J'ai réfléchis à quelque chose cette semaine : pourquoi rouvrir le blog après tout ce temps où au final il ne m'apportait plus rien ?
La question m'a été en fait soufflée par un mail d'un de mes vieux lecteurs.
NDLR aux "vieux" lecteurs : je ne parle pas de vos âges quand je vous appelle comme ça, mais je fais référence à votre fidélité ici...
J'ai fermé le blog parce qu'il ne m'apportait plus rien, plus envie d'écrire, plus envie de partager. Et ça a coïncidé avec l'enfoncement dans ma dépression et l'addiction. J'avais honte de ce que je faisais de ma vie, honte de mentir à tout le monde. Je ne pouvais plus raconter ce que je ne disais pas à mes amis ici pour la simple et bonne raison qu'ils me lisent presque tous. Alors plutôt que de faire semblant, j'ai plié boutique.
Vous n'avez pas idée des mensonges qu'un toxico peut inventer pour pouvoir se droguer autant qu'il le veut. Des mensonges si bien ficelés qu'on finit par y croire soi-même. Me rendre compte d'avoir autant menti, à autant de gens qui m'aiment, non plus pour les protéger, mais pour me laisser la liberté de me plonger encore plus dans la drogue, l'alcool et le sexe, fait parti de ce qui m'a réveillé en ce début de décembre.
Je me suis donc promis, en plus d'arrêter, de me faire soigner et de retrouver une vie dont je serais fier, d'arrêter de mentir à mes amis.
Ils ne sont pas cons, ils savaient sans que j'ai eu besoin de le dire. Alors peut-être qu'ils pensaient pas que j'étais à ce point de désarroi, mais ils savaient que quelque chose de blanc, de poudreux, était en train de me changer et de me tuer à petit feu, au moins ça...
Je ne peux pas en parler tous les jours à tout le monde tout le temps. Non, ça serait trop difficile de me reconstruire si je passais la moitié de mes conversations à faire le point sur mes nevroses, mes progrès, mes rechutent avec tous mes amis. Parce qu'en plus, et ça je ne me l'explique pas pour le moment, enfin pas encore, c'est qu'il m'en reste plein des amis...
Donc j'ai trouvé plus simple, et plus sain au final, de faire revivre mon blog. Je m'en sers pour déverser tout ce qui doit sortir, un update qui ne se veut pas quotidien, mais suffisamment dense pour exprimer tout ce qui me semble essentiel qu'ils sachent.
Libre à eux de venir lire ou pas, de m'en parler directement quand ils sentent que c'est necessaire. Mais au moins là ils ont la vérité, même si elle est brute, même si elle ne me met pas en valeur.
J'arrête de mentir !
Et j'avais oublié un détail, minuscule petit détail : j'eu mon heure de gloire, et dès le premier article j'ai eu plus de 300 personnes qui se sont connectés. Alors on est loin du nombre que vous avez pu être à la grande époque, mais après tout ce temps, avoir toujours 300 anonymes qui se soucient (ou se délectent ?) de mes malheurs, ben ça fait quelque chose.
Je ne savais pas trop comment réagir aux premiers messages, alors je n'ai pas répondu...
Aujourd'hui après ces quelques 3 semaines de reprise d'activité, vous avez tous (sans exception) montré que vous me souteniez, que vous vous souciez, que vous vous inquiétez même pour certains.
Je ne m'attendais pas à ça, vraiment pas...
Alors mon analyse, je la fais sur le canapé de ma psy. Mes excuses, je les fais à mes proches. Avec vous je partage une tranche de vie qui pourra peut-être servir à d'autres.
Mais je tiens à tous vous remercier, pour les commentaires, les mails, et tout cet amour que vous me témoignez. Ça fait un peu cucul-gniangnian, mais je tenais à le dire, parce qu'au final, vous m'aidez aussi.
MERCI
7 commentaires:
Putain, que c'est bon de lire tout ça, c'est mon cadeau de Noel avant l'heure
Courage ma poule, courage !
Tiens, c'est peut-être pour ça que tu as encore beaucoup d'amis ;-)
Y'a pas de quoi.
On te lit et te soutient.
Courage chéri.
Putain tu viens de me faire pleurer!
Lâche pas, tiens bon, on t'aime!
Sugar D
Me voilà émue, contente que tu sois revenue, courage!
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