mardi 31 octobre 2006

Une décision

Je sais que vous n’aimez pas des masses quand je parle d’autre chose que de sexe, mais après tout je suis chez moi et je fais ce que je veux, non ?

Avant de continuer, si vous voulez un instantané de mon week-end, allez sur le site de 7h48, elle en parle très bien, je n’ai rien à redire.


Maintenant je vais vous parler de quelque chose qui me turlupine depuis quelques mois déjà : la présidentielle 2007. C’est une ambiance de fin de règne qui prend la France en ce moment, on vit le moment de façon euphorique, tout semble possible, le vieux lion est à terre et rien ne semble pouvoir le relever. Alors voilà, la course à la succession est ouverte, qui de la droite ou de la gauche ? Mais la vraie question en fait est qui de Sarko, du Brushing, de Ségo ou du Nazi va créer la surprise et l’emporter ? Qui va poser ces jolies fesses pour cinq années à l’Elysée ?

Ça ne vous tracasse pas un peu vous ? Moi je vote depuis maintenant sept ans. Sept années où j’ai toujours voté en mon âme et conscience, sept années où je savais que je faisais le bon choix, pour moi, mais aussi pour ma ville, ma région, mon département, l’Europe ou la France. Sept années où tout était clair : « de toute façon je ne vois pas pourquoi je me prends la tête, dans le fond ça ne va rien changer ! ». Excepté les deux dernières fois : les présidentielles de 2002 (j’ai voté Chirac, j’ai voté Chirac, j’ai voté Chirac, et pour ça je finirais en enfer, mais bon avais-je le choix ?), là il est évident que ça aurait pu tout changer si l’autre débile avait emporté la course ! Et puis pour la constitution européenne, que je pleure depuis son rejet par une populace gauchiste et manipulée… Mais bon je ne vais pas m’emporter en vous disant que tous ces cons ont fait les choux gras de l’extrême droite et ont participé à paralyser un peu plus les relations internationales, non je ne vous dirais pas ça, on s’en fout !

Alors nous voilà reparti pour un tour (ou plutôt deux), mais cette fois les choses peuvent changer. Les hommes (et femmes) politiques ont compris que la masse était vraiment malléable à corvée, et ils savent s’en servir (ils sortent tous de l’ENA et il y a des cours intitulés « comment manipuler les pauvres abrutis de français », j’exagère à peine… Vous avez déjà suivi des cours de marketing politique ? Moi oui, et sachez-le : vous êtes cons, c’est là-dessus que se base toute la réflexion !). Donc nous voilà en train d’assister à un combat des chefs avec en sous-titre « on fait ça pour vous ! ». Ouais, la belle jambe ! N’empêche moi je suis toujours au chômage avec un bac+5 connard !

Mais je ravale mes angoisses et surtout mes revendications, pour penser à l’avenir du pays, de l’Europe, et du monde en général, qu’est ce que je veux pour demain ? J’ai une idée assez précise de ce que devrait être la vie politique, de ce que devrait être les institutions, de ce que devrait être l’Europe, et de ce que devrait (ne pas) être les Etats-Unis. A partir de ce constat, j’ai feuilleté les programmes de chacun, et après avoir bien rit, bien vomi et surtout bien pleuré, je suis arrivé à un constat amère : putain personne me fait bander !

Alors quoi ? Je prends le « moins-pire » ? C’est ce que j’ai fait au début, oui je me suis assis et j’ai assisté au combat des chefs, en me disant « quand il n’en restera que deux je choisirais ». Et puis je me suis réveillé.

J’ai abandonné l’Histoire pour la Science Politique pour la raison suivante : je ne veux plus assister impuissant au déroulement passé du monde, je veux participer, à ma petite échelle, au devenir du monde ! Ambitieux isn’t it ? N’empêche c’est ce qui m’a fait faire ce que je fais en ce moment (non pas le chômage crétin, mes études !). Et alors que le monde (pardon, la France) se met en ébullition pour les élections je choisis de m’asseoir et de regarder ? Mais non ! Je me fous ma claque et je me lève !

Alors voilà la décision est prise (enfin dans un premier temps ma CB) et je fais en sorte que ma voix soit entendue : j’adhère au PS, et à l’assoc de Ségo !

Voilà à partir de maintenant, et à ma petite échelle, je vais œuvrer pour que Ségo soit assise derrière son bureau à l’Elysée. Elle comblera mes espérances peut-être, elle me décevra peut-être, mais dans tous les cas, quoi qu’elle fasse, j’aurais participé ! Et je serais en paix.

Toi qui me lis tu as le droit de faire comme moi (pas comme moi dans le sens toi aussi devient Ségo-addict, mais dans le sens tu as le droit de te faire entendre), tu es dans un pays libre, où il est possible et encore utile de voter, alors bouge-toi ! Ça vaut ce que ça vaut, mais moi je crois en la République, je crois en la démocratie, et je crois en ce pays et à son ramassis de bulbes atrophiés par la star’ac. Le Français n’est pas mauvais, il est juste (un peu) sous-développé.

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