jeudi 3 juillet 2008

Marinade de Gauthier

18h48, j’ouvre une page Word pour vous parler de moi, je suis encore saoul de cette nuit. Ça a été épique encore une fois. Que je vous raconte…

Hier en fin d’après-midi, ma mère m’appelle pour parler de tout et de rien mais surtout de mon père et de ce qu’il a pu me dire ce week-end. J’évite de lui dire qu’il l’a traité de salope, et je passe à l’essentiel, à savoir qu’il ne m’avait rien dit de bien neuf.

Elle lâche pas le morceau si facilement et au bout d’un moment je craque et je lui dis qu’il est malheureux, qu’il se sent seul, qu’il lui en veut, et qu’il refuse de lui donner de l’argent puisque c’est elle qui part ! Elle m’explique alors qu’elle peut lui demander autant d’argent qu’elle veut, qu’elle ne le fait pas juste pour que ça se passe bien.

Je lui rappelle qu’il n’y a de toute façon par d’argent à partager… Et là elle me sort un merveilleux « de toute façon j’ai arrêté de travailler 8 ans pour élever ses enfants, je peux demander réparation ! »

« ses enfants » « réparation » ces mots résonnent encore dans ma tête. Ça m’a fait mal d’entendre ça. Je ne suis pas son fils, je suis l’enfant de mon père pour lequel elle s’est sacrifiée sans rien recevoir en retour !

Ça m’a fait mal…

Je sais qu’elle ne pensait pas à mal en me le disant. Ce sont juste des mots qui sont un peu sortis dans le désordre, mais ça m’a blessé. Je me rend compte que depuis que je leur ai menti en leur disant que j’allais mieux, que je déprimais plus, que j’avais arrêter la drogue et tout ça, ben ils me ménagent plus.

Pire ils me parlent comme si j’étais capable d’encaisser tout ça. Mais je ne suis pas capable de le faire, non surtout pas ! Et puis je leur ai menti, je vais pas bien moi en ce moment. Je suis un dépressif chronique depuis que j’ai 12 ans. Ça m’a valu d’être toujours surprotégé par toute ma famille.

On m’a toujours tout annoncé avec tact, on m’a caché beaucoup de chose, juste pour me préserver. Et là ça vient de s’arrêter de la façon la plus brutale qui soit. Le point d’orgue étant ma mère qui me dit « tu sais je vais avoir beaucoup de mal à le dire à mamie, j’ai peur de sa réaction, il faudra que tu l’appelles après pour lui expliquer et lui dire que tout va bien pour toi et ton frère ! »

Tu veux pas que je lui annonce moi-même pendant qu’on y est ?

Ça m’a foutu en l’air hier soir. Du coup une fois chez Grenouile (avec 2h de retard) j’ai bu le plus vite possible, juste pour finir morte poule en un temps record. Ensuite nous sommes aller écumer des bars sur les champs. à 4h du matin, j’étais fin rond de chez fin rond, je commençais à parler à tout le monde dans le bar, bref je m’amusais bien.

Gajal voulant ramener 7h48 chez elle, il me demande de les suivre, mais moi j’ai pas envie, en plus il vient juste de prendre une bouteille de champagne, faut pas gâcher. Devant mon refus obstiné de partir (je les retenais pas, je voulais rester tout seul, ça me posait pas de problème), Gajal n’a rien trouvé de mieux que de vider la bouteille de champagne presque pleine dans le seau en ajoutant « je fais ce que je veux, c’est moi qui l’ait payée ! »

Ça m’a un peu tout cassé mon trip (je vous ai dit que je m’amusais comme un petit fou ?), j’ai donc pris mes affaires, et j’ai sauté dans un taxi pour rentrer chez moi. j’ai reçu quelques textos dans la nuit me demandant où j’étais et ce que je faisais, en réponse Gajal reçu un fantastique « va mourir ».

