J’aurais pu intituler cet article autrement, genre « Moi 1 – La justice divine 0 », mais je ne crois absolument pas en Dieu, et je n’y fais référence que quand c’est vraiment drôle. Donc qu’ai-je encore fait pour faire pâlir tous les bien pensants de la Terre ?
En fait je pense que je suis une insulte vivante pour tous ceux qui prônent une vie saine, chaste et respectueuse des autres. Après 4 mois de chômage, un bilan s’impose. J’ai bu, comme un trou, je me suis drogué, comme un dératé, j’ai baisé, comme un obsédé, et j’ai encore tous mes membres et la capacité de les mouvoir de façon presque coordonnée !
C’est un bon début non ? Je pense que j’ai perdu entre 20 et 40 % de mon QI, mais c’est pas grave vu que, d’après tout le monde, je devrais me contenter d’un boulot au Smic et remercier Sarko pour la bonne gestion de la croissance française. Le tout en m’estimant heureux d’avoir le droit de vivre dans un si beau pays !
(Je m’arrête là, sinon je vais encore dire du mal de notre cher nain-sident)
Tout en me perdant dans les méandres de mes multiples addictions et en m’y complaisant comme rarement, je me suis mis en danger. C’est même peu de le dire. Je ne vais pas tout vous lister ici, il y en a beaucoup trop, et puis il suffit de remonter les archives.
Je ne suis pas quelqu’un de raisonnable, encore moins de sensé quand il s’agit de gérer ma vie. Pourtant je suis relativement conscient de ma condition de mortel. Je ne vais pas tenter de m’envoler par la fenêtre du 5ème étage par exemple. Je sais que j’ai peu de chance d’y survivre. Et ce, même quand je suis défoncé.
En revanche je fais des trucs tout aussi stupides dans le fond, mais qui me passent à 20 000 au-dessus du crâne après une dose ou une bouteille. Je parle des relations sexuelles à risque. Je ne sais pas pourquoi exactement les branchements ne se font plus à certains moments.
J’ai couché avec des garçons que je connaissais depuis peu sans capotes et presque sans remords. J’ai plus de chance de choper le sida (statistiquement parlant) que de mourir dans un crash d’avion, pourtant j’ai plus peur en avion que dans le cul d’un presqu’inconnu sans capote…
Y a des branchements qui ne se font pas.
Toutefois, ça reste des exceptions. Il s’agit en général de garçons avec qui j’ai d’autres affinités qu’un simple plan cul (à vrai dire je n’ai jamais fait de plan cul bareback). Ça arrive dans des fins de nuits où tout le monde est mort, et où la relation sexuelle tiendra plus de l’expérience impossible que du record de performance (genre tu t’endors au milieu quoi).
Ça s’en ai toujours suivi d’une discussion sur les risques pris par l’un et l’autre, puis par un échange de politesse au moment où l’on va passer un test. Bref, c’est pas responsable, c’est même très con, mais c’est pas encore (tout à fait) du suicide organisé.
Et jusque-là j’ai eu beaucoup de chance. Jusqu’à un certain soir de mai ou j’ai donné le coup de bite de trop. En pleine euphorie chimique (cette fois je m’étais défoncé aux médocs), je fais venir un mec chez moi. On commence à faire des trucs, puis je lui dis que j’ai plus envie. Il insiste, je dis non, je tente de me débattre, il est plus fort que moi.
Quelque chose de très bizarre c’est passé dans ma tête à ce moment précis. J’aurais pu tout tenter : hurler, attraper un objet pour l’assommer, prendre mon téléphone, je sais pas, mais tenter quelque chose pour qu’il arrête… Mais non, la seule chose qui m’est venu à l’esprit a été ça « si je le laisse faire ce qu’il veut, il partira sans me faire mal ».
