À nous de vous faire préférer le train

Ce matin, je suis en route pour le sud-ouest à bord d’un TGV un peu fatigué, tout comme moi d’ailleurs. En face de moi, la belle et rayonnante 7h48. Dehors il fait beau ! Tout semble bien parti pour que le week-end soit parfait.

De toute façon, y a intérêt à ce que ça se passe bien, parce que moi j’ai besoin de bon temps. Surtout que ça a mal démarré. Le réveil devait sonner à 6h, mais vu que j’étais encore dans Baby Boy à 3h du mat’, bizarrement, je l’ai pas entendu sonner c’t’enfoiré de machine de mes deux. Bon tout était prêt, je n’avais plus qu’à me doucher et enfiler quelques vêtements avant de me trouver un taxi.

Taxi que je trouve en sortant de chez moi. Il me reste une demi-heure avant le départ du train, il me faut 10 min pour aller à la gare, j’ai donc pleinement confiance. Erreur ! Oui mon gentil taxi m’a sûrement pris pour un touriste ou assimilé. Moralité il prend une route que je connais pas, je dis rien, parce que je lui fais confiance. Mais quand arrivé à un embranchement et alors que ça fait 20 minutes que nous roulons, il choisit de suivre la direction Denfer Rochereau au lieu de prendre Montparnasse qui est en face, je doute de son honnêteté. Je lui fais remarquer, et il me dis très calmement qu’on arrivera à l’heure, juste, mais à l’heure !

Ça pour être juste ce fut juste, j’ai eu le temps de jeter ma valise dans le train précédé d’une 7h48 en panique avant que les portes ne se ferment ! Mais bon, on est dedans, tout va bien se passer à partir de maintenant.

Je suis pas fâché de quitter paris, mais Toulouse sera-t-elle à la hauteur de mes espérances ? Programme :

• Vendredi : faire un bisous à Mister Big à son travail, se ramener à la maison, passer l’après-midi à papouiller avec mon filleul, faire un bisous à mon papa et à ma maman, récupérer Spy à la gare, passer dire bonjour à une vieille copine qui m’a annoncer qu’elle allait être maman, partir dans le centre de Toulouse pour boire un verre et faire un peu les touristes avec les filles.
• Samedi : comater jusqu’à midi, passer l’après-midi à courir après un filleul beaucoup trop énergique, me faire engueuler par mes parents parce que je dépense trop d’argent alors que j’ai pas de travail (si possible en présence de mes amis pour me foutre la honte), se préparer pour la soirée, partir sans oublier rien ni personne, boire jusqu’à la mort tout en prenant des photos.
• Dimanche : décéder jusqu’à midi sur le sol souillé de Mister Big, s’injecter une dose massive d’antalgiques et de caféine, passer l’après-midi avec le tortionnaire sur patte qu’est mon filleul hyper-actif, jeter Spy dans un train, aller au resto avec quelques potes, puis un verre, puis deux, puis un petit tour en boite, puis dodo.
• Lundi : mort cérébrale jusqu’à midi, remplissage de la valise par des conserves maison, se rendre à la gare suffisamment tôt pour ne pas avoir à courir (de toute façon, même si notre vie en dépend on ne pourra pas courir !). Rentrer à Paris avec le sourire aux lèvres (uniquement parcequ’en première c’est confortable pour dormir !).

Voilà, je vous raconterai si tout c’est déroulé comme prévu Mardi au plus tôt ! Je sais c’est cruel, mais bon pour vous donner une idée sur l’intensité du truc, j’écris cet article à 21h dans le train du retour, alors que je l’ai commencé à 9h


Gauthier alive.