Je viens de passer la nuit à regarder deux films sur la seconde guerre mondiale : le journal d’Anne Frank et Un amour à taire. Je les avais enregistrés il y a plusieurs semaines, voire même plusieurs mois pour le second, et je n’avais jamais eu le courage de les regarder.
Oui, je parle bien de courage. Il m’en faut beaucoup pour affronter ces pages sombres de la nature humaine. Mes angoisses actuelles m’empêchant de dormir, il faut bien que je m’occupe. J’ai donc décidé de me faire pleurer devant la télé.
Je me suis toujours interrogé sur la nature humaine. Moi petit garçon blanc issu de la classe moyenne, né à la fin du 20ème siècle, comment je pourrais comprendre tout ce que mes aïeux ont pu traverser ?
C’est en partie pour ça que j’ai fait des études d’Histoire. Je voulais comprendre. Oui, comprendre, ça a toujours été une obsession. Le monde qui m’entoure est tellement compliqué que je suis obligé de me plonger dans le passé pour tenter d’y voir plus clair.
J’ai la chance de vivre dans une époque où l’historiographie n’est pas la pire. Les historiens d’aujourd’hui tente, tant bien que mal, de poser un regard objectif sur le passé et d’en restituer toutes les facettes.
Je me confronte à ces petites histoires et je me retrouve face à des exactions, des crimes, des génocides d’un autre temps. Comment un homme ou une femme, un militaire ou un politique, un marchand de journaux ou un cheminot, un nanti ou un ouvrier un chrétien ou un juif, un allemand ou un français, un japonais ou un américain ont pu en arriver là ?
Comment une puis deux guerres ont pu ravager l’Europe en moins d’une génération ? Comment des peuples ont pu se haïr au point de vouloir s’exterminer mutuellement ? Comment ces guerres ne pu ne pas rester les dernières ?
Pourquoi l’Homme n’arrive-t-il pas à tirer les leçons de son passé ?
La peur de l’autre est elle inhérente à la nature humaine ?
Les Grecs appelaient barbares ceux qui n’étaient pas citoyens des cités de la mer Egée, jusqu’à rejeter les peuples de l’Epire. Pour les Romains, les barbares étaient ceux qui ne parlaient pas latin. Puis virent les païens, les hérétiques, les infidèles, tous ces noms qu’un peuple a pu donner à un autre peuple, ou un autre groupe de peuple, tous ces noms issus de l’incompréhension, de la méconnaissance et donc de la peur de l’autre. Tous ces noms qui ont conduit à des guerres et à des crimes horribles tout au long de l’Histoire.
Nous savons aujourd’hui, grâce à la science moderne, que tous les hommes sont effectivement égaux. Et pourtant les guerres continuent. Toutes les raisons sont invoquées pour justifier ce qui reste des crimes odieux. Toutes sauf une, la seule qui est réellement la base de tout : la peur de l’autre.
Aujourd’hui encore on tente de convertir l’autre par la force : religions, capitalisme, démocratie occidentale, théocratie, socialisme. Aujourd’hui encore on tente de créer de nouvelles idéologies pour justifier puis véhiculer des idées, qu’elles soient vieilles comme le monde ou pas.
L’homme n’apprendra donc jamais ?
Combien de journal d’une petite fille de 13 ans morte parce qu’elle n’était pas de la « bonne religion » faudra-t-il encore pour que l’homme comprenne ?
Combien de commémorations ? Combien de lois nationales ou internationales ? Combien de procès ?
L’Homme ne révèle son génie que dans l’atrocité, le progrès technique en est la preuve. Le moteur de l’humanité ne peut pas être sa vocation à s’entretuer. Je me refuse à m’y résigner.
Oui, je parle bien de courage. Il m’en faut beaucoup pour affronter ces pages sombres de la nature humaine. Mes angoisses actuelles m’empêchant de dormir, il faut bien que je m’occupe. J’ai donc décidé de me faire pleurer devant la télé.
Je me suis toujours interrogé sur la nature humaine. Moi petit garçon blanc issu de la classe moyenne, né à la fin du 20ème siècle, comment je pourrais comprendre tout ce que mes aïeux ont pu traverser ?
C’est en partie pour ça que j’ai fait des études d’Histoire. Je voulais comprendre. Oui, comprendre, ça a toujours été une obsession. Le monde qui m’entoure est tellement compliqué que je suis obligé de me plonger dans le passé pour tenter d’y voir plus clair.
J’ai la chance de vivre dans une époque où l’historiographie n’est pas la pire. Les historiens d’aujourd’hui tente, tant bien que mal, de poser un regard objectif sur le passé et d’en restituer toutes les facettes.
