vendredi 28 mai 2010

Egypte 11

Mardi 11 mai

C’est la fin du séjour, tout le monde est nostalgique ce matin, et surtout crevé, encore un réveil à 6h30, on commence à puiser dans les réserves.

Direction le musée du Caire pour voir les pièces maîtresses de l’art égyptien antique. En gros j’ai surtout fondu devant la statue funéraire de Khephren, taille humaine, en Diorite noire veinée de blanc. Il faut savoir qu’ils ne disposaient pas des métaux durs, et même sans ça ils arrivent à faire ressortir le détail des genoux, des chevilles, des ongles, des tétons, bref, c’est un chef d’œuvre sans commune mesure.

La deuxième œuvre qui retient mon attention c’est la fresque dite des « oies de Meïdoum ». Toujours contemporaines de Khephren, cette fresque représente 6 oies de trois races différentes, les détails sont si fins, la couleur si bien préservée, qu’on peut voir les plumes, le bec avec les narines, les palmes avec les griffes, etc… Elle aurait été peinte hier, ça aurait été pareil !

Autre chose de surprenant, c’est la collection des objets retrouvés dans la tombe de Toutankhamon. Le masque funéraire de ce pharaon insignifiant dans l’histoire de l’Egypte, qui ne doit sa notoriété qu’à être le seul dont la tombe a été retrouvée quasiment intacte, est fascinant. On peut rester des heures à le regarder en se demandant comment l’artiste a pu faire un masque qui rend le pharaon si vivant, on a l’impression qu’il peut parler. C’est saisissant.

Enfin, la salle des momies royales. Certaines sont plus abîmées que d’autres. Mais elles sont quand même dans un état de conservation impressionnant. Imaginez que nous ne savons toujours pas à l’heure actuelle comment ils arrivaient à préserver un corps de la sorte. On a quelques piste bien sûr, mais on ne sait pas tout.

La mieux conservée à mon sens, est celle de Séthi Ier, père de Ramsès II, il aurait ouvert les yeux, j’aurais trouvé ça normal.

La visite se termine, et on file en direction du vieux Caire, pour visiter deux églises copte, une synagogue, une mosquée et la citadelle de Saladin. La première église copte est celle de la grotte de Jésus, là où Jésus et sa famille se seraient caché en Egypte pendant une persécution quelconque. Je ne me passionne pas vraiment pour les évangiles, donc j’ai pas tout retenu. La deuxième est beaucoup plus grande, construite sur une partie des fondations de la vieille ville, d’où son nom d’église suspendue. La synagogue est très ancienne et remonterait à l’ère ptolémaïque.

Dans ces trois monuments ce qui frappe c’est leur modestie, quasi-clandestine comparée à la taille des mosquées et même à celle des temples de l’ancien Egypte. On note donc bien que même si le christianisme a été majoritaire à ses débuts dans ce pays, il est très vite tombé dans la marge.

La citadelle de Saladin domine la ville. Elle peut faire penser à Carcassonne. En effet, les orientaux ont copié les châteaux forts que les croisés sont venus construire au 12ème siècle un peu partout en orient.

À l’intérieur, s’élève une mosquée immense sur le plan de Sainte Sophie de Constantinople (comme quasiment toutes les mosquées du monde arabe), elle date du 19ème siècle et est dédiée au fondateur de l’Egypte moderne, le roi Méhémet Ali.



Il faut bien entendu se déchausser pour pénétrer, et les femmes doivent se couvrir les épaules et les jambes. Tout le monde joue le jeu, sauf une vieille connasse qu’il faudrait menacer de foutre dehors à coup de pied pour qu’elle accepte de se couvrir. Apparemment son refus venait de son antipathie envers cette religion et ces pratiquants : en gros, une grosse raciste !

Mon père lui, sachant qu’il n’en avait rien à foutre de l’Egypte moderne et musulmane, il avait eu la décence de rester à l’hôtel cette après-midi !

On fini par une séance photo sur la place qui domine la ville du Caire. C’est magnifique, mais c’est la fin.

Le soir, je ne profite pas de la piscine, je me suis chopé une insolation, et je suis au bord de la mort, j’ai la nausée, des maux de tête atroces. Je me couche une heure pour récupérer, et me fait violence pour aller manger. C’est le dernier soir, je ne peux pas ne pas y aller.

On profite à fond de ce dernier moment, on mange, on boit, on rigole. Mais il faut bien finir par aller au lit. Demain réveil à 4h et on rentre en France.


Mercredi 12 mai

Départ à 5h pour l’aéroport. Tout le monde est très triste, personne ne parle vraiment. Pendant tout le trajet et surtout une fois arrivé chez moi, je me suis senti comme perdu. Je comprends maintenant les gens qui font de la télé réalité et qui pleurent quand ils se séparent. En fait quand on vit quelque chose de si fort avec des inconnus, on est obligé de se lier, et après ces liens paraissent très fort. Je vous assure que ça m’a angoissé de les quitter, je me suis senti seul et abandonné.

Mais bon, je fais survivre, et surtout, on a échangé les numéros pour se revoir, beaucoup sont parisiens…

Au final c’est donc un voyage magnifique, qui m’a quand même beaucoup rapproché de mon père, lui il a pu se faire des amis qu’il doit revoir, et ça c’est très bien pour lui. Moi j’ai des souvenirs plein la tête, un bronzage agricole qui va me suivre tout l’été, une envie de partir en voyage tous les mois. J’y ai pris goût, et je ne sais pas comment je vais faire pour revenir à ma petite vie…

Il va vraiment falloir que je trouve un taff correct et que j’apprenne à économiser si je veux repartir avant mes 60 ans… C’est pas gagné !

En tout cas, je le dis, l’Egypte c’est bon mangez-en !!!!!

4 commentaires:

RPH a dit…

Merci pour ce reportage...

Tambour Major a dit…

Héééé oui, les beaux voyages on y prend très vite goût... et le seul remède est de succomber régulièrement. Oui, il faut savoir vivre au dessus de ses moyens de temps en temps :D

fiuuu a dit…

grand reporter merci !!!

bronzage agricole ? pas pu te faire une peu de farniente en bord de piscine ?

Cyrius a dit…

Bon .. ben fin du voyage pour nous aussi alors ....
Merci de l'avoir partagé en tous les cas !

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