Je vous parle de temps en temps de ma famille de tarés et je sais que vous aimez ça, alors rien que pour vous voici le nouvel épisode de mon sitcom familial !
Ce matin, j’appelle ma mère pour lui dire, entre autres, que je démarre un gros rhume à l’orée de mon week-end de débauche à venir et que ça me contrarie un poil. On échange des banalités et elle me demande si j’ai appelé ma grand-tante dernièrement. Je ne suis pas un gentil petit neveu, ça fait 2 mois que je l’ai pas appelée (depuis les vœux en fait).
Je raccroche maman et j’appelle donc tantuche. Elle est toute contente de me parler, normal, tout le monde m’adore dans ma famille. On échange les banalités d’usage, et au bout de 5 minutes elle attaque. Dans l’ordre :
Autant j’adore dire du mal de ma famille, autant je n’aime pas que quelqu’un d’autre le fasse, même si c’est un membre de ladite famille. J’ai pris sur moi pour tout écouter. En plus à cause d’un début d’Alzheimer je dois me retaper certains point plusieurs fois au cas où j’ai pas tout bien compris au premier passage.
Et puis il y a le sujet qui fâche : la vente de la maison. Alors comme je ne pense pas en avoir déjà parler, je vais vous faire un topo. Dans ma famille d’auvergnat (oui je sais, aucun commentaire), on est relativement très attachés aux biens matériels (logique), et à force de mariages plus ou moins bien faits, on se retrouve avec un patrimoine immobilier croissant de génération en génération.
Depuis le début des années 70, ma famille a commencé à en vendre pas mal (en fait beaucoup, vu qu’on doit posséder 20% de ce qu’il y avait au départ). Ça correspond à la mort de mes arrières grands-parents. Une fois débarrassé des vieux la génération suivante à pu mettre au clou des terres, des fermes, des maisons, bref tout plein de choses qu’ils jugeaient inutile de garder sur le moment (et des fois, moi, je le regrette un peu quand même, mais passons).
Ils en ont profité pour arrêter de perpétuer une tradition bien de chez nous : ce qui est hérité appartient à tous les membres d’une même fratrie. Ça peut paraître ingérable, mais en fait il faut savoir que je descends d’une longue lignée de petite fratrie : 2 à 3 personnes maximum. Dans le lot, il y en avait toujours un ou une qui ne se mariait pas, et un ou une qui partait vivre loin et qui coupait les ponts. Ce qui fait que le patrimoine n’a jamais eu besoin d’être éclaté dans les faits. Et à ma connaissance, il n’y a même pas de descendants de ces branches-là de nos jours, ils ont eu la bonne idée de ne pas se reproduire (oui quand on nous connaît bien, on se dit que c’est un bien pour le monde, n’est ce pas cher lecteur ?)
Mais voilà, il y a toujours un mais ! Une vieille bâtisse, dans la famille depuis deux siècles, est restée en copropriété entre ma grand-mère et sa sœur. Au départ il était question que toute la famille puisse y venir en vacances quand bon lui semble, mais dans les faits c’est surtout mes grands-parents et mes parents et donc mon frère et moi qui en avons profité à fond. Le reste de la famille vivant trop loin ou n’étant pas intéressé par passer ses vacances dans le Cantal (ben vi, faut avoir envie quand même, il gèle dès le 25 août la nuit là bas !).
Et depuis 10 ans maintenant tout le monde se crêpe le chignon à savoir ce qu’on fait de ce truc. C’est quand même un peu un puit sans fond (400 m2 habitables et 10 ha de terrain, ça s’entretient pas tout seul). Chaque année au moment de payer les impôts, les retouches sur le toit ou l’entretien des arbres ça se frite dans tous les sens.
Y a trois clans bien distinct : ceux qui veulent vendre, ceux qui veulent la conserver, et ceux qui s’en foutent ! Moi je suis dans la troisième catégorie. Ça me fera mal au cœur le jour où je ne pourrais plus y aller, j’adore cette maison, j’y ai passé mes plus belles vacances et elle est chargée d’histoire. Mais franchement je ne me vois pas gérer un tel truc, et puis elle ne m’appartient pas, et comme je n’aimerais pas du tout que ma famille vienne me faire chier dans mes affaires, je ne me mêle pas des affaires des autres.
