Il y a un an et quelques jours, je me trouvais en boite à Paris. Jusque là rien d’anormal. J’avais beaucoup trop bu, là encore tout est normal. Je m’accroche au bar, le regard perdu dans le vide.
Ce même regard qui ne peut rien accroché que du vide s’arrête sur un garçon. « il est mignon » me dis-je. Mais j’avais bu. Rien n’a d’intérêt quand je bois, rien d’autre que de passer au prochain verre.
Mon regard se plonge dans le verre, le verre se vide, mon regard cherche le serveur, le verre se remplit, mon regard reprend sa course dans le vide et il accroche le regard du joli garçon « il est vraiment mignon ».
Un moment de flou plus tard, le joli garçon se retrouve à coté de moi, il sourit de toutes ses dents, et me demande :
- You speak english ?
- Absolutly not…
- …
- It’s a joke ! (sourire de circonstance)
- Ok, what time is it ?
Mon dieu, mais c’est la technique de drague la plus nulle du monde. D’ailleurs elle est tellement nulle que je ne comprends même pas que je me fais draguer… On reste là à parler de tout et de rien, s’offrant mutuellement des verres.
Il est beau, adorable, et quand il sourit j’ai l’impression que le monde pourrait s’arrêter de tourner que je m’en foutrais royalement (oui cette phrase n’est pas du tout française, et alors ?). Je décide de l’appeler Baby boy, je ne sais pas exactement pourquoi, mais son visage, son sourire, sa façon de me regarder, me font penser à un adolescent… (mais attention hein, il était majeur) On rentre ensemble chez moi. De là on reste collé l’un à l’autre pendant 4 jours. C’est le temps qu’il restait sur Paris avant de s’envoler pour Londres.
Oui quand je rencontre un garçon fantastique, il est forcément brésilien ne parlant pas français et il décide forcément de s’installer à Londres.
Je le prends donc comme il doit être pris (et non il n’y a aucun jeu de mots dans ce que je viens de dire), comme un plan de passage. Je profite à fond, c’est du jetable, point barre.
De toute façon j’ai quelqu’un d’autre en tête. Je n’ai pas la place pour un autre. Le quelqu’un d’autre c’est connard d’ex. Au mois de juin, il m’a demandé de lui laisser deux mois pour réfléchir. Deux mois pendant lesquels ils allaient peser le pour et le contre d’une relation avec moi. Deux mois pendant lesquels j’ai baisé à tout va supposant une refonte d’un couple qui n’avait plus de raison d’être depuis des lustres.
Le 18 septembre (donc trois mois après) conard d’ex trouve enfin le courage de me dire que tout est fini, et moi je sombre dans un abîme si profond que je me dis que plus rien ne pourra m’en sortir. J’allais mal, très mal, j’y croyais encore, envers et contre tout mais j’y croyais… Et une fois au fond de mon trou, alors que j’attendais la mort comme une délivrance, j’ai pensé à mon Baby boy. Pourquoi ? Je ne sais pas exactement. Action / réaction : je prends un billet de train et je file à Londres.
On passe le week-end ensemble, et ça sera le début d’une aventure de 9 mois. Sur le coup je n’ai pas réfléchi. Prendre le train comme ça pour retrouver un plan cul de l’autre côté de la Manche, ça paraît absurde. Mais que le plan cul en question soit enchanté de ce coup de tête me paraît encore plus surréaliste.
En fait avant de partir de Paris il m’avait écrit une lettre, une magnifique lettre, une lettre comme on n’en reçoit peu dans sa vie, et de là il a touché quelque chose chez moi qui a fait que c’est forcément vers lui que je me suis tourné quand je suis « enfin » devenu libre, malheureux, mais libre.
Et grâce à lui j’ai très bien digéré cette rupture, j’étais heureux. Ce garçon m’a rendu heureux !
C’est d’ailleurs le seul truc qui m’a permis de tenir dans une année aussi difficile (être au RMI c’est pas la joie ultime non plus). J’avais quelque chose qui me rattachait à la vie. Quelque chose qui me donnait envie d’avancer. Et ce quelque chose c’était le sourire de mon Baby boy.
