lundi 17 mai 2010

Egypte 2

Dimanche 2 mai

Debout à 8h, mon père me dit « je vais descendre déjeuner, prends ta douche et rejoins-moi ! ». J’ai pris mon air le plus diplomate pour lui expliquer qu’étant avec moi, j’apprécierais qu’il soit lavé de frais pour aller prendre son déjeuner avec tout le monde… Chose qu’il a accepté de faire (premier drame, évité).

À 10h, on prend le bus pour aller visiter Karnak. Karnak c’est le plus grand ensemble consacré aux dieux jamais construit par l’homme. C’est 300 000 m2 de temples. Karnak c’est inracontable, ça se vit !



À l’arrivée on est accueilli par une immense place qui laisse toute leur place aux deux pylônes construits sous la 30ème dynastie au IVème siècle avant JC. Ils feraient 40 mètres de haut s’ils étaient finis. La première salle, inachevée elle aussi, rassemble des constructions allant du 13ème siècle avant JC (Ramsès II) au IVème siècle. Tous les grands pharaons de ce millénaire ont laissé leur empreinte. Là une colonne, là une allée de sphinx, là un reposoir pour les barques sacrées, là une statue, etc…

Sur la droite de cette salle, s’ouvre un petit temple de conception très classique. Construit au 12ème siècle par Ramsès III, il honore la trinité de Thèbes (nom antique de la ville de Louxor), le père, la mère et le fils.

Le second pylône, construit par Ramsès II s’ouvre sur l’hypostyle, salle à colonne d’une dimension pharaonique (c’est le cas de le dire) vu qu’on peut y faire tenir Notre Dame de Paris sans problème. Les colonnes centrales, les plus hautes, atteignent 30 mètres de haut et sur leurs chapiteaux on peut faire tenir 50 personnes sans se serrer.

Les dimensions donnent le vertige, la perspective encore plus, enfin on est saisi par les détails. Les hiéroglyphes donnent l’impression d’avoir été gravés hier, certains ont encore leurs couleurs vives.

Au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans le temple, on remonte le temps. Ramsès II, Séthi Ier, Thoutmosis III, Hatchepsout… Tous ont voulu laisser leur marque sur le plus grand et le plus important temple de l’Egypte du Nouvel Empire.

Après avoir contourner le centre du sanctuaire et vu ce qu’on nomme « le jardin botanique de Karnak » (à cause des splendides représentations de végétaux et d’animaux des quatre coins de l’empire de Thoutmosis Ier), on tombe sur une chapelle construite par Hatchepsout où elle a voulu être représenté en Pharaon (c’est-à-dire avec les attributs royaux bien sûr, mais aussi, d’une façon masculine).

Cette salle couverte est de dimension modeste, mais elle frappe par ses couleurs et surtout par la façon employée pour faire « disparaître » Hatchepsout. Toutes ces représentations sont martelées de façon très méticuleuse. Voir une femme pharaon qui ose se comporter, s’habiller et régner comme un homme était trop pour les anciens égyptiens.

Il est bon de noter qu’Hatchepsout, qui règne au 15ème siècle avant JC, n’a pas été assassinée ou emprisonnée, elle a été traitée de la sorte une fois morte.

Enfin, la visite se termine par le lac sacré, il représente l’océan primordial, Noun pour les égyptiens, duquel le monde a émergé. Se laver dans le lac sacré purifie l’âme, mais il servait aussi à élever les oies sacrées du temple.

Voilà pour la partie histoire. En sortant du temple, j’ai pu me frotter aux locaux, alors que je regardais un présentoir avec des bibelots, un vendeur m’accoste, je lui dit que je ne suis aps intéressé et m’apprête à partir quand il me demande du feu, je lui tend mon briquet, il décide qu’il est mieux que le sien, me donne le sien et garde le mien. J’ai eu beau tout essaye,r il n’a rien voulu entendre, je suis donc parti en me disant qu’il valait mieux que ça soit un briquet lucky strike que j’avais eu en cadeau que mon appareil photo…

De retour sur le bateau, on passe l’après midi à cramer au soleil, en faisant trempette dans la piscine de temps en temps. J’ai un coup de soleil du tonnerre, je pense à investir dans la société qui produit Biafine, ça sera plus économique…

Le soir, juste avant de dîner, on arrive au niveau de l’écluse d’Esna. Sous les yeux médusés de tous les passagers présents sur la terrasse, une myriade de petit bateau à rame où on prit place deux locaux, accostent notre bateau.

Ils restent sagement dans leurs embarcations (sûrement parce que personne n’ouvre les porte du bateau), et ils nous jettent des gellabah et autres services de tables par dessus les barrières. Alors pour info le bateau sur lequel je suis fait 5 niveaux, donc facilement 15 mètres de haut. Et ben les mecs ils envoient leurs paquets à cette hauteur comme toi tu irais jeter un trognon de pomme à la poubelle.

Je ne comprends pas trop comment on peut faire pour les payer. En fait, tu prends le colis qui t’intéresse et tu mets de l’argent dans un autre colis et tu renvoies ce dernier par-dessus bord au vendeur.

Simple, mais il fallait y penser.

Voilà comment je me suis retrouvé à assister à des négociations où le vendeur et l’acheteur sont séparés de 15 mètres verticalement. Hallucinant, et dépaysant !!!!!!

2 commentaires:

Unknown a dit…

Hum, je remarque que j'ai fait quelques boulettes que je vais donc corriger ici:

On ne dit pas "hypostyle" mais "salle hypostyle".

C'est Thoutmosis III qui créé la salle appelée "le jardin botanique".

Ramsès II c'est bien 13ème siècle av JC et pas 12ème.

Voilà, faut que je me relise un peu plus consciencieusement... Je ne corrige pas dans le texte exprès pour que vous puissiez apprécier ma franchise, quand je me plante, je le reconnais !

(et toc)

Le Gay Lapin a dit…

Heu !!! T'as pris des notes tout au long de la visite ? Bizzz