dimanche 18 juin 2006

Drame domestique

Mon sitcom familial


Aujourd’hui, je reçois le coup de fil quotidien de ma chère et tendre génitrice ! Elle m’informe qu’un de mes chats a manqué à l’appel pendant 2 jours, elle a fini par revenir, mais elle ne voulait pas m’en parler de peur que je me mutile sous le poids de la contrariété (oui ma mère me préserve un peu trop !). Il se trouve que j’aime énormément mes chats et s’il devait leur arriver quelque chose, surtout en ce moment, ça me mettrait un bon coup au moral ! C’était donc une bonne idée de ne rien me dire.

On enchaîne sur le résumé du week-end pascal, mes parents étaient en famille (oncles tantes, grands parents, cousins, cousines…), et il s’en est passé de bonnes ! Je vais vous épargner ici le récit Sunset-Beachien de mes histoires de familles : en gros des larmes, des cris, des pleurs, des histoires de fric et d’amour… Ma vie est un sitcom de toute façon, mais ça on le savait déjà !

Nous voilà à parler du petit frère, en ce moment il vit une période difficile avec son ex-petite amie, il est malheureux et on ne peut rien y faire, sauf l’aimer… Mon frère a un certain penchant pour la drogue qui se fume, et en ce moment il n’en a pas assez. Ce qui crée des problèmes de « manque ». ma mère s’en inquiète. On reparle de mes errances passées, et je la rassure en lui rappelant que moi j’ai dit non de façon définitive à toutes substances illicites ! Bon ok je fume encore un peu, mais plus de cachets, plus de poudres, c’est déjà ça !

Et là, c’est le drame :

- Tien au fait, j’ai fait du tri dans les papiers que tu as laissés chez nous…
- Ah, ben je verrai ce que je veux garder quand je reviendrais !
- Oui, ce n’est pas le problème, il y a de la place ici, mais par contre je suis tombé sur quelque chose de très très intéressant, un texte que tu as écrit, ça raconte une semaine de ta vie à Paris.
- … de quoi ? …
- Oui, tu y parles d’alcool, de drogues, de mecs, de tout ça quoi !
- Mais pourquoi tu as lu ça ?
- Ben c’était pas caché, si je le trouve c’est que c’était pas caché, donc je l’ai lu, c’est tout, mais je suis contente tu dis bien que tu ne touche plus à la drogue, c’était intéressant, mais par contre tu te moques de moi quand tu dis que tu es sérieux, j’ai les preuves maintenant ! Et ça continue ? Tu me mens toujours ?
- Mais bien sûr que non…


Oh putain ! Ma mère a donc lu un article des vingtenaires, que j’avais imprimé pour Océane parce qu’elle était privée de net pendant quelques semaines. Qu’y a t il dans cet article ? Morceaux choisis :

(…) Le dimanche donc Océane me propose une soirée « lâchage complet » dans une boite hétéro très fréquentée le dimanche soir, pleine de beaux gosses rugbypèdes et pétés de tunes ! Je suis nase, je me lève le lendemain pour filer à Paris, ma valise n’est pas prête, je n’ai plus d’argent. Donc je dis oui ! Et là c’est le drame : une bouteille de vodka à trois, je parle aux poteaux, je me fais draguer par la serveuse « parce que mon meilleur ami qui tient un resto est gay et tu es tout à fait son genre », moralité : couché 6h complètement saoul, levé 9h direction la capitale.
À 17h30 dans le RER j’étais encore saoule.
(…)
Donc je monte à Paris dans l’espoir de trouver une fac, une formation, un travail, un appart, bref une nouvelle vie. Donc je me fais un programme d’enfer : passer dans les facs et faire un premier repérage dans les administrations où je serais amené à bosser. Moralité j’arpente 4 arrondissements à pied et je meurs d’une crise d’ampoules aux pieds !!! Là je comprend que je ne peux pas en une semaine trouver des opportunités de travail, encore moins un appart, donc je prend une grave décision : je suis en vacances pour une semaine !!!!
(…)
Elle (Nina) part dîner avec ses parents, et je me retrouve seul devant mon iBook. J’avoue je cherche du cul, oui ça commence à gratter. J’ai passé la nuit avec un beau jeune homme, mais comme on était dans les rues de Paris, nous n’avons pas consommé. Bon ok j’ai un peu mis sa main dans son boxer, ok j’ai un peu mis ma bouche sur son sexe derrière un buisson, mais ça compte pas ! (oui les jardins du Louvres sont très réputés pour ça paraît-il…). Donc je suis en manque devant mon iBook. Et là un charmant motard de dix ans mon aîné m’informe qu’il habite à trois minutes à pied de là où je me trouve. Il est beau, il est motard, je fonce chez lui.