Quelques week-end par ci par là. De l’amour et du bonheur volé sur le quai d’une gare. Une histoire parfaite…
La chanson dit « les histoires d’amour finissent toujours mal », je suis d’accord… Non content de notre bonheur, on a fait une bêtise. Il est venu vivre chez moi. Ce n’était pas une erreur dans le sens que ce garçon n’aurait jamais dû venir vivre avec moi, non, l’erreur ça a été le timing, je n’étais pas prêt, lui non plus, ça a été un désastre.
Trois semaines après son arrivée, je lui ai acheté son billet de retour, et je l’ai limite foutu à la porte à coup de pied.
Aujourd’hui je ne regrette rien, non, on a essayé. Ça a été une de mes plus belles histoires d’amour. Et ça a surtout été mon rayon de soleil dans une année bien difficile.
Aujourd’hui il me manque. J’aimerais pouvoir revoir ce sourire qui me fit tant craquer, entendre sa voix, voir ses yeux, sentir son odeur, passer mes mains sur sa peau si douce…
La dernière fois que je lui ai parlé il m’annonçait qu’il craquait sur un garçon magnifique (photo à l’appuie), ça m’a fendu le cœur. Je ne peux pas lui interdire de refaire sa vie, surtout que maintenant un océan nous sépare, mais je suis triste que cette vie se fasse sans moi.
Quand j’aime c’est pour la vie, et je ne peux qu’être malheureux…
Je ne sais pas si tu passes encore ici, si c’est le cas saches que je te souhaite tout le bonheur du monde.
Cette nuit, comme toutes les nuits de la semaine, j’ai rêvé de toi. Ce matin je me suis senti malheureux « pourquoi je rêve de lui tous les soirs depuis une semaine alors que je ne le fais pas d’habitude ? ». Et puis je me suis souvenu qu’on aurait fêté nos un an, et inconsciemment mes rêves t’ont fait revenir. Alors ce soir, j’ai regardé des photos, tu étais dans mes bras, tu souriais, j’ai pleuré…
Have a nice life* and happy pathetic birthday.
* Ce sont les derniers mots qu’il m’a dit en partant de chez moi.
Ce même regard qui ne peut rien accroché que du vide s’arrête sur un garçon. « il est mignon » me dis-je. Mais j’avais bu. Rien n’a d’intérêt quand je bois, rien d’autre que de passer au prochain verre.
Mon regard se plonge dans le verre, le verre se vide, mon regard cherche le serveur, le verre se remplit, mon regard reprend sa course dans le vide et il accroche le regard du joli garçon « il est vraiment mignon ».
Un moment de flou plus tard, le joli garçon se retrouve à coté de moi, il sourit de toutes ses dents, et me demande :
- You speak english ?
- Absolutly not…
- …
- It’s a joke ! (sourire de circonstance)
- Ok, what time is it ?
Mon dieu, mais c’est la technique de drague la plus nulle du monde. D’ailleurs elle est tellement nulle que je ne comprends même pas que je me fais draguer… On reste là à parler de tout et de rien, s’offrant mutuellement des verres.
Il est beau, adorable, et quand il sourit j’ai l’impression que le monde pourrait s’arrêter de tourner que je m’en foutrais royalement (oui cette phrase n’est pas du tout française, et alors ?). Je décide de l’appeler Baby boy, je ne sais pas exactement pourquoi, mais son visage, son sourire, sa façon de me regarder, me font penser à un adolescent… (mais attention hein, il était majeur) On rentre ensemble chez moi. De là on reste collé l’un à l’autre pendant 4 jours. C’est le temps qu’il restait sur Paris avant de s’envoler pour Londres.
Oui quand je rencontre un garçon fantastique, il est forcément brésilien ne parlant pas français et il décide forcément de s’installer à Londres.
Je le prends donc comme il doit être pris (et non il n’y a aucun jeu de mots dans ce que je viens de dire), comme un plan de passage. Je profite à fond, c’est du jetable, point barre.
De toute façon j’ai quelqu’un d’autre en tête. Je n’ai pas la place pour un autre. Le quelqu’un d’autre c’est connard d’ex. Au mois de juin, il m’a demandé de lui laisser deux mois pour réfléchir. Deux mois pendant lesquels ils allaient peser le pour et le contre d’une relation avec moi. Deux mois pendant lesquels j’ai baisé à tout va supposant une refonte d’un couple qui n’avait plus de raison d’être depuis des lustres.