Je me confronte à ces petites histoires et je me retrouve face à des exactions, des crimes, des génocides d’un autre temps. Comment un homme ou une femme, un militaire ou un politique, un marchand de journaux ou un cheminot, un nanti ou un ouvrier un chrétien ou un juif, un allemand ou un français, un japonais ou un américain ont pu en arriver là ?
Comment une puis deux guerres ont pu ravager l’Europe en moins d’une génération ? Comment des peuples ont pu se haïr au point de vouloir s’exterminer mutuellement ? Comment ces guerres ne pu ne pas rester les dernières ?
Pourquoi l’Homme n’arrive-t-il pas à tirer les leçons de son passé ?
La peur de l’autre est elle inhérente à la nature humaine ?
Les Grecs appelaient barbares ceux qui n’étaient pas citoyens des cités de la mer Egée, jusqu’à rejeter les peuples de l’Epire. Pour les Romains, les barbares étaient ceux qui ne parlaient pas latin. Puis virent les païens, les hérétiques, les infidèles, tous ces noms qu’un peuple a pu donner à un autre peuple, ou un autre groupe de peuple, tous ces noms issus de l’incompréhension, de la méconnaissance et donc de la peur de l’autre. Tous ces noms qui ont conduit à des guerres et à des crimes horribles tout au long de l’Histoire.
Nous savons aujourd’hui, grâce à la science moderne, que tous les hommes sont effectivement égaux. Et pourtant les guerres continuent. Toutes les raisons sont invoquées pour justifier ce qui reste des crimes odieux. Toutes sauf une, la seule qui est réellement la base de tout : la peur de l’autre.
Aujourd’hui encore on tente de convertir l’autre par la force : religions, capitalisme, démocratie occidentale, théocratie, socialisme. Aujourd’hui encore on tente de créer de nouvelles idéologies pour justifier puis véhiculer des idées, qu’elles soient vieilles comme le monde ou pas.
L’homme n’apprendra donc jamais ?
Combien de journal d’une petite fille de 13 ans morte parce qu’elle n’était pas de la « bonne religion » faudra-t-il encore pour que l’homme comprenne ?
Combien de commémorations ? Combien de lois nationales ou internationales ? Combien de procès ?
L’Homme ne révèle son génie que dans l’atrocité, le progrès technique en est la preuve. Le moteur de l’humanité ne peut pas être sa vocation à s’entretuer. Je me refuse à m’y résigner.
21 commentaires:
c'est beau, surtout la fin, on dirait du Dylan.
How many books must a little girl write, before she's allowed to believe
"... que tous les hommes sont effectivement égaux." La science dit une chose et la justice française en dit une autre puisqu'aujourd'hui nous pouvons dire librement que : "l'homosexualité est inférieur à l'hétérosexualité" dixi un député de l'UMP... Inférieur... Bizarre dans un autre temps on disait ça des noirs, des bédouins, des juifs, des arabes... on a toujours pas le droit de le dire, par contre on peut dire que le christianisme est supérieur à l'islam, que la "négritude" est inférieur à la "blanchitude" ... bref tout un tas de conneries malgré que notre Histoire calamiteuse est jonchée d'exterminations (Noirs, Arménien, Juifs, Homo... et j'en passe). Je hais les Hommes, mais j'adore l'homme...!
j'ai juste vu "un amour à taire", il m'a fallu deux jours à m'en remettre. Cela dit trés touchant ce post, malheureusement je ne saurai pas quoi te répondre :-)
Histoire d'en rajouter une couche, je te conseille de revoir Les invasions barbares.
"L'histoire de l'humanité, ma soeur, est une histoire d'horreur ...."
Hélas , il semblerait que la plupart des progrès technique soit fais en temps de guerre , du mois en ce qui concerne le 20e . Médecine , industrie , on connues des pics au pire moment de l'histoire de l'humanité ... Enfin bon ... Je suis comme toi , je crois que l'homme peut s'améliorer sans s'e,ntretuer , on le croit tous un peu naivemment , mais c'est mieu que rien non ?
Bis !
L'Homme est un crétin fini... Cherche pas, y'a rien à en faire... à part coucher avec, bien sur! ^^
C'est pas pour rien que je veux m'exiler au Japon. Certes, ils ont leurs (gros) travers, mais ils sont quand même énoooormément plus civilisés que le français moyen...
"Si les cons volaient, on verrait plus le soleil!" C'est malheureusement vrai...
Enfin... ils leur a fallut des millénaires pour passer des grottes aux lotissements, alors il faudra quelques millénaires encore pour passer de la barbarie à l'intelligence... On le verra pas de notre vivant!
