lundi 8 décembre 2008

Pourquoi je tiens un blog ? Part. 1

Parce que ma vie ressemble à Melrose Place…

Pour étayer ma thèse, je vais prendre en exemple mes péripéties du week-end. Vous allez voir, ça vaut le coup. Toutefois, avant de vous livrer ce récit qui va, je n’en doute pas, faire pleuvoir sur moi ce qui ferait passer pour une douce pluie d’été le feu divin lancé sur Sodome et Gomorrhe, je me dois de vous prévenir que ce que je vais dire risque de déplaire.

Ndlr : je tiens à préciser que j’ai tout à fait conscience à ce moment précis que la construction de ma dernière phrase est une insulte à la langue française, comme 99% de ce blog par ailleurs.


Je suis en période de probation. J’ai promis de mettre un terme à certaines choses et ça me travaille pas mal. Pour traduire : je suis sur les nerfs comme toute personne en manque normalement constituée. De ce fait toute contrariété, aussi infime soit-elle, s’élève immédiatement au rang de drame national sur mon échelle de valeur très personnelle.

Samedi soir, je suis invité à un apéro-dinatoire. En fait, un couple d’amis momosexuels m’a récemment introduit dans son groupe d’amis et ils m’ont donc gentiment convié chez une fille que je connais depuis 4h et qui donc m’adore parce que je suis, je cite, extraordinairement drôle et en plus je bois comme un trou et je suis encore plus drôle quand je bois !

Ndlr : cf la note précédente…


Oui, au début on m’aime, c’est après que ça se gâte. Donc, le rendez-vous est pris à 19h30. Je passe l’après-midi avec le psy et un ami de passage dans la capitale à dévaliser les boutiques de cosmétique (je ne mangerai pas en 2009, mais cette crème me donne vraiment l’impression d’avoir la même peau sur le visage que celle que mon filleul de 4 ans a sur les fesses !). À 18h30, je commence à traverser Paris avec une bouteille de Mumm dans le sac.

Mon téléphone sonne alors que j’en suis à ¾ d’heure de trajet, autant dire que je suis presque arrivé (oui je traverse Paris en métro, pas le Cantal à dos de vache Salers), c’est le binôme de mon couple qui me prévient que suite à un acte de vandalisme chez la fille qui reçoit, la soirée est annulée.

Difficile de recevoir 10 personnes pour un repas quand vous êtes d’un côté de la porte et que la bouffe et l’appartement se trouvent de l’autre cotés, et qu’il n’y a aucun moyen de passer cette porte sans l’aide de Chuck Norris.

Je retourne donc chez moi, légèrement contrarié par cette nouvelle, je le confesse aisément. N’ayant d’ailleurs rien d’autre de prévu en ce samedi soir honni, je me lamente sur mon sort au téléphone avec Océane.

Mais c’est sans compter sur la ténacité de mes amis à faire quand même la fête. C’est comme ça qu’au bout d’une heure, ils pensent à faire intervenir un serrurier pour pouvoir ouvrir ladite porte récalcitrante !

Sont forts mes amis, pas rapides, mais forts. Bref, le niveau de contrariété rebaisse et je me remets en route, toujours avec la bouteille de Mumm, toujours avec une fulgurante envie de m’amuser (ce qui veut dire boire, mais surtout draguer de la tafiole esseulée)

Une fois sur place, et après m’être perdu pendant 15 minutes à une porte de Paris (mais quelle idée aussi d’habiter à plus de 2 minutes de marche d’une bouche de métro ????), j’apprends qu’en fait le vandale serait un voisin, sûrement celui du dessous. Je vous raconte ? Allez, on est là pour ça après tout.

En fait la fille qui reçoit a prévenu ses voisins de la soirée, donc du bruit et tout et tout, et quelqu’un a consciencieusement arraché ses mots toute la semaine. Ça vous rappelle rien ? Et bizarrement en fin de journée, juste quand elle part chercher ce qui lui manque dans le Shoppy du quartier, quelqu’un a mis de la glue dans sa serrure. Bizarre non ?

Mes voisins à moi se sont contentés d’appeler les flics après avoir tagguer ma porte et ma sonnette… Bref, ça nous a fait un point commun de plus (ça et l’amour du champagne et des homos).

La soirée se passe bien, jusqu’à ce que je fasse une connerie. Donc en gros 10 minutes après être arrivé ! Je m’éclipse dans la cuisine pour fumer (ces gens-là sont majoritairement non-fumeurs, donc je suis obligé de m’exiler à chaque clope), je suis rejoint par un couple d’hétéro. Je ne les connais pas, ils me demandent qui je suis, je fais pareil, ils me disent qu’ils viennent de Lyon, je dis que j’aime pas Lyon, et c’est le drame.

En fait je connais pas Lyon, je n’ai rien contre Lyon et les lyonnais, c’est juste que j’y suis allé un week-end dans ma vie, pour une gay pride, et que je me suis fait royalement chier. Genre, y a plus d’ambiance au PMU de la Courneuve un soir de défaite du PSG que dans une boite gay à Lyon un soir de gay pride. Est-ce ma faute ?

N’empêche que la fille m’a regardé de travers toute la soirée, et dès que j’ouvrais la bouche elle se contentait de dire « AH ! » en haussant les épaules (genre le « AH » que tu fais quand tu veux énerver les gens, mais si ce truc que font les vieux en général là, enfin je peux pas l’expliquer faut le vivre).

Heureusement pour moi ils sont partis relativement tôt, de toute façon ils avaient vraiment l’air de se faire chier et je ne pense pas que ça soit complètement ma faute. Les hétéros en couple ont tendance à être chiant, c’est mathématique. D’ailleurs à « gens chiant en soirée » dans le dico y a « voir : hétéros en couple ». Si, si, vous pouvez vérifier…

Je digresse énormément, pardon. Donc, en fait si j’étais là, outre le fait de passer une bonne soirée avec des gens sympas et de boire un verre en écoutant de la musique de tafiole, c’est parce qu’il y avait ambiguïté avec quelqu’un. La dernière fois que j’ai fait une soirée avec ces gens-là, on m’a présenté un jeune homme fort sympathique, mignon de surcroît. Comme j’étais saoul comme pas permis, je lui ai signifié mon intérêt pour sa séduisante personnalité, ainsi que suggéré de rester en contact avec moi de la façon la plus diplomate et romantique que je connaisse, à savoir « t’as un cul d’enfer, viens, on va s’envoyer en l’air chéri ! »



Cet article étant monstrueusement long, il sera publié en plusieurs fois... Stay tuned !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Que vous êtes drôle Marie Ursuline, et c'est tant mieux... la dépression ne vous va pas au teint...

Bisous

Anonyme a dit…

c'était quoi déjà le mot d'ordre?
Miridillique et haaa je ne me souviens plus...
C'est pénible de vieillir....
Océane

Anonyme a dit…

C'est quoi la marque de ta crème miracle?

Cyrius a dit…

Ca manque de fondus enchaînés pour un épisode de Melrose. Et puis elle est où la piscine ?

Cyrius

Anonyme a dit…

ah le ton diplomate te sied à merveille , comme le dessert du même nom aux fruits défendus, quoi! quand au vieux rhum , si c'est pas pour mettre le feu aux fesses...,

Anonyme a dit…

Bravo, le récit et l'histoire ... j'adore ... Fais toi imprimer ça devrait marcher ...
Amicalement

TAdF

Unknown a dit…

Je ferais un article sur ma crème de fol'ail une fois que je serais sûr que ça marche (ou pas)

Quant à mon génie littéraire, ben merci!

^^