Dans 6h je dois me lever pour un rendez-vous important, pourtant je suis assis devant l’ordi et je ressens le besoin d’écrire. Pour la énième fois, je viens de me rendre compte que je partais complètement en couille. Pour la énième fois, je viens de décider de mettre un terme à toutes ces conneries. Pour la énième fois, je ressens le besoin de vous en parler.
Ma dernière prise de drogue remonte à dimanche dernier aux alentours de midi. Une soixantaine d’heure après je ne ressens aucun signe de manque physique. Par contre dans ma tête, il se passe plein de choses.
Je n’ai pas envie de sortir de chez moi pour aller me défoncer la tête. Je n’en ressens nullement le besoin. Normalement je devrais juste être impatient d’être au week-end prochain pour pouvoir recommencer.
Mais aujourd’hui les choses sont différentes. J’en ai marre. Trois jours après j’ai encore du mal à respirer par le nez. Je vous passe les détails ragoûtants tels les saignements et autres croûtes, vous imaginez très bien j’en suis sûr.
Dimanche quand je suis rentré chez moi après une nuit de défonce ininterrompue, j’ai été très malheureux. Même dans ces moments où je pleure à chaudes larmes parce que ma vie est une merde, que je suis une merde et que le monde est une merde, je garde toujours quelque part au fond de moi une lueur de conscience. Elle me chuchote ceci « c’est chimique, ça va passer, tient bon, ça va passer… »
Dimanche la petite voix n’était pas là. Et j’ai craqué. J’ai fondu en larmes, appelé mes amis pour leur dire que j’avais honte, que je me sentais nul, sale, que je ne méritais pas leur amitié. La honte, la tristesse, le dégoût de soit, tout se mélangeait à une vitesse vertigineuse dans ce qu’il me restait de cerveau.
Je leur ai promis que j’arrêtais tout, que c’était la dernière fois, que cette fois je tiendrais bon. Je le dis tous les dimanches (ou lundi) depuis cet été, et jamais une fois j’ai fait le moindre petit effort pour m’en sortir.
Mais cette fois c’est différent. Trois jours après j’ai encore honte. Trois jours après je me dégoûte encore. Trois jours après j’angoisse à l’idée de voir arriver le week-end suivant. Trois jours après je n’ai pas envie de recommencer.
Trois jours, c’est peut-être rien pour vous. Mais pour moi c’est déjà énorme. J’ai déjà arrêté tout ça, plusieurs fois, que ce soit la drogue, les médicaments, même la cigarette. Je sais que je peux le faire, de façon ponctuelle tout du moins.
Alors à moi de me sevrer, de faire le ménage dans ma tête, mais surtout dans ma vie, et de m’accrocher. Je n’ai pas envie d’être cette épave avachie à l’arrière d’un taxi incapable de prononcer le nom de sa rue. Je ne veux plus être cette tafiole pathétique qui drague un mec uniquement pour ne pas dormir seul. Je ne veux plus être cet ami qui préfère traverser Paris pour prendre un rail avec des inconnus plutôt que de passer du temps avec les gens qu’ils l’aiment.
Ce message s’adresse principalement à mes vrais amis de la vraie vie, ceux que je suis en train de perdre en ce moment. Je vous demande pardon pour tout ce que j’ai fait (mais surtout pas fait) ces derniers mois. Je vous demande de me laisser une chance de vous prouver que je peux changer et que je peux redevenir celui que vous avez apprécié.
Il s’adresse également à tous ceux que j’ai pu rencontrer ces derniers temps dans des circonstances neigeuses et éthyliques. À tous ceux-là je vous dis : attendez-moi, laissez-moi un peu de temps. Et si l’amitié qui est né pendant cette parenthèse malheureuse se base sur quelque chose de vrai, alors nous nous retrouverons.
À tous ceux qui j’ai déjà perdu ou que je vais perdre : pardon.
Ma dernière prise de drogue remonte à dimanche dernier aux alentours de midi. Une soixantaine d’heure après je ne ressens aucun signe de manque physique. Par contre dans ma tête, il se passe plein de choses.
Je n’ai pas envie de sortir de chez moi pour aller me défoncer la tête. Je n’en ressens nullement le besoin. Normalement je devrais juste être impatient d’être au week-end prochain pour pouvoir recommencer.
Mais aujourd’hui les choses sont différentes. J’en ai marre. Trois jours après j’ai encore du mal à respirer par le nez. Je vous passe les détails ragoûtants tels les saignements et autres croûtes, vous imaginez très bien j’en suis sûr.