Mon Dieu, ce texte est d'un plat et d'un vide ! On dirait un extrait d'une dissertation de lycéen. Ceux qui sont se extasiés devant cette prose devraient se poser des questions quant à leurs propres références littéraires.
un piste qui devrait t'aider à comprendre si tu lis correctement les articles de la rubrique "maîtres du monde" dans http://desirsdavenir31100.over-blog.com/
Mon Dieu, ce commentaire est d'un plat et d'un vide! On dirait un extrait d'un cv de trisomique! Celui qui s'extasie sur sa propre prose devrait se poser la question de savoir depuis quand ce blog est sensé être littéraire...?
Ce blog est là pour que Gauthier mette des mots sur ses pensées, pas pour concourir au Goncourt! Il y dit ce qu'il veut, et si tu veux lire du Baudelaire, ben... prend un livre de Baudelaire, banane!!!
Vais encore me faire des amis, tiens! ;)
"Nous savons aujourd’hui, grâce à la science moderne, que tous les hommes sont effectivement égaux."
Nous savons aujourd'hui, grâce à la rapidité et l'omniprésence de l'information de détail, que tous les hommes ne le sont pas : qu'il y a des talents. Donner à tout le monde sa chance, et glorifier ceux qui l'ont su prendre, ce n'est pas de l'égalitarisme, c'est du libéralisme.
Mais bon... on s'habitue à tout.
Juste une correction : ce n'est pas la science qui nous apprend que tous les hommes sont égaux. C'est une vérité qui ne doit pas être soumise à verification, ni donc à contestation (car le principe d'un énoncé scientifique est sa falsifiabilité...). Il s'agit d'une posture philosophique, d'une conviction, d'une décision, d'un élan du coeur. Toutes les démonstrations scientifiques ne sauraient détruire un préjugé solidement ancré dans un esprit. Ce n'est pas forcément la science qui comble l'ignorance...
Qd à "Anonyme" qui pense que la prose de "désirs d'avenir" va résoudre les problèmes les plus anciens de l'humanité... je vous laisse juge...
Je voulais aussi répondre à Jilian : il est assez naïf de penser que les talents apparaissent uniquement sous l'effet de la volonté individuelle. Je n'ai jamais vu quelqu'un à un moment de sa vie décider "je vais être talentueux". Les talents sont distribués (globalement, systémiquement) inégalitairement dans une société, et c'est donc encore aujourd'hui la naissance qui est votre meilleure chance de réussite. Vous pouvez prendre le cas limite du talent musical, c'est flagrant : tout est joué à 5 ans. Dans ces conditions structurales : si vous libéralisez le système, vous favorisez les déjà dominants, et réduisez les chances des faibles. C'est pour cette raison que le libéralisme est une philosophie politique et sociale de dominants. Alors on connaît tous des cas particuliers, et on passe tous sa vie à reconstruire imaginairement sa biographie pour se placer au centre, comme acteur volontaire. Mais c'est une illusion. La liberté pensée comme absolue souveraineté individuelle (et donc comme source de gloire pour les "talentueux légitimes") est un mythe.
Alors déjà, Anne Onyme a tout juste le courage de se relire, alors lui demander d'assumer un minimum, ce serait miraculeux...
Ensuite, ben non les hommes ne sont pas égaux. Les postulats, les philosophades, et autres élans du coeur c'est beau, mais c'est pas le reflet de la réalité. Et quiconque affronte le monde en pensant encore que les bisounours régissent notre quotidien doit s'attendre à quelques désillusions.
C'est comme ça on n'y peut rien. On peut aussi dire qu'en effet on est tous égaux, mais que quand on est pauvre, stupide et malade, et ben on est moins égaux que quand on riche, intelligent et en bonne santé. C'est comme ça.
Le bien, le mal, le plus, le moins, ça définit les notions d'équilibre.
Alors on l'accepte, et puis on fait avec. Et quand on se rend compte qu'on est plus égaux que les autres ben on essaie d'être gentil avec ceux qui le sont moins (où on les ignore quand ils le sont vraiment vraiment moins, comme Anne Onyme).
Courage mon Lapin.
Plein de bisous
Je ne pense pas, cher Mister Big que les deux soient exclus : mon deuxième post affirme l'inégalité structurelle de la société, alors que le premier soutient l'égalité juridique et ontologique des humains entre eux. Le premier post revendique le point de vue des lumières, humaniste, le second donne une direction de lutte politique. Le premier est une affirmation naturelle, le second est une affirmation sociale. On peut donc proclamer l'égalité ontologique humaine et constater que les structures sociales (fort complexes) sont essentiellement inégalitaires. Oui il vaut mieux être riche et intelligent. Mais l'intelligence à ses conditions sociales de production... et le capital et sa transmission ses lois de reproduction.
