Je passe, enfin je termine, une semaine plutôt pas sympa. Et encore je vois pas pourquoi je mettrais des bornes comme « semaines », ou « week-end » puisqu’à part le programme télé il n’y a aucune différence dans ma vie. Joie du chômage…
Je me suis un peu lâché ici, après tout vous servez à ça, je suis une espèce de personnage public qui livre sa vie à une bande d’inconnus qui s’en délectent. Je suis un peu comme la star qui appelle Voici pour qu’ils viennent prendre des photos. Donc je n’ai nullement le droit de râler et de me plaindre.
Mais quand même… Ce blog est, certes, une thérapie, dans le sens où écrire mes angoisses et mes dérives me permet de fixer les problèmes et, même des fois, d’avancer (mais rarement je l’accorde, enfin en ce moment en tout cas).
En revanche, être lu par un service psy comme cas d’étude, là ça me fait chier. Oui, je lâche le mot : chier ! Outre me faire du bien en écrivant, j’aime l’idée que certaines personnes qui pourraient être confrontés à l’un de mes problèmes, elles-mêmes ou des proches, puissent en tirer profit.
Après tout, j’ai survécu à l’anorexie et à un grave accident de la route, mais c’était avant l’ouverture de ce blog, donc vous ne pouvez pas suivre la phase de reconstruction qui s’en est suivie. (avec le recul je me dis que ça a peut-être été mal fait)
Il y a quelques mois de ça, j’aurais ajouté que j’avais aussi réussi à arrêter la drogue et les médocs, mais bon on sait tous ce qu’il en est en ce moment…
Parlant de ça, je connais mon sujet. Je sais que ce n’est pas la solution, je sais que ça me fait du mal, je sais que je vais aller encore moins bien après. Tout comme je sais que trouver un travail et/ou un mec ne me permettront pas de me sortir de mon malaise.
Je sais que je ne fais que mettre des pansements et un peu d’eau oxygénée sur des blessures qui méritent une amputation ou une greffe d’organe… (pour la métaphore, je préfère l’idée de m’amputer que de me greffer quelque chose qui n’est pas à moi au départ). Bref, je m’éloigne du sujet.
Je sais tout ça, tout simplement parce que je fais semblant depuis que j’ai, en gros, 16 ans. Au début c’était pas grand-chose, des restes d’enfance je pense, que j’ai mal digéré à l’adolescence. Adolescence que j’ai très mal vécu de toute façon par rapport à ma sexualité, mon poids, mon intelligence un peu trop au-dessus de la moyenne.
Déjà à 15 ans, je disais à ma mère que je préférerais être suffisamment con pour aller jouer au foot avec les mecs, j’étais sûr que j’aurais été bien plus heureux comme ça… Quelle lucidité…
Bref, je me doute de ce qui cloche en moi, ça fait trop longtemps que je fais semblant. Et je n’ai pas du tout envie d’aller creuser tout ça. Remuer la merde, histoire que ça m’éclabousse en plein poire, ça me rend pas joyasse !
Je m’en suis toujours sorti, ça a duré 1 mois, 2 mois, 3 ans, mais j’ai toujours fini par remonter la pente. Pourquoi je n’y arriverai pas tout seul une fois de plus ? Et si je me recasse la gueule encore une fois, et bien je remonterai encore !
Voilà, un exemple d’auto-persuasion comme on en voit rarement j’espère messieurs dames les psy !
Voilà comment ça doit se passer, voilà comment ça s’est toujours passé : je tombe, je pleure, je me relève plus fort !
La seule chose qui a changé c’est que c’est la première fois que j’ai un public. Les autres fois il y avait tout au plus 5 personnes qui savaient. Les autres m’ignoraient attendant que ça passe ou n’avaient pas remarqué (en général les gens préfèrent ignorer, c’est tellement plus confortable !).
Je ne citerais personne, mais une ancienne amie avait été merveilleusement absente lors d’une de mes descente aux enfers, prétextant une erreur de conduite de ma part, elle s’est mis en standby le temps que je m’en sorte. Aujourd’hui on se parle plus, pour d’autres raisons en plus, mais je pense que je n’ai jamais pu lui pardonner.
