mercredi 21 décembre 2011

Un pas en avant

Aujourd'hui j'ai vu ma psy pour la troisième fois. Première fois que je rechute depuis que je la vois. On en a parlé. Ce que je retiens de la conversation c'est que j'ai tout fait pour lui plaire. Je voulais qu'elle me voit comme quelqu'un d'intelligent, de sympa... du coup je ne lui ai montré qu'une version faussée de ma personnalité.

Je veux que la thérapie fonctionne, donc je lui ai dit que je voulais tout lui dire, tout lui montrer, surtout ce que je ne dis pas à mes amis, mais que ça prendrait du temps, mais que je pensais qu'elle pourrait m'aider (en fait je veux qu'elle m'aide). Elle m'a répondu qu'elle n'était pas là pour me forcer, me culpabiliser, me tirer les vers du nez, qu'elle ne pourrait m'aider que si moi je le voulais, et qu'elle ne prendrait que ce que je voudrais donner.

Je lui ai dit que je déprimais, vraiment, beaucoup, trop. Elle m'a proposé de me voir deux fois par semaine au lieu d'une, et m'a demandé si je voulais des antidépresseurs. Elle pense que c'est une bonne idée. Moi je me laisse les vacances pour réfléchir, remplacer une addiction par une autre, hors de question, par contre combler mon manque de sérotonine pour essayer de ne plus (trop) voir la vie en noir, et avoir la force de regarder ce qui ne va pas dans le but de le fixer oui (fixer ici est un anglicisme, mais je ne vois pas comme le dire en français, réparer? non ce n'est pas exactement ça, je laisse le mot anglais qui correspond mieux au final).

Après mon rendez-vous j'ai retrouvé mes amis pour le Noël des amis, j'ai discuté avec Emma, grâce à qui je suis en thérapie parce que c'est elle qui m'a trouvé cette psy. Elle m'a dit qu'elle l'avait revu depuis dans le cadre de son travail et qu'elles avaient parler de moi. Ma psy lui a dit qu'elle avait bien fait de m'orienter vers elle, que j'étais quelqu'un d'intelligent, d'intéressant, de cultivé, et qu'elle voulait vraiment m'aider parce que mon mal être n'est que pur gâchis.

Ça m'a fait plaisir.

Mais j'ai peur, peur d'affronter mes démons, peur d'échouer autant que peur de réussir, je déprime depuis que j'ai 12 ans, autant dire que j'ai toujours déprimer, et si je dois devenir quelqu'un d'autre? Et si je dois VRAIMENT affronter mes problèmes? Et si je dois guérir ?

Serais-je la même personne ?

Je me deteste autant que je m'aime.

Je me fascine autant que je me fais peur.

Je veux mourir autant que je veux vivre. 

Je marche sur un fil et j'ai peur de le couper...

J'ai identifié un des (innombrables?) déclencheurs de mon burn-out récent : on me propose de devenir directeur de campagne avec ensuite un poste de directeur de cabinet mais j'en suis incapable en ce moment, mais c'est ce pour quoi j'ai autant travailler dans ma vie, et je m'en suis rendu compte. Echouer là, c'est échouer une fois de trop, je dois me soigner pour ne pas laisser passer cette chance. Un homme politique me trouve suffisamment intelligent et fiable pour me confier sa campagne et son cabinet, et moi je me drogue et couche avec des hommes qui me font me sentir sale et miséreux.

Il y a clairement un problème.

Je dois guérir, ou mettre mon plan de carrière à la poubelle.

Il le faut...

Il ne s'agit plus que de moi là !

8 commentaires:

Bintz a dit…

C'est une super opportunité ça! Au lieu de le penser comme quelque chose que tu pourrais rater, pense le plutôt comme la récompense de ton travail jusqu'à présent.

Ce n'est pas une finalité mais c'est une belle étape à franchir en tout cas!

Et puis si jamais tu veux causer autour d'un café un de ces soirs, hésite pas!