Ma mère et mon frère pensent comme moi. On est les trois seuls d’ailleurs. Du coup les deux autres clans nous prennent à partie dès qu’ils peuvent pour se faire passer les messages : « mais ton oncle il commence à me plaire hein, il veut la garder ? ben qu’il me paye ma part et qu’on n’en parle plus ! » ou encore « mais attend ta tante elle veut la vendre ? et elle aime bien y venir hein ? elle aime bien manger ce qui pousse dans le jardin ! vas-y qu’elle vende mais qu’elle vienne pas se plaindre après »
Euh moi j’ai rien demandé, appelez vous et parlez-en !
De toute façon c’est toujours pareil, c’est toujours le petit gaugau qui vit à Paris et qui ne demande rien à personne qui se retrouve témoin, et pris à partie même, dans tous les grands scandales familiaux du siècle…
Ah oui parce qu’ils se font des coups bas. Ça contacte le notaire d’un côté pour demander une estimation. Ça fait contre-expertise sur contre-expertise « parce que tu comprends, si on les laisse faire, ils vont nous entuber de l’argent en plus ! je les connais ! ». Ça dénonce dans tous les coins du genre « oh lala du sais que ton oncle il pense ça de toi en fait, hein, c’est pas gentil hein, bon alors du coup t’es d’accord avec moi, on vend ! », limite ils vont commencer à se verser des pots de vin pour acheter les votes ! C’est n’importe quoi…
Ma famille m’épuise… J’ai l’impression d’être au milieu d’une guerre froide pour quelques euros…
Je vends ma famille avec la maison si ça intéresse quelqu’un !
Ps : oui j’ai jamais dit que c’était un article rigolo, allez retourne bosser maintenant faignasse !
Ce matin, j’appelle ma mère pour lui dire, entre autres, que je démarre un gros rhume à l’orée de mon week-end de débauche à venir et que ça me contrarie un poil. On échange des banalités et elle me demande si j’ai appelé ma grand-tante dernièrement. Je ne suis pas un gentil petit neveu, ça fait 2 mois que je l’ai pas appelée (depuis les vœux en fait).
Je raccroche maman et j’appelle donc tantuche. Elle est toute contente de me parler, normal, tout le monde m’adore dans ma famille. On échange les banalités d’usage, et au bout de 5 minutes elle attaque. Dans l’ordre :
- Ma grand-mère (sa sœur) qui vieillit beaucoup plus mal qu’elle.
- Ma mère qui devrait vraiment prendre plus de vacances sans son mari (mon père donc).
- Mon oncle qui devrait couper le cordon avec sa fille (ma cousine).
- La vente d’une propriété familiale qu’elle a en copropriété avec ma grand-mère.
Autant j’adore dire du mal de ma famille, autant je n’aime pas que quelqu’un d’autre le fasse, même si c’est un membre de ladite famille. J’ai pris sur moi pour tout écouter. En plus à cause d’un début d’Alzheimer je dois me retaper certains point plusieurs fois au cas où j’ai pas tout bien compris au premier passage.
Et puis il y a le sujet qui fâche : la vente de la maison. Alors comme je ne pense pas en avoir déjà parler, je vais vous faire un topo. Dans ma famille d’auvergnat (oui je sais, aucun commentaire), on est relativement très attachés aux biens matériels (logique), et à force de mariages plus ou moins bien faits, on se retrouve avec un patrimoine immobilier croissant de génération en génération.
Depuis le début des années 70, ma famille a commencé à en vendre pas mal (en fait beaucoup, vu qu’on doit posséder 20% de ce qu’il y avait au départ). Ça correspond à la mort de mes arrières grands-parents. Une fois débarrassé des vieux la génération suivante à pu mettre au clou des terres, des fermes, des maisons, bref tout plein de choses qu’ils jugeaient inutile de garder sur le moment (et des fois, moi, je le regrette un peu quand même, mais passons).
Ndlr : pour comprendre pourquoi ils ont vendu : la génération de mes arrières grands parents étaient des propriétaires terriens qui ne cultivaient pas eux-mêmes, et celle de mes grands parents étaient des citadins qui ne voulaient absolument pas se faire chier à gérer tout ça.