Oui je ne suis pas tendre en amitié, je demande bien plus que je ne donne, et le pire c’est que je trouve ça complètement normal, à un stade tel que je ne conçois même pas de m’excuser ! Je pense que les gens qui assistent à ma déchéance actuelle savent à quoi s’en tenir, sauf une qui n’a rien compris, mais je ne lui en veux même pas, vu que j’ai fait pareil lors de sa récente dépression…
En fait quand je dis que je demande plus que je ne donne, je parle spécifiquement de déprime. Je ne peux pas gérer ma vie, il manquerait plus que je gère celle des autres… En dehors de ça je suis un ami fantastique toujours prêt à rendre service (hein les z’amis ?). Le plus dur pour eux s’est de savoir comment manier la carotte et le bâton, parce qu’il vaut mieux être synchro avec mes humeurs s’ils veulent pas une scène.
Je vais conclure sur la grande différence avec mes précédentes déprimes : si j’ai pris rdv chez un psy jeudi matin, c’est parce que j’étais en train d’étudier la question suivante « comment on s’ouvre les veines ? dans le sens de la longueur ou dans celle de la largeur ? »
C’est la première fois que j’y pense. Ça m’a fait peur. Mais je crois que c’est comme tout, on s’habitue !
Voilà je l’ai dit. Comme ça tout est clair, tout le monde sait à quoi s’en tenir. Je n’attends aucune réaction à cet article, je pense même que je vais désactiver les commentaires. Il n’y a rien à dire de toute façon…
Tout ce que j’entends sonne faux, tout me gonfle, tout me saoule, tout me passe à 20 bornes au-dessus de crâne. Les seuls moments où j’ai un minimum de ressentis sur ce qui m’entoure, et donc moi-même, c’est quand je prends justement ces méchants médicaments…
Le chimique me fait aimer, le chimique me fait désirer, le chimique me fait ressentir, le chimique me fait pleurer. Sans ça je ne suis qu’une épave émotionnelle incapable de rien faire à part passer 10h à jouer sur un ordi comme cette nuit.
Le chimique me rend aussi malheureux, mais c’est mieux que de n’être plus rien. Sans sentiment je ne suis rien.
J’ai donc repris une dose de médocs à faire pâlir un patricien, tant pis ils ont qu’à pas me les prescrire…
Je me suis un peu lâché ici, après tout vous servez à ça, je suis une espèce de personnage public qui livre sa vie à une bande d’inconnus qui s’en délectent. Je suis un peu comme la star qui appelle Voici pour qu’ils viennent prendre des photos. Donc je n’ai nullement le droit de râler et de me plaindre.
Mais quand même… Ce blog est, certes, une thérapie, dans le sens où écrire mes angoisses et mes dérives me permet de fixer les problèmes et, même des fois, d’avancer (mais rarement je l’accorde, enfin en ce moment en tout cas).
En revanche, être lu par un service psy comme cas d’étude, là ça me fait chier. Oui, je lâche le mot : chier ! Outre me faire du bien en écrivant, j’aime l’idée que certaines personnes qui pourraient être confrontés à l’un de mes problèmes, elles-mêmes ou des proches, puissent en tirer profit.
Après tout, j’ai survécu à l’anorexie et à un grave accident de la route, mais c’était avant l’ouverture de ce blog, donc vous ne pouvez pas suivre la phase de reconstruction qui s’en est suivie. (avec le recul je me dis que ça a peut-être été mal fait)
Il y a quelques mois de ça, j’aurais ajouté que j’avais aussi réussi à arrêter la drogue et les médocs, mais bon on sait tous ce qu’il en est en ce moment…
Parlant de ça, je connais mon sujet. Je sais que ce n’est pas la solution, je sais que ça me fait du mal, je sais que je vais aller encore moins bien après. Tout comme je sais que trouver un travail et/ou un mec ne me permettront pas de me sortir de mon malaise.
Je sais que je ne fais que mettre des pansements et un peu d’eau oxygénée sur des blessures qui méritent une amputation ou une greffe d’organe… (pour la métaphore, je préfère l’idée de m’amputer que de me greffer quelque chose qui n’est pas à moi au départ). Bref, je m’éloigne du sujet.
Je sais tout ça, tout simplement parce que je fais semblant depuis que j’ai, en gros, 16 ans. Au début c’était pas grand-chose, des restes d’enfance je pense, que j’ai mal digéré à l’adolescence. Adolescence que j’ai très mal vécu de toute façon par rapport à ma sexualité, mon poids, mon intelligence un peu trop au-dessus de la moyenne.
