Mais où sont mes buffallos ? Où sont mes copines d’antan ? Où est passé ma pétass’attitude ? Je vieillis, je m’hétéroïse, j’en ai honte…
Oui j’ai eu une grande période certifiée « poufiasse inside ». Je m’habillais chez Mango, j’étais monté sur 10 cm compensés, je mettais du noir autour de mes yeux, de la couleur dans mes cheveux, du noir sur mes ongles (long !). Quand je regarde les quelques trophées que je garde de cette époque (ceux que ma mère n’a pas encore brûlé et que j’ai pu sauver), une sentiment de honte m’envahit.
Et je me dis que je ne me rendais pas compte des regards, de ce que les gens disaient dans mon dos, et que si je faisais ça c’était pour me protéger du monde. Comme l’anorexique arrête de manger, comme le gothique se couvre de noir, comme le toxico prend sa dose, la tafiole se farde de rose à paillette…
Ça vous fait sûrement rire, mais la souffrance est la même, surtout comme dans mon cas quand on mélange tout (cf. paragraphe précédent). Comme dirait l’autre, quitte à partir, autant partir avec panache !
C’est ce que j’avais décidé, j’étais un papillon, je m’approchais de la lumière, je me brûlais, mais j’en redemandais toutes les nuits, tous les jours, tout le temps. J’ai honte de mon corps ? Autant le couvrir de strass. J’ai peur du regard des autres ? Autant traverser la place en défilant, telle une princesse, divine, aérienne, somptueuse…
Le féminin s’impose à la tafiole mal dans sa peau, comme la bière s’impose au père de famille une fois passé 35 ans : je grossis ? Ok, autant me bourrer de bière du matin au soir, je saurais pourquoi j’ai ce ventre…
Je suis un peu trop sensible ? Autant me la jouer Priscilla folle du désert, qu’ils aient vraiment des raisons de médire…
Mais voilà, on a pas 20 ans toute sa vie, et malgré les efforts certains que j’ai pu faire pour mourir jeune, je dépasse les 25 et glisse lentement, mais sûrement, vers les 30. Je grossis, je fatigue, je redécouvre la honte, sentiment inconnu pendant ma parenthèse enchantée.
Aujourd’hui j’ai repensé à toute cette période, et non seulement je me suis rendu compte que je n’avais pas honte d’avoir été ce que j’ai été, mais j’en suis fier. Oui, et même très fier. Et ça m’inspire cette petite métaphore sur ma vie.
Oui j’ai eu une grande période certifiée « poufiasse inside ». Je m’habillais chez Mango, j’étais monté sur 10 cm compensés, je mettais du noir autour de mes yeux, de la couleur dans mes cheveux, du noir sur mes ongles (long !). Quand je regarde les quelques trophées que je garde de cette époque (ceux que ma mère n’a pas encore brûlé et que j’ai pu sauver), une sentiment de honte m’envahit.
Comment as-tu pu te promener en pleine après-midi affubler de la sorte ?
Et je me dis que je ne me rendais pas compte des regards, de ce que les gens disaient dans mon dos, et que si je faisais ça c’était pour me protéger du monde. Comme l’anorexique arrête de manger, comme le gothique se couvre de noir, comme le toxico prend sa dose, la tafiole se farde de rose à paillette…
Ça vous fait sûrement rire, mais la souffrance est la même, surtout comme dans mon cas quand on mélange tout (cf. paragraphe précédent). Comme dirait l’autre, quitte à partir, autant partir avec panache !