Il a fait ce qu’il voulait, et il est parti sans me faire physiquement mal (si ce n’est l’entrave). Bien sûr il n’y a pas eu de préservatif… J’ai tellement eu honte que je n’ai rien pu dire ni faire après ça. Je ne suis pas allé porter plainte, ni prendre un traitement post-exposition, je n’en ai parlé à personne.
C’était ma faute. J’avais invité ce type chez moi, j’ai été trop faible (trop défoncé aussi) pour choisir de me battre. Je l’ai laissé faire. C’était ma faute.
Alors quand je suis allé chercher mes résultats HIV et Syphilis aujourd’hui, je faisais pas le fier. Et cet « événement » que j’avais soigneusement oublié (si, c’est possible, la force de l’esprit humain est extraordinaire) a refait surface. J’en tremblais en ouvrant l’enveloppe, le verdict tombe, je suis négatif.
Je mérite de mourir de multiples cancers avant mes 30 ans, d’avoir le Sida ou de me faire égorger par un psychopathe que j’aurais dragué en boite. Mais c’est pas pour autant que j’ai envie que ça arrive…
En fait je pense que je suis une insulte vivante pour tous ceux qui prônent une vie saine, chaste et respectueuse des autres. Après 4 mois de chômage, un bilan s’impose. J’ai bu, comme un trou, je me suis drogué, comme un dératé, j’ai baisé, comme un obsédé, et j’ai encore tous mes membres et la capacité de les mouvoir de façon presque coordonnée !
C’est un bon début non ? Je pense que j’ai perdu entre 20 et 40 % de mon QI, mais c’est pas grave vu que, d’après tout le monde, je devrais me contenter d’un boulot au Smic et remercier Sarko pour la bonne gestion de la croissance française. Le tout en m’estimant heureux d’avoir le droit de vivre dans un si beau pays !
(Je m’arrête là, sinon je vais encore dire du mal de notre cher nain-sident)
Tout en me perdant dans les méandres de mes multiples addictions et en m’y complaisant comme rarement, je me suis mis en danger. C’est même peu de le dire. Je ne vais pas tout vous lister ici, il y en a beaucoup trop, et puis il suffit de remonter les archives.
Je ne suis pas quelqu’un de raisonnable, encore moins de sensé quand il s’agit de gérer ma vie. Pourtant je suis relativement conscient de ma condition de mortel. Je ne vais pas tenter de m’envoler par la fenêtre du 5ème étage par exemple. Je sais que j’ai peu de chance d’y survivre. Et ce, même quand je suis défoncé.
En revanche je fais des trucs tout aussi stupides dans le fond, mais qui me passent à 20 000 au-dessus du crâne après une dose ou une bouteille. Je parle des relations sexuelles à risque. Je ne sais pas pourquoi exactement les branchements ne se font plus à certains moments.
J’ai couché avec des garçons que je connaissais depuis peu sans capotes et presque sans remords. J’ai plus de chance de choper le sida (statistiquement parlant) que de mourir dans un crash d’avion, pourtant j’ai plus peur en avion que dans le cul d’un presqu’inconnu sans capote…
Y a des branchements qui ne se font pas.
Toutefois, ça reste des exceptions. Il s’agit en général de garçons avec qui j’ai d’autres affinités qu’un simple plan cul (à vrai dire je n’ai jamais fait de plan cul bareback). Ça arrive dans des fins de nuits où tout le monde est mort, et où la relation sexuelle tiendra plus de l’expérience impossible que du record de performance (genre tu t’endors au milieu quoi).
Ça s’en ai toujours suivi d’une discussion sur les risques pris par l’un et l’autre, puis par un échange de politesse au moment où l’on va passer un test. Bref, c’est pas responsable, c’est même très con, mais c’est pas encore (tout à fait) du suicide organisé.
Et jusque-là j’ai eu beaucoup de chance. Jusqu’à un certain soir de mai ou j’ai donné le coup de bite de trop. En pleine euphorie chimique (cette fois je m’étais défoncé aux médocs), je fais venir un mec chez moi. On commence à faire des trucs, puis je lui dis que j’ai plus envie. Il insiste, je dis non, je tente de me débattre, il est plus fort que moi.
