le résumé de ce week-end démoniaque. Je résume donc : je rentre à Paris avec :

- Une Lefroid morte de fatigue.
- Une bouteille de whisky.
- Des vêtements repassés (merci maman).
- Deux kg de graisse supplémentaire sur les hanches et le cul (encore merci maman).
- Trois bouteilles de poppers (merci Mister Big)

Mais sans :

- Rapport de stage.
- Travail.
- Vie sexuelle.

Mais bon, j’assume bordel !


Gauthier en vie par volonté divine…

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