Avant les vacances, j’ai passé un entretien pour un job qu’il est bien. Je n’avais jamais réellement pensé à faire carrière dans cette voie, c’est Grenouille qui m’a soufflé l’idée. Après avoir tourné la question pendant quelques heures dans ma tête, il m’est apparu que oui, je pourrais être un très bon commercial.
Alors me voilà prêt à me vendre au grand capital pour le meilleur et pour le pire. Le pire parlons-en, j’adore ça le commerce moi. J’adore l’idée d’être payé à la prime, j’adore l’idée d’être un requin dans une mer infestée. N’avais-je pas hésité pendant plusieurs mois entre science po et l’ESC de Toulouse ?
J’ai donné le meilleur de moi-même dans un entretien qui s’est magnifiquement bien déroulé. Tant et si bien qu’ils ont voulu me revoir à la rentrée. Chose faite lundi dernier (souvenez-vous le petit post depuis les bus de la RATP, ben voilà), et l’entretien s’est tout aussi bien déroulé.
Me voilà tout content, me disant que tous mes échecs de ces derniers mois avaient pour unique but de me permettre de changer de voie et de trouver un vrai travail dans lequel j’allais enfin pouvoir projeter ma vie entière. Bref j’étais plutôt confiant.
J’arrive chez moi lundi après midi après le rdv, j’enlève ma cravate, le téléphone sonne :
Sur le coup j’ai pris ça comme une bonne nouvelle, le DGA, c’est pas n’importe qui, et il veut me rencontrer, c’est donc que j’ai réussi tous les autres rdv ! Pendant le rdv, j’ai dit une bêtise, forcément, mais je l’ai senti de suite, et j’ai passé 30 minutes à noyer le poisson. Au vu de son grand sourire et du fait qu’il me dise « si vous commencez, vous commencez lundi, maintenant parlons salaire et avantages sociaux », qu’on parle de ma façon d’envisager une négociation et tout et tout, je pensais que c’était bon.
J’étais sur un petit nuage, je me suis dit que ça y est, j’avais enfin réussi. Putain 9 mois, presque 10 d’errance, et enfin je trouvais un job génial, bien payé, super bien payé même, dans un domaine pas si éloigné que ça de ma base, et qui me permettait de vraiment évoluer, et rapidement en plus !
Bref, le pied intégral quoi !
Je me couche là-dessus. Mardi, je me repasse l’entretien, et je me rends compte de l’énorme bêtise que j’ai pu dire, mais je me rassure en me disant que non, j’ai dû assurer comme une bête, et puis merde il va pas s’arrêter sur une phrase alors que j’ai rencontré 4 personnes différentes et que tout le reste a roulé ?
Hier soir, je suis en train de regarder Sex and the City, the movie, avec l’ex du pont quand le téléphone sonne. C’est ma Grenouille qui a eu des nouvelles de ma candidature. Et forcément les nouvelles ne sont pas bonnes. Le DGA a mis sont véto, je ne suis pas engagé.
Mon monde s’est un peu écroulé. J’étais chez l’ex du pont, j’ai dormi avec lui, il ne fallait pas que je sois seul hier, non il ne fallait pas. Et en m’endormant je me suis repassé l’entretien que j’ai foiré, et je me suis demandé ce que j’avais bien pu dire de si terrible dans le fond. Parce que bon, ok, j’ai dit une bêtise, mais ça ne peut pas être ça quand même.
Et l’évidence est apparue. Vous voulez savoir quoi dire pour être sûr de ne pas être embauché ? Allez, c’est cadeau, je vous le dis :
Parce que lui il a compris quoi ?
Ce qui est évidemment faux, mais bon je n’ai pas su lui faire passer le message, je ne peux m’en prendre qu’à moi…
…
Et il me reste plus qu’une barrette de lexo…
…
Les prochains articles risquent d’être moins drôle, je préviens…
Alors me voilà prêt à me vendre au grand capital pour le meilleur et pour le pire. Le pire parlons-en, j’adore ça le commerce moi. J’adore l’idée d’être payé à la prime, j’adore l’idée d’être un requin dans une mer infestée. N’avais-je pas hésité pendant plusieurs mois entre science po et l’ESC de Toulouse ?
J’ai donné le meilleur de moi-même dans un entretien qui s’est magnifiquement bien déroulé. Tant et si bien qu’ils ont voulu me revoir à la rentrée. Chose faite lundi dernier (souvenez-vous le petit post depuis les bus de la RATP, ben voilà), et l’entretien s’est tout aussi bien déroulé.
Me voilà tout content, me disant que tous mes échecs de ces derniers mois avaient pour unique but de me permettre de changer de voie et de trouver un vrai travail dans lequel j’allais enfin pouvoir projeter ma vie entière. Bref j’étais plutôt confiant.
J’arrive chez moi lundi après midi après le rdv, j’enlève ma cravate, le téléphone sonne :
- Monsieur Gauthier ?
- Oui…
- Monsieur truc-muche DGA de la société bidule-chouette, je souhaite vous rencontrer ce soir à 18h, ça vous va ?
- Je remets ma cravate et j’arrive !
