samedi 24 décembre 2011

Noël en famille

Au vu de mon état psychologique en ce moment, les fêtes de Noël en famille étaient un moment important qui me permettaient de respirer et de m'éloigner, un temps, de certains de mes démons...

Mais voilà, dans la famille Gauthier y a toujours du sport, sinon c'est pas des réunions de famille...

Déjà mon petit frère ne vient pas passer les fêtes avec nous, parce qu'il est fâché avec ma mère et avec moi depuis le mois de septembre. 

En arrivant chez mon père ce soir, je me retrouve assi en face d'un cousin de 60 ans, jamais entendu parlé de lui, lui forcément connait tout de moi, moi le parisien, l'exilé, le traitre à sa patrie, et j'ai donc droit toute la soirée à des "ah ça tu n'en as pas à Paris, qu'est ce qu'il faut être con pour vivre là bas quand même !"

Mon oncle, avec qui j'ai autant d'affinités qu'avec Slobodan Milosevich, était forcément placé à ma droite, et m'a donc tout bonnement raconté sa vie de ... laitier ! "Et comment faire un bon fromage ? Hein ?"

MAIS SI TU SAVAIS CE QUE JE PEUX M'EN COGNER LE COQUILLAGE DE SAVOIR COMMENT TU FAIS TON FROMAGE !!!! TU PUES LE FROMAGE À 20 MÉTRES ET TU ME COUPES L'APPETIT AVEC TES DENTS POURRIES !

NDLR : je vous ai déjà dit que mon oncle n'avait pas jugé utile de prévenir mes parents quand ma grand-mère a été hospitalisée et que le médecin lui a dit "prevenez les proche, il lui reste 48h maximum", parce que bon, on est loin et qu'il voulait pas nous déranger, et qu'ensuite il a dilapidé toutes les économies de mon grand père, que quand il s'en est rendu compte, il en est mort ? Bizarrement, moi, j'ai très envie de lui foutre une baffe dès que je le croise depuis !

Mais c'est la famille et ça ne se fait pas, donc je souris, j'écoute, je complimente, je plussoie, toussa toussa et surtout je me contente de sourire bêtement. Fin du repas, mon père me tend une boite suspecte, il s'agit de sa réserve personnelle de beuh. Je m'en décroche la mâchoire, il me demande de lui rouler un joint, là comme ça, devant la famille, et se colle son pèt tranquille en l'accompagnant d'une coupe de champagne, et tout le monde trouve ça normal !

Je rappelle à l'auditoire que je n'ai pas été élevé dans une communauté hippie post-soixantehuitarde, mais dans une famille bourgeoise de province, bien catho, bien moralisante, bien intrusive...

Il faut croire qu'une fois à la retraite, tu as le droit de faire ce que tu veux au final...

Le repas se termine temps bien que mal.

NDRL : à toute fin utile je rappelle donc que nous sommes chez mon papa, et mes parents sont séparés.

Maman profite de la cohue générale pour aller visiter la maison et faire son inspection. La maison est sur trois niveaux, nous sommes au rez de chaussé, et nous entendons un bruit d'épouvante qui vous glace le sang venant du deuxième étage.

Ma mère hurle à la mort et profère tellement d'insultes à la minute qu'on ne comprend rien. Elle descend les escaliers en trombe, mon père et moi sommes seuls, tous les autres invités sont parti, on se regarde en coin et chacun se dit en silence "pourvu que ça soit pour l'autre, pourvu que ça soit pour l'autre !"

J'ai été exaucé, mon pauvre père a vu sa dernière heure venir...

Quel fut donc l'erreur commise qui mérite d'être conduit directement à l'échafaud ? Il a repeint en noir une table, lui a scié les pieds pour en faire une table basse "à la bonne hauteur pour poser ses pieds et regarder la télé". Vous me direz "et alors?"

Et alors je vous répondrai qu'effectivement ma mère est folle, mais là pour le coup je la suis parce qu'outre le fait que cette table lui appartienne, et que mon père l'avais juste en dépot dans son hanger en attendant qu'elle puisse la mettre chez elle, elle constitue un héritage familial, et était plus que bicentenaire (j'ai retrouver sa trace dans un contrat de mariage de 1804). Donc la transformer en repose petons pou la télé, ça énerve forcément...

Il a juste répondu "mais tu en as plein des tables..."

La logique de mon père et celle de ma mère ne sont vraiment pas les mêmes, et je comprends les raisons de leur séparation (même s'ils se voient tous les 15 jours, même s'ils passent leurs vacances ensemble, même s'ils couchent ensemble, ils sont séparés, cherchez pas, moi non plus je comprends pas)

Ma mère en a profité pour claquer toutes les portes de la maison une par une (j'ai compté, il y en a 15 !). Je suis donc monté me coucher en souhaitant un Joyeux Noël à mes parents bien sûr.

Et demain midi on recommence avec le repas chez papi et mamie, youpi !!!!!!

1 commentaire:

Sugar D a dit…

Joyeux Noël Gauthier!

Hier tu me faisait pleurer et aujourd'hui me torde de rire!! Je t'adore!!

Vivement la suite chez papi et mamie!!!

Bisous

Sugar D