Hey! Mais j'y suis pour rien, moi!!! Laissez Mister Big là où il est! ^^
Vu la teneur de mes messages, je suppose que tu répondais à Mister Q, non? ;)
" l'intelligence a ses conditions sociales de production..." C'est nouveau ça... L'Intelligence est la faculté de comprendre, d'exercer un rapport entre les faits, les idées, pour parvenir à la connaissance (cf Academie Française). Quel rapport avec les conditions sociales ? Moi qui vous parle je viens d'un quartier difficile, j'ai grandi sans le sou, dans un quartier où les jeunes se plaisent à rapper que c'est la galere mais que c'est pas leur faute, ils vivent dans la téci ! Ca m'empeche pas de parler 5 langues, d'avoir plus de 140 de QI, et d'avoir à 27 ans occupé 3 postes de cadre pour jongler avec des millions...
La culture, l'éducation, ont leur condition sociale de production. Le développement de l'intelligence, à la limite. Mais personne ne m'enlèvera de l'esprit que c'est le libre arbitre qui conduit certains à se complaire dans leur misère intellectuelle, en se cachant derrière les plus basses couches de la culture (rap complaisant) pour dire que "ouais c'est vrai, c'est trop la misère, et on n'y peut rien".
On n'est pas égaux, c'est un état de fait, certains doivent plus se battre que d'autre pour donner le change (nous les PD on sait de quoi on parle, non ?), c'est comme ça. On a beau dire qu'on est égaux, ce n'est qu'une aspiration, exprimer de façon affirmative pour se donner l'illusion qu'en partant de ce postulat, alors le monde n'y verra que du feu, et ça finira par fonctionner...
Désolé, mais non.
Dslé Mister Big, je me suis en effet trompé !! Une erreur de Q.
Donc à "mister Q". Tout d'abord bravo. Un tel pedigree me laisse sans voix. Je n'étalerai pas le mien, ce n'est pas mon genre. Je continue de penser que le libre arbitre, tel qu'il est défini dans une grande partie de la philosophie, est à mon avis une illusion, je le maintiens. Et j'estime qu'une définition du dictionnaire de l'académie française n'est pas un argument, d'ailleurs que n'importe quel dictionnaire. Le libre arbitre tel que vous le présentez, je ne le constate nulle part. Ce qui ne retire d'ailleurs en rien au fait que vous le viviez ainsi sincèrement. Ce n'est de toute façon pas le lieu pour vous convaincre du contraire. Je ne puis que vous citer quelques lectures qui ont compté dans ma vie, et qui m'ont amené à reconsidérer le libre arbitre, dont j'étais pourtant un ardent défenseur : Freud, Durkheim, Weber, Levi-Strauss, Goffman, Foucault, Bourdieu. D'ailleurs sans espoir : j'étais disposé à me sentir proche d'eux. Je ne pense pas que vous puissiez l'être. Et je dis cela sans aucune mauvaise intention contre vous.
PS : jongler avec des millions est-il un achèvement vital? 140 de QI, pour quoi faire? Ce test (d'ailleurs fort contesté) est-il pour vous la mesure de la valeur humaine? Si non (car vous allez dire non) d'où vient ce besoin étonnant d'étaler votre curriculum sous un pseudonyme? (!). Juste pour une critique de votre libre arbitre...
J'utilise les outils communs, non pas pour me faire mousser, comme il serait possible de le croire, juste établir des faits. Je n'en tire aucune fièreté, pas plus que d'être brun, ou d'avoir les dents décalées, sinon j'aurais persévéré dans le monde des affaires, ou je me serais lancé dans la recherche. Non, le but est juste de dire que l'intelligence n'a pas de conditions sociales de productions. La faculté de comprendre est accessible à tous, quelque soit le milieu. Il suffit de s'en donner la peine, de vouloir un minimum.
Pour ce qui est des millions, pour moi ce n'est pas un achèvement vital, mais pour certains ça semble l'être. Des tas de jeunes en rêvent dans leur cités en se disant que c'est inaccessible parce qu'ils n'ont pas grandi au bon endroit. J'en suis un contre exemple (j'ai vécu l'expérience du "tu peux pas comprendre t'es pas né ici toi" en vrai, j'ai failli y perdre mes dents quand je leur ai appris qu'ils se trompaient). Bref, aucun besoin d'étaler un curriculum, puisqu'il n'y a curriculum que s'il y a identité, et comme souligné, je n'ai qu'un pseudo... Pas de bras, pas de chocolat.