Sur le coup j’ai pris ça comme une bonne nouvelle, le DGA, c’est pas n’importe qui, et il veut me rencontrer, c’est donc que j’ai réussi tous les autres rdv ! Pendant le rdv, j’ai dit une bêtise, forcément, mais je l’ai senti de suite, et j’ai passé 30 minutes à noyer le poisson. Au vu de son grand sourire et du fait qu’il me dise « si vous commencez, vous commencez lundi, maintenant parlons salaire et avantages sociaux », qu’on parle de ma façon d’envisager une négociation et tout et tout, je pensais que c’était bon.
J’étais sur un petit nuage, je me suis dit que ça y est, j’avais enfin réussi. Putain 9 mois, presque 10 d’errance, et enfin je trouvais un job génial, bien payé, super bien payé même, dans un domaine pas si éloigné que ça de ma base, et qui me permettait de vraiment évoluer, et rapidement en plus !
Bref, le pied intégral quoi !
Je me couche là-dessus. Mardi, je me repasse l’entretien, et je me rends compte de l’énorme bêtise que j’ai pu dire, mais je me rassure en me disant que non, j’ai dû assurer comme une bête, et puis merde il va pas s’arrêter sur une phrase alors que j’ai rencontré 4 personnes différentes et que tout le reste a roulé ?
Hier soir, je suis en train de regarder Sex and the City, the movie, avec l’ex du pont quand le téléphone sonne. C’est ma Grenouille qui a eu des nouvelles de ma candidature. Et forcément les nouvelles ne sont pas bonnes. Le DGA a mis sont véto, je ne suis pas engagé.
Mon monde s’est un peu écroulé. J’étais chez l’ex du pont, j’ai dormi avec lui, il ne fallait pas que je sois seul hier, non il ne fallait pas. Et en m’endormant je me suis repassé l’entretien que j’ai foiré, et je me suis demandé ce que j’avais bien pu dire de si terrible dans le fond. Parce que bon, ok, j’ai dit une bêtise, mais ça ne peut pas être ça quand même.
Et l’évidence est apparue. Vous voulez savoir quoi dire pour être sûr de ne pas être embauché ? Allez, c’est cadeau, je vous le dis :
« Je pense que je suis trop jeune pour faire de la politique »
Parce que lui il a compris quoi ?
« Je viens faire ça en attendant, et dans 1 an ou 2 j’y retourne… »
Ce qui est évidemment faux, mais bon je n’ai pas su lui faire passer le message, je ne peux m’en prendre qu’à moi…
…
Et il me reste plus qu’une barrette de lexo…
…
Les prochains articles risquent d’être moins drôle, je préviens…
17 commentaires:
Déjà, j'ai envie de te dire qu'on n'est jamais trop jeune pour la politique. Tu sais bien que tout ça, c'est une histoire de réseau, donc de patience, de contacts et de sacrifices (les réunions publiques, les conseils municipaux ...). A toi de te demander si le réseau qui t'entoure favorise ou non ton entrée en politique ...
En plus, si tu te trouves trop jeune à presque 30 ans, penses à tous les autres bébé requins de 20 ans qui n'attendent qu'une chose : sortir de leur salle de cours pour prendre ta place .... et ceux-là, il y en a de plus en plus chaque jour !
Pas sûr qu'il ait entendu cela comme tu le pense. Perso, ce que j'entends en tant qu'éventuel recruteur, c'est plutôt : "je suis pas sûr de moi, je ne vois pas trop le temps qui passe, et il me faudra un peu de temps pour me défoncer dans mon taff, même si celui-ci me passionne".
Ce n'est que mon humble avis, qui n'a d'ailleurs pas plus d'importance qu'un autre.
Si je peux me permettre, essaie de trouver toutes les raisons qui te poussent à quitter la voie politique et sors les pendant les entretiens de boîte privée. Du genre "Le milieu politique est cruel : les meilleures solutions sont souvent évincées au profit d'intêrets personnels. Voilà pourquoi je souhaite intégrer votre entreprise, car notre objectif est commun : faire que la boîte se développe dans l'intêret de tous ....".
Voilà, pas sûr que ça t'apporte grand chose, mais putain, qu'est-ce que j'ai envie de pouvoir t'aider ... Courage !
Si tu veux m'aider et que tu es un recruteur, il suffit de me proposer un taff!
^^
Simple non?
Je garde la petite phrase sur la politique, ça peut servir, merci.
je trouve que philou est parfaitement raison !
De toute manière, clairement: ne jamais se déprécier lors d'un entretien. On n'est jamais trop jeune, trop inexpérimenté, trop poilu. Non, on est la personne qu'il faut pour le job, point barre.
En tout cas va pas te ressasser cette phrase en boucle, si ça se trouve il t'a pas pris pour un truc qui n'a rien à voir. Va de l'avant et pense au prochain entretien.
Demande un feed back à ce type au lieu de faire de la prospection sur la comète. Ton ressenti n'est pas le sien, si ça se trouve, il pense autre chose... et puis il faudrait penser à avoir confiance en toi, et ne pas trop se pencher sur qq diplômes acquis dans un IEP de province, représentatif de pas grand'chose... Allez hop, courage, c'est si facile à écrire !