Déjà à 15 ans, je disais à ma mère que je préférerais être suffisamment con pour aller jouer au foot avec les mecs, j’étais sûr que j’aurais été bien plus heureux comme ça… Quelle lucidité…
Bref, je me doute de ce qui cloche en moi, ça fait trop longtemps que je fais semblant. Et je n’ai pas du tout envie d’aller creuser tout ça. Remuer la merde, histoire que ça m’éclabousse en plein poire, ça me rend pas joyasse !
Je m’en suis toujours sorti, ça a duré 1 mois, 2 mois, 3 ans, mais j’ai toujours fini par remonter la pente. Pourquoi je n’y arriverai pas tout seul une fois de plus ? Et si je me recasse la gueule encore une fois, et bien je remonterai encore !
Voilà, un exemple d’auto-persuasion comme on en voit rarement j’espère messieurs dames les psy !
Voilà comment ça doit se passer, voilà comment ça s’est toujours passé : je tombe, je pleure, je me relève plus fort !
La seule chose qui a changé c’est que c’est la première fois que j’ai un public. Les autres fois il y avait tout au plus 5 personnes qui savaient. Les autres m’ignoraient attendant que ça passe ou n’avaient pas remarqué (en général les gens préfèrent ignorer, c’est tellement plus confortable !).
Je ne citerais personne, mais une ancienne amie avait été merveilleusement absente lors d’une de mes descente aux enfers, prétextant une erreur de conduite de ma part, elle s’est mis en standby le temps que je m’en sorte. Aujourd’hui on se parle plus, pour d’autres raisons en plus, mais je pense que je n’ai jamais pu lui pardonner.
Oui je ne suis pas tendre en amitié, je demande bien plus que je ne donne, et le pire c’est que je trouve ça complètement normal, à un stade tel que je ne conçois même pas de m’excuser ! Je pense que les gens qui assistent à ma déchéance actuelle savent à quoi s’en tenir, sauf une qui n’a rien compris, mais je ne lui en veux même pas, vu que j’ai fait pareil lors de sa récente dépression…
En fait quand je dis que je demande plus que je ne donne, je parle spécifiquement de déprime. Je ne peux pas gérer ma vie, il manquerait plus que je gère celle des autres… En dehors de ça je suis un ami fantastique toujours prêt à rendre service (hein les z’amis ?). Le plus dur pour eux s’est de savoir comment manier la carotte et le bâton, parce qu’il vaut mieux être synchro avec mes humeurs s’ils veulent pas une scène.
Je vais conclure sur la grande différence avec mes précédentes déprimes : si j’ai pris rdv chez un psy jeudi matin, c’est parce que j’étais en train d’étudier la question suivante « comment on s’ouvre les veines ? dans le sens de la longueur ou dans celle de la largeur ? »
C’est la première fois que j’y pense. Ça m’a fait peur. Mais je crois que c’est comme tout, on s’habitue !
Voilà je l’ai dit. Comme ça tout est clair, tout le monde sait à quoi s’en tenir. Je n’attends aucune réaction à cet article, je pense même que je vais désactiver les commentaires. Il n’y a rien à dire de toute façon…
Tout ce que j’entends sonne faux, tout me gonfle, tout me saoule, tout me passe à 20 bornes au-dessus de crâne. Les seuls moments où j’ai un minimum de ressentis sur ce qui m’entoure, et donc moi-même, c’est quand je prends justement ces méchants médicaments…
Le chimique me fait aimer, le chimique me fait désirer, le chimique me fait ressentir, le chimique me fait pleurer. Sans ça je ne suis qu’une épave émotionnelle incapable de rien faire à part passer 10h à jouer sur un ordi comme cette nuit.
Le chimique me rend aussi malheureux, mais c’est mieux que de n’être plus rien. Sans sentiment je ne suis rien.
J’ai donc repris une dose de médocs à faire pâlir un patricien, tant pis ils ont qu’à pas me les prescrire…
12 commentaires:
=(
clairement oui, tu fais ce que tu veux. Je peux comprendre qu'un avis extérieur d'une personne complètement inconnue ne te touche pas, et ça peut être utile. Mais, car il y a un mais, honnêtement, si tu rechutes à chaque fois, n'y a-t-il pas là une preuve évidente que finalement non, tu ne pourras pas t'en sortir tout seul? Et que ta "grande différence" par rapport aux autres fois, cad penser à une tentative de suicide, prouve que celle-là est pire que les autres fois, et d'après ce que tu dis je crois comprendre que c'est de pire en pire à chaque fois... Donc à mon humble avis, je pense qu'il est temps pour toi de te rendre compte que tu ne vas pas mieux mais que simplement tu fais du yoyo. mais que les variations sont de plus en plus grandes, et ces temps ci très (trop)dangereusement.