La définition du dictionnaire de l'académie, n'est encore une fois qu'un étalon. Si mes souvenirs sont exacts, en philosophie, il convient de définir les notions dont on parle avant d'en débattre, non ? (j'admets que je peux me tromper, bien évidemment). Alors je définis, je dis que l'intelligence est la faculté de comprendre, et que le contexte social n'y est pour rien.
Mais peut être aurions nous dû définir la notion d'égalité avant de débattre. Je reconnais que là, j'ai pêché.
Cependant, si je cherche bien dans la plupart des cas, nous sommes inégaux. On peut dire que l'on est égaux en espérant que ça finira par rentrer dans les têtes.
Mais en vivant dans les sphères parmi les plus modestes de la société (j'ai dit parmi, hein, on n'est pas non plus sous les ponts), je constate quand même qu'on n'est pas tous égaux, loin de là.
Certes, je reconnais, que humainement, nous sommes tous égaux. Nous sommes tous des humains. On a tous un coeur, une tête... bref, on est tous fait avec les même pièces, même si c'est en quantité différente. D'un point de vue philosophique, on est sans doute tous égaux.
Toutefois, il faut sortir la tête des livres et des concepts et vivre avec la réalité. Pas s'y confronter, non, pas s'y mouiller non plus, mais s'immerger. Et là, on constate que malgré toutes les belles idées d'égalité (je pense entre autre à Levistrauss), dans la réalité, le monde est ce que les hommes en font, et l'inégalité règne en maître, cachée derrière les précepts de la constitutions et de toutes les déclarations du monde. Coluche n'est pas un grand nom de la philosophie académique, il n'empeche qu'il avait raison quand ils disaient que quand on y a des gens qui sont plus égaux que d'autres...
Finalement, peut être que tu as raison. On part tous égaux, on choisit juste de devenir inégaux en baissant les bras.
Merci en tous cas pour cet échange enrichissant ! ça me décrasse un peu... ;-) je suis un peu rouillé, c'est pour ça que c'est confus.
Gauthier, 1000 excuses pour avoir squatté comme ça ton blog pour débattre, mais c'est trop bon de trouver un petit débat qui chatouille les synapses ;-)
"On part tous égaux, on choisit juste de devenir inégaux en baissant les bras."
Il me semble que tu confonds la nature de l'égalité dans tes propos ... il y a l'égalité en humanité que tu reconnais bien, mais pour ce qui est de l'égalité pour les conditions d'une ascencion sociale, on est PAS tous égaux.
Et pour un bel exemple de Cendrillon sortie de sa Cité, combien vont y rester ? Tant mieux pour toi si tu as réussi, mais tu ne peux nier que statistiquement, tu es une exception.
Une belle exception, de celles qui permettent de dire que si on veut, on peut, que la lumière est au bout du chemin, etc .... et qui permet à ceux pour qui la réussite est toute tracée de se déculpabiliser, en restant de toute façon une exception qui ne remet pas en cause leur statut de classe dominante.
Merci de servir leur cause !
... et puis on va pas s'excuser de débattre non plus, Gauthier aussi il a des neurones, on est pas obligé de poster seulement pour dire que Britney Spears a d'la cellulite !
Je préfère arrêter, tu n'es pas honnete Mister Q. Tu me fais dire exactement le contraire de ce que je dis, en sélectionnant les propos.
En tout cas j'espère juste que tout ira toujours bien pour toi. Si un jour tu sombres dans le chômage et la misère (ça peut aller très vite), tu reliras tes propos, et te rendra compte de leur inhumanité. Et je suis sûr que le foule des malheureux sera ravie de lire qu'elle a juste baisser les bras, tous des ratés ! Salauds de pauvres ! Et puis ces ouvriers vraiment... ils ne peuvent pas se plaindre : ils ont baissés les bras ! N'empêche que si tout le monde avait "levé les bras", comme tu dis, je me demande d'où tu tirerais ton confort matériel, d'où viendraient les millions avec lesquels tu jongles. L'inégalité des conditions sociales est elle aussi un produit, qui permet à une minorité de vivre dans le confort, minorité qui produit ensuite ton discours, en laissant la porte ouverte à un cas particulier (le pauvre arraché à sa condition, toi donc) qui permet de légitimer l'intégralité de la structure inégalitaire. Je ne peux donc que te comprendre : il est absolument inévitable que, dans ta position, tu tiennes ce discours avec passion... il y va de la légitimation même de ta propre vie. Ni toi ni moi n'avons dans l'absolu raison. C'est une question de politique. Et donc de combat.
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