Je me rends compte avec horreur que j’ai oublié de brandir mon flag le mois dernier pour le jour de la lutte internationale contre les cons ! Alors je me rattrape…
L’homophobie c’est quelque chose de moche contre laquelle il faut lutter, parce que c’est pas bien, ouh que non que c’est pas bien !!!!!
Voilà…
…
Ah on me dit dans l’oreillette que je peux faire mieux ? Bon, ok, j’ai pas le temps, mais je vais essayer (ne suis-je pas là pour ça aussi ?)
Donc, on ne parle pas de moi, certains diront que je cherche les pierres que je me prends dans la tronche. Qu’à cela ne tienne. Mais le souci, c’est que je ne sais QUE parler de moi ! Donc c’est parti pour un énorme « moi je ».
Moi j’assume depuis que j’ai 20 ans. Quand je dis ça, c’est que depuis que j’ai 20 ans, je dis ouvertement à qui veut l’entendre que je suce des bites (et qu’en plus j’adore ça). Mon adolescence ayant été ce qu’elle a été (pas cool de ce point de vue-là), je suis passé par une phase de négation suivie d’une phase d’acceptation extravertie.
Je vous passe les détails de mes pantalon-jupes, de mes jeans Mango taille 34, de mes tee-shirt L5 (c’était à la mode il y a très très longtemps), de mes cheveux roses et autres french manucure. Oui j’ai été la pire des pétasses efféminées qui soient. Mais j’en ai eu besoin, pour me protéger principalement.
Puis est venu le temps de la « normalité », je suis gay, certes, mais je ne suis pas QUE ça. Et c’est là que je me suis confronté à la vraie homophobie. Celle qu’on cache, qu’on tait, et qu’on assume pas.
Rien de plus facile de dire à une tafiole habillée en rose « sale pédé », la tafiole en rira certainement, en revanche, à un costume cravate dans un ministère, c’est autre chose. On ne le dit pas, on s’en offusque dans son dos !
Et petit à petit je me suis rendu compte que la chose qui me blessait le plus c’était qu’une fois au courant, principalement dans mon entourage pro, les gens ne me résumaient qu’à « ça ». Avant d’avoir des diplômes, avant d’avoir un métier, avant d’être intelligent, avant même d’être beau, j’étais gay.
Et c’est encore plus fatigant…
L’année dernière j’ai appris, en quittant un job, que des collègues avaient passé des mois à me démolir professionnellement en commençant toutes leurs phrases par « le gay… ». J’aurais pu guérir le cancer, je restais avant tout un gay.
Pourquoi ma sexualité devrait-elle conditionner tout ce que je suis ?
Parce que les gens n’arrivent toujours pas à voir les gays comme des gens normaux. Je ne suis pas normal, je suis gay.
Autant j’aime me sentir exceptionnel, autant pour ça je m’en serais sûrement bien passé.
Et en l’état actuel des choses, je ne souhaite qu’une chose à mon filleul (et à mes futurs enfants, si un jour j’en ai, on peut toujours rire, bref), c’est qu’ils soient hétéros. Je ne souhaite à personne d’être résumé comme je le suis à une part infime, en définitive, de ma personnalité.
Je suis tant de choses, je ne suis pas qu’une tafiole !
Ce blog en est la preuve, s’il en fallait, que les gens ne peuvent pas se détacher de certains préjugés.
Gauthier n’est que le reflet partiel de l’auteur, mais déjà il n’a pas le droit de vivre comme tout le monde.
Gauthier peut se droguer, peut s’envoyer en l’air avec tout ce qui bouge, peut boire jusqu’à plus soif, peut insulter des grands-mères, peut avoir des relations amicales incongrues, peut vivre dans un sitcom, et j’en passe… Mais Gauthier ne peut pas travailler, et encore moins être prof !
L’affront à la bonne société bien pensante !
Et bien Gauthier vous emmerde, et encore plus l’auteur de ce blog.
Je suis tout ça et plus encore, et j’emmerde les gens qui me résument à ce qui les arrange pour pouvoir rentrer dans leurs petites cases bien étriquées !
La connerie est la seule valeur humaine universelle, je reste très pessimiste quant à la lutte contre toutes formes de discrimination. Mais bon, on avance. Peut-être qu’un jour, je pourrais donner mon sang, ou me marier, ou élever des enfants, ou tout simplement paraître normal aux yeux du monde !
Peut-être…
Ps: une petite vidéo que j'affectionne pour finir !
L’homophobie c’est quelque chose de moche contre laquelle il faut lutter, parce que c’est pas bien, ouh que non que c’est pas bien !!!!!
Voilà…
…
Ah on me dit dans l’oreillette que je peux faire mieux ? Bon, ok, j’ai pas le temps, mais je vais essayer (ne suis-je pas là pour ça aussi ?)
Donc, on ne parle pas de moi, certains diront que je cherche les pierres que je me prends dans la tronche. Qu’à cela ne tienne. Mais le souci, c’est que je ne sais QUE parler de moi ! Donc c’est parti pour un énorme « moi je ».
