lundi 17 novembre 2008

Un goût amer

Je vous l’avais promis, voilà le dénouement de ma série d’entretiens de la semaine dernière. Pas la peine de laisser planer un suspense à la con, au vue du titre, vous l’avez compris, j’ai pas décroché le job.

Mais plutôt que de s’attarder sur ce job que je n’ai pas eu, je vais vous expliquer pourquoi je ne l’ai pas eu. Vous allez voir, c’est beaucoup plus drôle. Je n’en fais pas un mystère, je suis quelqu’un de complètement snob à la limite du supportable même. J’en joue pas mal. Mais tous mes amis savent que c’est une façade, que dans le fond je suis quelqu’un de profondément gentil et attentionné.

Enfin c’est ce que je pensais, parce que là y a de quoi se remettre en cause quand même. Donc aujourd’hui j’appelle un des mecs que j’ai vu en entretien. A la fin dudit entretien d’ailleurs il m’avait dit « je vous prends, parce que j’ai vraiment besoin de vous, on valide ça après les rdv avec le drh et le directeur ».

Du coup j’ai quand même passé la semaine sur un petit nuage moi. Et là aujourd’hui il me dit « non on va pas donner suite ». Motif invoqué ? « Vous avez un discours qui ne correspond pas avec ce que vous êtes ».

En gros : je pète plus haut que mon cul et je suis complètement déconnecté de la réalité. Ça serait drôle si ce n’était pas dans le cadre d’un recrutement, venant d’un mec qui m’assure que le retour aux 39h pas payées plus est salvateur pour les petits salaires.

Et la justification qui est venue après, du petit-lait : « vous avez tout à fait les compétences pour faire ce travail, vous seriez même devenu un très bon élément, sinon un des meilleurs, vous auriez apporté quelque chose de nouveau et de très bon à cette entreprise. Mais moi je vous vois pas rester avec nous, vous faites pas de cette carrière un premier choix, mais vous le faites par dépit ou en attendant quelque chose d’autre. Et moi je peux pas me permettre d’engager quelqu’un qui finira par partir ».

C’est en gros ce qu’on me dit à chaque entretien. Donc cette fois j’avais essayé de parler franchement de mes rêves et de mes projets pour essayer de lui faire comprendre que je pouvais très bien changer de voie sans me renier. Que je pouvais m’investir complètement dans un travail, même si celui-ci n’était pas en adéquation totale avec mes rêves d’enfants.

Mais bordel de couille à queue, qui, aujourd’hui, fait le job de ses rêves ? Qui ???????

Alors soit je suis le seul couillon à pas réussir dans ma branche et à chercher ailleurs, soit je suis le seul qui soit pas capable de mentir à un recruteur.

Dans le cas où c’est la seconde possibilité, je pense que ça fait de moi quelqu’un de bien justement…

Je vais aller m’asseoir dans un coin de mon appartement, ouvrir une bouteille de champagne pour lui dire au revoir dignement, poser mon préavis, mettre définitivement tous mes rêves dans une petite boite et y foutre le feu…

Je perds mes indemnités à la fin du mois…

10 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est Clem, toujours hôtesse ( pour situer ).

Je crois que c'est la jungle. Mens aux recruteurs, feins d'être ce que tu n'es pas. Il n'y a pas, ou plus peut-être, de jugement de valeur qui tienne en la matière.

Moi non plus, j'aime ni l'époque, ni les règles qui régissent les différentes sphères, mais on est embarqués.

Je dis ça, je suis loin d'être une warrior, je suis plutôt du genre à m'excuser de vous demander pardon, mais faut être lucide.

Allez, allez, allez, ça va aller.

Bisous d'une tendre qui a des couilles

Anonyme a dit…

Moi je pense que d'un côté, ils ont bien cerné : vous n'etes pas e adequation avec ce que vous dites.

Mais d'un autre côté t'es tombé sur un recruteur pervers. (ca me rappelle le job de reve que je visais à ue époque, j'ai fait une candidature spontanée et le mec m'a rappelé juste pour me dire que le courrier est arrivé 1 jour trop tard, sinon ils m'auraient pris, mais ils venaient d'engager quelqu'un. C'etait une candidature spontanée, personne l'obligeait à dire ça)
Bref, t'es tombé sur un recruteur pervers. La boîte en question est connue pour son turn over aussi. C'est plus une école, un passage obligé dans une carrière, et qui dit lieu de passage, dit... ben passage justement.