Ils en ont profité pour arrêter de perpétuer une tradition bien de chez nous : ce qui est hérité appartient à tous les membres d’une même fratrie. Ça peut paraître ingérable, mais en fait il faut savoir que je descends d’une longue lignée de petite fratrie : 2 à 3 personnes maximum. Dans le lot, il y en avait toujours un ou une qui ne se mariait pas, et un ou une qui partait vivre loin et qui coupait les ponts. Ce qui fait que le patrimoine n’a jamais eu besoin d’être éclaté dans les faits. Et à ma connaissance, il n’y a même pas de descendants de ces branches-là de nos jours, ils ont eu la bonne idée de ne pas se reproduire (oui quand on nous connaît bien, on se dit que c’est un bien pour le monde, n’est ce pas cher lecteur ?)
Mais voilà, il y a toujours un mais ! Une vieille bâtisse, dans la famille depuis deux siècles, est restée en copropriété entre ma grand-mère et sa sœur. Au départ il était question que toute la famille puisse y venir en vacances quand bon lui semble, mais dans les faits c’est surtout mes grands-parents et mes parents et donc mon frère et moi qui en avons profité à fond. Le reste de la famille vivant trop loin ou n’étant pas intéressé par passer ses vacances dans le Cantal (ben vi, faut avoir envie quand même, il gèle dès le 25 août la nuit là bas !).
Et depuis 10 ans maintenant tout le monde se crêpe le chignon à savoir ce qu’on fait de ce truc. C’est quand même un peu un puit sans fond (400 m2 habitables et 10 ha de terrain, ça s’entretient pas tout seul). Chaque année au moment de payer les impôts, les retouches sur le toit ou l’entretien des arbres ça se frite dans tous les sens.
Y a trois clans bien distinct : ceux qui veulent vendre, ceux qui veulent la conserver, et ceux qui s’en foutent ! Moi je suis dans la troisième catégorie. Ça me fera mal au cœur le jour où je ne pourrais plus y aller, j’adore cette maison, j’y ai passé mes plus belles vacances et elle est chargée d’histoire. Mais franchement je ne me vois pas gérer un tel truc, et puis elle ne m’appartient pas, et comme je n’aimerais pas du tout que ma famille vienne me faire chier dans mes affaires, je ne me mêle pas des affaires des autres.
Ma mère et mon frère pensent comme moi. On est les trois seuls d’ailleurs. Du coup les deux autres clans nous prennent à partie dès qu’ils peuvent pour se faire passer les messages : « mais ton oncle il commence à me plaire hein, il veut la garder ? ben qu’il me paye ma part et qu’on n’en parle plus ! » ou encore « mais attend ta tante elle veut la vendre ? et elle aime bien y venir hein ? elle aime bien manger ce qui pousse dans le jardin ! vas-y qu’elle vende mais qu’elle vienne pas se plaindre après »
Euh moi j’ai rien demandé, appelez vous et parlez-en !
De toute façon c’est toujours pareil, c’est toujours le petit gaugau qui vit à Paris et qui ne demande rien à personne qui se retrouve témoin, et pris à partie même, dans tous les grands scandales familiaux du siècle…
Ah oui parce qu’ils se font des coups bas. Ça contacte le notaire d’un côté pour demander une estimation. Ça fait contre-expertise sur contre-expertise « parce que tu comprends, si on les laisse faire, ils vont nous entuber de l’argent en plus ! je les connais ! ». Ça dénonce dans tous les coins du genre « oh lala du sais que ton oncle il pense ça de toi en fait, hein, c’est pas gentil hein, bon alors du coup t’es d’accord avec moi, on vend ! », limite ils vont commencer à se verser des pots de vin pour acheter les votes ! C’est n’importe quoi…
Ma famille m’épuise… J’ai l’impression d’être au milieu d’une guerre froide pour quelques euros…
Je vends ma famille avec la maison si ça intéresse quelqu’un !
Ps : oui j’ai jamais dit que c’était un article rigolo, allez retourne bosser maintenant faignasse !