On m’a demandé plusieurs fois comment je faisais pour écrire un article, que ce soit dans les commentaires ou par mail. Je n’ai jamais pris la peine de répondre pour la simple et bonne raison que je ne pensais pas que ça pouvait avoir une réelle importance. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de vous expliquer comment ça marche.
Ne suis-je pas adorable ?
Avant de se pencher sur la méthode en elle-même, il faut prendre le sujet. Pour ma part c’est plutôt facile, je n’écris que sur ma vie. Les articles sont tous tirés de mon quotidien, c’est pour ça d’ailleurs que mon blog ressemble autant à un journal intime, mais ça vous l’avez compris par vous-même.
Même quand je parle de politique ou autre, ce qui reste rare, je ne suis pas un journaliste, non je donne juste mon point de vue, version café du commerce, comme je le ferais dans une soirée entre amis. Il n’y a rien de sérieux, rien de profond, juste ma vie.
Du coup je n’ai jamais eu besoin de faire la moindre recherche pour pondre mes articles. À la rigueur je vais vérifier une date ou un nom quand je vais parler de l’acteur qui me fait mouiller ce mois-ci. Mais ça s’arrête là.
En ce moment j’écris le soir. Après avoir passé ma journée à rien faire (traduction : chercher un travail sans en trouver), je me fais à manger, je regarde la télé tout en chattant avec des thons que je baiserai un soir de misère totale. Je téléphone à mes amis, ma famille, histoire de me tenir au courant de la vie de mes proches. J’écoute d’une oreille distraite les mélos qui se jouent autour de moi. Je me nourris de ce que je vois sur le net ou à la télé.
Et avant d’aller me coucher, après avoir bien rien fait, j’ouvre une page word. Là il y a deux possibilités : soit on est dimanche soir et j’ai encore fait n’importe quoi de mon week-end, ou mes parents ont encore fait des leurs, ou j’ai eu un entretien d’embauche particulièrement humiliant, bref j’ai un sujet, soit je n’ai rien qui me vient et je dois me creuser un peu.
Dans le cas où j’ai déjà le sujet, ça va vite. Rarement j’écris l’article à la volée, sans titre, puis je le rajoute à la fin. Mais la plupart du temps, j’ai déjà le titre, tout l’article est déjà dans ma tête, et en moins de 15 minutes j’ai noirci 2 ou 3 pages word. Je corrige les quelques fautes que j’arrive à voir, je mets en forme, je rajoute des NDLR ou des dialogues qui me viennent à la relecture (mais la plupart du temps, je les incorpore dès le premier jet) et voilà l’article est prêt.
Je le balance sur blogger et le programme pour que vous puissiez le lire le lendemain à heure fixe (ça c’est nouveau, mais je trouve que c’est bien, non ?)
Par contre quand je n’ai pas d’idée de suite, je dois un peu me creuser. Là j’ai une méthode infaillible : je vous lis. Oui, tout ce que vous écrivez m’est très utile. Que ce soit vos commentaires ou vos mails, quand je suis en panne, je les relis, en vrac ou en ciblant, ça dépend de l’humeur. Et en général en moins de 10 à 20 minutes j’ai un sujet d’article qui me vient tout seul.
Là on tient 95% de la production de ce blog.
Les 5% restants sont des cas assez particuliers. Des fois j’ai besoin de me relire. Je fouille dans mes archives de façon anarchique et compulsive, et je me lis comme si j’étais étranger à ma vie, comme si j’étais l’un de vous. Là ça peut prendre des heures avant de me donner envie d’écrire. En général ça donne les articles d’introspections les plus tordus qui soient, ou alors les revivals que je fais de temps en temps en allant piocher des vieux articles (comme mi-décembre).
Dans tous les cas, même si des fois ça me prend plus de temps que prévu pour trouver un sujet d’article, l’écriture elle est toujours rapide. Je n’ai jamais mis plus de 30 minutes à pondre quelque chose. Il faut juste que je me lance.
De même, il m’arrive d’être très mécontent de ce que j’ai écrit. Soit parce que je trouve que le sujet est nul, soit, et c’est le plus courant, parce que je n’aime pas la façon dont j’ai écrit l’article.
Mais j’ai remarqué avec le temps que les articles dont j’étais le plus mécontent étaient ceux qui emportaient le plus de vos suffrages. Je me suis donc très rarement censuré. Sur plus de 700 messages publiés à ce jour (737 avec celui-là pour être précis), il ne doit pas y avoir plus de 5 articles que j’ai écrits et foutus au placard…
Dans ces articles, je parlais de choses que je n’ai pas voulu divulguer après coup. Mais j’ai quand même eu besoin de les écrire pour m’en rendre compte. L’écriture reste ma thérapie…
Voilà, je ne sais pas si ça vous aide beaucoup, je pense même que j’ai dû bien vous barber avec cet article que je n’aime pas du tout après relecture… Mais bon, je ne peux pas être parfait en permanence (ça fait deux fois en quelques jours que je dis ça, faudrait peut-être que je rehausse le niveau un de ces 4 !)
