Imprévu(s)

Nous voilà déjà lundi, j’ai envie de dire quelque chose : JE SUIS VIVANT ! Oui parce que c’était mal barré. Petit retour en arrière pour vous raconter tout ça.

Jeudi je survis à un repas gargantuesque de la mort qui tue. Du coup vendredi, je décline toutes invitations pour me reposer, digérer, et surtout faire mon ménage du sol au plafond parce que MisterBitch arrive samedi pour une nuit de fol’ail !

Ouais parce que moi quand je reçois quelqu’un chez moi, il faut qu’on puisse manger par terre, sinon ça m’angoisse. Donc je me couche vendredi avec le sentiment du devoir accompli. Samedi je me lève, je me fais beau, et j’attends 14h pour aller chercher le provincial au métro.

Après quelques textos de plus en plus alarmants, je reçois un magnifique « le train était plein, j’ai pas pu venir, désolé ». Grrrrrr

Je lui dis qu’il est con, et me concentre donc sur mon plan B, à savoir un barbecue avec le Vodka Club et d’autres gens que je connais pas. C’est donc la larme à l’œil que je me dirige en grande banlieue (limite province), en pensant à la tournée des grands ducs que j’avais prévu pour l’andouille perpignanais !

Bon comme je suis avec mes amis que j’aime, je me mets rapidement dans l’ambiance, et je m’amuse même comme un petit fou en buvant du punch et en bouffant des brochettes ! Je bave discrètement sur l'un des invité qui est plus que craca-miaou (je vérifie auprès de l'hôtesse s'il n'est pas un peu momosexuel, elle me dit que c'est une cause perdue d'avance, snifff). Vers 1h du matin, mon taxi m’informe qu’il veut rentrer. Soit, je pars donc un peu chancelant (même très chancelant, mais m’en fous, c’est pas moi qui conduit !)

Arrivé sur le périph’ je reçois un appel d’une amie qui me dit qu’elle est en soirée avec truc et bidule et qu’il faut trop que je vienne. Mouais, j’ai pas de sous, si je la vois il y a de forte chance que je finisse en after avec de la drogue dans le nez, il faut pas, je dis oui.

Je suis à peine arrivé qu’ils doivent partir en boite, on me demande donc d’avaler rapidement une dose de MD et de partir le cœur joyeux ! Sur le trajet on se fait arrêter par les flics, normal, on repart sans amende ni autres problèmes alors qu’il y a de la drogue dans toutes les poches !

Chance de cocu !

On remonte les grands boulevards, je suis en pleine montée, un mec mignon avec un collier à fleur me sourit, je lui souris aussi, je repars avec le collier à fleur et un bisous du mec, j’adore les gens ! On entre dans le Social Club, Ze truc sympa du moment qu’il paraît. Bon moi je n’ai pas vraiment été impressionné, on est resté 15 minutes, le temps que tout le monde disent « c’est nul, mais c’est nul, ouh lala que c’est nul ». Moi toujours en pleine montée avec ma pote, la nullité de ce truc ne nous a donc pas dérangé des masses !

Direction les bains, je suis un peu crevé, je m’assoie, un monsieur vient me dire « je suis désolé, c’est le carré VIP, tu ne peux pas rester là ! », ‘tain ils ont déplacé le carré VIP ces cons… Du fin fond de ma débilité je lui dirais « et bien va me chercher une bouteille de champagne ! »

On reste donc à picoler et plus si aff jusqu’à ce que le jour se lève. Je rencontre plein de gens, c’est rigolo, j’ai insulté qu’une seule personne, un record. En même temps elle l’avait cherché, elle s’est assise sur le dossier de notre banquette, et a donc gentiment posé ses fesses sur ma tronche, je l’ai pris moyen !

Direction le Madame sur les champs, c’est fermé, on décide de rejoindre une pote dans un bar à coté de la Bourse, sur le trajet on rencontre deux nanas et un mec, on papote, on fini par embarquer le mec qui me tient un discours homophobe comme je les aime, principalement quand je suis déf à 8h du mat’ !

On retrouve notre pote, on boit un verre, un vieux vient me voir et me touche le dos. Pour faire de l’humour je lui dis « non mais je suis pas une tafiole moi ! » et je fais mon plus beau sourire, il me répond « oui et les deux nanas là elles sont trop belles, je me les taperais bien ». Il avait 70 ans, non je n’exagère pas, et les deux nanas c’était mes copines.

Un moment on est, les deux nanas et moi-même, en train de fumer dehors, et le vieux se pointe et m’insulte. Je lui explique que le coup de la tafiole c’était de l’humour, il continue à m’insulter, je ne comprends pas trop pourquoi, il devient tout rouge, je me vois en train d’appeler le samu parce qu’il nous fait une attaque. Ma copine, que ça fait beaucoup rire, l’asticote pour qu’il s’énerve encore plus !

Il monte dans sa voiture, une smart roadster, le truc ridicule quoi. Et en claquant la porte, le coffre s’ouvre tout seul, on se roule par terre tellement on rit comme trois cons. Il ressort de sa voiture, encore plus rouge qu’avant, et en claquant le coffre il me dit :

- Ça ne va pas se passer comme ça, je connais Delanoë moi !
- Si tu veux l’appeler de suite, j’ai son numéro perso dans mon portable !
- …

Et il s’en va ! On en pleurera de rire pendant un petit moment. On décide de s’arracher en se débarrassant de l’homophobe de service attrapé sur les Champs. Et on se pose chez un pote. La journée sera inutile, on a bu, pris de la C et papoté en écoutant de l’électro.

À 14h mon corps commence à me faire comprendre que j’atteins mes limites et que j’ai besoin de dormir. J’attrape un taxi. Je pense que ma tronche devait vraiment faire peur, il m’a dit que je pouvais ouvrir la fenêtre, et quand il m’a déposé chez moi il m’a souhaité bon courage. La honte…

Me suis donc couché à 15h30, dormi 4h, puis avalé une soupe devant Cold Case avant de retourner au lit et de faire le tour du cadran. Aujourd’hui ça va pas trop mal, sauf que je tremble un peu et que je me tape un mal de casque impressionnant. Mais bon je ne suis pas trop à plaindre vu ma soirée de samedi.

Grosse inconnue du moment : suis-je capable de manger ? Non parce que depuis samedi j’ai rien avalé de solide, et je suis pas sur de bien le supporter…