Vous le savez, soit parce que vous me connaissez, soit parce que vous croyez ce qu’on vous dit : je suis beau. Pas une beauté de magazines, mais j’ai un charme, une prestance, un charisme, un sourire, un regard… Bref plein de choses qui font craquer filles et garçons de tous horizons (sauf ceux que je voudrais, bien entendu !)
Mais comment il se la pète ! Oui et alors ? Je suis chez moi ici, je fais ce que je veux, na !
Je m’y suis habitué, j’en joue, et je m’en délecte même. Mais des fois ça tient plus de la malédiction que d’autre chose ! Je m’explique… Je travaille avec des beaufs, vous le savez, et il me tarde de me casser ! Mais ce que je ne vous ai peut-être pas dit, c’est qu’en plus d’être entouré d’andouilles finies, je suis entouré de thons ultimes !
En majorité de filles, donc je m’en fous grave, et pour ce que les mecs présents m’inspirent de toute façon je n’en ai pas été plus malheureux que ça…
Mais, parce qu’il y a toujours un mais, il semblerait que j’ai tapé dans l’œil de quelqu’un, et quel quelqu’un ! Du grand art encore comme toujours avec moi !
Plantage de décor :
Un collègue, digne héritier de Jean Roucas, qui me tape donc bien sur le système, et qui a tout de l’hétéro beauf de base des T-ci (en plus il est couleur locale 9-3 si vous voyez ce que je veux dire !), me fait des avances de moins en moins masquées depuis le mois de juillet.
Ça a commencé tout en douceur : je ne pouvais pas aller quelque part dans la société sans qu’il soit à moins de 2m de moi (et pourtant c’est grand ici), au bout d’un moment je me suis même rendu compte qu’il allait pisser TOUJOURS en même temps que moi ! Mais bon comme d’hab dans ma tête ça a donné « tu te fais des films, laisse tomber ».
Et puis ç a enchaîner sur les repas pris toujours ensemble, sur les pauses ensemble, et sur une magnifique semaine ou on s’est retrouvé que tous les deux dans les murs, j’ai commencé à ressentir un malaise !
Heureusement la production a démarré, et donc il s’est retrouvé très occupé, moi aussi d’ailleurs, ce qui lui laissait moins de temps pour me suivre… Pourtant, il n’était jamais loin. Et une fois que je pensais être définitivement débarrassé de ce sentiment d’oppression permanente, il a repris la charge.
Probablement a t il dû penser qu’il avait été trop subtil pour que je puisse me rendre compte de quoique ce soit… Il est donc passé à la vitesse supérieure ! Tout en finesse d’ailleurs vous allez comprendre.
Tous les jours j’ai eu droit à des « salut beau gosse », « comment ça va beau gosse » ou encore « tu pars en pause beau gosse ? ». Plus clair tu peux pas. Puis voyant que ça ne donnait rien, et tel un pitbull qui jamais ne lâche, il a franchi un autre pas !
Il s’est proposé de me ramener en voiture plusieurs fois, et j’ai toujours dit non (et pourtant vous connaissez mon amour pour le rer). Un soir où justement j’avais refusé de rentrer avec lui je reçois sur mon téléphone portable une chaîne me disant que je suis aimé par quelqu’un et que si j’envoie ce message à 10 personnes que j’aime je saurais qui m’aime en secret, le message pouvant être renvoyé à son expéditeur. J’envoie un magnifique « je veux bien te dire que je t’aime, mais je ne sais pas qui tu es », et la réponse est celle que vous attendez tous, c’était le collègue (vexé au passage parce que je n’avais pas enregistré son tel). Je réponds donc « merci, bonne soirée et à demain au taff »
Ok j’ai pas vomi, mais c’était pas loin. Le lendemain je suis accueilli par un « mais tu l’as renvoyé à qui alors le message ? parce que moi j’ai rien eu », ben voyons… Je souris bêtement et je file à mon bureau m’enfuir sous une pile de dossier !
La semaine dernière, il me demande de lui prêter 10€, et me dis « amène les mois à la gare, je dois rejoindre des amis là bas » (on fini pas totalement à la même heure), une fois à la gare je le retrouve et il me dit « oh tiens voilà Brad Pitt ! Tu sais que t’es un pur beau gosse ? Où tu trouve tes jeans ? J’adore… Il m’en faudrait des comme ça, on verrait bien mon cul à moi aussi ! »
…
Je lui ai donné la marque de mon jean, j’ai souri, et je me suis enfui… Et ce matin, l’ultime attaque « salut, mais putain que ça te va bien ce manteau (j’ai ressorti mon ¾ de mi-saison parce qu’il fait froid !), bogoss-style ! Et les Ray-ban c’est la touche ultime… Tu en jettes grave » le tout ponctuer par un clin d’œil digne du plus mauvais théâtre de boulevard !
Voilà, je craque, j’en peux plus. Il me reste qu’une journée à tirer ici, il le sait, j’ai peur qu’il me saute dessus dans un coin, en plus il a mon tel, il peut me rappeler, et moi je sais pas comment lui dire que « non c’est pas possible même si je devais choisir entre ça et m’arracher un membre ! »
Mais pourquoi suis-je aussi gentil ??????????????????
Si seulement je pouvais le croiser bourré, parce qu’avec 5g dans chaque bras, j’oublie la diplomatie !
HEEEEEEEEEEELP !!!!!!!!!