Calisto a dit…

Ben tu avances bien ! je trouve ... Au mois, tu ne fais pas du sur place. "Qui n'avance pas, recule"...
Pour le poste, à mon avis fais le maximum pour le décrocher et ne presume pas de tes forces ou de tes capacités. Quand tu seras en situation, tu (re)trouveras facilement tes anciennes ressources pour faire face. Si c'est ce que tu as toujours voulu, ne loupe pas l'occaz' en te disant d'emblée que tu n'y arriveras pas. Et puis surtout t'as rien à perdre ! BiZou à toi et bonne chance !

Alain lo Grelh a dit…

Voilà plusieurs bonnes nouvelles, j'en retiens une: la proposition de directeur de cabinet et directeur de campagne, c'est bon ça il y a des gens qui te font confiance. Pourquoi te dévaloriser sans arrêt et écrire moi je me drogue (bon c'est pas le pop) et je couche avec des hommes qui me font sentir sale et miséreux!!!!!
être pédé = sale et miséreux??????. bon mme commentaire que Bintz si tu veux discuter un jour n'hésite pas

Maxivirus a dit…

Certes tu as fait un écart et alors ? Tu n'as pas replongé pour autant, tu as juste eu un moment de faiblesse et le reconnaitre, tout en étant conscient que ce n'est pas "bien", c'est toujours avancer.
Tu fais plus de progrès que tu ne le crois ou pense, car tout ce que tu exprime est un lourd fardeau qu'il t'a fallut plusieurs années avant d'oser le regarder en face.
Rome ne s'est pas fait en un jour, il faut aussi que tu accepte de prendre le temps d'y arriver.
Je ne vais pas faire l'original, mais si tu as besoin d'une oreille attentive, qui ne juge pas, mais peut simplement te donner un angle de vue différent pour peut être te permettre de prendre du recul, il te suffit de demander :)
Courage, perdre une bataille ce n'est pas perdre la guerre.

Anonyme a dit…

Bonjour Gauthier


Je commente pas souvent, mais bon. Avec la psy, je te suggère de te tourner vers les narcotiques anonymes. Ne vois-tu pas que toutes les addictions sont liées ? (je suis un ex-toxico si je peux me permettre et j'ai 10 ans de thérapie derrière moi et 25 ans de malheur... Welcome :-)) Toutes nos addictions ont un but : anesthésier la souffrance. Faire une thérapie tout en continuant à consommer, ne te permettra pas vraiment d'avancer. C'est pas en parlant qu'on règle ses problèmes d'addiction, j'en ai une certaine expérience.

Pis surtout arrête de te plaindre aussi et assumes. Ce blog c'est ta manière de dire que tu es une victime, de te faire plaindre, qu'on te rassure et qu'on t'écoute. Les toxicos, on est égocentriques et on ne s'en rend pas bien compte (http://www.na.org/admin/include/spaw2/uploads/pdf/FR3112.pdf)

Dans NA, on dit qu'on est pas responsable de sa maladie, mais qu'on est responsable de son rétablissement...


Bonnes fêtes malgré tout

Anonyme a dit…

1) Come undone, Robbie Williams. Ehontément (quoique ...) hétéro, mais tu peux y aller.
2) Si je me souviens bien, et je me souviens bien, l'opportunité qui se présente à toi est celle que tu attends depuis des années. Des millions de gens passent leur vie sans savoir ce qu'il leur faut. Des milliers de gens passent leur vie en sachant ce qu'il leur faut, mais sans avoir la possibilité de l'atteindre. Quelques gens ont l'opportunité de la saisir. Alors, pas de ton moralisateur, hein, c'est pas mon style et c'est pas le tien, mais je rejoins complètement Blintz : au lieu de voir ça comme quelque chose à rater, vois plutôt ça comme les tortues qui jadis permirent à Jack Sparrow de l'île sur laquelle il avait été abandonné.
Et c'est pas une rechute et une - mauvaise - coucherie qui changeront la donne.
Cette opportunité, tu la dois au Gauthier des Noels passés, celui qui attendait et qui espérait. Et cette opportunité, tu la dois au Gauthier vivant des Noels futurs. Parce qu'il n'y a que lui qui existe.

Virtuel, on se connait pas, projection, bla bla ... Courage man. Courage.

o

PS : to fix. Résoudre ?

Anonyme a dit…

To fix: arranger?

Anonyme a dit…

http://youtu.be/9jmZKOzHqAg
Il s'en est manifestement sorti. Semble-t-il