Ne suis-je pas adorable ?
Avant de se pencher sur la méthode en elle-même, il faut prendre le sujet. Pour ma part c’est plutôt facile, je n’écris que sur ma vie. Les articles sont tous tirés de mon quotidien, c’est pour ça d’ailleurs que mon blog ressemble autant à un journal intime, mais ça vous l’avez compris par vous-même.
Même quand je parle de politique ou autre, ce qui reste rare, je ne suis pas un journaliste, non je donne juste mon point de vue, version café du commerce, comme je le ferais dans une soirée entre amis. Il n’y a rien de sérieux, rien de profond, juste ma vie.
Du coup je n’ai jamais eu besoin de faire la moindre recherche pour pondre mes articles. À la rigueur je vais vérifier une date ou un nom quand je vais parler de l’acteur qui me fait mouiller ce mois-ci. Mais ça s’arrête là.
En ce moment j’écris le soir. Après avoir passé ma journée à rien faire (traduction : chercher un travail sans en trouver), je me fais à manger, je regarde la télé tout en chattant avec des thons que je baiserai un soir de misère totale. Je téléphone à mes amis, ma famille, histoire de me tenir au courant de la vie de mes proches. J’écoute d’une oreille distraite les mélos qui se jouent autour de moi. Je me nourris de ce que je vois sur le net ou à la télé.
Et avant d’aller me coucher, après avoir bien rien fait, j’ouvre une page word. Là il y a deux possibilités : soit on est dimanche soir et j’ai encore fait n’importe quoi de mon week-end, ou mes parents ont encore fait des leurs, ou j’ai eu un entretien d’embauche particulièrement humiliant, bref j’ai un sujet, soit je n’ai rien qui me vient et je dois me creuser un peu.
Dans le cas où j’ai déjà le sujet, ça va vite. Rarement j’écris l’article à la volée, sans titre, puis je le rajoute à la fin. Mais la plupart du temps, j’ai déjà le titre, tout l’article est déjà dans ma tête, et en moins de 15 minutes j’ai noirci 2 ou 3 pages word. Je corrige les quelques fautes que j’arrive à voir, je mets en forme, je rajoute des NDLR ou des dialogues qui me viennent à la relecture (mais la plupart du temps, je les incorpore dès le premier jet) et voilà l’article est prêt.
Je le balance sur blogger et le programme pour que vous puissiez le lire le lendemain à heure fixe (ça c’est nouveau, mais je trouve que c’est bien, non ?)
Par contre quand je n’ai pas d’idée de suite, je dois un peu me creuser. Là j’ai une méthode infaillible : je vous lis. Oui, tout ce que vous écrivez m’est très utile. Que ce soit vos commentaires ou vos mails, quand je suis en panne, je les relis, en vrac ou en ciblant, ça dépend de l’humeur. Et en général en moins de 10 à 20 minutes j’ai un sujet d’article qui me vient tout seul.
Là on tient 95% de la production de ce blog.
Les 5% restants sont des cas assez particuliers. Des fois j’ai besoin de me relire. Je fouille dans mes archives de façon anarchique et compulsive, et je me lis comme si j’étais étranger à ma vie, comme si j’étais l’un de vous. Là ça peut prendre des heures avant de me donner envie d’écrire. En général ça donne les articles d’introspections les plus tordus qui soient, ou alors les revivals que je fais de temps en temps en allant piocher des vieux articles (comme mi-décembre).
Dans tous les cas, même si des fois ça me prend plus de temps que prévu pour trouver un sujet d’article, l’écriture elle est toujours rapide. Je n’ai jamais mis plus de 30 minutes à pondre quelque chose. Il faut juste que je me lance.
De même, il m’arrive d’être très mécontent de ce que j’ai écrit. Soit parce que je trouve que le sujet est nul, soit, et c’est le plus courant, parce que je n’aime pas la façon dont j’ai écrit l’article.