C’est ce que j’avais décidé, j’étais un papillon, je m’approchais de la lumière, je me brûlais, mais j’en redemandais toutes les nuits, tous les jours, tout le temps. J’ai honte de mon corps ? Autant le couvrir de strass. J’ai peur du regard des autres ? Autant traverser la place en défilant, telle une princesse, divine, aérienne, somptueuse…
Le féminin s’impose à la tafiole mal dans sa peau, comme la bière s’impose au père de famille une fois passé 35 ans : je grossis ? Ok, autant me bourrer de bière du matin au soir, je saurais pourquoi j’ai ce ventre…
Je suis un peu trop sensible ? Autant me la jouer Priscilla folle du désert, qu’ils aient vraiment des raisons de médire…
Mais voilà, on a pas 20 ans toute sa vie, et malgré les efforts certains que j’ai pu faire pour mourir jeune, je dépasse les 25 et glisse lentement, mais sûrement, vers les 30. Je grossis, je fatigue, je redécouvre la honte, sentiment inconnu pendant ma parenthèse enchantée.
Aujourd’hui j’ai repensé à toute cette période, et non seulement je me suis rendu compte que je n’avais pas honte d’avoir été ce que j’ai été, mais j’en suis fier. Oui, et même très fier. Et ça m’inspire cette petite métaphore sur ma vie.
La chenille adolescente s’est transformée en un magnifique papillon. Le papillon a papillonné, il s’est brûlé les ailes à la lanterne des excès nocturnes. Maintenant le papillon est à terre.
Il attend qu’on vienne prendre ce qu’il reste de sa vie, après tout c’est ainsi que ça doit se finir, il est un papillon, à terre il ne peut pas vivre, il doit mourir. Mais son prédateur ne semble pas pressé, alors il vivote. Et il s’accroche, et plus il s’accroche, plus il prend goût à la vie. Plus qu’à la vie, il prend goût à l’idée de rester en vie, coûte que coûte. Non sa vie n’est pas finie, non, sa vie ne peut pas se résumer à cet éclair de joie et d’insouciance.
Après tout le papillon est entouré de fourmis. Il les voit maintenant qu’il est à terre, et il les observe. Qu’elles semblaient bien bêtes ces pauvres fourmis de là-haut. Qu’elles semblaient bien bête de vouloir travailler.
Pourquoi travaillerais-je ? J’ai tout ce dont j’ai besoin pour vivre ! se disait le papillon.
Mais une fois que les ailes ont brûlé, le monde change, et le papillon se retrouve au milieu des fourmis, s’il veut survivre un temps, il doit travailler. Les traces de brûlure sont encore là, le papillon sent ces cicatrices qui lui rappellent d’où il vient, mais surtout là où il ne pourra jamais retourner.
Le problème est bien là, le papillon n’en sera plus jamais un. Que la vie semble longue et fade maintenant, mais c’est un défi qu’il veut relever. « Un papillon n’a rien à faire ici ! » lui a un jour dit une fourmi en chef. Qu’à cela ne tienne, il le papillon s’accroche et fini par intégrer la colonie. Le soir, pour s’évader, le papillon se prend à rêver qu’il peut recommencer sa vie, mais il sait que c’est impossible.
Un regard sur un quai de gare, il est jeune, beau, il vient juste de perdre son duvet, la chenille vient juste de devenir un magnifique papillon coloré. Prêt à pendre son envol, il n’a que des étoiles dans les yeux et dans le cœur. Il ne sait rien de tout ce qui l’attend…
Le vieux papillon blessé n’a qu’une seule envie, le prendre dans ses bras, et lui dire, tout, lui raconter sa vie, tout ce qu’il a vécu, et tout ce que le papillon tout neuf va rencontrer. Ils sont déjà là, le groupe de crapauds derrière lui salivent déjà de toute la bave qu’ils vont pouvoir lancer sur le joli papillon.
Pourquoi s’obstiner quand on sait pertinemment qu’on va en baver. En prendre plein la gueule ? En souffrir ? En faire souffrir ceux qui nous aime ?
À ça je ne répondrais que ceci : mais pourquoi je n’aurais pas le droit d’être un papillon ? Pourquoi il n’aurait pas le droit de briller dans la lumière ?