Le 18 septembre (donc trois mois après) conard d’ex trouve enfin le courage de me dire que tout est fini, et moi je sombre dans un abîme si profond que je me dis que plus rien ne pourra m’en sortir. J’allais mal, très mal, j’y croyais encore, envers et contre tout mais j’y croyais… Et une fois au fond de mon trou, alors que j’attendais la mort comme une délivrance, j’ai pensé à mon Baby boy. Pourquoi ? Je ne sais pas exactement. Action / réaction : je prends un billet de train et je file à Londres.
On passe le week-end ensemble, et ça sera le début d’une aventure de 9 mois. Sur le coup je n’ai pas réfléchi. Prendre le train comme ça pour retrouver un plan cul de l’autre côté de la Manche, ça paraît absurde. Mais que le plan cul en question soit enchanté de ce coup de tête me paraît encore plus surréaliste.
En fait avant de partir de Paris il m’avait écrit une lettre, une magnifique lettre, une lettre comme on n’en reçoit peu dans sa vie, et de là il a touché quelque chose chez moi qui a fait que c’est forcément vers lui que je me suis tourné quand je suis « enfin » devenu libre, malheureux, mais libre.
Et grâce à lui j’ai très bien digéré cette rupture, j’étais heureux. Ce garçon m’a rendu heureux !
C’est d’ailleurs le seul truc qui m’a permis de tenir dans une année aussi difficile (être au RMI c’est pas la joie ultime non plus). J’avais quelque chose qui me rattachait à la vie. Quelque chose qui me donnait envie d’avancer. Et ce quelque chose c’était le sourire de mon Baby boy.
Quelques week-end par ci par là. De l’amour et du bonheur volé sur le quai d’une gare. Une histoire parfaite…
La chanson dit « les histoires d’amour finissent toujours mal », je suis d’accord… Non content de notre bonheur, on a fait une bêtise. Il est venu vivre chez moi. Ce n’était pas une erreur dans le sens que ce garçon n’aurait jamais dû venir vivre avec moi, non, l’erreur ça a été le timing, je n’étais pas prêt, lui non plus, ça a été un désastre.
Trois semaines après son arrivée, je lui ai acheté son billet de retour, et je l’ai limite foutu à la porte à coup de pied.
Aujourd’hui je ne regrette rien, non, on a essayé. Ça a été une de mes plus belles histoires d’amour. Et ça a surtout été mon rayon de soleil dans une année bien difficile.
Merci d’avoir été là, merci d’avoir été si gentil et prévenant avec moi, merci d’être ce que tu es.
Aujourd’hui il me manque. J’aimerais pouvoir revoir ce sourire qui me fit tant craquer, entendre sa voix, voir ses yeux, sentir son odeur, passer mes mains sur sa peau si douce…
Tu me manques…
La dernière fois que je lui ai parlé il m’annonçait qu’il craquait sur un garçon magnifique (photo à l’appuie), ça m’a fendu le cœur. Je ne peux pas lui interdire de refaire sa vie, surtout que maintenant un océan nous sépare, mais je suis triste que cette vie se fasse sans moi.
Quand j’aime c’est pour la vie, et je ne peux qu’être malheureux…
Je ne sais pas si tu passes encore ici, si c’est le cas saches que je te souhaite tout le bonheur du monde.
Cette nuit, comme toutes les nuits de la semaine, j’ai rêvé de toi. Ce matin je me suis senti malheureux « pourquoi je rêve de lui tous les soirs depuis une semaine alors que je ne le fais pas d’habitude ? ». Et puis je me suis souvenu qu’on aurait fêté nos un an, et inconsciemment mes rêves t’ont fait revenir. Alors ce soir, j’ai regardé des photos, tu étais dans mes bras, tu souriais, j’ai pleuré…
Have a nice life* and happy pathetic birthday.
* Ce sont les derniers mots qu’il m’a dit en partant de chez moi.
17 commentaires:
comment partir en dépression soi-meme et foutrent ses lecteurs adorés chéris d'amour extra-génials dans un état proche des larmes ( de compassion, de tritesse, de tout ce que tu veux ) en 106 lignes ?? comme ça !!
on t'adores Gauthier !!
Et c'est là qu'on se dit que la séance photo qu'on a faite soir n'était pas forcément une bonne idée...
