jeudi 13 mars 2008

Chômage

C’est officiel, demain à 19h, je suis officiellement demandeur d’emploi ! Vous râlez parce que je vous tiens au courant au dernier moment ? Mais mes pauvres amis, je viens juste de l’apprendre…

Je ne suis pas triste, non, je suis déçu. Déçu par moi tout d’abord, parce que je n’ai pas réussi à transformer l’essaie (le CDD en CDI), déçu par mon chef qui jusqu’au dernier moment m’a tenu dans le flou le plus artistique quant à la pérennité ou pas de mon contrat, déçu par cet univers que je vomis réellement après seulement 6 mois.

Je suis peut-être encore trop jeune, trop innocent, ou alors trop plein de principe et de joie de vivre. Mais ce qui est sûr c’est que je ne peux pas bosser avec ces gens. Quand je dis « ces gens » je parle plus de l’équipe qui m’entoure que du milieu de la politique. Mon expérience ne me permet pas de généraliser, pas encore.

Mais je ne me sens pas prêt à vendre mon âme, et c’est bien ça le problème. J’ai une approche des relations humaines qui ne correspond pas du tout, mais alors pas du tout, à ce qu’on attendait de moi ! Pour la faire courte je suis un peu le boulet du bureau que tout le monde passe son temps à fuir et à enfoncer dès qu’il a le dos tourné.

Pour avoir fait subir ça à des personnes avec qui j’ai bossé, je sais à quel point les gens peuvent être blessant, je suis certainement le pire d’entre tous, et ce n’est qu’un juste retour des choses, mais je ne pensais pas que le « boulet » pouvait autant en souffrir. Ne plus dormir, ne plus avoir envie de rien, n’attendre qu’une chose : se retrouver au chômage pour enfin se retrouver soi-même.

J’ai été incapable de chercher activement un travail, alors que je savais qu’il y avait peu de chance que je sois reconduit. Parce qu’en plus de l’ambiance désastreuse qui règne ici, le fait est que je veux absolument pas continuer à faire ce que je fais, je suis sous-utilisé, sur-qualifié, et je déteste ça… Je n’ai pas fait 8 années d’études pour torcher le cul d’un politicien en attendant qu’il veuille bien, dans sa magnificiance, me donné un petit os à ronger…

Non !

Alors oui, j’ai certainement une très (trop) haute estime de moi-même ! Et je vais le payer certainement très cher en bouffant des pâtes et en allant pointer alors qu’en faisant un minimum d’effort j’aurais pu me maintenir dans cette équipe. Mais non, je préfère partir !

Hier j’ai passé un entretien, le boulot de mes rêves, je me suis super bien débrouillé, mais le recrutement sera très long, donc il faut que je trouve quelque chose d’intermédiaire au minimum.

Je sais que je peux faire de grandes choses, je sais que je ne suis pas qu’une merde qui se shoot tous les week end pour oublier sa vie de con à la noix. Je suis intelligent, je suis bourré d’idées, je suis quelqu’un de sociable, de remarquable et d’indispensable même ! Ils n’ont pas voulu s’en rendre compte ? Je n’ai pas réussi à rentrer dans le moule ? Tant pis, d’autres seront m’apprécier pour ce que je vaux !

Si j’insiste tant sur mes qualités, c’est aussi parce que j’ai un peu besoin d’auto-persuasion. Ça ne fait que 8 mois que j’ai sorti la tête de l’eau, et je ne supporterais pas de me noyer à nouveau.

Je vous préviens donc, je ne vais pas être super joyasse dans les jours/semaines qui viennent (je ne mets pas « mois » parce que je vais rapidement retrouver du travail : positive attitude !)

Allez hop, faut que j’appelle l’Assédic !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors c'est un mal pour un bien !
et c'est l'occasion de repartir du bon pied.

Bonne chance.

Anonyme a dit…

Bon courage à toi... Je suis sûre que tu trouveras rapidement quelque chose.

P.S. : L'auto persuasion il en faut !

Bises, LN

Polyphème a dit…

C'est le temps du choix entre ce qui brille et ce qui a de la valeur...

C'est dans ces moments là où Gauthier prend de l'envergure à mes yeux. Les moments où il fait tomber le masque de la tête à claque, le costume du pervers, de l'enfant gâté, pour se dévoiler tel que je le ressens, fragile, profondément beau et intelligent. Je ne suis pas dupe et toi non plus. C'est l'occasion de revenir à l'essentiel...

J'ai confiance en toi.