mercredi 16 avril 2008

Comme un con

Aujourd’hui je me suis levé aux aurores, oui mesdames et mesdames, à 11h10 j’étais debout (Merci Isia pour le réveil d’ailleurs). Bref j’avais des trucs à faire, parce que sinon j’aurais zoné au dodo jusqu’à 14h comme d’hab !

Quoi donc que je devais faire ? Du shoppiiiiiiiiiiiiiiing bien sûr !

Ben vi, je déprime parce que je n’ai pas de travail, je déprime parce que j’ai pas de sous, alors je vais dépenser des sous ! Logique non ? Non ? De toute façon vous ne me comprenez pas, c’est tout ! Ou alors vous êtes jaloux ! Ou alors je suis complètement débile (rayez la mention inutile !).

Donc après un appel de ma maman qui m’informe où en est l’activation des réseaux « je trouve un travail pour mon fils aîné préféré », il s’avère que oui tartanpion et bidule ont bien besoin de moi, et ils vont m’appeler ! Deux semaines que j’attends, s’ils me veulent, ils savent faire comme s’ils me voulaient pas !

Bref, on s’en fout, enfin non, mais ce n’est pas le propos en tout cas ! Non le propos c’est mon incommensurable connerie. Je pense que vous êtes déjà familiers de ma loose-attitude, mais là je trouve que je me surpasse vraiment ! Si, si, si, vraiment !

Donc je prends le métro en direction des Galeries Lafayettes (Galeries Farfouyettes © Mister Big et mon coiffeur !). Je m’assieds gentiment, je me visse l’iPouff sur les oreilles, et je jette mon regard dans le vide. Station suivante, quelqu’un me donne un coup dans le genou.

Pose scénaristique : pour bien comprendre le déroulement des événements, je vais te donner des détails importants cher lecteur. Déjà je suis assis dans un box de 4, contre la fenêtre. Mesurant plus d’1m20 (même plus d’1m90 à vrai dire), je ne suis pas à la bonne taille pour le métro parisien ! En fait c’est le métro parisien qui n’est pas adapté, mais bon là n’est pas le débat ! Tout ça pour dire que mes genoux touchent pratiquement le siège d’en face. Ce qui fait qu’une fois que je suis assis, soit il y a quelqu’un que je connais et que j’aime bien en face de moi pour que je lui laisse placer ses genoux entre mes cuisses (c’est sexy). Soit je me contorsionne pour éviter de toucher le clodo assis en face de moi (ça c’est souvent quand même, j’attire le clodo). Soit je grogne quand quelqu’un s’approche et la personne va s’asseoir plus loin !


Donc une personne mal avisée me donne un coup dans le genou (je pense que c’était involontaire), pour me signifier qu’elle veut s’asseoir en face de moi (alors qu’il y a de la place à peu prés partout hein). J’écarte donc les jambes (à la première remarque salace, je mords), pour laisser à cette personne la place de se glisser en face de moi. A ce moment-là je n’ai toujours pas daigner la regarder, ni même grogner, non rien, j’écoute Ida Corr et ça me rend heureux (non mais !)

La personne se glisse donc entre mes jambes écartées, je resserre les jambes une fois la position adéquate obtenue et je me replonge mentalement dans ma catatonie chérie. La station suivante quelqu’un s’assoit à coté de moi. Afin de sauver mon iPouff (situé dans ma poche gauche) d’un possible attentat au jeté d’hippopotame (oui j’ai beaucoup de chance, les éléphants c’est toujours pour moi aussi, histoire que je ressente ce que ressent une sardine en fin de vie, collé contre ma fenêtre de métro sale).

Ce mouvement faisant je détourne la tête de ma fenêtre et jette un regard à mon nouveau voisin qui n’a rien d’un éléphant. Rassuré je balaie la rame du regard dans le but de le replonger sur les rails de l’autre coté de la fenêtre (oui moi j’adore regarder les rails, chacun ses névroses !). Mais mon regard s’accroche avant d’atteindre ledit rail. Et je reste planté sur la fille assise en face de moi (je me rends compte donc que c’est une fille).

Ce visage blafard… Ces cheveux hirsutes… Je décroche du visage et de la coiffure et je regarde la tenue noire, mais ce blouson immonde, cette jupe qui semble sale tellement elle est vieille… Je passe sur les mains fatiguées… Elles fouillent un immonde sac à main et en sortent des lettres. Pas des factures, non des lettres écrites avec d’autres mains. Les yeux curieux de ma voisine passent rapidement les lettres en revue. Les mains en choisissent une, l’ouvrent, la lettre est dépliée, et les yeux s’en délectent…

Et moi je bois la scène, il n’y a aucune expression sur son visage. Ni blasée, ni étonnée, ni vexée, juste rien ne transpire. Je m’imagine qu’elle lit la lettre d’une fan. Pourtant rien ne se passe.

