Depuis quelque jour je vous parle d’un mystérieux coup de fil. Il est temps de vous raconter un peu tout ça en détail. Mercredi soir donc je me suis mis la misère avec 7h48. Quand j’émerge péniblement jeudi, je remarque un numéro bizarre dans mes appels en absence. Après consultation du répondeur, il s’avère qu’une boite après laquelle je cours depuis prés de trois mois, vient enfin de me rappeler pour me proposer un rdv.
Comme je suis un garçon très confiant en la nature humaine, je rappelle ladite boite, alors que j’ai toujours 4 g dans chaque bras, pour fixer le rdv. Mais comme ma vie n’est qu’une mauvaise sitcom, la madame que j’ai au bout de fil me dit :
30 minutes, ça a duré 30 minutes ! 30 minutes de torture pure et simple… J’étais incapable de me concentrer, je me suis répété, j’ai bafouillé, j’ai raconté des trucs perso. Bref si je voulais foutre cette opportunité en l’air, il me manquait plus que de lui dire que je me droguais au réveil et c’était complet !
J’ai même pas eu la présence d’esprit de lui dire quelque chose comme « je suis malade, j’ai 40 de fièvre, on peut reporter ? », non je me suis entêté à faire cet entretien à 4g !!!!!! À la fin de mon discours (elle n’a pas pu en placer une), elle me dit que je dois la rappeler lundi pour lui dire si je suis toujours intéressé par le poste !
J’oublie tout ça, et je me concentre sur ma gueule de bois et mon besoin d’amour du moment. Entre temps j’ai raconté cet épisode à mes parents. Pour vous la faire courte, mes parents connaissent quelqu’un qui connaît le big boss de la boite. Big boss que j’ai déjà rencontré et qui m’a assuré « à terme » de me prendre dans son équipe.
Ils se renseignent donc sur ce job qu’on vient de me proposer, et là mon père m’explique qu’ils n’attendent que mon « oui » pour me faire signer un contrat de gueudin, un truc à 45K euros par an, je suis directeur dans l’année, blablabla.
Mouais, même pas j’y crois…
Mais ils me bourrent tellement le mou avec leur « on est très fier de toi, tu as réussi, c’est dans la poche, c’est génial », que je finis par y croire (nature humaine, foie inébranlable, bref, suis à fond encore une fois).
Le lundi donc, je rappelle, et la madame de me dire tout plein de choses vides de sens que je vais vous traduire pour vous petits profanes qui ne parlez pas le drh « j’ai eu votre cv par le big boss, je n’aime pas ce genre de procédé, je crois au mérite et à l’égalité devant l’emploi, je pars en vacances là, à mon retour je lance un processus standard de recrutement, si je ne trouve personne pour ce poste je vous rappelle. Si jamais ça devait se passer comme ça, il faudra encore convaincre toute l’équipe (une 40aine de personne) parce que j’ai promis que tout le monde aurait son mot à dire, c’est comme ça que ça doit se passer, je ne supporte pas les petits arrivistes bardés de diplômes qui se croient tout permis comme vous ! »
En gros, mais c’était ça…
Inutile de dire que je n’aurais jamais ce poste… Je n’ai pas vraiment compris pourquoi elle l’avait autant mal pris. J’ai enfin pigé après quelques coups de fils, la personne qu’elle engage doit la remplacer à son départ à la retraite à terme, donc elle fait ce qu’elle veut, c’est elle la chef, et elle le fait bien comprendre…
Je me suis donc fait une raison, mais j’ai eu du mal. Je m’en veux d’une chose en fait, de pas lui avoir proposé de me prendre à l’essai pendant ses vacances, un petit cdd de quelques semaines, ça ne l’engageait à rien, et ça m’aurait permis de prendre mes marques. Je trouve que la période estivale est tout à fait propice à ça. Enfin bref, j’ai merdé, tant pis pour ma pomme !
Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, je reçois un coup de fil d’un de mes lecteurs entre temps. Il a besoin d’un assistant pour l’accompagner 15 jours. Je n’ai aucune qualification pour l’assister, mais il m’explique qu’il recherche plus une personnalité qu’un technicien. Je me dis que ça fait toujours ça de pris (quelque sous) et puis ça peut me faire une ligne intéressante dans mon cv déjà très atypique !
Surtout que, et c’est là que ça devient super intéressant, il cherche quelqu’un qui a le permis, qui parle anglais, et qui a un passeport valable. Pourquoi ? Parce que les 15 jours en question doivent se dérouler quelque part dans l’ouest américain.