Tu sais Gauthier, il faut parfois ravaler sa fierté pour aller voir un psy... ça m'a pris un an avant de me dire qu'il était temps (j'ai une fierté asez poussée pour certaines choses), mais j'y suis allée.
J'espère que le temps qu'il te faudra pour te rendre compte des choses sera le plus court possible, et que tu n'auras pas fait d'overdose entre temps...
Parce que le fait que tu ne ressentes plus rien ne prouve pas que tu es sur la pente du aller mieux...
Et tu sais, la merde, si tu la remues pas toi-même, un jour elle va t'exploser en pleine gueule et tu seras bien emmerdé. Personne n'est heureux de remuer la merde. Personne. Surtout sa propre merde, parce qu'on sait que c'est douloureux. Mais il faut parfois savoir faire face à la réalité et l'accepter. Il faut savoir se dire que c'est un mal pour un bien. Vaut mieux prendre toujours les problèmes à bras le corps plutôt que les fuir, parce qu'ils sont comme les amendes : plus tu attends pour régler, pires ils sont.
Ah, et aussi, si tu dis que ton adolescence n'a pas été grand chose et tout, alors pourquoi au final t'y réfères-tu autant?
Je ne suis pas psy, je ne suis rien du tout, mais le fait est que même si je ne te connais pas, je m'inquiète réellement. Ca peut te paraître surprenant sachant que certains de tes amis apparemment ne le font pas, mais c'est la réalité. Enfin bref.
Je ne sais quoi dire d'autre, à part qu'il est temps, mais de toute façon tout cela ne sera régler que le jour où tu accepteras de faire face à tes vieux démons au lieu de les fuir. Et ça, c'est sûr que personne ne le fera à ta place.
Courage, courage.
Je suis complètement d'accord avec toi petite fille...
Ça doit venir de moi...
Et oui si je rechute c'est parce que je n'ai rien réglé...
Gros bisous.
Chapeau Anyia, tu n'es peut être pas psy mais tu as tout compris!
Gauthier, si ça te fait chier que ton blog soit "étudié" dans le serviceoù je finis mais études de psy, tu en donnes toi-même la raison dans ton paragraphe "je vais conclure...".
TU ES LUCIDE ET RESPONSABLE.
A+,Dorian
J'aurais préféré que ça soit un éditeur plutôt qu'un psy qui se penche sur ce blog ^^
M'enfin si au moins je vous divertis...
Et si vous publiez une thèse sur moi, je pourrais avoir un exemplaire dédicacé?
Dorian, si je viens à St Anne aujourd'hui, en plus de me faire payer un café, je peux repartir avec une ordonnance?
J'ai perdu la mienne...
Grrrrr
Oui, Gauthier, depuis que je lis ton blog, je te vois devenant journaliste (le Professeur X s'est marré et m'a dit qu'il y eu Pacadisse dans le genre, je connais pas, ça doit être de son époque...) ou écrivain (mais ça, pour en vivre...).
A Ste-Anne, tu seras orienté vers le CPOA; pour l'ordonnance pas de problème, mais évidemment vérification de non-cumul de médicaments.
Courage
Dorian
Gauthier, j'espère que Dorian aura pu t'aider... Reste vivant (respirant, au moins)sinon on ne pourra plus rien faire...
Ce serait dommage tout ce gâchis.
Shinycreamy
Je me suis totalement retrouvé dans les 2 paragraphes sur tes 15-16 ans. Pour le reste, j'espère simplement que tu diendras bon et que tu verras le bout du tunnel. Mais là, je ne suis pas spécialement bien placé pour t'aider. Bizzz
Tu as raison, tu es supérieur mais tu essaies de t'abaisser à notre niveau... Trop fort ! Ce que tu peut être con quand même...
Y en a qui pensent être intelligents, et qui ont raison sur ce point. Lucidité.
D'autres le pensent également, mais malheureusement...
Comme dirait l'adage :
"quelqu'un d'ingtelligent peut prétendre être con, l'inverse n'est pas vrai, un con reste un con".
(je parlais pour lexomil, hein, pas pour toi gauthier)
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