Moi j’assume depuis que j’ai 20 ans. Quand je dis ça, c’est que depuis que j’ai 20 ans, je dis ouvertement à qui veut l’entendre que je suce des bites (et qu’en plus j’adore ça). Mon adolescence ayant été ce qu’elle a été (pas cool de ce point de vue-là), je suis passé par une phase de négation suivie d’une phase d’acceptation extravertie.
Je vous passe les détails de mes pantalon-jupes, de mes jeans Mango taille 34, de mes tee-shirt L5 (c’était à la mode il y a très très longtemps), de mes cheveux roses et autres french manucure. Oui j’ai été la pire des pétasses efféminées qui soient. Mais j’en ai eu besoin, pour me protéger principalement.
Puis est venu le temps de la « normalité », je suis gay, certes, mais je ne suis pas QUE ça. Et c’est là que je me suis confronté à la vraie homophobie. Celle qu’on cache, qu’on tait, et qu’on assume pas.
Rien de plus facile de dire à une tafiole habillée en rose « sale pédé », la tafiole en rira certainement, en revanche, à un costume cravate dans un ministère, c’est autre chose. On ne le dit pas, on s’en offusque dans son dos !
Et petit à petit je me suis rendu compte que la chose qui me blessait le plus c’était qu’une fois au courant, principalement dans mon entourage pro, les gens ne me résumaient qu’à « ça ». Avant d’avoir des diplômes, avant d’avoir un métier, avant d’être intelligent, avant même d’être beau, j’étais gay.
Et c’est encore plus fatigant…
L’année dernière j’ai appris, en quittant un job, que des collègues avaient passé des mois à me démolir professionnellement en commençant toutes leurs phrases par « le gay… ». J’aurais pu guérir le cancer, je restais avant tout un gay.
Pourquoi ma sexualité devrait-elle conditionner tout ce que je suis ?
Parce que les gens n’arrivent toujours pas à voir les gays comme des gens normaux. Je ne suis pas normal, je suis gay.
Autant j’aime me sentir exceptionnel, autant pour ça je m’en serais sûrement bien passé.
Et en l’état actuel des choses, je ne souhaite qu’une chose à mon filleul (et à mes futurs enfants, si un jour j’en ai, on peut toujours rire, bref), c’est qu’ils soient hétéros. Je ne souhaite à personne d’être résumé comme je le suis à une part infime, en définitive, de ma personnalité.
Je suis tant de choses, je ne suis pas qu’une tafiole !
Ce blog en est la preuve, s’il en fallait, que les gens ne peuvent pas se détacher de certains préjugés.
Gauthier n’est que le reflet partiel de l’auteur, mais déjà il n’a pas le droit de vivre comme tout le monde.
Gauthier peut se droguer, peut s’envoyer en l’air avec tout ce qui bouge, peut boire jusqu’à plus soif, peut insulter des grands-mères, peut avoir des relations amicales incongrues, peut vivre dans un sitcom, et j’en passe… Mais Gauthier ne peut pas travailler, et encore moins être prof !
L’affront à la bonne société bien pensante !
Et bien Gauthier vous emmerde, et encore plus l’auteur de ce blog.
Je suis tout ça et plus encore, et j’emmerde les gens qui me résument à ce qui les arrange pour pouvoir rentrer dans leurs petites cases bien étriquées !
La connerie est la seule valeur humaine universelle, je reste très pessimiste quant à la lutte contre toutes formes de discrimination. Mais bon, on avance. Peut-être qu’un jour, je pourrais donner mon sang, ou me marier, ou élever des enfants, ou tout simplement paraître normal aux yeux du monde !
Peut-être…
Ps: une petite vidéo que j'affectionne pour finir !
11 commentaires:
Oui, c'est dur d'être pédé quand on est entouré d'enculés.
On n'a pas entendu ça à la télé :
http://www.youtube.com/watch?v=0Vv8Vj2yrqI
Si ça peut te rassurer, ton filleul n'est pas une fille .. ça lui évitera déjà les préjugés machistes et les regards salaces, sous prétexte que parce qu'elle porte une jupe c'est FORCEMENT une chaudasse !
Et ses amis éviteront de penser que "de toute façon, ce dont elle a besoin pour résoudre ses problèmes, c'est un mec", que "forcément, avec les études qu'elle a fait, y'a un moment où elle va devoir choisir entre vie familiale et vie professionnelle" ...
Je peux comprendre que tu ne souhaites pas un tel "sort" pour ton filleul (à défaut d'être d'accord .. mais je n'ai pas ton vécu). Mais le principal reste le combat contre la connerie, quelles que soient les différences auxquelles on nous résume et les catégorisations dans lesquelles on nous enferme.
Et quoi qu'il en soit, hors de question de se laisser enfermer et de se taire, sous prétexte qu'on nous a déjà assez entendu et que c'est de la victimisation primaire.
Bisous à Gauthier ET à l'auteur.
"mes jeans Mango taille 34, de mes tee-shirt L5 (c’était à la mode il y a très très longtemps), de mes cheveux roses et autres french manucure. Oui j’ai été la pire des pétasses efféminées qui soient. "
J'ai vu des photos ....
