Je ne sais comment aborder cet anniversaire qui n’en est pas un. Cette semaine, ça fait un an que je suis allé à Londres pour la dernière fois. Pour ceux qui me connaissent depuis peu, un rappel s’impose.
En août 2006, j’ai fait la rencontre à Paris d’un charmant brésilien en vacances pour quelques jours dans notre jolie ville. Après 5 jours d’une passion torride il partit à Londres pour y vivre au moins 6 mois avant de tenter sa chance en France.
Quelques aller-retour plus tard, nous nous sommes retrouvés devant le fait accomplit, nous étions ensemble, mais chacun dans une capitale différente. Que faire ? Que dire ? L’angoisse a prévalu pendant l’hiver, puis le déclic.
Je pars donc à Londres pour ce qui ressemble à un week-end de détente après une semaine d’entretiens d’embauches musclés (et non-fructueux bien sûr). Je décide d’y partir sur un coup de tête, et mon gentil amoureux, forcément, comme à chaque fois, s’adapte à mon bon vouloir.
Une fois descendu du train, la magie n’opère plus. Non, je ne suis plus en pamoison devant sa parfaite beauté. Son sourire ne me fait plus fondre. Ses caresses ne me font plus frémir. C’est donc la fin de la seule jolie chose qui me soit arrivée depuis que je suis à Paris ?
Non, je refuse cet état de fait, et je décide de lui en parler. Et j’ai bien fait. En fait il est dans le même état que moi. Il ne comprend pas trop ce qui a pu se casser entre nous alors que tout allait si bien au téléphone, qu’est ce qui nous empêche de prendre du bon temps sachant qu’on n’avait que 4 jours devant nous ?
Et le doute fit place à l’évidence : c’est qu’avant même de descendre du train, je savais que je devrais repartir… Voilà où était le problème, je ne voulais plus traverser la manche pour me retrouver dans les bras de mon Baby Boy. Il ne voulait plus attendre que je trouve un travail et un appartement plus grand pour que l’on puisse enfin décider ce que nous allions faire de ce couple.
On en avait assez d’être ensemble « en attendant que… ». Alors nous avons décidé d’être ensemble tout court.
C’est donc il y a un an que nous avons décidé qu’il allait venir vivre chez moi et tenter de commencer une nouvelle vie en France.
Quand on voit le résultat, on se dit que c’était pas une si bonne idée que ça (le résultat étant que je l’ai refoutu dans son avion au bout d’un mois et qu’il a fini par retourner au Brésil cet été sans espoir de retour). Mais en fait non. C’était une super bonne idée. Pour la première fois de ma vie j’ai pu expérimenté la vie à deux. Un petit bout de vie à deux, certes, mais une vie à deux quand même.
C’était un problème de sous, de place dans l’appartement, de place dans la société, d’administration pas conciliante, mais nous on s’aimait. On s’est laissé détruire et submerger par des choses connexes qui n’auraient pas du nous atteindre si nous avions eu l’expérience et le recul nécessaire. Mais nous étions deux petits garçons le jour de la rentrée des classe en CP : apeurés et déstabilisés par cette nouveauté.
Je suis heureux d’avoir vécu tout ça, je suis heureux d’avoir pris cette décision, je suis heureux de savoir que je suis capable de faire un truc aussi débile et immature, juste parce que je suis amoureux. Je suis heureux d’avoir trouvé un garçon comme lui. Je suis fier d’avoir été amoureux de lui et encore plus fier qu’il soit amoureux de moi.
Alors non, à la réflexion c’est bien un anniversaire, et il n’a pas le goût amère que je pouvais redouter.
Baby Boy, I love you…
8 commentaires:
alors bon anniversaire jeune homme.
donc anniversaire et non messe en mémoire de...
Bon anniversaire, et je ne suis pas d'accord avec "aussi débile et immature"... c'était peut être tout simplement l'expression d'un besoin, même si cela n'a pas duré
D'accord avec l'éléphant, et je vais même plus loin !
L'amour c'est le seul pan de notre vie ou on peut, ou l'on doit être immature. C'est le seul moyen de redécouvrir perpétuellement la personne avec qui on vit.
Bonne analyse et bonne conclusion je trouve.
T'as raison sur toute la ligne...
Dans 6 jours, la meme histoire me sera arriver 3 ans auparavant...Et tu sais quoi, j'y ai penser y a 20 minutes dans le bus...La je lis ton billet, et j'me dit "c'est bizarre la vie"...
Et lui aussi, je l'aimais...
Une bonne fois, vous ne laisserez plus aucune considération vous séparer...
Faut juste le décider.
Bonne année ! :o)
c'est beau comme un amour, mais très raisonné comme texte , alors que passion et raison ne feront jamais bon ménage, et tant mieux!
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