mardi 4 novembre 2008

Brazil !

Dimanche soir, 20h, je viens de passer l’après-midi à m’abrutir sur Civ IV. Je me remets de mon week-end tout doucement, je fais chauffer des restes de pizzas et allume la télé pour me coller devant les conneries habituelles. Le téléphone sonne :

- Salut Gauthier, c’est la sale môme, tu fais quoi ce soir ?
- Rien…
- Je vais boire un verre avec un pote, après on vient chez toi, j’amène la vodka, ok ?
- Vendu…


Le temps de faire le ménage chez moi, de me faire beau, et de me mettre dans l’ambiance (de me servir un petit Martini), le téléphone ressonne :

- Ouais c’est encore moi, en fait y a une soirée-qui-tue-sa-mère-la-pute, tu viens ?
- Ok j’arrive !

Vous noterez à quel point je suis encore maître de mes décisions ! Mais que voulez-vous, je peux rien refuser à la sale môme, et puis j’avais très envie de sortir en fin de compte, c’est juste que je ne m’en étais pas rendu compte sur le moment.

On se retrouve donc à 4, la sale môme, son chéri et un pote à eux dans une soirée du dimanche soir. Il est 22h, on est un peu seuls, mais on boit et on s’amuse bien. La boite se rempli petit à petit. Il n’y a que des hétéros, alors que normalement c’est une soirée gay, mais c’est pas grave, j’ai du champagne, alors je vais passer une bonne soirée.

Vers minuit, on nous livre un colis en direct de Colombie (pas besoin de dessin je suppute ?). Et le va-et-vient à 2/3 dans les chiottes commence. J’en ai plein le nez, la soirée s’annonce sous les meilleurs hospices. Les mecs sont beaux, bien qu’hétéros, et ils me laissent leur faire des bisous. (oui il m’en faut peu !)

Deuxième livraison, il est minuit trente, on est d’équerre…

Tant et si bien qu’on commence à plus être discret du tout. Je rappelle à ceux qui l’auraient oublié (comme nous à ce moment de la soirée) que la vente, l’achat et la consommation de stupéfiant est interdite en France !

Bref, un videur vient me voir, il m’attrape par le col et me traîne sans ménagement dans un coin isolé et m’empêche de partir. Là, je flippe, je me dis qu’il va tout gentiment m’en foutre une avant de me foutre dehors… J’en mène pas large, même si je comprends pas trop pourquoi il voudrait me taper avant de me foutre à la porte. Bref… Conversation :

- Je vais te poser une question et tu as plutôt intérêt à pas te foutre de ma gueule et à répondre !
- Oui…
- Tu as de la C sur toi ?
- Non… Pas sur moi…
- Arrête de te foutre de moi !
- Le fait est que j’en ai pas sur moi, pourquoi tu veux savoir ça ?
- Oui mais vous en prenez avec vos amis, je vous vois faire depuis tout à l’heure ! Alors tu vas aller voir ma copine là, et lui offrir une trace, et après je vous fous la paix…
- Vendu…


Oui vous avez bien lu, un videur me propose de lui verser un pot-de-vin sous forme d’une trace à sa cops pour nous couvrir… Mais où va la France ?

Ndlr : le premier qui dit « dans ton cul », je le fume !


Je prends donc la fille par le bras et on s’enferme dans les toilettes. Là je remarque qu’elle est pas vraiment dans un état normal. Je lui demande si elle a beaucoup bu, elle me dit que oui et qu’elle a besoin d’un petit remontant. C’est la première fois qu’elle en prend, je suis un peu gêné et lui demande si c’est vraiment ce qu’elle veut.

On discute un petit moment, et je finis par lui faire une mini-trace (le truc, même ta grand-mère pourrait la prendre), juste pour qu’elle goûte. Je lui fais mon laïus sur la drogue (c’est pas parce que j’en prends que je suis inconscient des risques, je suis super rodé pour le « dis non à la drogue ma fille ! »)

Je retourne à mes occupations, et sur le trajet je m’emplafonne un joli garçon, je me confond en excuse et on engage la conversation. Il est brésilien, étudiant à Paris, 22 ans, gay, mignon comme un cœur…

Vous voulez vraiment la suite ?

Ben on a fait plein de bisous et de câlins !

Que voulez-vous, je suis faible devant un beau garçon, alors en plus un brésilien, je peux pas dire non, c’est plus fort que moi !!!! Au bout de quelques bisous, il me dit le plus naturellement du monde « tu as un goût de cocaïne dans la bouche, mais c’est bien, j’aime bien les garçons comme toi ! ».

Ah…

Je ne sais comment je dois le prendre…

La soirée se termine, en partant je tombe sur un autre videur, je lui demande où est son collègue pour que je puisse le saluer et là il me dit « ce monsieur ne travaille pas chez nous, on l’a foutu à la porte, il emmerdait les clients en racontant ses cracks ! ».

Alors là, je le crois pas, je me suis fait roulé dans la farine par un petit con qui se prenait pour ce qu’il n’était pas, et abusant de ce pouvoir fictif a obtenu de moi que je lâche de la c à sa copine !!!! Putain, les gens n’ont plus de morale !!!!!

Ndlr : le pire c’est que j’aurais pu avoir ce genre d’idée… je dois admettre que je ne suis pas la seule personne pourrie sur cette Terre ! C’est de bonne guerre…


En sortant de la boite, mon joli brésilien me demande mon tel, on papote deux minutes, mes potes veulent aller en after, moi je décide de les suivre et de revoir le brésilien dans la semaine. Mais une fois sur le trajet, tout redescend. Je sens que j’ai qu’une envie : dormir. J’abandonne donc mes amis, et je rentre tout seul chez moi.

Je mettrais 3h à m’endormir, fatalement, avec ce que je me suis envoyé dans le nez toute la nuit… Le lundi sera rude et long ! Mais ça c’est une autre histoire !!!!!

Moralité : quand tu te drogues, sois discret !

Bof non c’est nul ça !

Moralité 2 : quand tu te drogues, fais-le avec panache !

Mieux…

2 commentaires:

anyia a dit…

Et sinon, comme conclusion, "la drogue c'est mal"?
Nan, ce serait cracher dans la soupe.
Cela dit, c'est vrai =)

Anonyme a dit…

bof...