Oui! j'ai vu des photos ...
...
...
Alors le filleul, il sera peut-être sauvé de l'homosexualité, mais, c'est génétique, il aura une chance sur deux (chance? Risque, plutôt!) de finir embauffisé par le foot...
Je préférerais qu'il soit pédé!!! Bon, je sais que sa mère veille à ce que ça n'arrive pas, et qu'au pire, il sera emrugbysé...
Certes, je suis pour la tolérance, je vis dans un monde rempli de footophiles, et je les acceptes tels qu'ils sont... Faut bien faire avec... Mais je vais pas aller les fréquenter... Sûrement pas... Oh ça non...! Faut pas pousser non plus!
BEN C'EST PAREIL POUR LES HOMOS!!! On s'en fout que les hétéros aiment ou n'aiment pas notre façon de vivre, l'important, c'est qu'ils nous la laisse vivre sans nous faire chier!
Puis... on voit la brindille dans l'oeil du voisin, mais on voit pas la poutre dans son propre oeil. Car, au final, le plus grand producteur au monde de pédés, c'est quand même... les hétéros!
Ben voui, ces mêmes braves gens (pas tous, encore heureux! Mais la connerie a toujours été plus bruyante que l'intelligence...) qui refusent le mariage ou l'adoption aux homos juste parce qu'ils pourraient pervertir les enfants et dénaturer les fondements du mariages (dois-je rappeler les chiffres du divorce en France? Ca dénature rien, ça?)!
Think about it...
C'était l'intervention du mois de MisterBig, histoire de dire que j'existe encore! ^^
Mon Bitchounet, tu as vu les photos... moi j'y étais, j'ai tout vu de mes propres yeux!
Ben je peux te dire qu'on en parle pas, comme pour le Mur de Berlin ou les étudiants de Tian Anmen, dans les livres d'histoire, mais ça vous marque un homme à vie... ;)
@ MisterBig et Misterbitch: allez mourir!
Les autres: kissous (mode skyblog on)
Merci Cyrius ! J'allais dire tout pareil... Eh oui, bienvenue au club mon grand : tu subis exactement ce que subissent les femmes depuis des siècles, la réduction de ta personne à ton appareil génital... Penses-y la prochaine fois que tu entends "elle a ses ragnagna !"
Y'a de belles pages de Beauvoir là-dessus dans Le Deuxième sexe, mais en même temps il me semble qu'elle dit pas mal de conneries sur l'homosexualité aussi.
Tant pis, on peut pas être un génie partout (surtout quand on est une femme :p).
Moi je dis très beau texte. Je vie dans le monde des bisounours mais je suis atterrée devant autant de comportement réac' !!
Quoi ? A Paris ?? Et en 2009 ?? Eh ben effectivement c'est pas gagné !
Je ne l'avais pas vu de ce point de vue là mais, sans tout mélanger, il y a aussi du boulot à faire pour les femmes.
Mais idem pour les blacks, les beurs, etc...
Je ne te parle même pas d'une fille black homowexuelle...
Continuons à gueuler, ça prouve qu'on n'est pas mort !
C'est certain il y a de l'homophobie et c'est une saloperie contre laquelle beaucoup sommes mobilisés. Probablement pas assez... mais il n'y a pas un combat gagné d'avance et la vigilance reste de mise quand une petite avancée est constatée...
Moi j'ai de la chance, peut-être parce que j'avais la castagne facile, mais on m'a jamais emmerdé comme PD, enfin depuis la sortie du collège ! Avant c'était autre chose ! Et pour le coup, à chaque mutation de prof puis après, à chaque nouvelle entrée dans une administration, à la question " es-tu marié " je répondais simplement que j'étais PD, de la même façon que j'aurais pu répondre " oui et j'ai 3 gosses " et personne ne m'a jamais fait chier. PAr contre question boulot j'ai toujours été très exigeant envers moi car je savais qu'au moindre faux pas...
Donc oui, c'est dur, car le jugement de ses collègues est peut-être plus prompt à tomber. MAis c'est aussi de sa responsabilité, PD ou pas, de bien faire son boulot... PAr contre, la fameuse solidarité PD / Femmes... est loin d'être avérée et l'homophobie est loin d'être l'apanage du masculin !
Il faut de la vigilance, du combat ordinaire contre la bêtise (lutter constamment contre la blague de merde qui peut tomber à tout moment, on ne se la permet jamais en ma présence, mais je suis aussi chef...) mais aussi de l'exigence, car la victimisation, c'est pire que tout.
Y
Pas d'homophobie aux concerts de Mika jeudi et vendredi au cirque d' hiver! http://www.youtube.com/watch?v=cF1xUzztDuk&feature=channel_page
A bon entendeur!
moi j'envie les gens qui peuvent dire en désignant une autre personne qu'elle est pédé ou gouine (ça me servirait bien pour mater grave à bon escient) mais quand je vois les difficultés que j'ai connues parce que je ne paraissais pas mon age ni l'archétype de ma profession , finalement la vérité ce serait pas "ils sont tous cons et je suis l'un deux pour les autres"!
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