lundi 30 juin 2008

Live my life faster

Je reprends ici le titre d’un projet qui n’a rien à voir avec ce dont je vais vous parler. Mais c’est juste qu’il s’est passé tellement de choses depuis samedi que j’ai l’impression que je vous parle d’évènements qui se sont déroulé depuis plus d’une semaine.

Donc allons-y pour un résumé de mes aventures !

Vendredi soir, je suis tout seul, sentant que l’été s’installe aussi dans ma culotte, je décide de copuler joyeusement avec un de mes nombreux (non en fait y en a pas tant que ça, mais j’aime me faire mousser) fuck friend.

Samedi, j’émerge donc la fleur au fusil, prêt pour affronter ZE day of ze year : la gay pride parisienne ! Après m’être fait posé un lapin par une Flamèche privée de RER B (ils abusent, non mais vraiment, bref), je prends rdv avec la sale môme (non mais elle est gentille, c’est juste son pseudo), et on se retrouve dans le cortège, une bière à la main, et on défile joyeusement !

Après avoir bien dansé, bien pris plein de photos (Lefroid est devenu la photographe officielle de la GP, elle m’a fait 250 clichés, j’essayerai de vous en coller quelques unes ici plus tard), on retrouve mes amis pédé-roots (oui des pédés teufeurs, je sais pas comment les définir autrement).

Toujours de la bière, un peu de md par-dessus, il fait chaud, on danse, on aime les gouines, tout va bien dans le meilleur des mondes ! C’est la fête Ginette !!!!!!

21h mon téléphone sonne, mon père m’informe qu’il est tout seul dans Paris et qu’il s’ennuie un peu beaucoup et qu’il mangerait bien avec moi. Je suis saoul, je suis nase, j’ai pris de la drogue, la dernière chose dont j’ai envie c’est de voir mon père (ou quelqu’autre membre de ma famille d’ailleurs). Mais il me fait tellement de peine que je dis oui.

On se retrouve au Bistro des halles devant un morceau de viande ridiculement petit. On parle de tout et de rien, la lumière baisse mais je garde mes lunettes de soleil pour éviter qu’il voit mes yeux myxomatosés ! Bref je gère bien.

Au milieu de rien, il me dit qu’il va se sentir bien seul. Bon il vient d’amorcer la discussion sur le divorce, moi grand, moi peut parler du divorce de mes parents sans pleurer, j’emboîte le pas et je lui demande des détails. Qu’est-ce que j’ai pas fait :

- moi : et donc vous en êtes où ?
- lui : on cohabite, je me sens seul, c’est pour ça que je suis venu ce week-end…
- Oui mais vous vous parlez encore ? Je veux dire en dehors de « passe-moi le sel ! »
- Non…
- Et vous allez continuer longtemps ? Non parce qu’avec mon frère on a bien compris, vous pouvez vous séparer, on vous en voudra pas !
- On ne peut pas se séparer, on attend que tu retrouves une situation… En attendant c’est très dur pour nous deux, mais on le fait pour toi !
- (c’est donc ma faute)
- De toute façon je ne lui donnerai rien, elle part ? Très bien, qu’elle aille apprendre la vie un peu… On sait ce qu’on quitte mais pas ce qu’on va trouver !
- Elle a le droit à la moitié de la maison quand même… En dehors de ça il n’y a pas grand-chose à séparer vu que l’autre maison est à toi…
- Oui et il n’y a pas d’argent de coté vu qu’elle t’a tout donné, il reste plus rien, plus rien du tout !
- (ma faute toujours…)
- De toute façon je lui souhaite qu’une chose à cette grosse salope, qu’elle se trouve un gros connard qui lui en fasse bien chier, elle pourrait toujours pleurer après, je veux plus en entendre parler !
- …


Une fois que mes oreilles ont fini de saigner, je lui ai rappelé qu’il n’était pas mon pote qui me parle de sa pouffe, mais mon père parlant de ma mère ! Je lui ai également dit que jamais ma mère avait dit des choses pareilles sur lui en ma présence, et que je ne voulais plus jamais entendre ça de ma vie !

Le repas étant fini, je me suis levé et je suis parti avant de me mettre à pleurer ou à l’égorger en place publique.