Il est encore plus beau en vrai, il est gentil, délire, presque autant que moi, et il m’excite grave. Forcement il est actif, donc il m’informe que ça restera soft, tant pis j’ai faim. On se dénude après une bonne heure de papotage. Je le chauffe, je le chauffe tellement qu’il se jette sur sa boîte de capote, m’équipe et se met à plat ventre. Pas besoin de répéter l’invitation, je vais pas me faire prier, miam ce cul d’enfer qu’il a !!!!!!! Ce mec est un dieu vivant du sexe. Sisisisi un dieu !!!!!! Normalement, je ne fais aucun bruit quand je baise, donc je dois me forcer. Je trouve ça plus excitant les petits bruits qui rythme l’acte. Ça me permet de gérer mon plaisir, le sien, bref c’est de la « simulation utile » ! Mais là, j’ai dû me contrôler pour ne pas crier, un dieu de la fellation, un dieu tout court. Après un orgasme cosmique, il m’annonce que je suis son meilleur coup depuis x années. Normal, on me le dit à chaque fois, mais pour une fois j’ai été obligé de retourner le compliment…
(…)
Donc nous voilà sérieusement attaqués à la vodka quand nous arrivons dans LA boite pd du coin. La soirée se déroule plutôt normalement, j’embrasse deux hétéros, je me fais offrir à boire par plein de gens (grand moment de solitude quand même quand je me retrouve avec un verre de champagne dans une main, et une Eristoff Ice dans l’autre : je fais comment pour fumer ????).
(…)
Comme il est 10h du mat’ je devrais éviter de rouler à 160, mais bon que voulez-vous, j’ai bu et je ne suis pas quelqu’un de très respectueux en général. Je passe donc à 160 devant la gendarmerie et je coupe la route à une fourgonnette de la gendarmerie nationale ! OOPSSSSSS !!!! J’ai donc droit à une queue-de-poisson de la part d’un gendarme relativement irritable en ce beau dimanche ensoleillé (ou alors c’est peut-être parce que je me suis pas arrêté quand il m’a fait des appels de phares ! Bref nous ne le saurons jamais !). Je baisse la vitre, je ne baisse pas mes lunettes de soleil, je fais mon plus beau sourire. Il m’informe que c’est limité à 50 en ville, je m’excuse, il me demande mon permis, je prie pour qu’il ne me demande pas la carte grise (recouverte de cocaïne), et pour qu’il oublie de me faire souffler. Il me rend mon permis et me dit « ça va pour cette fois, circulez, que je ne vous y reprenne pas ! ». là je n’ai qu’une chose à dire : DIEU EXISTE !!! Bon c’est pas une raison pour faire comme moi les enfants, y a des morts tous les jours sur les routes, mais quand même avouez, y a de la chance que pour les crapules loooooooool


Voilà donc ce que ma mère a lu (entre autres), soit deux articles où je raconte mes excès de la fin de l’été 2005. J’ai très, très honte, je ne sais plus où me mettre, c’est la fin de tout. Je vais m’ouvrir les veines avec ma lime à ongle !

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