Si c’est pas de la balle intégrale ça quand même ? Je suis payé pour aller me promener aux states ! Bon il faut taffer quand même, mais je le vois comme une opportunité unique de réalisé un de mes plus grand rêves. Après le taff en lui-même est très intéressant. Bref suis au taquet. On se rencontre lundi (hier) pour en parler, et je pense avoir fait une bonne impression.
Enfin quand je dis ça, je pense surtout avoir réussi à faire oublier le fait qu’il lit ce blog. Oui, c’est pas facile de faire mon sérieux dans un entretien quand je sais que le dernier article que j’ai écrit (et qu’il a lu) parle de sexe et d’alcool !!! C’était la première fois que je parlais de mon blog dans ce cadre là, et j’espère bien que ça sera la dernière !!!!!
Il me propose de me rappeler demain (aujourd’hui) pour me donner sa réponse, le départ serait dimanche qui arrive. Je suis surexcité, toujours à fond dans ma confiance en la nature humaine (enfin pour le coup surtout à fond dans ma confiance en moi).
Le téléphone a fini par sonné tout à l’heure, j’ai pas décroché, j’ai pas pu, je savais que ça changerai ma vie en quelque sorte. Après ce coup de fil deux options s’offrait à moi : je pars au states ou j’ai failli partir au states.
Je vous le donne dans le mille : en épitaphe on gravera « il a failli partir » !
J’ai un vieux goût au fond de la gorge. Un vieux relent d’échec personnel. Je suis incapable de prendre tout ça avec du recul. Tous ces échecs professionnels, je ne suis pas capable de les voir comme tels, ce sont des échecs personnels. Ce ne sont pas mes études ou mes expériences passées qui sont en cause, non, si j’échoue c’est à cause de ma personnalité, de ce que je choisis de montrer ou pas de façon très maladroite aux gens. Je ne leur donne pas envie de m’engager.
En même temps, je suis drh, je suis assis en face de moi, jamais je me fais signer !
Mais dans tout malheur il y a du bonheur, demain à 22h36 j’arrive en gare de Toulouse, j’y reste trois semaines. Trois semaines à profiter du sud, de mes amis, de tout plein de choses qui me feront du bien, enfin je pense et surtout j’espère.
Retour à la dure réalité le 30 juillet. D’ici là je risque de faire le mort, voilà, vous êtes prévenus !
Comme je suis un garçon très confiant en la nature humaine, je rappelle ladite boite, alors que j’ai toujours 4 g dans chaque bras, pour fixer le rdv. Mais comme ma vie n’est qu’une mauvaise sitcom, la madame que j’ai au bout de fil me dit :
- Désolé, mais je n’ai pas trop de temps à vous consacrer ces jours-ci, alors on va faire un entretien téléphonique.
- Bien sûr, quand êtes-vous disponible pour ça ? (confiance en la nature humaine toujours à fond)
- Maintenant, donc parlez-moi de vos études…
30 minutes, ça a duré 30 minutes ! 30 minutes de torture pure et simple… J’étais incapable de me concentrer, je me suis répété, j’ai bafouillé, j’ai raconté des trucs perso. Bref si je voulais foutre cette opportunité en l’air, il me manquait plus que de lui dire que je me droguais au réveil et c’était complet !
J’ai même pas eu la présence d’esprit de lui dire quelque chose comme « je suis malade, j’ai 40 de fièvre, on peut reporter ? », non je me suis entêté à faire cet entretien à 4g !!!!!! À la fin de mon discours (elle n’a pas pu en placer une), elle me dit que je dois la rappeler lundi pour lui dire si je suis toujours intéressé par le poste !
J’oublie tout ça, et je me concentre sur ma gueule de bois et mon besoin d’amour du moment. Entre temps j’ai raconté cet épisode à mes parents. Pour vous la faire courte, mes parents connaissent quelqu’un qui connaît le big boss de la boite. Big boss que j’ai déjà rencontré et qui m’a assuré « à terme » de me prendre dans son équipe.
Ils se renseignent donc sur ce job qu’on vient de me proposer, et là mon père m’explique qu’ils n’attendent que mon « oui » pour me faire signer un contrat de gueudin, un truc à 45K euros par an, je suis directeur dans l’année, blablabla.