Mais j’ai remarqué avec le temps que les articles dont j’étais le plus mécontent étaient ceux qui emportaient le plus de vos suffrages. Je me suis donc très rarement censuré. Sur plus de 700 messages publiés à ce jour (737 avec celui-là pour être précis), il ne doit pas y avoir plus de 5 articles que j’ai écrits et foutus au placard…
Dans ces articles, je parlais de choses que je n’ai pas voulu divulguer après coup. Mais j’ai quand même eu besoin de les écrire pour m’en rendre compte. L’écriture reste ma thérapie…
Voilà, je ne sais pas si ça vous aide beaucoup, je pense même que j’ai dû bien vous barber avec cet article que je n’aime pas du tout après relecture… Mais bon, je ne peux pas être parfait en permanence (ça fait deux fois en quelques jours que je dis ça, faudrait peut-être que je rehausse le niveau un de ces 4 !)
7 commentaires:
Jérôme Bonaldi, sors de ce cooorpsssss !
Ah, enfin, j'ai quelques réponses à mes questions ... Bravo, c'est ça la patte d'un véritable écrivain que tu es . Je ne serais pas capable du tout d'écrire de si longs articles en 30 minutes . Il me faudrait disposer , moi, de beaucoup plus de temps , et je suis sûr qu'ils seraient beaucoup moins bons .( Or , je suis agrégé de lettres )(Quelle modestie de ma part...)
Je pense, mais vraiment sincèrement, que tu devrais essayer de te faire publier. Tu aurais au moins l'avis d'un comité de lecture.
Mais , je ne trouve pas uniquement les idées de ton blog "originales" ;ton style , si heurté , car déconcertant m'interpelle beaucoup. Le mot juste est toujours choisi et frappe le lecteur. Or tu nous dis que tu ne relis pas ! et que presque tout provient d'un premier jet ... Bravo.
Tu sais ... et ce ne va pas être un mince compliment , je lis aussi Jean d'Ormesson qui un peu comme toi rédige de la même façon ; eh bien , pas d'hésitation, je préfère la lecture très régulière de ton blog .
Ah , une seule petite remarque ... on ne dit pas " par contre" , mais " en revanche " Rires...
Très amicalement
TAdF
Et on ne dit jamais non plus "des fois", mais parfois, quelque fois...
Mais sinon, pareil que Thieffaine, j'aime beaucoup te lire, surtout pour ton humour et le ton de tes textes, ce mélange subtile de cynisme, de folie et de recherche d'absolu (si, si), une sorte de romantisme noir à la Bret Easton Ellis en somme...
blogger me casse les ovaires !! c'"est pénible. une fois sur deux il affiche pas la fenêtre des comm' et n'enregistre pas ce que j'écris... du coup, je suis obligée de tout réécrire !!!
Bref.
Gaugau dois etre tout fier que tout le monde l'adore ^-^ !!
Chacun sa méthode! La mienne est encore plus simple: il n'y en a pas: soit j'ai une idée et ça vient tout seul (par contre, je ne me chronomètre pas), soit j'ai pas d'idée et j'attends que ça vienne, le matin, le soir ou au boulot entre deux trucs (oui oui, j'ai fait un post sur la fellation depuis mon "boulot", je suis hyper fier de moi)... ;)
Je bloggue de façon moins régulière que toi, à l'impulsion en général. J'ai aussi accumulé une liste de sujets possibles en cas de disette mais je ne l'utilise jamais, car j'ai besoin d'être vraiment motivé pour pondre quelque chose, pas seulement me sentir coupable de ne rien avoir écrit depuis longtemps. En tout cas, ce poste montre encore que c'est en écrivant sur sa vie que l'on intéresse plus les autres, même (surtout ?) avec des sujets apparemment banaux. Félicitations !
On parle de toi sur un blog bien connu. Cette fille est hallucinante de connerie: Ce qui est bien avec l'indécence, c'est qu'elle est sans limite
Ok, j'ai hésité à écrire cet article mais en ce moment, je suis imbuvable alors autant y aller gaiement. Je vous ai déjà épargné mon bilan 2008 qui tournait surtout autour du fait que rien n'allait depuis quelques mois, ma crise mystique depuis la mort de ma grand-mère, mon amour familial qui explose (tous ces articles ont été écrits, je précise). Mais y a quand même des trucs qui me font doucement marrer. Notamment l'indécence de certaines personnes que tout le monde reconnaitra, merci (je viens juste d'être au courant des plaintes de la personne me concernant).