Reste fidèle à ce que tu es au fond, pas à la façade, et sois ferme. Bon, mais sans C au début.
Juste fais le !

Plein, tout plein, de gros bisous qui remontent le moral !

Anonyme a dit…

tu m'as rappelé ma jeunesse quand chaque examen de recrutement débutait par un même genre d'épreuve , quelle que soit la fonction à exercer, si bien que j'y renonçai ne me trouvant pas doué pour un 1500 mêtres haies! par contre , après réussite d'une première épreuve suivie d'une batterie de tests auprès d'un cabinet psy , les premières minutes de l'entretien avec la hiérarchie - pas toujours d'une politesse raffinée, ces gros pontes d'ailleurs - montrèrent à suffisance que mon profil ne correspondait pas . je sais que parfois il y a du "à la tête du candidat" voire même dans ton cas, une pointe de jalousie malsaine ! te décourage pas , je pense réellement que cet échec n'est pas ton fait mais faute d'intelligence ou faiblesse d'une société qui ne croit pas suffisamment en elle même que pour savoir te conserver en son sein!

anyia a dit…

Moi je mens toujours pour les rares entretiens que je passe, je fais ma lèche à mort tout en restant décente sinon c'est grillé...
Si tu baratines pas un peu, en général c'est mort.
Tu sais, moins tu en racontes sur ta vie, mieux c'est. Fait-leur croire que tu veux le job et que c'est ton rêve ou je sais pas quoi.
On ment TOUS à des entretiens d'embauche.

Enfin bon, peut-être que je me trompes vu que pour le moment c'est que des entretiens pour des stages que j'ai passés, mais bon... Quand je vois ce qu'on te dit à toi, je me dis que j'ai pas complètement tord.

Ce monde est un monde de faux-cul et de gros connards, faut bien s'y adapter, hein...

Anonyme a dit…

Moi je suis moi en entretien... c'est à prendre ou à laisser je n'arrive pas trop à louvoyer dans ce genre de situations car soit ça me plaît et je le montre et je suis enthousiaste soit ça me plaît pas et de toute façon ça se voit (enfin je croyais que ça se voyait!).
Le boulot de rêve ça existe... j'ai trouvé mon dream job alors que je voulais tout stopper net, faut juste que je trouve un moyen de me débarrasser de ma thèse et surtout du directeur qui va avec pour aller filer le parfait amour ailleurs et m'épanouir au boulot.
Good Luck...

Vincent a dit…

Honnêteté avec un peu de lèche et de modestie, feinte ou pas, voila la recette. Le recruteur ne dispose pas de quinze jours ou plus, comme les gens qui deviennent tes amis, pour se rendre compte que tu n'es pas aussi "puant" que tu le montres!

Allez, ce n'était pas le bon, mais ce n'est vraiment pas le moment de se décourager! :)

Anonyme a dit…

Pas la peine de pleurer!
Mets toi au tapin! Avec tes dons, ça marchera très bien! En plus tu accompliras tous tes rêves! Beaucoup de mecs à sucer! 100 euros la passe, tu vas cartonner!

Anonyme a dit…

Spéciale kas dédi à Abd Al Malik ... la chanson m'est venue en tête à la lecture de ton article.


" Moi j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle

Sauf que … j'me carottais moi-même.

J'étais dev'nu un mensonge sur patte qui saoule grave

Et qui sait même pas c'qu'i' dit,
Qui voit même pas qu'c'est un malade et qui dit comme ça … tout l'temps i' dit …

Les autres, les autres c'est pas moi c'est les autres,
Les autres …
"

Anonyme a dit…

Ah non ! moi qui comptais t'inviter au concert de P!nK le 9 mars prochain tu te dois de rester sur Paris ;)

Anonyme a dit…

Moi ça me rappelle quand tu humiliais ton voisin, personnel de sécurité au Ministère des A E et que tu passais devant, snob et fier de tes certitudes de chargé de mission.