Il semble évidant de dire que nous avons donc un souci avec Gajal, souci qu’il va falloir régler au plus vite, parce que comme il le dit si bien c’est 7h48 qui en souffre le plus ! Comment lui demander de choisir entre son presque petit copain (j’ai toujours pas compris s’ils étaient effectivement revenu ensemble) et son meilleur ami. C’est inhumain. Et puis j’ai peur de la réponse en plus…

Une fois chez moi, je m’effondre sur mon lit, j’en casse une latte (baleine power), j’appelle Baby boy parce que je suis triste (je suis pitoyable, je sais ! mais au moins ça m’a permis de savoir qu’il était en couple et heureux ! shit).

Au réveil, à 11h, j’écoute mon répondeur, un message d’une boîte pour laquelle je veux impérativement bosser. La madame drh me demande de la rappeler impérativement ce matin. Je suis saoul, mais d’une force, j’ai 4g dans chaque bras, mais je m’exécute.

Je vous raconterai ça au prochain épisode, là il faut que j’aille vomir histoire de vider tout cet alcool que j’ai encore partout dans mon tube digestif !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Le côté pervers des parents qui payent vos dettes et caprices c'est bien celui-là ! Ils sont en droit de vous dire ce qu'ils pensent, pire ce qu'ils attendent de vous. La dépendance c'est chiant et ça fait une addition salée, même pour un joli sac à main qui, sur le coup, te faisait craquer ! Indépendance mon gars, après tu sera plus libre avec ta famille, avec tes maux, avec tes envies ! Il est grand temps de couper le cordon et de s'assumer, même avec des sacs bon marchés ! La liberté, c'est-là le véritable luxe. Peut-être commences-tu à le piger !
Good luck et fonce !

Anonyme a dit…

Ca marche ta technique de vidage d'alcool?

Anonyme a dit…

Super tes parents et gajal. Je les soutiens. Il faut que tu comprennes que c'est toi, la pauvre merde !

anyia a dit…

gauthier, tu peux mentir à tes parents sur ta santé mentale, je le fais aussi. Mais mets des limite quand à ce qu'ils te disent. Ma mère m'a répété toute ma vie ce que la tienne te reproche là (et pourtant elle est ma mère biologique, elle m'aime tout ça, mais elle me reproche d'être comme mon père tout ça), je lui ai envoyé dans la gueule une fois clairement ce uqe j'en pensais, elle a pleuré et tout mais s'est exécutée et tente de faire des efforts maintenant. c'est pas flagrant flagrant, mais au moins elle le sait, et moi ça m'a fait aussi bcp de bien.
tes parents manquent clairement de tact, alors je vois pas pourquoi toi tu devrais les ménager. dit leur ce que tu penses de leur comportement, au moins par rapport à toi, pose des limites. Tu vas pas bien, ne les laisse pas empirer les cohses, ils sont pas censés te déprimer encore plus. Et peut-être serait-il temps que tu prennes de la distance avec eux pour de vrai. Ma mère a pas mal déprimé l'an dernier, j'ai tenté de la soutenir, ça m'a encore plus déturite que ce que j'étais déjà. J'ai donc décidé de prendre de la distance, et finalement tout va mieux pour moi comme pour elle. Ne les laisse pas se battre à travers toi ou s'appuyer sur toi. Ce n'est pas ton rôle.
Courage courage

anyia a dit…

et anonyme n'a pas tord sur un point : l'indépendance financière aide pour prendre de la distance. Cela dit vu ton cas en ce moment, c'est pas encore d'actualité. Et moi c'est mon gros problème, alors dès que tu chopes un job, in-dé-pen-dance ;)

Anonyme a dit…

tiens tiens
je n avais pas vu que tu avais mis ta version de la soirée.

ca n est pas plus mal d ailleur, ca m évite de dire des conneries en publique :)

Anonyme a dit…

Puisqu'on est toujours le même soir, je manque toujours de vocabulaire...
Du coup à part dire bon courage à quelqu'un qui ne me connaît ni d'Eve ni d'Adam peut sonner très très creux...

Je me lance quand même, sans hypocrisie aucune: bon courage Gauthier.