... d'être quelqu'un d'autre…
Serais-je au milieu d'une crise existentielle ? Je ne sais pas trop. En tout cas je cogite pas mal. Petit retour en arrière, plantage du décor, présentation des personnages : je suis célibataire depuis Baby Boy (donc printemps dernier quand même). Et depuis je n'ai connu que des histoires de cul qui ont durés de quelques heures à quelques semaines.
Rien de bien réjouissant.
Entendons-nous bien, je ne regrette pas de papillonner. Je l'assume complètement. Je pense même que j'en ai besoin (ça rassure de savoir qu'on plait). Mais du coup je n'ai plus grand-chose de bien excitant à vivre. Ben vi quand dans sa vie on a tout fait ou presque à 26 ans, on s'expose à devenir blasé de tout.
Et je le suis.
Un plan cul avec un beau gosse, ouais. Un plan à trois avec deux beaux gosses, ouais. Un plan défonce alcool, popps, joint, ouais. Un plan extérieur, ouais. Un plan hard avec initiation au fist, ouais. Un plan hard avec double péné et perfectionnement du fist, ouais. Un plan love avec massage à la clé, ouais.
Mais merde c'est toujours pareil au bout d'un moment. Et ils me saoulent tous. Et là, je me rends compte que sur le dernier paragraphe je viens de vous décrire ma vie sexuelle depuis le 15 décembre, et dans l'ordre svp ! C'est fou ce qu'on peut faire en un peu plus d'un mois quand on s'ennuie…
Bref…
Je veux plus ! Alors ce week end j'ai rencontré un garçon. Un gentil garçon même apparemment. On boit des verres, on discute de tout et de rien. Le courant passe super bien. On ne s'était pas rencontré pour du sexe, mais on n'avait pas exclu la possibilité. Bref au milieu de rien il me dit « je ne peux pas sortir avec toi ! Entends bien, je veux bien coucher avec toi, pas de soucis, mais tu n'es pas le genre de garçon avec qui l'on sort, et encore moins un garçon à qui l'on s'attache ! »
Vlan dans les dents…
La soirée se termine, il rentre chez lui la queue entre les jambes (ben vi faut pas pousser, j'allais pas lui répondre « youpi, laisse moi te sucer mon cœur »). Pourquoi je l'ai mal pris ? Je ne sais pas. Normalement ça ne me gêne pas. J'aime le sexe, surtout avec des jolis garçons. Mais là ça m'a vexé, parce que je ne lui ai pas montré le côté exubérant ou conquérant, non je me suis montré plus fragile, plus cassé. Et c'est ça qui l'a fait fuir…
Ne voulant pas rester sur un échec, je lui propose de se revoir le lendemain. Enfin il me le propose aussi. On se le propose tous les deux. Je mets la phrase de la veille dans un petit coin de ma tête et me dis que je dramatise pour un rien, et qu'il a le droit de dire des bêtises, tout le monde ne peux pas être parfait !
On repasse une excellente soirée, qui sera cette fois ponctuée d'une orgie sexuelle peu commune de par sa durée et son intensité (pour une première fois je parle). J'ai même le droit à un massage et tout et tout. Et des compliments comme s'il en pleuvait. Bref suis plutôt bien quoi ! Et je profite.
Le lendemain soir, on se retrouve sur le net, on papote, et on reparle de la veille. Je lui dis tout le bien que je pense de lui, il me retourne une volée de compliments, et me sort un magnifique, un merveilleux, un extraordinaire « mais ».
« Mais tu devrais arrêter le sucre et te mettre au sport, si tu avais des pecs plus dessinés tu serais canon ! »
Je devrais ? J'aurais ? Je serais ? En gros, comment me traiter de boudin sans avoir l'air d'y toucher ! Et qu’un garçon soit capable de me dire ce genre de chose avec d’autres trucs comme « ce que j’aime chez toi, c’est que sous tes couverts de grand garçon masculin et assumé, tu es fragile et sensible » ça me débecte. Je ne comprends plus les garçons, non, suis paumé.