Mouais, même pas j’y crois…
Mais ils me bourrent tellement le mou avec leur « on est très fier de toi, tu as réussi, c’est dans la poche, c’est génial », que je finis par y croire (nature humaine, foie inébranlable, bref, suis à fond encore une fois).
Le lundi donc, je rappelle, et la madame de me dire tout plein de choses vides de sens que je vais vous traduire pour vous petits profanes qui ne parlez pas le drh « j’ai eu votre cv par le big boss, je n’aime pas ce genre de procédé, je crois au mérite et à l’égalité devant l’emploi, je pars en vacances là, à mon retour je lance un processus standard de recrutement, si je ne trouve personne pour ce poste je vous rappelle. Si jamais ça devait se passer comme ça, il faudra encore convaincre toute l’équipe (une 40aine de personne) parce que j’ai promis que tout le monde aurait son mot à dire, c’est comme ça que ça doit se passer, je ne supporte pas les petits arrivistes bardés de diplômes qui se croient tout permis comme vous ! »
En gros, mais c’était ça…
Inutile de dire que je n’aurais jamais ce poste… Je n’ai pas vraiment compris pourquoi elle l’avait autant mal pris. J’ai enfin pigé après quelques coups de fils, la personne qu’elle engage doit la remplacer à son départ à la retraite à terme, donc elle fait ce qu’elle veut, c’est elle la chef, et elle le fait bien comprendre…
Je me suis donc fait une raison, mais j’ai eu du mal. Je m’en veux d’une chose en fait, de pas lui avoir proposé de me prendre à l’essai pendant ses vacances, un petit cdd de quelques semaines, ça ne l’engageait à rien, et ça m’aurait permis de prendre mes marques. Je trouve que la période estivale est tout à fait propice à ça. Enfin bref, j’ai merdé, tant pis pour ma pomme !
Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, je reçois un coup de fil d’un de mes lecteurs entre temps. Il a besoin d’un assistant pour l’accompagner 15 jours. Je n’ai aucune qualification pour l’assister, mais il m’explique qu’il recherche plus une personnalité qu’un technicien. Je me dis que ça fait toujours ça de pris (quelque sous) et puis ça peut me faire une ligne intéressante dans mon cv déjà très atypique !
Surtout que, et c’est là que ça devient super intéressant, il cherche quelqu’un qui a le permis, qui parle anglais, et qui a un passeport valable. Pourquoi ? Parce que les 15 jours en question doivent se dérouler quelque part dans l’ouest américain.
Si c’est pas de la balle intégrale ça quand même ? Je suis payé pour aller me promener aux states ! Bon il faut taffer quand même, mais je le vois comme une opportunité unique de réalisé un de mes plus grand rêves. Après le taff en lui-même est très intéressant. Bref suis au taquet. On se rencontre lundi (hier) pour en parler, et je pense avoir fait une bonne impression.
Enfin quand je dis ça, je pense surtout avoir réussi à faire oublier le fait qu’il lit ce blog. Oui, c’est pas facile de faire mon sérieux dans un entretien quand je sais que le dernier article que j’ai écrit (et qu’il a lu) parle de sexe et d’alcool !!! C’était la première fois que je parlais de mon blog dans ce cadre là, et j’espère bien que ça sera la dernière !!!!!
Il me propose de me rappeler demain (aujourd’hui) pour me donner sa réponse, le départ serait dimanche qui arrive. Je suis surexcité, toujours à fond dans ma confiance en la nature humaine (enfin pour le coup surtout à fond dans ma confiance en moi).
Le téléphone a fini par sonné tout à l’heure, j’ai pas décroché, j’ai pas pu, je savais que ça changerai ma vie en quelque sorte. Après ce coup de fil deux options s’offrait à moi : je pars au states ou j’ai failli partir au states.
Je vous le donne dans le mille : en épitaphe on gravera « il a failli partir » !
J’ai un vieux goût au fond de la gorge. Un vieux relent d’échec personnel. Je suis incapable de prendre tout ça avec du recul. Tous ces échecs professionnels, je ne suis pas capable de les voir comme tels, ce sont des échecs personnels. Ce ne sont pas mes études ou mes expériences passées qui sont en cause, non, si j’échoue c’est à cause de ma personnalité, de ce que je choisis de montrer ou pas de façon très maladroite aux gens. Je ne leur donne pas envie de m’engager.
En même temps, je suis drh, je suis assis en face de moi, jamais je me fais signer !