Quelque chose de très bizarre c’est passé dans ma tête à ce moment précis. J’aurais pu tout tenter : hurler, attraper un objet pour l’assommer, prendre mon téléphone, je sais pas, mais tenter quelque chose pour qu’il arrête… Mais non, la seule chose qui m’est venu à l’esprit a été ça « si je le laisse faire ce qu’il veut, il partira sans me faire mal ».
Il a fait ce qu’il voulait, et il est parti sans me faire physiquement mal (si ce n’est l’entrave). Bien sûr il n’y a pas eu de préservatif… J’ai tellement eu honte que je n’ai rien pu dire ni faire après ça. Je ne suis pas allé porter plainte, ni prendre un traitement post-exposition, je n’en ai parlé à personne.
C’était ma faute. J’avais invité ce type chez moi, j’ai été trop faible (trop défoncé aussi) pour choisir de me battre. Je l’ai laissé faire. C’était ma faute.
Alors quand je suis allé chercher mes résultats HIV et Syphilis aujourd’hui, je faisais pas le fier. Et cet « événement » que j’avais soigneusement oublié (si, c’est possible, la force de l’esprit humain est extraordinaire) a refait surface. J’en tremblais en ouvrant l’enveloppe, le verdict tombe, je suis négatif.
Je mérite de mourir de multiples cancers avant mes 30 ans, d’avoir le Sida ou de me faire égorger par un psychopathe que j’aurais dragué en boite. Mais c’est pas pour autant que j’ai envie que ça arrive…
10 commentaires:
Avec ton mode de vie, je suppose que c'est déjà prévu, mais ... refait les tests dans 6 mois (on sait jamais).
ouah, tu fais une confession morbide, c'est flippant, mais c'est vrai que tu devrais faire attention et concretiser ton envie de voir un psy, avant de te detruire pour de vrai. Sois prudent.
bona to vada
Il ne manquait plus qu'une petite musique à la Requiem for a Dream, voilà je l’ai mise, et dire que je suis presque capable de pleurer pour un inconnu qui se détruit, certes avec un sens de la formule consommé, mais qui est néanmoins en train d’annihiler tout ce qu’il a de plus précieux… à savoir sa vie. Au moins que tout ceci ne soit à la fois qu’une fuite désespérée et une quête impossible d’une seule et unique chose… mais quoi qu’il en soit tu ne mérités rien d’autre que d’être aimé comme tu aurais du l’être depuis longtemps et comme tu ne l’as sans doute encore jamais été.
Musique off
Et oui il y en qui en ont de la chance. Un copain de ma soeur s'est retrouvé séropo pour une fellation sans capote (enfin ce qu'il dit !) (je ne connais pas beaucoup de monde qui suce du caoutchouc).
Foncer à tout allure les yeux bandés dans un champ de mine pourquoi pas ... Au final de toute façon, la plupart des êtres humains disparaissent dans le néant en ayant laissé aucune trace de leur existence, peu importe le chemin qu'ils ont parcouru.
(une goute de nectar de pessimiste)
Juste une chose Gauthier. Une chose que j'ai apprise (enfin non comprise et assimilé) avec mon psy.
NON CE N'EST PAS TA FAUTE!
Oui tu l'as invité chez toi, ok vous aviez commencé à faire des trucs... Mais tu as dit ne plus avoir envie, tu as dit non. Et ça aurait du s'arrêter là.
Quand à "tenter quelque chose pour qu’il arrête… Mais non, la seule chose qui m’est venu à l’esprit a été ça « si je le laisse faire ce qu’il veut, il partira sans me faire mal »." c'est une réaction plus qu'humaine.
Alors tu peux t'en vouloir pour les autres mise en danger... Mais là, pour ce coup là... pour la fin de ce coup là : NON!