Elle range la lettre. Ses yeux n’expriment toujours rien. Je me dis que je suis en train de rêver complet, de me faire mon film. Je regarde autour de moi. Personne ne semble la regarder à part moi. Mon voisin de diagonale jette bien quelques regards vers elle de temps en temps. Mais rien de plus qu’un homme ne ferait à une fille !

Je suis stupéfait ! Je baisse les yeux, priant pour qu’elle n’ait pas senti mon trouble. Mes genoux touchent ses cuisses. Ses genoux sont tout contre mon entrejambe. Jamais star mondiale ne s’est autant retrouvée imbriquée en moi. Et devant tant de monde en plus !

Les stations défilent. Je ne sais même plus où je dois aller. Je consulte mon plan. Elle est toujours entre mes jambes, stoïque, aérienne, à peine concernée par le monde, le métro, et encore moi par ses cuisses qu’elle effleure ! Mes cuisses !!!!!

Je dois lui parler. Mais suis-je seulement sûr que c’est bien elle ? Je ne me sens pas d’assumer un fiasco. Que ce soit bien elle ou pas. Toutes les réponses pourraient me foudroyer sur place. En même temps mourir sous ses mots, ne serait-ce pas une mort magnifique ?

Elle finira par se lever avant que j’ai pu prononcer un seul mot. Les genoux se touchent, les cuisses se frôlent, je n’ai même pas le droit à un regard. Je me dis que je suis toujours dans mon rêve !

Deux stations plus loin je descends à mon tour et j’envoie le texto suivant à quelques amis « si je n’étais pas assis en face d’Amélie Nothomb dans le métro, je viens de trouver son sosie ! ».

Non j’ai dû rêver ! Pourtant j’avais tellement de choses à lui dire ! Tellement… Elle ne le saura jamais, mais je vais le dire ici quand même de façon condensée : Amélie, je t’aime, merci !


Ps : demain promis, je vous parle de mon tortionnaire, celui qui me fait transpirer encore et encore en ce moment…


6 commentaires:

Anonyme a dit…

en même temps, les parisiens ne regardent que rarement la gueule des gens dans le métro (ils font comme toi : I pouff sur les oreilles et yeux dans le vague).
Donc cela explique peut-être pourquoi les gens ne l'ont pas reconnue.
Et puis perso, j'ai absolument aucune idée de la tronche d'amélie Nothomb.
Je devrais avoir honte, je sais.

Martin a dit…

Moi je l'ai déjà croisée dans la ligne 14 donc oui elle prend le métro, c'est possible que ce soit elle. Elle est pas très grande, c'est ce qui m'a frappé.

Anonyme a dit…

bienvenu dans le grand dilem de rencontrer une star:

est ce qu on doit assouvir notre désir de lui parler, ou respecter son intimité?

Anonyme a dit…

En réponse à anya: tu dois certainement connaître sa tête, en effet elle orne la couverture de nombreux de ses livres :)

Pour Gauthier: Ah mon pauvre, comme je te plains et comme j'aurais aimé être à ta place :). Manque de réaction mis à part (je ne suis pas parisien donc je regarde les gens dans le métro parisien).
Par contre, c'est peut-être bête mais ça me surprendra toujours un peu qu'un parisien soit étonné de croiser une personne connue à Paris... Y a quand même plus de chance que d'en croiser dans les côtes d'armor (à l'exception de PPDA).

Sinon, pour info, tu es une 'star' pour moi et qu'est ce que j'aimerais te croiser dans le métro ;)

Anonyme a dit…

Ha ha ! Tout est relatif ! À Bruxelles personne ne s'étonne de croiser Amélie. Pour info, elle habite même à Ixelles, place de l'étoile. Elle n'en reste pas moins une grande star littéraire qu'on vénère tous. On connaît d'ailleur ici les lignes de bus dans lesquel elle puisse très souvent son inspiration ;-)

Alors Gauthier ? Un petit city trip à Bruxelles ?

Anonyme a dit…

Arff... La Amélie Nothomb ? Dans le métro ? Snif, je suis jalouse... Et tout le monde l'a déjà vu d'après ce que je lis...
La vie est injuste.

Mais j'aurais réagi de la même manière...

Bisou