Désolé.
quant t'aime c'est pour la vie
surtout quand c'est plus possible
surtout quand il n'y a plus aucun risque que ça marche
tu pleures sur ce que tu as perdu, mais tu saborderas ta prochaine histoire qui a un avenir, pour re-pleurer ensuite ... on sait jamais, des fois que ça marche... autant aimer un connard d'ex, ou un mec remarié à l'autre bout du monde, en baisant dans tous les sens...
...soupir...
m'enfin, on ne se connaît pas. Peut être que je me trompe.
Touchant !
Tu me fends le coeur...C'est beau ce que tu as écris. J'aimerais ressentir au moins une fois dans ma vie ce sentiment... hélas, je n'ai pas encore (presque) trouvé la personne pour. Un chagrin d'amour, ça fait mal...j'ai failli me perdre... ciao
Pff, smalin, je suis en cours et j'essaie tant bien que mal de ne pas pleurer... C'est triste et très beau...
Bisous
Rien de pathétique bien au contraire Gauthier :)
Ayé, tu l'avoues que tu étais amoureux! Il t'en aura fallut du temps! Ok, tu le disais sans le dire... mais au moins, tu sais qu'aprés Connard d'Ex, un Baby Boy t'a fait retrouver le sourrire et que non, tu n'es pas mort de l'intérieur, tu peux encore aimer! ;)
Alors je concluerai pas comme pour tes plans sexe par un "au suivant", mais plutot par un "vivement le prochain", c'est plus optimiste!
Juste donc beau ...
mince alors... tu vas me trouver bête, mais ton billet m'a fait pleurer... je t'assure... première fois qu'un bloggeur parvient à me faire ça...
je ne peux rien ajouter, ce serait vulgaire, indécent, déplacé, et ridicule.
L'un de mes poèmes préférés, de Borges, dans L'or des tigres, intutilé : La rose.
"la rose,
la rose immarcescible et non chantée,
ce poids et ce parfum, la rose,
celle du noir jardin des hautes nuits,
celle de tout jardin et de tout soir,
la rose qui par oeuvre d'alchimie
ressuscita de la cendre ténue,
la rose des Persans, de l'Arioste,
la toujours solitaire,
la rose qui toujours est la rose des roses,
la jeune rose platonique,
l'ardente, aveugle rose et non chantée,
la rose inaccessible."
Et ce dernier, de Auden :
"Arrêtez toutes les pendules, coupez le téléphone,
Donnez un os au chien pour l'empêcher d'aboyer,
Faire taire les pianos et dans un roulement assourdi
Sortez le cercueil et que les pleureuses pleurent.
Que les avions qui tournent en gémissant
Dessinent sur le ciel ce message : Il Est Mort,
Nouez du crêpe au cou blanc des piegons,
Gantez de coton noir les agents de police.
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et Ouest,
Ma semaine de travail, mon repos du dimanche,
Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant;
Je pensais que l'amour durerait toujours : j'avais tort.
N'mporte les étoiles à présent : éteingez-les toutes;
Emballez la lune et démontez le soleil,
Videz l'océan et baalyez la forêt
Car rien de bon désormais ne peut plus advenir.
Je suis désolé de vous avoir fait pleurer, ce n'était pas le but...
Merci pour les poèmes JM, il sont très beau...
Promis, demain on rigole.
Bonne fin de dimanche à tous.
Ce que je viens de lire m'a mis dans un état second... proche des larmes, car sans doute... je comprends dans chaque mots, ce que tu ressens...
Les amours passionnés, ceux qui donnent le vertige, font un jour ou l'autre très mal... et ne s'effacent jamais vraiment...
Dis toi une chose, c'est ce que je me dis en tout cas quand j'ai un coup de blues, ces moments là... il y a des gens qui n'ont jamais eu l'occassion de les vivre. Ils sont uniques, ils sont a toi seul.
Tu as finis la tourné de tes bars du we? :D
Allez zou, j'attends la note de demain avec impatience ^^
Put*** de mer**, mais pourquoi je viens me faire du mal ici moi ?
Non. C'est très beau tout ceci Gauthier, je comprends d'autant plus que...
Un petit kiss.
très beau post. me voilà tout mélancolique maintenant :-(
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