jeudi 31 janvier 2008

Envie...

... d'être quelqu'un d'autre…

Serais-je au milieu d'une crise existentielle ? Je ne sais pas trop. En tout cas je cogite pas mal. Petit retour en arrière, plantage du décor, présentation des personnages : je suis célibataire depuis Baby Boy (donc printemps dernier quand même). Et depuis je n'ai connu que des histoires de cul qui ont durés de quelques heures à quelques semaines.

Rien de bien réjouissant.

Entendons-nous bien, je ne regrette pas de papillonner. Je l'assume complètement. Je pense même que j'en ai besoin (ça rassure de savoir qu'on plait). Mais du coup je n'ai plus grand-chose de bien excitant à vivre. Ben vi quand dans sa vie on a tout fait ou presque à 26 ans, on s'expose à devenir blasé de tout.

Et je le suis.

Un plan cul avec un beau gosse, ouais. Un plan à trois avec deux beaux gosses, ouais. Un plan défonce alcool, popps, joint, ouais. Un plan extérieur, ouais. Un plan hard avec initiation au fist, ouais. Un plan hard avec double péné et perfectionnement du fist, ouais. Un plan love avec massage à la clé, ouais.

Mais merde c'est toujours pareil au bout d'un moment. Et ils me saoulent tous. Et là, je me rends compte que sur le dernier paragraphe je viens de vous décrire ma vie sexuelle depuis le 15 décembre, et dans l'ordre svp ! C'est fou ce qu'on peut faire en un peu plus d'un mois quand on s'ennuie…

Bref…

Je veux plus ! Alors ce week end j'ai rencontré un garçon. Un gentil garçon même apparemment. On boit des verres, on discute de tout et de rien. Le courant passe super bien. On ne s'était pas rencontré pour du sexe, mais on n'avait pas exclu la possibilité. Bref au milieu de rien il me dit « je ne peux pas sortir avec toi ! Entends bien, je veux bien coucher avec toi, pas de soucis, mais tu n'es pas le genre de garçon avec qui l'on sort, et encore moins un garçon à qui l'on s'attache ! »

Vlan dans les dents…

La soirée se termine, il rentre chez lui la queue entre les jambes (ben vi faut pas pousser, j'allais pas lui répondre « youpi, laisse moi te sucer mon cœur »). Pourquoi je l'ai mal pris ? Je ne sais pas. Normalement ça ne me gêne pas. J'aime le sexe, surtout avec des jolis garçons. Mais là ça m'a vexé, parce que je ne lui ai pas montré le côté exubérant ou conquérant, non je me suis montré plus fragile, plus cassé. Et c'est ça qui l'a fait fuir…

Ne voulant pas rester sur un échec, je lui propose de se revoir le lendemain. Enfin il me le propose aussi. On se le propose tous les deux. Je mets la phrase de la veille dans un petit coin de ma tête et me dis que je dramatise pour un rien, et qu'il a le droit de dire des bêtises, tout le monde ne peux pas être parfait !

On repasse une excellente soirée, qui sera cette fois ponctuée d'une orgie sexuelle peu commune de par sa durée et son intensité (pour une première fois je parle). J'ai même le droit à un massage et tout et tout. Et des compliments comme s'il en pleuvait. Bref suis plutôt bien quoi ! Et je profite.

Le lendemain soir, on se retrouve sur le net, on papote, et on reparle de la veille. Je lui dis tout le bien que je pense de lui, il me retourne une volée de compliments, et me sort un magnifique, un merveilleux, un extraordinaire « mais ».

« Mais tu devrais arrêter le sucre et te mettre au sport, si tu avais des pecs plus dessinés tu serais canon ! »

Je devrais ? J'aurais ? Je serais ? En gros, comment me traiter de boudin sans avoir l'air d'y toucher ! Et qu’un garçon soit capable de me dire ce genre de chose avec d’autres trucs comme « ce que j’aime chez toi, c’est que sous tes couverts de grand garçon masculin et assumé, tu es fragile et sensible » ça me débecte. Je ne comprends plus les garçons, non, suis paumé.

Me sens moche, me sens con, me sens inutile… Je ne me supporte plus, moi, ma petite vie, mes petits plans, mon petit joint, mon petit verre, c’est d’un triste, d’un banal, d’un convenu. Ce n’est pas moi. Mais c’est quoi moi ? Je ne sais plus.

J’ai besoin d’être aimé par un gentil garçon, qu’il me cajole, qu’il me réconforte, qu’il me console, qu’il m’aime quoi ! Mais tant que j’aurais besoin d’un garçon comme on a besoin d’une barrette de lexo je ne m’en sortirai pas. Putain, je pensais avoir tourné la page avec ce genre de considérations à la con, mais j’y reviens toujours.

Y a vraiment quelque chose de pourri chez moi… ou de déprimé. Les deux signes avant coureur de la dépression chez le Gauthier : le dégoût de soi, de son corps, de sa vie (et vu ce que je m’empiffre en ce moment et les non-efforts que je fais pour garder la ligne ça se passe de commentaire), et le besoin d’être cajolé par un joli garçon.

Jeu set et match pour la déprime. Où j’ai foutu l’ordonnance pour renouveler mon stock de drogues légales moi ?

7 commentaires:

Anonyme a dit…

si j'osais je te dirais quelque chose mais ej vais me retenir:!

Polyphème a dit…

Ben moi, je me retiens pas !!
C'est bizarre que tu puisses voir les choses sous un angle aussi sombre.
Moi, ça me paraît plutôt positif !
Peut-être as tu envie de revenir à l'essentiel, tout simplement!
Aimer et être aimé.
Ton avant dernier post, tu l'as appelé "Nidification", ce n'était peut-être pas un hasard...

Anonyme a dit…

Mouais, petit passage à vide qui ne résitera pas à du sport (du vrai, je veux dire, hein, habillé et tout, genre un bon jogging ou un coup de Vélib').

Anonyme a dit…

Tu es juste la victime d'un agressif-passif un peu pervers...ne l'écoute pas...

Crazy Cat Lady a dit…

C'est sûr, on serait tous et toutes plus canons avec un peu plus de ça ici et un peu moins de ça par là.
J'espère pour lui qu'il était parfait physiquement pour te dire ça... certains ont besoin de casser les autres pour se rassurer sur eux-mêmes.
Après, il cherchait un plan cul, c'est presque normal qu'il s'attache au physique, mais de là à te le dire, il y a là un manque de tact évident.
Heureusement l'amour ce n'est pas ça, ça permet entre autres de ne pas voir les défauts de l'autre ou, le cas échéant, ne pas s'y attacher parce qu'heureusement nous ne sommes pas qu'un corps.
Pour le reste... c'est l'hiver, on a tous tendance à trop bouffer, à se laisser aller, du coup on grossit et le temps n'aide pas pour garder l'humeur au beau fixe.
Des bisous.

Anonyme a dit…

Tu ne devrais accorder de l'importance à ce qu'une personne t'a dit... Ce n'était qu'un mec, il ne pense pas tous ça ! Puis, il faut dire que tu vieillis, mûris plutôt on va dire, du coup peut-être que tes priorités ont évoluées...
M'enfin, moi, je dis ça, mais je dis rien, parce qu'en fait, ce n'est pas du haut de mes courtes années que je connais quelque chose à la vie moi...
Bref...
Bisous ;)

Anonyme a dit…

Ben merde, tu ne m'aimes pas alors ?
Et on ne va pas s'épouser dans les prochains mois ?! =(
Méchant Gauthier n'aura plus de gâteries !