lundi 15 janvier 2007

Absurdité(s)

L’absurde me fascine autant qu’il me fait rire. Je suis quelqu’un de spécial, j’ai un humour assez spécial, et toujours cette connasse d’échelle des valeurs qui m’est propre… Depuis 18 mois, un film reflète bien ce qui (ne) se passe (pas) dans ma tête, il s’agit de H2G2. Tu connais lecteur ? Alors tu vas comprendre mon article ! Tu ne connais pas lecteur ? Alors petite séance de rattrapage. Extrait :

Le narrateur commente la chute d’un pot de pétunia dans le vide : « fait assez curieux : la seule chose à traverser l’esprit du pot de pétunia pendant sa chute fut « Oh non, pas encore ! ». Bien des gens ont estimé qui si nous savions exactement pourquoi le pot de pétunia avait pensé ça, nous en saurions bien plus sur la nature profonde de l’univers que ce n’est le cas à l’heure actuelle. »

Voilà, ça se passe de commentaire, non ? L’absurde fait donc partie prenante de ma vie. Tant et si bien que lorsque je pose une question absurde ou que j’affirme une absurdité, mon entourage (amis, famille, autre) se doit de me répondre de façon absurde ou de m’affirmer une absurdité à son tour. Et tout ce fait le plus naturellement du monde.

Je te sens perdu lecteur, je vais donc prendre un exemple. Exemple par ailleurs connu des plus anciens de mes lecteurs (s’il en reste).

Août 2005 : Gauthier et Océane sortent de boite, il est 7h du matin, ils sont crevé/bourrés/détruits. Conversation dans la voiture :

Gauthier : J’ai envie d’y retourner ! (en boite)
Océane : Hmpf…
Gauthier : Donne-moi une bonne raison de pas y retourner !
Océane : Ben… Faudrait pas !
Gauthier : Ok !

Et j’ai fait demi-tour dans le premier rond-point et nous voilâmes retournés dans ladite boite ! J’en ai des tonnes comme ça, mais je sais pas pourquoi je trouve que celui-ci est particulièrement bien choisi !

Bref, la semaine dernière j’ai fait un aller-retour express à Londres. À la sortie, il s’avérait que ma relation avec Baby boy s’effritait. Sur le coup je l’ai plutôt bien pris. Mais avec le recul (et surtout un peu de temps pour y repenser), je suis de plus en plus triste.

Il m’a appelé vendredi soir, j’étais en train de manger avec 7h48. Il m’a engueulé parce qu’il n’avait eu aucune nouvelle depuis notre baiser à Waterloo. Tout ce que j’ai répondu c’est que j’étais avec une amie, qu’elle comprenait l’anglais (enfin faut pas être bilingue pour me comprendre quand je cause l’english vu mon accent… mais bon…), et que donc je le rappelais samedi après son taff.

Le lendemain je l’oublie pas, mais j’ai trois potes qui débarquent un peu de façon pas du tout prévue, et nous voilà à picoler joyeusement devant les youtuberies que je vous ai posté hier soir. Du coup j’ai pas appelé Baby boy.

C’est donc un homme relativement énervé que j’ai eu hier soir. Il m’a expliqué qu’il était saoul, malheureux de par mon comportement, et que son monde s’effondrait autour de lui (ndlr : j’adore le mot « collapse » je trouve qu’en le prononçant on se rend compte à quel point tout s’effondre, c’est phonétique ! Bref il a employé ce mot voilà pourquoi je vous fais ma tirade…). Bref, j’ai fait comme d’habitude : le con.

Je lui ai expliqué que j’étais égoïste, qu’il fallait qu’il s’y habitue, que la seule chose qui comptait vraiment dans mon monde s’est moi, et qu’en l’occurrence, je n’avais pas forcément le temps de penser à lui et ses états d’âme. Technique de camouflage classique dans mon cas, endosser le rôle du méchant pour en fait détourner l’attention… Après ce rapide exposé, il m’a demandé ce qu’on devait faire.

« on est est où ? » « on va où ? » « tu attends quoi de moi ? »

Autant de questions auxquelles je n’ai aucune réponse. Et puis après ce que je viens de lui dire il est censé me larguer et puis basta, non ? Non… Alors je lui ai répondu ceci :

« Je mange avec une amie qui travaille au Ministère de l’Intérieur lundi, je vois avec elle comment il faut faire pour que tu aies un permis de travail, toi tu vas à l’Ambassade de France mardi, et on fait un point route mardi soir, ok ? »

Toujours répondre à l’absurde par l’absurde. Ça mène à rien, mais ça permet d’avancer, ou tout du moins de pas trop se poser de questions…


Gauthier, fatigué de son caractère de merde quelque part.

Ps : Je n’ai pas envie de le perdre, alors on va se donner du temps. Advienne que pourra…

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Gaugau... respire. Répondre par l'absurde, c'est foncer dans le mur, comme tu es en train de le faire en répondant n'importe quoi à Baby boy! J'était en train de lire et je me suis dit que tu essayait (inconsciement peut-etre) de saboter quelque chose...
Le bisou d'amour

Anonyme a dit…

Tu es le meilleur fouteur de merde dans sa propre vie que je connaisse. Trouve-toi une raison de vivre (ce qui ne signifie pas suicide toi si tu n'en as pas, je suis sympa non?) et tu verras qu'après tu pourras commencer à construire. L'absurde n'est qu'une façon de passer le temps en attendant de trouver cette raison de vivre. Putain mais qu'est-ce que je peux raconter comme conneries!

blabla a dit…

Martin a raison cependant il me semble que l'absurde doit faire partie de nos vies, on se sent parfois bloqué dans certaine situation et le recours à l'absurde même si cela n'est pas toujours judicieux est inévitable. En tout cas tout comme toi il m'arrive d'en abuser quitte à mentir surtout aux gens qui nous sont importants.
Enfin, je te remercie du fond du coeur de m'avoir mis dans les gens que tu aimes!!!! moi super ;-))))))) lol

Unknown a dit…

Euh... Bon ok je mérite peut-être des pierres, mais d'hab les gens ils me réconfortent!

Snifff

Mais vous avez raison... Je sais pas ce que j'ai en ce moment mais ça roule pas rond!

Anonyme a dit…

défaut d'engagement? peur de decevoir des attentes auto-projetées? ;-I