@ anonyme ; Dieu merci, il y a 1001 façons de faire de la science politique autres que de passer par un IEP de province.
@ Gauthier ; ma pensée en lisant les paroles du recruteur furent "meeeerde".
Tu survivrais à un stage sous l'emprise de Grenouille, histoire de parachever ta reconversion ?
Aucun rapport, mais besoin de le dire quand même :
Putain. Je vous hais tous les deux, Nina et Gauthier. Je viens de lire tout l'article de Nina en me disant "ça me regarde pas, quitte l'article, c'est pas tes affaires". Et comme une merde j'ai lu aussi les coms. Et je me suis mis à chialer comme un con devant mon écran. Je sais rien de ce qui s'est passé entre vous, et je m'en fous, je veux rien savoir de plus. Je vous trouve naze, l'un comme l'autre, je suis déçu que vous soyez mes aînés et que vous montriez cette image pathétique de l'amitié.
Vous que j'admire pour des choses totalement différentes, l'un comme l'autre, j'espère pour une fois ne jamais finir comme vous.
(et pour la peine, je poste ça sur le blog de l'un et de l'autre)
Le ptit jeune de Dijon
Mais c'est quand tu veux mon cher. Sauf que je fais passer des entretiens à des titulaires de concours de la fonction publique, ou éventuellement des cat C.
Après, si tu as une bonne expérience dans le milieu culturel territorial, et que tu es prêt à gagner entre 1100 et 1300 euros par mois (sans espérer d'augmentation le long de ta vie, l'inflation étant plus importante que les augmentations du points d'indice et que les avancées d'échelon réunies), on peut commencer à y réfléchir ... Dernière chose : je bosse dans le type de campagne profonde de chez tes grands-parents ...
oh bibiche !!! et si on faisait un bateau commun et on ramerait tout les deux ?! non, c'est pas une idée qu'elle est bonne ?
Non, bon tant pis. je te fais 10000 bisous*100, (ce qui en fait pas mal) et te souhaite bonne chance.
mais question subsidiaire, paris, c'est cher, tu fais comment pour le loyer si tu es sans emploi ?
Désolé que ça n'ait pas marché...
Je ne peux pas croire qu'une seule phrase ait tout fait capoter. J'ai fait pas mal de recrutements et je sais, d'expérience que dans les 20 premières secondes on sait si on a envie de travailler avec un candidat (raisonnablement ciblé sur CV, bien sûr) ou pas. Ensuite on cherchera à rationnaliser son choix, en ne voyant que les arguments qui confirment une préférence instinctive pour l'un ou l'autre des candidats. Dis toi simplement qu'ils ont préféré un autre profil pour ce job, ce qui n'enlève rien à ta valeur. On est, évidemement, bien tristes pour toi, mais dis-toi que tu auras au moins atteint la finale, c'est mieux que la plupartb des gens, et celà t'aura entraîné pour la prochaine occasion que tu ne pourras que mieux gérer.
Sameplayer a raison.
Ils ont pris quelqu'un d'autre, ce qui n'enlève rien à ta valeur... Mais ce n'est sûrement pas à cause de cette phrase foireuse. Il faut pas te torturer avec ça (oui, facile à dire)...
Bon courage.
Tu évoques toi-même assez fréquemment les causes de tes problèmes, notamment le problème du chômage. Il est une cause possible dont tu ne parles jamais et, du coup, tes commentateurs non plus (ou alors très peu) : l'orgueil de Gauthier.
Lis ce blog avant de dire des conneries...
Merci !
Désolé d'avoir presque espéré te rendre un tout petit service.
Sache que je suis un de tes lecteurs assidus depuis longtemps. Et que, dans ma profession, j'ai beaucoup recruté.
Perso j'ai jamais fait passer d'entretiens (mais j'en ai passé un certain nombre en tant que candidat) je pense toutefois que la politique est un sujet miné, à éviter absolument:
1-très clivé: 1 chance sur deux pour faire simple (1 sur 100 si on compte les courants à gauche :)
2-renvoi dans l'imaginaire des boites privées à des postes de fonctionnaires (=fainéants planqués).
Bref si le job te plaît, lache pas l'affaire. Bon courage.
Mouais.
A mon avis, le probleme est tout autre.
Reussir un entretien, c'est une question de pratique. Plus on en fait, plus on sait ce qu'il faut dire et qu'on transmet ce qu'il faut transmettre.
Alors si on en passe un tous les six mois, c'est clair que ca rend les choses vraiment plus difficiles.
Personnellement je vis dans une ville (Londres) et travaille dans un secteur (digital) qui emploie.
J'ai eu ce luxe de pouvoir passer beaucoup d'entretiens a la suite.
Il est clair qu'au bout du troisieme, on connait les questions et on se vend bien mieux!
Celui qui reussit l'entretien, ce n'est pas celui qui est le plus capable de se vendre mais celui qui aura reussi a mieux se mettre en avant. C'est une realite.
Bon courage Gauthier. Au moins tu as trouve une nouvelle voie qui emploie plus!
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