Futilité(s)

De quoi vais-je bien vous parler ? Pas que j’ai rien à dire, mais disons que c’est un peu toujours pareil ma vie en ce moment : de l’alcool, du sexe, du sang, des larmes, de la futilité ! Oui ma vie est futile, mais apparemment c’est ce qui vous plait chez moi.

J’ai failli l’oublier, mais le 24 mai ça a fait deux ans que je sévis sur la blogosphère. J’ai commencé par faire partie d’un blog collectif, puis j’ai ouvert le mien en mars de l’année dernière tout en continuant à participer au premier, puis j’ai claqué la porte de ces deux blogs et ouvert celui-ci en décembre. Alors que s’est-il passé en deux ans ?

Rien du tout !

Enfin si un peu : j’ai déménagé de Toulouse à Paris, j’ai obtenu deux diplômes supplémentaires et fini mes études, je suis rmiste, j’ai rencontré deux garçons fantastiques dont j’ai failli tomber amoureux et avec qui j’ai vécu des choses fantastiques, j’ai mis un terme à l’histoire avec connard d’ex de façon, je l’espère, définitive.

Par contre : je bois toujours comme un trou, je suis incapable de tenir un budget, si je n’ai pas d’obligation de me lever je vis la nuit, j’abuse toujours de la drogue et du sexe, je me laisse submerger par la paperasse et ma nonchalance et je n’ai réalisé aucun de mes rêves !

Là où il y a eu le plus de changement c’est dans mes amis. D’aucuns diront que je suis toujours là où ça m’arrange ! Comprenez que je m’entoure toujours de gens qui sont comme moi : un peu fous, un peu perdus donc très fêtard à tendance ado attardé. Je suis comme ça, et c’est normal que je traîne avec des gens comme moi. Alors après qu’est ce qu’il se passe quand ils prennent ou reprennent leurs vies en main ? Ben moi j’évolue pas et je cherche d’autres personnes comme moi.

Ça ne me gêne pas, ça fait 10 ans que ça dure et non seulement j’en suis conscient, mais en plus, j’en suis heureux. En ce moment je traîne avec la bande à neuneu dont je vous parle en permanence. Ils sont parfaits ! On pourrait penser qu’ils sont plus jeunes que moi vu que je suis resté bloqué à 17 ans dans ma tête, mais pas du tout, je suis pas loin d’être le plus jeune ! Arf la France va mal, je vous le dis !

Mais moi je suis sincèrement ami avec ces gens-là ! Ce n’est pas de la poudre aux yeux. Ce qu’on fait (la fête), ça peut l’être, mais ce qu’on partage, ça ne l’est pas. Alors tout ce que je demande en échange c’est qu’on me respecte un minimum. Et certaines personnes n’ont pas su le faire dans le passé et le cri sur tous les toits maintenant.

Tu as été mon ami(e), tu as fait la fête avec moi, tu as abusé de tout, tu as ri/pleuré/vomi ? Bien, personne ne t’a forcé, je ne vois pas pourquoi ça devrait être ma faute ou celle de ceux qui t’entourent !

Que je sache, je n’ai jamais reproché à celui qui m’a donné mon premier taz de m’avoir fait basculer dans la drogue, tout ce qui a suivi n’était que MON choix, qu’il soit assumé ou regretté…

Fallait que ça sorte !

Je suis un peu de mauvaise humeur, je m’excuse. Le pire c’est que des fois c’est dans ces moments de débauche ultime qu’on trouve un sens à la vie. Personnellement je ne trouve de sens à ma vie que depuis que j’ai failli la perdre. C'était il y a plus de 3 ans maintenant mais des évènements récents me ramènent en arrière. Vendredi soir j’ai assisté à un tabassage en règle, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais le pauvre type s’est fait démonté la gueule par 5 ou 6 mecs en folie ! J’ai appelé les pompiers (il saignait, il bougeait plus…) Un mec s’approche de lui alors que je tentais de lui tenir la tête pour qu’il ne s’étouffe pas avec son sang, il le regarde et me dit « il va bien, merci ». Je réponds que non, et lui précise que j’ai appelé les pompiers. Il me dit « non surtout pas, on s’en va » et il embarque son pote sur les épaules alors que ce dernier est toujours inconscient et en sang. Quand les pompiers arrivent le leur raconte que j’ai rien pu faire pour l’obliger à les attendre, ils me répondent « comme si on avait que ça à foutre » et il s’en va, sans rien n’ajouter.

Je me suis retourné pour voir les gens autour de moi dans la rue très fréquentée malgré l’heure tardive et tout le monde vaquait à ses occupations. Un sentiment horrible m’a traversé le corps « si j’avais été ce mec là par terre en sang, personne n’aurait levé le petit doigt ! ».

Flippant ! Mais ça m’a fait prendre conscience que même si je suis un invétéré fêtard, ben je n’en reste pas moins quelqu’un de gentil et d’attentionné qui s’inquiète de ce qu’il se passe autour de lui !

Autre événement qui m’a fait prendre conscience de quelque chose ce week-end. Je rentre chez moi hier soir après un repas devant des dvd comiques chez 7h48, et je trouve un message sur mon plugoo :

Bonsoir Gauthier, juste un mot pour te dire que Pink Martini The First a eu UN GROS ACCIDENT DE VOITURE il est dans le coma !! Voilà pour les mauvaises nouvelles, désolé de t'avoir pourri ta fin de week end.

Ça met en forme non ? Alors PMTF je ne le connais que par son blog et nos échanges de mails, par msn ou au tel. J’ai beaucoup d’affection pour ce garçon à la fois gentil, mignon, sensible et un peu perdu. Il est à la fois fasciné et terrifié par ma personne. Donc ça fait des mois qu’on reste dans le virtuel, en attendant d’aller boire un verre dans la vraie vie !

Mais voilà, il a eu un accident (et en plus je l’apprends comme ça, alors que ça fait deux jours que des blogueurs en parlent, mais quand je vous dis que je ne lis pas les autres, je ne me mens pas !). Alors sache petit bonhomme que tu as intérêt à t’en sortir ! Tu m’as promis un verre, et tu tiendras parole ! Sinon je te retrouverais, où que tu sois, et je te ferais tenir ta parole ! Pink bats-toi bordel !!!!!!!

Non mais…

Voilà pourquoi ce lundi pluvieux est un peu plus triste que les autres. Je n’ai pas perdu mon âme, même si je consume la vie par les deux bouts depuis trop longtemps. Je crois en fait que ma façon de vivre me rend encore plus humain et sensible. Si j’étais comme vous, avec une vraie vie, de vraies obligations, de vrais buts, je serais un fantôme.

Je préfère ma vie, je l’aime, je l’assume… Respectez-la ou sortez de ma route tant qu’il en est temps…