Début décembre, je perds donc ma grand-mère. Quinze jours plus tard, très précisément quinze jours plus tard, Lucie fête son anniversaire sur Toulouse, c'était prévu bien avant, j'ai été invitée dès novembre. Or qui n'a pas été invité ? Un mec qui, paraît-il, a été un jour mon meilleur ami et qui me prouve une fois de plus que mes deuils, il n'en a franchement rien à foutre. Vexé comme un pou de ne pas avoir été invité, voilà que tout à coup, ça ne le gêne plus du tout d'être dans la même pièce que moi. Le même qui l'été dernier, alors que Lucie faisait une fête chez ses parents à lui pour son départ en DOM avait hurlé « je te préviens, si elle vient, la soirée se fera sans moi, il est hors de question qu'on soit dans la même pièce ». Je voudrais bien croire que les gens changent mais faut pas trop se moquer de moi. Comme de par hasard, quand il est le premier à être invité, il est HORS DE QUESTION qu'on puisse même envisager ma présence mais quand les rôles s'inversent, de suite, il fait tout pour être présent. Mais quelle classe, ce monsieur.
J'aurais aimé croire qu'il n'était pas au courant pour ma grand-mère mais je sais qu'il n'en est rien, je me demande même limite si ce n'est pas lui qui a prévenu Lucie puisqu'elle m'a envoyé un texto de condoléances et je ne sais pas de qui elle l'a appris, vu que ce n'est pas d'Anne. Alors quand Lucie m'a demandé si c'était possible qu'il vienne, je lui ai clairement fait comprendre qu'un type qui hurlait il n'y a pas si longtemps qu'il était hors de question qu'on soit en même temps dans la même soirée ne pouvait agir ainsi que par orgueil mal placé. Je n'ai pas dit non, je lui ai juste fait comprendre que je n'étais pas en état de supporter ça. Je pense que n'importe qui de décent l'aurait compris. Mais là, j'apprends qu'il tourne la situation à son avantage, que c'est moi la méchante, qu'il était prêt à enterrer la hache de guerre. Mais quelle hache de guerre ? Il n'y a que toi qui la brandis encore, expliquant il n'y a pas si longtemps à une amie commune : « de toute les amies de Nina, c'est toi que je préfère », ce à quoi elle a répondu : « C'est marrant, Nina, elle me parle jamais de toi ! ». Hé oui. Tout ceci était y a si longtemps, dans une autre vie, celle où je n'étais qu'une pochtronne chômeuse et au bord de la dépression (voire franchement dedans, j'ai du mal à dire). Hé oui, tout ça. Depuis, je suis devenue une grande fille qui travaille, ne boit que de façon épisodique et irait à peu près bien si sa grand-mère n'était pas morte il y a un mois. Le à peu près concernant les aléas pénibles de mon déménagement.
Alors j'aurais pu être une gentille fille et ne pas souligner mes réticences, le laisser venir à une soirée où la moitié de l'assistance n'avait pas envie de le voir. Mais j'ai trouvé ça trop facile. On ne peut pas traiter les gens comme de la merde et ensuite leur demander l'indulgence. Il n'était pas question d'enterrer la hache de guerre, il ne m'aurait pas adressé la parole de la soirée, pas même pour dire bonsoir, son seul but étant de rassurer son ego : ne pas être invité à une soirée, impossible. Parce que je sais pertinemment que si les rôles avaient été inversés, il aurait tout fait pour que je ne vienne pas. Ceci étant, les rôles auraient été inversés, je n'aurais pas insisté, j'aurais proposé à Lucie qu'on se fasse un après-midi entre filles ou quelque chose car je sais sa position délicate, c'est pas la peine d'en rajouter.
Bref, je n'aurais jamais imposé ma présence à une soirée où je n'étais pas invitée au départ. Je n'aurais pas forcé cette personne à subir ma présence alors qu'elle est en plein deuil en faisant tout pour la faire se sentir exclue (car je suis persuadée que ça se serait passé ainsi). Je n'aurais pas osé ensuite me faire passer pour la victime de cette vilaine qui ne veut pas faire la paix. C'est ce qu'on appelle la décence, dans mon jargon. La classe, aussi.
Il y a des jours, comme ça, où j'ai envie d'envoyer un mail à cette ancienne amie qui avait dit de moi que je ne savais pas m'entourer après avoir rencontré cette personne indécente. Juste pour lui dire qu'elle avait totalement raison mais que maintenant, j'ai nettoyé mon entourage et n'est gardé que le meilleur. Genre des gens qui ont été là quand ma grand-mère est partie. Là avec moi, pas contre moi... Parce que c'est bien gentil de jouer les victimes outragées mais s'il avait vraiment été question d'enterrer la hache de guerre, mon numéro de téléphone et mes mails n'ont pas changés. Le fait de pleurnicher comme un gamin sur son blog plutôt que de m'expliquer en privé qu'il souhaitait qu'on passe tous une bonne soirée est, à mes yeux, plus révélateur que tout le reste.
NB : Si, si, j'ai été soft.
Enregistrer un commentaire