Mais dans tout malheur il y a du bonheur, demain à 22h36 j’arrive en gare de Toulouse, j’y reste trois semaines. Trois semaines à profiter du sud, de mes amis, de tout plein de choses qui me feront du bien, enfin je pense et surtout j’espère.
Retour à la dure réalité le 30 juillet. D’ici là je risque de faire le mort, voilà, vous êtes prévenus !
10 commentaires:
Je pense que ca te donne une lecon d'humilite, Gauthier. Il ne faut pas que tu croies comme ca en ta propre superiorite, c'est aux autres d'en juger.
Repose toi bien a Toulouse et reviens nous vite!
Alors là s'il y a bien un truc qui me fait sortir de mes gonds c'est quand on me dit ça!
J'apprends l'humilité?
Je ne me crois pas supérieur, je le suis! Le débat s'arrête là!
^^
Mon Gauthier,
Ce ne sont pas des échecs. Ça aurait pu être des échecs, si tu avais fait la moindre chose pour provoquer ces opportunités.
Tu sais que je t'aime et que je te souhaite de tout cœur de réussir, mais pour ça il te faudra vraiment arrêter de te tirer des balles dans le pied et/ou accepter de rabaisser un peu tes ambitions de jeune étudiant idéaliste. Ou peut-être t'accepter tout court, je ne sais pas.
PRENDS TOI EN MAIN BORDEL !!!
Je ne te parlerai plus de ça, tu m'es proche, tu sais ce que je pense, et je pense que le répéter serait inutile.
Bisous, et ne m'en veux pas trop :p
Tous des crevards. S'il ne t'ont pas donné d'opportunité c'est qu'ils sont jaloux de toi, ils ont peur de ta supériorité. Ils ne te méritaient pas, ce sont des glands. Je te soutiens à 100%. Tu m'adores maintenant hein ^^ (Voyez les filles, ça c'est de la lèche).
Ah ben ouais, mais pour la vacherie de samedi je te dirais: fallait faire une école de commerce NA !
Le pSy
Détestable, cette DRH ! Ces gens qui veulent s'imposer en en écrasant d'autres, comme ça, juste pour l'image, y'a rien de plus naze ! '-'
Par contre, hors de question que tu ne postes plus jusqu'au 30 Juillet ! Je viens içi matin et soir, et j'aime toujours tomber sur de nouvelles choses ! Tu t'démerdes, tu trouves un cyber-café, tu prends tout ton matos sur un clé usb, t'écris et tu publies !
Alors là, le coup des states, j'en reste pantoise. C'est un rêve et tu le rejettes? Ca t'aurai tellement aidé, tellement permis de prendre le recul que tu n'as pas!
Tu as vraiment peur de te retrouver face à toi même en fait.
si tu veux réellement t'en sortir, il faut que tu le fasses gauthier. Je le répèterai jamais assez!
Ah .. nos amis les DRH ... Si la nana réagit comme ça sur l'embauche, ya des chances pour qu'aucun candidat ne survive aux sélections officielles. Enfin tu peux toujours te dire que bosser avec une harpie pareille, c'est pas franchement compatible avec ton euh .. fort caractère ?
Ne reste qu'à te souhaiter un bon séjour toulousain, heart breaker. En espérant te voir à ton retour !
je suis d'accord avec cyrius pour la harpie ;)
Un peu d'égalité ! Les fistons à papa, ils font comme les autres : il font leurs preuves et s'ils sont bons, ils sont pris. les fils de rien, c'est presque pareil ! Si ils ont eu la chance sociologique d'arriver à l'université, et s'ils s'en sortent, et bien s'ils sont bons ils sont pris... En médecine, on était pas nombreux à venir de rien, mais le concours de PCEM empêchait un peu " les fils de " de se reproduire trop facilement...
Putain c'est quand même normal non ? C'est quoi ces privilèges à deux balles... ? Allez mon gars, bienvenu dans l'égalité républicaine. Et comme tu te dis supérieur, (ouarf ouarf) tu n'as besoin de personne pour convaincre de tes qualités ! LA preuve est faite non ! ? Si tu ne bosses pas, et si tu ne vas pas aux States, c'est que tu es trop bien pour ça.C'est si vrai, ta supériorité te conduit à l'épanouissement.
"foiE inébranlable"... J'adore !
Allez va, si ca peut te rassurer, pour faire du head-hunting en ce moment, c'est pas facile non plus de l'autre côté de la barrière...
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