Dimanche quand je suis rentré chez moi après une nuit de défonce ininterrompue, j’ai été très malheureux. Même dans ces moments où je pleure à chaudes larmes parce que ma vie est une merde, que je suis une merde et que le monde est une merde, je garde toujours quelque part au fond de moi une lueur de conscience. Elle me chuchote ceci « c’est chimique, ça va passer, tient bon, ça va passer… »
Dimanche la petite voix n’était pas là. Et j’ai craqué. J’ai fondu en larmes, appelé mes amis pour leur dire que j’avais honte, que je me sentais nul, sale, que je ne méritais pas leur amitié. La honte, la tristesse, le dégoût de soit, tout se mélangeait à une vitesse vertigineuse dans ce qu’il me restait de cerveau.
Je leur ai promis que j’arrêtais tout, que c’était la dernière fois, que cette fois je tiendrais bon. Je le dis tous les dimanches (ou lundi) depuis cet été, et jamais une fois j’ai fait le moindre petit effort pour m’en sortir.
Mais cette fois c’est différent. Trois jours après j’ai encore honte. Trois jours après je me dégoûte encore. Trois jours après j’angoisse à l’idée de voir arriver le week-end suivant. Trois jours après je n’ai pas envie de recommencer.
Trois jours, c’est peut-être rien pour vous. Mais pour moi c’est déjà énorme. J’ai déjà arrêté tout ça, plusieurs fois, que ce soit la drogue, les médicaments, même la cigarette. Je sais que je peux le faire, de façon ponctuelle tout du moins.
Alors à moi de me sevrer, de faire le ménage dans ma tête, mais surtout dans ma vie, et de m’accrocher. Je n’ai pas envie d’être cette épave avachie à l’arrière d’un taxi incapable de prononcer le nom de sa rue. Je ne veux plus être cette tafiole pathétique qui drague un mec uniquement pour ne pas dormir seul. Je ne veux plus être cet ami qui préfère traverser Paris pour prendre un rail avec des inconnus plutôt que de passer du temps avec les gens qu’ils l’aiment.
Ce message s’adresse principalement à mes vrais amis de la vraie vie, ceux que je suis en train de perdre en ce moment. Je vous demande pardon pour tout ce que j’ai fait (mais surtout pas fait) ces derniers mois. Je vous demande de me laisser une chance de vous prouver que je peux changer et que je peux redevenir celui que vous avez apprécié.
Il s’adresse également à tous ceux que j’ai pu rencontrer ces derniers temps dans des circonstances neigeuses et éthyliques. À tous ceux-là je vous dis : attendez-moi, laissez-moi un peu de temps. Et si l’amitié qui est né pendant cette parenthèse malheureuse se base sur quelque chose de vrai, alors nous nous retrouverons.
À tous ceux qui j’ai déjà perdu ou que je vais perdre : pardon.
9 commentaires:
C'était donc ça la solution: attendre qu'il neige sur Paris pour que tu arrêtes la neige... ;)
Allé, si tu veux un coup de main: tiens-toi à carreau ou je file l'adresse de ton blog à ta mère! Maiiiiis non, c'est pas cruel... C'est de l'amour vache, au pire...^^
Des bizoos mon grand...
En 6 mois je t'ai encore jamais vu défait dans les 2 ou 3 soirées VodkaClub. Elles furent certainement d'autant plus excellentes.
Pourvu que ça dure donc, accroche toi !
ps : moi si je saigne du nez c'est pas pour ça, hein ....
mais...comment font les gens pour s'en sortir?
Je me désole de te voir exprimer de plus en plus de mal-être ici, mais j'espère que tu vas aller mieux très bientôt! Peut-être que le rendez-vous de ce matin était un début? :)
Y a des gens qui croient en toi... Ouais ouais, j'te jure !
Alors courage, tiens bon. Nous on sait que tu peux y arriver. C'est la suite, la vie normale qui fout la trouille. Mais c'est normal ! Allez, nous on t'attend !
Plein de bisous
Bientôt le travail dominical et adieu les angoisses du week-end.
Courage.
Mais tu vas perdre personne Gauthier, arrete ! ou sinon c'est des faux potes et tu perds rien !!
Allez au travail !! volonté volonté !! et arrête les mauvaises fréquentations ;) !!
KEEP SMILE !
Salut Gauthier,
J'espère que ce we a vraiment été un electrochoc pour toi, car pour arrêter les drogues, à mon avis,il n'y a que le "marre d'en avoir marre" et le "être bien ni avec ni sans". Courage, une fois que l'on est au fond de la puscine on ne peut que remonter ;-)
Ouahhh! Ce que je vais dire ne va peut être pas plaire ou être mal compris mais.... J'adore ce post! (contrairement à un autre d'il y a peu!)
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Dans celui là j'y vois de l'espoir, de la rage de vivre!
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Une prise de conscience? Un réveil? J'espère
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Vas y : fonce!
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Je ne te connais pas donc je ne sais pas si tu es le plus beau, le plus fort, le plus intelligent mais... tu as sans doute un peu de tout ça!
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Continue sur ce chemin qui ne va pas être facile!
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Bisou
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