La seule raison pour laquelle on se brûle, c’est parce que les crapauds nous poussent à aller toujours plus loin pour fuir leur bave…
7 commentaires:
"Qui s'embarrasse à regretter le passé perd le présent et risque l'avenir".
Elle est belle, mais pas drôle, ton histoire... 25 ans, t'es loin d'être vieux! Courage, petit scarabée, pardon, grand papilon, t'as encore quelques heures de vol devant toi...
Mais a force de vouloir se bruler, avec tant d'acharnement et tant d'efforts, le papillon ne voit plus que ça... Il ne vit plus que pour ça, et occulte tous ce qui aurait pu l'écarter de la lumière... Car oui, si l'étant tout proche de la lumière est plein de nombreux crapauds (que le papillon a fuit), il est également bordé de belles fleurs sur lesquelles il y fait bon se poser.
Alors c’est sur, certaines fleurs sont carnivores, mais d’autres sont magnifiquement douces et reposantes…
Arf, je crois que je me la suis trop pété dans la métaphore là… Mais tout ça pour dire que, même si c’est facile à dire vu que je ne sais pas ce que tu as pu traverser, la vie réserve toujours de bonne surprises… La vie est belle merde ! Quelque soit ton age… A force de trop vouloir s’enfoncer dans la dépression, on se met des œillères qui font disparaitre tout ce qu’on aurait trouvé sympa en d’autres temps.
Mais visiblement ce temps touche à sa fin pour toi… Mais le conseil teint toujours ! Tu devrais être contant, voir t’inscrire dans je ne sais quelle bondieuserie, et remercier la vie d’avoir survécu a ton autodestruction ! LA VI EST BELLE BORDEL DE MERDE ! Personne ne sait quand le bonheur peut nous toucher… Ca viendra peut être dans 10, 15, 20 ans, ou demain !
Je sais qu’on peut se lasser d’attendre le bonheur… Mais c’est ça la vie. Je viens de perdre mon père, il s’est auto détruit, comme toi, sauf que lui a réussit. Il a eu 3 fils, il regrettait de ne pas avoir eu de fille… Je rêvais du jour où je lui présenterais la mienne…. Je crois qu’il aurait aimé aussi. Mais quand il se détruisait, il n’arrivait pas à penser aux joies futures probables. Toutes les choses qu’il a dites qu’il ferait, se sont évanouies du jour au lendemain… Il n’a pas eu le temps… Il ne les fera jamais…
Ne perdez pas une seconde de votre vie, c’est trop précieux ! Chassez les idées noires, n’attendez pas la mort, fuyiez là… Il y a trop de belles choses en ce bas monde pour gaspiller ses années de vies comme des cartouches dans un fusil à répétition… Fuir en avant ? Non, faire face, rester, avoir du courage quand il en faut, et être fier de son choix plus tards…
Et éviter d’arriver à 50 ans, regarder le bilan du médecin et se dire « Si j’avais su, je n’aurais pas commencer la clope à 15 ans »… Tout en s’en allumant une car « De toute façon… c’est trop tard ! » puis, en regardant son fils… « Allez Manu, ne t’inquiète pas, faut bien mourir de quelque chose ! J'aime pas attendre... »
Et ma fille, tu l’as attendue connard ?
Le plus beau des papillons sans ailes
tu as bien raison, faut jamais avoir de se que l'on a fait surtout si on en a pris du plaisir :)
Manu: des fois je me dis que je ferai bien de réfléchir avant d'écrire...
Toutes mes condoléances
Je sais qu'un jour je paierai tout ça au centuple, mais malheureusement ça ne me parait pas suffisamment réel pour m'empêcher de vivre dans l'excès (même si je me suis beaucoup calmé ces derniers temps)
Je ne peux même pas imaginer ce que tu ressens, je peux juste compatir.
Gauthier : Mon comm a prit une tournure que je ne pensais pas lui donner au déart... Fautcroire que j'avais ça en moi et que j'avais besoin de le cracher !
Désolé que ça ai été sur ton blog...
Meuh !!
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