Tout d'abord, n'oublie jamais que tu n'est pas responsable du fait que cet individu t'ait violenté, pour ne pas dire violé : quand on dit STOP, c'est STOP! Même si cela ne fait pas plaisir ! C'est lui qui a tort ! Tu as géré au mieux, tu es toujours là, tu as donc bien géré, il faut penser à arrêter l'autodénigrement concernant cette affaire comme tant d'autres et à aller de l'avant!
Deuxième point : tu ferais bien de faire une psychothérapie afin d'arrêter les conneries, de changer un peu d'entourage et d'avancer, mais ça, tu le sais mieux que moi, à défaut de le vouloir !
Enfin, avant de dénigrer le fait d'être payer au SMIC, sache que même en devenant administrateur dans la fonction publique, on commence pas très loin du SMIC (6800 FRF pour ma part il y a 8 ans !). Donc qu'importe le SMIC, les perspectives d'avancement comptent plus que cela!
Bonne continuation quand même !
siegfried a raison dans le sens où c'est pas ta faute, mais dans un autre sens tu devais quand même te douter des risques en invitant des inconnus chez toi...
Bref, c'est du passé, tout va bien qui finit bien, la seule question qui rest est :
cela t'a-t-il servi de leçon?
Faire preuve d'auto-destruction ne signifie pas pour autant qu'on est directement responsable. Tu es peut-être trés malheureux au fond de toi et c'est ta douleur qui est responsable. S'asseoir un jour et se rendre compte qu'on fait n'importe quoi, fait déjà partie du chemin vers un "mieux". Tout le monde ne prend pas conscience de ces erreurs avant de faire celle de trop. Tu devrais voir ça comme un signe positif (je parle pas du type de ta soirée, mais en général). Tu viens de t'apercevoir que tu ne fais pas toujours les bons choix et tu as la chance d'avoir encore eu le droit à l'erreur.
Maintenant, il va te falloir digérer ça, le remettre en question et prendre les bonnes décisions.
Rencontrer des gens différents permets parfois de découvrir d'autres façons de vivre, de s'amuser, de gérer les problèmes, les échecs.
A travers ton blog, tu dégages un côté attirant, voire attractif. C'est pour ça que les gens te lisent, même s'ils sont de parfaits inconnus, comme moi. Tous les jours, on entre dans ta vie, comme ça, sans frapper. En contre-partie, tu peux demander de l'écoute, de l'amour (là encore, je parle pas nécessairement d'une bite dans ton cul hein ?! :D), de l'attention. C'est ce que nous faisons à travers nos messages, te donner de l'importance, te donner de l'affection dont tu as finalement l'air de manquer cruellement, même si tu es entouré de plein de gens.
Je sais que tu rencontres des gens d'ici parfois, et je te souhaite que ça ne soit pas toujours pour des coups de bite, mais aussi parfois pour simplement discuter, se confier, échanger.
Bref, t'es un garçon qui a des qualités indéniables et aussi des faiblesses, des blessures, une sensibilité à fleur de peau. Protège toi, mais vraiment à tous les sens du terme.
Et puis tout n'est pas perdu, les liens Google à droite ne parlent pas spécialement du sida, pour preuve, actuellement j'ai ça :
faire pipi
Une bonne nuit commence avec Drynites! Retrouvez nos conseils.
www.drynites.fr/Pipi
C'est un bon début ! :D
La question etant as tu fait ca sans capote apres avec un autre partenaire ?
En soit personne ne "merite " de mourir de quoi que ce soit d'aussi violent. Cet evenement est pas sensé te servir de leçon, c'est arrivé point. Ca t'as peu etre fait reflechir, en meme temps toutes tes experiences semblent lié. Peu etre qu'une fois que tu as repris tes esprits tu te rends compte des " betises " que tu fais. L'auto-destruction c'est pas un jeu et c'est pas en soit de l'inconscience au contraire. J'espere que ça ira mieux en tout cas c'est la premiere fois que je lis ton blog et ce premier texte m'a vraiment touché.
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