Une famille en or

Loin de moi l’idée de piquer la thématique de 7h48, mais il se trouve que là j’ai deux trois choses à sortir quand même.

Il y a quelques semaines, ma douce maman m’annonce entre la poire et le dessert « en 2008, je divorce ! ». Dont acte, j’encaisse et je continue ma route. Elle ne m’en reparle pas, et je fais comme si de rien n’était (oui l’ayant tous les jours au tel c’est pas les occasions qui manquent d’en parler). Et puis au détour d’une porte d’ascenseur au moment de mon déménagement elle me lâche un magnifique « en 2008 j’ai 50 ans il faut que je sois parti, c’est pas à 70 ans que je vais refaire ma vie ! ».

Limite elle me demanderait mon approbation que ça ne serait pas plus bizarre. Alors après moi ben j’encaisse toujours. Le fait est que je milite depuis mes 15 ans pour que mes parents divorcent. Je trouvais génial d’avoir deux maisons, des beaux parents, et une excuse pour être mal dans ma peau. Parce que franchement avoir des parents qui s’aiment à l’adolescence de nos jours, ça craint grave.

Bref, une fois la crise d’ado passée, je me suis rendu compte à quel point ma mère était malheureuse avec mon père et à quel point mon père semble ne pas s’en rendre compte. Je ne blâme personne, c’est un constat. En 2002, ma mère m’invite au restaurant, elle me parle toute la semaine de cette invitation au resto, pour pas que j’oublie probablement, mais je trouve qu’elle exagère beaucoup. Donc une fois assis en face d’elle je lui demande ce qu’il y a de si important dans ce déjeuné ! Il faut savoir qu’à l’époque j’étais fâché avec mon père, donc elle n’invitait souvent à manger pour qu’on se voit tous les deux.

Et là elle commence à me parler de ses amies qui divorcent, et bla et bla. Et elle me dit un truc qu’aucune mère ne devrait jamais dire à ses enfants (je pense) « je ne suis pas heureuse avec ton père, pour l’instant je ne suis pas malheureuse, le jour où ça arrivera je partirais, ou si je rencontrer quelqu’un avant, je partirais aussi… tu comprends je ne suis plus amoureuse de lui depuis que j’ai 16 ans et demi… » et à la question (qu’il ne faut surtout pas posé dans ce cas là !!!! mais je ne le savais pas), donc à la question « mais pourquoi tu es resté marié tout ce temps ? » elle répondra juste « parce que j’ai eu des enfants ! »

Voilà, encaisse et ferme ta gueule…

Elle ne divorcera pas cette année là, non mon père ayant perdu ses deux parents coup sur coup, elle l’a pris en pitié et est resté « parce que là il peut pas vivre tout seul » qu’elle m’a dit !

Mais voilà, 2002 aujourd’hui c’est loin, et elle a pris sa décision. Ou tu du moins m’a fait croire qu’elle l’avait prise. Lundi soir, je suis au téléphone avec mon frère, on discute de tout mais surtout de rien, et je lui demande comment ça se passe à la maison, niveau ambiance. Il élude, alors j’insiste et là il me répond « ben quoi c’est toujours pareil ! ». Et je lance un magnifique « quand même maman s’en va et ça change rien ? »

Maman s’en va ? Répètera-t-il trois fois…

Aurais-je bouletter ???? Oh que oui… Il n’était pas au courant. Je lui explique donc, il me répond ce que j’attendais « papa sera tellement malheureux, comment peut-elle faire ça ? », ce à quoi j’ai répondu « c’est leur histoires, il faut pas qu’on se dispute ou qu’on s’en mêle », il me dira oui, mais je savais que c’était au dessus de ces forces, donc j’ai pris les devants. J’appelle ma mère pour lui dire que j’ai éventé son évasion du nid familial, ce qu’elle me reproche bruyamment. Je lui conseille de parler à mon frère pour désamorcer.

Ce qu’elle fera après quoi elle m’appellera pour me dire « oui mais il est pas réceptif, il m’en veut, il t’as dit quoi ? », mais je ne sais pas moi !

Le lendemain mon frère me rappelle pour me dire « de ne plus demander à maman de venir me parler, surtout quand j’ai fumé un joint et que je suis crevé, je n’ai pas du tout mais alors pas du tout envie d’en entendre parler en ce moment ! » quand je demande si c’est bien du divorce qu’il ne veut pas entendre parler en ce moment, il me répondra que c’est de ma mère dont il ne veut pas parler.

Ambiance ambiance…

Donc voilà comment je me retrouve au milieu d’histoire de famille. Oui moi qui vit tout seul à 800km du domicile familial je cauchemarde que mon téléphone sonne et que ma mère me demande d’appeler mon père pour lui dire qu’elle veut divorcer. Père qui sera bien évidemment assis en face d’elle (ils vivent tous ensemble quand même encore).

SATURATION !

Et pour en rajouter une couche, ce soir je vois ma divine cousine. Parce que si c’est la merde dans la famille dite nucléaire (putain que ça porte bien son nom, j’avais jamais remarqué), c’est la merde aussi quand on s’éloigne un peu. Donc avec ma cousine on a 8 mois d’écart. On a passé notre vie à se taper dessus et à s’engueuler. Normal, elle est chiante ! (non le problème ne vient pas de moi).

Sauf entre 16 et 22 ans ou on s’entendait bien. Et un matin, alors qu’elle m’appelait pour se plaindre de ne pas avoir d’amis, je lui ai dit à peu prés ça « c’est normal que personne ne t’aime, tu es insupportable au possible, si les seules personnes qui te supportent sont ta famille ce n’est pas parce qu’on est différent des autres gens, non, nous on est OBLIGE de t’aimer… »

Elle l’a super mal pris. Je ne vois pas pourquoi… je comptais juste faire un électrochoc pour la forcer à regarder le monde autrement qu’à travers son nombril. Apparemment j’ai réussi, mais avec 4 ans de retard. Ma mère ne tari plus d’éloge sur elle depuis qu’elle l’a revu cet été « elle est mignonne, elle se maquille, se coiffe, elle sourit et fait des blague, non vraiment elle a beaucoup changer ». Soit…

Et voilà donc que lundi (décidemment) mon téléphone sonne : ma cousine dis donc ! Elle vient sur Paris pour un séminaire et voudrait sortir et visiter des trucs avec moi, dis donc ! Et bien j’ai dit « oui avec plaisir », dis donc !

Donc week-end de l’impossible avec la cousine couplé avec un week-end de festivités dues à la réussite de son concours pour devenir avocat d’un ami très proche ! Ranger vos grands-mères, ça va dégoiser sec…