Mon humeur étant ce qu’elle était, je voulais juste m’allonger et dormir, malheureusement grenouille avait déjà reçu mon feu vert pour inviter le vodka club chez moi pour boire un verre. Ils sont arrivés 3 minutes après moi, impossible donc d’annuler.

On boit, on discute, je me change un peu les idées, mais je reste relativement mélancolique. Mélancolie + restes de md + vodka = moi pas fréquentable. Exemple : j’ai pourri Gajal comme jamais. Je ne peux vous donner plus de détails sur les raisons de cette mise à mort publique, mais sachez juste qu’il a de bonnes raisons de me faire la gueule un bon moment…

J’ai envie de sortir, pas pour faire la fête, non, juste pour me poutrer la tronche au possible. Mais je n’ai pas de sous, et surtout tous mes amis vont se coucher. Je me retrouve tout seul à 4h30 du mat’. Je décide de me resservir une vodka et de discuter avec des gens sur le net.

A 5h du mat le tel sonne, c’est mon ex, celui-là même qui m’a largué il y a quelques jours par texto. On papote, et il commence à me sortir des trucs comme « je m’excuse, j’ai été méchant avec toi, je t’ai fait du mal, je fais toujours du mal, je suis mauvais, je tenais à m’excuser, je suis désolé, blablabla ». Bref un discours très bizarre qui ressemble à s’y méprendre à un discours près-TS…

Au bout de 15 minutes, il commence à pleurer et là je me dis « non il n’oserait pas, pas ça… », alors je pose la question « mais tu es où là présentement ? ». La réponse sera sans appel « sur un pont, assis de l’autre côté de la rambarde ! ».

Dans la série j’ai testé pour vous, Gauthier vous présente aujourd’hui « j’ai testé prendre un taxi à 5h30 du matin un dimanche dans Paris en lui disant ceci : « mon ami est en train de se suicider, vous pouvez vous dépêcher ? merci » et chronométrer le temps que le taxi met à traverser la capitale ». Verdict : Porte d’Orléans – Louvres : 6 minutes !

Je suis arrivé à temps. On a parlé une vingtaine de minutes sur ce pont, lui côté flotte, moi côté tarmac, et j’ai fini par le persuader de l’enjamber et de rentrer avec moi grâce à cette magnifique phrase « si tu sautes, il va falloir que je saute aussi pour venir te chercher, et franchement je tiens pas à me baigner dans la Seine ! ».

Je l’ai donc ramené chez moi, et je l’ai serré très fort dans mes bras toute la nuit pendant qu’il pleurait… N’empêche que ça m’a fait dessaouler son truc, mais vous n’avez même pas idée… Pendant la nuit (enfin journée) au milieu de rien il me dit :

- Je t’aime…
- …
- Tu ne réponds rien ?
- Je n’ai rien à répondre, désolé…


Je sais que j’aurais pu être plus diplomate, mais en même temps je n’allais pas lui mentir. Je pense lui avoir suffisamment démontré que je l’aimais bien en allant le chercher sur son pont ! Non ? Bref on est resté dans les bras l’un de l’autre jusqu’à 15h, ensuite je l’ai remis sur le trottoir parce que j’étais très en retard à l’anni-brunch où j’étais attendu depuis 12h30.

Je lui ai proposé de venir avec moi, ou de rester chez moi le temps que j’aille y faire une apparition, je lui ai proposé de revenir le soir, de passer le lundi avec moi. bref, il a tout refusé en me disant qu’on se verrait dans la semaine.

Je ne sais pas si j’ai calmé sa pulsion suicidaire, en tout cas s’il allait toujours très mal il simule bien, parce que je n’ai rien détecté quand il est reparti de chez moi…

Dans quoi je me suis foutu moi encore ?

Hier je suis rentré à 23h chez moi, je me suis mis au lit et j’ai dormi, j’en pouvais plus, j’avais l’impression d’être debout depuis 3 semaines… Tu en veux de la vie trépidante lecteur ? En voilà… Je m’épuise moi-même, ça pourrait pas un peu arriver aux autres, non ?

Bilan des courses : je ne pense pas parler à mon père avant 2009, je revois mon ex (mais est-il encore mon ex) uniquement parce qu’il a tenté de se supprimer*…

J’adore ma vie !









* oui parce que vous pensez bien qu’on a pas fait que des câlins chastes dimanche !

11 commentaires:

Anonyme a dit…

plus je lis plus je t'estime car dans le pire état que tu te trouves, si on t'appelle à l'aide tu arrives et essayes d'aider le mieux que tu peux! d'accord tu encaiises semble t'il bien des faiseurs de paradis artificiels , n'empêche, on sent un coeur très (trop ) sensible ! en plus j'apprécie la manière dont tu as protégé l'image que tu veux garder de ta maman et comment tu l'as bien fait sentir à un paternel qui sortait visiblement de son rôle! j'espère que tu ne seras plus confronté à des envies suicidaires de tes potes car tu mérites mieux que ça !

Anonyme a dit…

Beau geste d'humanité que d'aller acourrir auprès de ton ex alors que toi tu es au plus mal, et surtout de continuer à être là pour lui les jours suivants malgré ton planning chargé! Tu vois Gauthier que tu es encore un Homme de sentiments et d'émotions, et non un être froid et indifférent au monde comme tu tends à te décrire ;)

Anonyme a dit…

MOI MON EX M'APPELLE CAR IL SE SUICIDE, JE SUIS CATÉGORIQUE ! SAUTE SI TU LE VEUX, LES PERVERS JE M'EN BRANLE ! C'EST PLUS RADICAL MAIS çA EVITE AUX CONNARD DE CONTINUER À VOUS POURRIR LA VIE JUSTE POUR LE PLAISIR DE FAIRE CHIER LE MONDE !
UN PERVERS C'EST UN TYPE QUI VOUS FILE SES MALAISES, SANS TOUJOURS S'EN RENDRE COMPTE ET QUI, COMME PAR HASARD, APPELLE AU SECOURS QUAND IL SE SENT SEUL UN SOIR, ENFIN UN MATIN à 5 HEURES. JE ME METS MA MAIN À COUPER QU'IL A ENJAMBÉ LE PONT JUSTE AVANT L'ARRIVÉE DE TON TAXI ! AU CAS Où IL AURAIT RISQUÉ LA CHUTE, C'EST QUAND MÊME PLUS SAGE...
JE TE RAPPELLE QUE TU ES EN ETAT DEPRESSIF ET QU'UN PERVERS NE PEUT PAS ARRANGER LES CHOSES.
LES PERVERS ATTAQUENT QUE CEUX QUI VONT PAS BIEN... PROTÈGE TOI UN PEU !

Roswell a dit…

Bon, dommage que anonyme reste "anonyme", il n'a pas tort, tu es en état de faiblesse mais comme tu es un grand bonhomme, tu réagis avec ton coeur et c'est cool.
Par contre je suis étonné que tu arrive a garder la tête froide avec tout ce que tu t'envois...Attention a toi!
Bona to vada

Anonyme a dit…

... c'est tout? Çà manque un peut d'action, tout ça... ;)

Anonyme a dit…

Je vais sans doute passer pour un bonnet de nuit mais... c'est quoi md ? :D

Anonyme a dit…

MD ? Mini Disc, par Sony

Sinon, la prochaine fois, s'il est au Louvre, je suis à côté, ca t'évitera traverser Paris en taxi.

Vincent a dit…

C'est effectivement épuisant! Mais au moins, tant d'action empêche de se vautrer dans la déprime!

J'espère que le moral va revenir! En tout cas entoure-toi!

David a dit…

Moi j'ai passé une affreuse gaypride...

anyia a dit…

gauthier a du coeur, moi j'en doutais pas, mais apparemment c'est pas évident pour tout le monde.Enfin bref.
Quand à ton père, moi je l'aurai pourri mon père s'il m'avait dit ça. nan mais sérieux les parents ils ont du mal à faire la différence entre un pote et un enfant une fois qu'on est adulte! Je me demande vraiment c'est quoi leur problème parfois.
Bisous =)

Anonyme a dit…

Wow, bien qu'arrivant longtemps après la publication du billet, j'en reste à wow.
Je manque de vocabulaire ce soir c'est indéniable...
Dur week-end...
Bon courage Gauthier.